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Funky Volt Power ! [PV Vitale]

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Celeste Lockout
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Titre: Boom Beast
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Celeste Lockout
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Mer 18 Aoû - 23:59
Comment ça, le flair de Celeste ? C'était certes un raton mais tant qu'elle ne décidait pas de prendre le museau d'un animal adapté, son odorat demeurait strictement le même que celui d'un humain normal. Non non, c'était juste une petite conne qui l'était restée.

-Hehehe mon flair ? C'flatteur que tu penses ça mais nan ! Elle se gratta la joue. Me planquer dans les ruelles, c'était juste une grosse partie d'mon quotidien quand j'étais gamine !

Cela dit... l'adolescent avait l'air sur ses gardes... et d'avoir à dire surtout. Celeste croisa les bras d'un air certes sérieux mais un peu naïf. Et au fur et à mesure qu'il parlait, son regard se faisait de plus en plus... blasé.
Pourquoi ? Eh bien le raisonnement du garçon se tenait. Il se tenait même extrêmement bien. Et il avait probablement raison. Mais il avait l'air un chouille trop impliqué pour que ce soit innocent. Boom Beast le voyait venir à dix kilomètres "môssieur de Yuei". Il voulait venir avec l'héroïne, c'était clair et net.

-Hey, hey...

Mais il continuait ses explications sans relâche, il était visiblement sûr de son coup eeeet... voilà il venait de larguer la bombe du "jE pEUx vENiR ?". Mais la fin de sa tirade se conclut par un léger coup du côté de la main sur le front.

-Now stop that pretty boy. J'vois que t'essaye de bien faire et ton raisonnement est franchement niquel... MAIS. Elle posa les mains sur les hanches. Je t'ai dit y a même pas trois secondes que j'voulais éviter ce genre de trucs, déjà en public. Mais alors en plus dans une opération discrète ?

Elle marqua une pose, fermant les yeux.

-Mais encore, ça c'est rien. J'veux bien que j'sois un peu hors-normes mais je suis pas débile non plus. Tu m'demandes d'emmener un élèves de Yuei sans permis provisoire dans une mission d'infiltration alors que je viens d'arriver au Japon ? Elle rouvrit les paupières et leva le doigt. Y a plusieurs effets. Effet N°1 : tu te mets en danger très grave. Effet N°2 : mettons que tu t'en sortes indemne, t'es viré de chez viré de ton lycée. Effet N°3, le moins important : je suis réprimandée en tant que professionnelle et j'risque de devoir quitter le territoire. Elle conclut alors : Donc non, on n'y va pas à deux. Tu vas faire ton témoignage avec l'inspecteur mais par pitié, garde tes distances avec cette histoire.

Rétrospectivement... Celeste ne revenait pas de ce qu'elle venait de dire à cet adolescent. Toutes ces remontrances qu'elle avait tant méprisé durant son lycée par des héros qu'i l'avaient écartée d'une mission par mesure de sécurité... elle venait de les faire à ce jeune homme. Elle savait que c'était juste mais malgré tout... elle se sentait horriblement sale.

-Et crois-moi, ça m'enchante pas de te dire tout ça. A ton âge, c'est le genre de trucs qui me mettait hors de moi. Elle se retourna. Essaye de pas trop m'en tenir rigueur... Mais garde cet esprit là, tu seras inarrêtable avec ça !

Elle se rendit de nouveau vers l'inspecteur à qui elle exposa la théorie développée par Vitale.

-C'est le garçon qui a pensé à tout ça ?

-Ouais, il est de Yuei, j'me suis dit que ça lui ferait un bon exercice de déduction !

-Il va falloir revoir à quel point il est bon de partager ce genre d'informations, Boom Beast.

-Oh j'ai rien partagé ! Il a écouté, c'est tout ! Vous savez, c'est un talent qu'on enseigne en filière héroïque de savoir tendre l'oreille !

-Si vous le dites. On va l'escorter chez lui. Du point de vue de votre marche à suivre, nous enverrons trois voitures de police à l'entrepôt avec vous. Vous vous infiltrerez à l'intérieur et les tiendrez au courant de ce qui s'y passe pour une potentielle intervention.

-Et on garde un autre héros avec d'autres flics sous la main pour quand on aura identifié leur planque.

-Exactement. Départ à 22h.

-Yes sir !

Celeste avait récupéré les informations de contact de l'enquêteur et il était temps pour elle d'aller se préparer dans un zoo afin d'être parée pour une mission d'infiltration.
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Vitale Milizie
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Vitale Milizie
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Jeu 19 Aoû - 4:10
Soudainement interrompu par l'héroïne, Vitale l'écoute attentivement dans le plus grand des calmes. Rien qu'à son expression faciale, il comprend qu'elle refusera quoiqu'il puisse dire. Au moins, il aura essayé. Acquiesceant la décision de Boom Beast d'un rapide signe de tête, il s'efforce de masquer sa déception sous un visage neutre. Bien sûr qu'elle avait raison de l'écarter de cette affaire qui ne le concerne même pas. C'est ce qu'il aurait fallut faire avec n'importe quel gamin de quinze ans qui cherche à jouer les héros. Le truc c'est que Vitale n'a pas envie de jouer les héros. C'est autre chose qui le pousse à s'incruster dans cette histoire et ce refus fait monter en lui une frustration qu'il n'avait pas ressenti depuis longtemps. Un récit que son père lui comptait dans sa jeunesse refait surface dans sa mémoire. Celle de Donatello Milizie, de la branche délocalisée aux Etats-Unis. On raconte que lorsque le parrain était gravement malade et que la famille n'avait plus assez d'argent pour payer les frais médicaux, il a émis l'idée de braquer une banque. Tout le monde a rejeté sa proposition puisque les Milizie n'avaient encore jamais fait une chose pareille. Les braquages sont trop risqués et peu rentables sur le long-terme. Alors ses confrères, sa famille et le parrain lui même ont tenté de lui en dissuader. Malgré tout, Donatello a monté une petite équipe en douce, afin de dévaliser une banque de New-York. Le casse fut un succès et le parrain pu enfin être soigné convenablement. Vitale aime penser que la moral de cette histoire est qu'il faut savoir se faire confiance envers et contre tous. Les plus grands Milizie étaient des gens obstinés.

Un policier demande au garçon de monter dans une voiture, ce qu'il accepte volontier. L'officier a pour ordre de le raccompagner chez lui alors, après lui avoir demandé son adresse, il bidouille laborieusement son GPS.


-Je connais ce quartier, dit-il en règlant ses rétroviseurs. J'y ai vécu quelques temps. C'est un endroit sympa. Tu habites avec tes parents ?

-Ma mère seulement. Mon père est resté en Italie.

Vitale répond par politesse, mais il se montre tout de même distant. Son regard est tourné par la fenêtre, fixant le vide. Le policier scrupte rapidement son mirroir intérieure afin de s'assurer de quelque chose.

-Je vois... Tu es le gamin de la supérette. La première fois ne t'as pas servi de leçon ?

-Cette fois encore, on m'y a un peu poussé...

-Je te comprends. J'étais pareil quand j'étais môme. On a besoin de faire ce qui est juste mais la justice nous l'interdit parce que ce n'est pas notre rôle. C'est d'ailleurs pour ça que je suis devenu flic dès que j'en ai eu l'occasion. Quand on est jeune on ne se rend pas compte de l'importance de ces lois. Mais crois moi par expérience, griller les étapes ne t'amènera que des problèmes. Alors sois patient.

-Vous n'y êtes pas du tout, monsieur l'agent. Ca n'a rien à voir avec la justice. C'est juste que je suis fatigué qu'on me dise ce que je dois faire ou non. Si mes vieux me voyaient, ils seraient indigné par mon obéissance.

-Haha ! D'habitude les adultes apprécient les jeunes qui obéissent. Tu veux que je te dise ? Moi mes parents me passent un savon quand je leur fait du soucis, et ça m'est arrivé plus d'un fois ! M'enfin, c'était quand j'avais ton âge. J'ai arrêter mes bêtises quand j'ai envisagé la réaction de ma mère s'il venait à m'arriver malheur. Avoir des convictions et rester intègre c'est honorable, mais ça ne vaut pas la souffrance d'un proche.


Vitale garde le silence. Difficile de répondre à ça, surtout pour quelqu'un qui n'a pas la tête à parler. N'empêche que cette courte discussion avec l'officier lui a fait repenser à tout ça. Après tout, peut-être se met-il trop de pression sur lui même ? Est-ce parce que son père est loin d'avoir réussi dans la vie ? Ou peut-être par pure fierté ? Avec du recule, ça ne lui ressemble pas de se tracasser à ce point. C'est juste que depuis qu'il est arrivé au Japon, il ne lui arrive que des galères.

Le voici finalement arrivé chez lui. Après avoir remercier l'officier de police, il rentre à la maison. Il semble que la Mama s'est absentée. Il rejoint alors sa chambre pour s'affaler sur son lit. Tandis que la lumière du jour l'oblige à fermer les paupières, il plonge profondemment dans ses pensées. Certaines questions qu'il ne s'était jamais posé auparavant se mettent à tourner dans sa tête. Que fait-il vraiment ici ? Pourquoi son père tenait tant à ce qu'il devienne un héros ? Est-il vraiment taillé pour ça ? En a-t-il vraiment envie ? Quand il y repense, Vitale aime le calme et l'indépendance. Tout le contraire de ce qui l'attend sur cette voie.

Prenant une grande inspiration, il balaye tout ces questionnement inutiles en allumant la télévision. Coup de chance, aujourd'hui c'est marathon de sa telenovela préférée pour toute la journée. Un histoire plate à propos d'une jolie colombienne des bas-quartiers qui trouve refuge chez un millionaire aux cheveux soyeux. C'est étrange de regarder l'émission en japonais mais son engouement pour cette série reste intacte. Confortablement installé dans son lit, il admire la prestance de Ricardo et la délicatesse de Valentina. Mais contrairement à d'habitude, il n'arrive pas à se concentrer sur l'écran. Quelque chose ne va pas, il sent comme une présence autour de lui. Il sait pertinnement qu'il est seul à la maison et que son esprit lui joue des tours. Pourtant, ça ne veut pas partir. Au début il s'en fichait, mais quand Boom Beast lui a donné l'opportunité de prouver sa valeur quelque chose s'est éveiller en lui. Un désir irrationnel de poursuivre ce qu'il a commencé le tourmente depuis tout à l'heure. C'est pour ça qu'il a quitté sa terre natale. S'il a du faire ses adieux aux gens qui comptaient énormément à ses yeux, ce n'est pas pour passer sa journée devant la télévision ou à errer dans la ville à la recherche de quelque chose dont il n'a plus vraiment envie. Il est temps pour lui de faire honneur à son héritage, quitte à risquer sa place à Yuei. Parce que ce qui compte réellement ce n'est pas de devenir un héros ou de reprendre les sombres affaires de famille. L'important, c'est qu'il reste fidèle à lui même et à l'éducation que son père lui a offert. De ce fait, ce soir, il se rendra au Cash is Life, et découvrira l'identité du cerveau des Joeys.
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Celeste Lockout
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Celeste Lockout
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Ven 20 Aoû - 2:20

Il était donc temps pour Celeste de se préparer : l'infiltration était un domaine qu'elle pouvait gérer mais c'était loin d'être son point fort. Elle se retrouvait donc dans un zoo, à regarder une liste d'éléments utiles à la réussite de sa mission.
Elle devait dans un premier temps se rendre au vivarium car deux capacités trouvables là-bas l'intéressaient.

-There you are !

Dans un premier temps :
-Gecko lui permettait de s'agripper silencieusement aux murs ou au plafond. Ce n'était pas aussi efficace que des pattes d'araignée mais elle ne pouvait pas encore copier des insectes. En attendant ce lézard ferait très bien l'affaire vu qu'elle pouvait cumuler deux petites transformations, les mains et les pieds, et rester efficace.

Ensuite :
-Caméléon n'était pas, contrairement à la croyance commune, un camouflage optique mais lui permettrait simplement de se fondre dans les murs en étant au sol. Sans la rendre invisible, elle se rendrait bien moins repérable.

Il fallait désormais qu'elle passe aux mammifères. Ce n'était pas le plus urgent mais certains éléments étaient réellement importants. Elle devait palier à son écoute lacunaire mais également au bruit qu'elle faisait en se déplaçant.
Ainsi les félins seraient son premier arrêt. Mais choisir lequel copier ne se faisait pas de manière aléatoire. Le guépard était utile pour être rapide, le tigre était utile pour l'intimidation et la force brute, le lion surtout pour les cas précis nécessitant cet animal, la panthère était bien pour être discrète mais pas assez. Quant aux plus petits comme les lynxs ou les pumas, ils étaient dédiés à des environnements compliqués comme la neige. Ainsi son meilleure choix serait :

-Panthère noire lui permettait de conserver la puissance et la discrétion de la panthère plus classique tout en bénéficiant d'une réduction de lumière et de passer plus inaperçue. Cet animal était extrêmement silencieux.

Pour finir avec l'écoute, elle devrait trouver un :
-Tarsier dont l'ouïe pouvait détecter des fréquences monstrueuses. De plus, la petite taille de leurs oreilles rendait la discrétion plus simple comparé à celles d'un lapin qui, bien que permettant une meilleure mobilité, avaient tendance à dépasser.

Sur ce, elle aurait également pu trouver un poisson-lanterne pour jouer les appâts mais ils ne se trouvaient qu'en profondeur. Elle décida donc de garder :
-Gorille dont elle ne comptait pas se servir mais qui pouvait s'avérer d'une utilité hors-normes si jamais elle devait en venir aux mains.

-Bon j'suis prête... j'vais pouvoir aller chercher ma veste.

Eh bien oui, la peau de caméléon n'agissait pas sur les tissus portés par Boom Beast. Elle avait donc fait confectionner plusieurs vestes selon les situations et la noire renvoyait la lumière tout en copiant l'effet du caméléon. La couleur, elle, était évidemment moins grillée que le rouge vif qu'elle portait d'habitude.

Slots actuels d'Unlimited Beast:

22h, non loin de l'entrepôt.


-Vous êtes prête ?

-Yup, j'mets mon oreillette et j'y vais.

-Si le moindre problème vous empêche de parler tapotez quatre fois votre oreillette et nous interviendrons dans les cinq minutes.

-Si la situation est délicate, genre otages tout ça, je tape trois fois. Ce s'ra le signal que ça s'passe mal mais qu'il faut surtout pas intervenir à cause d'un risque. Faut pas oublier que c'est sûrement un piège.

-Bien compris.

Celeste sortit de la voiture camouflée en civile, fit apparaître sa peau de caméléon pour l'habituer à la texture d'un mur et se mit en route. Une fois arrivée à l'entrepôt, elle chercha une fenêtre où se glisser. Quand elle en eut repéré une, elle troqua sa peau contre pattes de gecko et escalada le mur avant de rapidement passer les yeux dans l'interstice. Il faisait bien sombre là-dedans et pour cause, la fenêtre donnait sur un couloir.

L'héroïne prit les devants en changeant ses yeux en ceux d'un félin et pénétra le bâtiment en s'accrochant au plafond. L'objectif était simple : regarder si des gens passaient par là. Mais il semblait que ce n'était pas le cas. Elle changea ses pieds en ceux de la panthère, puis se laissa silencieusement tomber au sol, se débarrassant de ses mains reptiliennes.

-Couloir, clear, côté droit. annonça t'elle dans un murmure à son oreillette.

Elle longea discrètement le mur du couloir jusqu'à atteindre ce qui semblait être un corridor. Au bout se trouvait une porte gardée par deux personnes. Visiblement il s'agissait de l'entrée de la pièce principale de l'entrepôt. Elle ne pouvait pas passer comme ça, elle devait absolument trouver un moyen alternatif vu qu'elle n'avait aucun leurre. Une bouche d'aération serait sa meilleure option. Elle décida donc de faire demi-tour car l'endroit d'où elle venait menait à des toilettes. Une fois à l'intérieur, elle annonça d'abord à ses équipiers :

-Corridor principal, deux gardes. Alters inconnus.

C'était parfait, une ventilation lui permettait bel et bien de s'introduire. Elle enleva du mieux qu'elle pouvait la grille avant d'entrer et d'utiliser mains et pieds de panthère pour diminuer le bruit qu'elle émettait.

Au bout de quelques minutes dans son conduit, une fente lui permit d'apercevoir ce qui se déroulait dans le hangar principal. La lumière assez faible mais présente lui permit d'ôter ses yeux de félin et d'observer.
Il y avait une cage assez énorme recouverte d'un grand drap l'empêchant d'identifier ce qui se trouvait à l'intérieur. Etrangement, assez peu de gens se trouvaient là. Pourtant ils semblaient devoir surveiller la grande cage. En somme, soit ils étaient assez confiants en leurs alters, soit ils avaient un moyen alternatif de contourner des héros. L'un d'entre eux commença à discuter avec l'autre.

-Bon alors ?

-Calme, elle est censée arriver dans la nuit selon le stratège.

-Oui enfin... Si ça se trouve, les infos sont pas bonnes.

-Si elles le sont pas, ça change rien à notre vie que j'sache !

-Et on fait quoi quand elle arrive ?

-On est pas censés le savoir, elle va sûrement pointer en infiltrée vu qu'elle la joue polyvalente. BackBone a protégé nos dos pour ça. Une élimination discrète sera foirée et on pourra l'acculer.

Celeste afficha un sourire. C'était donc bel et bien un piège et ils étaient préparés à recevoir Boom Beast dans sa configuration discrète. Pour les prendre à revers, elle allait devoir changer complètement son approche. Offensivement, elle était équipée de Gorille et de Panthère noire mais sa mobilité lui ferait défaut comparée à celle que lui octroierait le guépard. Restait que la force brute lui permettrait de briser les protections dorsales.

-Changement d'approche, ils sont préparés à une attaque discrète. Je monte au contact, préparez-vous à intercepter les fuyards.

-Bien reçu.

Celeste brisa la grille et se laissa tomber en prenant ses bras de gorille.

-Tout l'monde les mains en l'air ! Si vous vous rendez bien gentiment, y aura pas d'bobos !

-MERDE !

-C'est pas grave, plan B !

Un troisième brigand sortit d'une arrière-salle, tenant un pistolet contre la tempe de...

-... C'est TOI ?!

-On bouge plus Boom Beast, tu vas doucement reprendre ton apparence de base et je tire pas une balle dans son crâne.

-Gh- !

La situation venait de dégénérer sec ! Le garçon n'aurait jamais dû être là mais il avait quand même décidé de venir et maintenant l'héroïne devait composer avec un otage sur le fil. Elle approcha son doigt de son oreille.

-BOUGE PAS OU JE TIRE !

Les policiers étaient restés sur l'idée d'intercepter les bandits qui sortiraient donc ils ne pouvaient pas savoir quelle était la situation. Boom Beast était seule et mal barrée.

Spoiler:
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Vitale Milizie
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Vitale Milizie
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Mar 31 Aoû - 19:44
Le Cash is Life, une heure avant l'opération...
     De mémoire, Vitale sait que la police et Boom Beast compte intervenir sur les coups de vingt-deux heure. A ce moment là, il sera compliqué pour lui de s'incruster dans la partie. C'est donc avec un peu d'avance qu'il s'est introduit dans la propriété. Vêtu de son fameux costume noir et de son chapeau feutré, il guette l'intérieur de l'entrepôt par une fenêtre du toit. Ce n'est pas la première fois qu'il fourre son nez là où il ne devrait pas, mais cette fois c'est du sérieux. Pour sa première mission d'infiltration, il a prévu tout un tas de gadget comme une lampe frontale, un périscope, des pétards, et de l'imodium à défaut d'avoir du cyanure. Sur place, il se rend bien compte que toutes ces babioles ne lui sont d'aucune utilité... Tant mieux. Il vaut mieux trop que pas assez.

     De sa position, il remarque un détail important pour la suite des événements : il fait tout noir à l'intérieur. Impossible de voir quoi que ce soit, perché sur ce toit. Il va donc devoir s'immiscer à l'intérieur. Mais d'abord, il en profite pour se moucher tant qu'il est à l'abri. Il semblerait qu'il y ait du pollen dans l'air. Son nez le chatouille comme jamais. Enfin bref, il est temps de passer au choses sérieuses. Glissant le long de l'échelle avec laquelle il était grimpé, il s'arrête au niveau d'une vitre brisée afin d'escalader jusqu'à elle. La tâche n'est pas simple quand on ne peut pas se transformer en chimpanzé ou en moineau. Il faut croire que tous les alters ne se valent pas. Mais ce n'est pas ce qui empêche Vitale de s'introduire dans le repère supposé des méchants (parce que visiblement, il n'y a pas de méchant). Le garçon arrive dans une salle vide menant soit à des escaliers descendant, soit à une plateforme métallique donnant sur tout le bâtiment. Il opte pour les escaliers car moins à découvert. A pas de renard, il s'enfonce dans une pièce éclairée par un unique néon dysfonctionnel.

     Le silence est si prenant que le moindre bruit ferait mal aux tympans. Cet salle ressemble à un bureau, plus ou moins rempli. La porte est verrouillée et la fenêtre donnant sur l'intérieur est couverte d'un store poussièreux. Vitale fouille les casiers ainsi que le bureau en espérant en apprendre davantage sur cette bande de criminel, mais il n'en est rien. C'était évident ! Au moment même où Joey s'est fait arrêter, ils ont dû cacher tous les éléments compromettant. Il n'y a ni document, ni clé ni même la moindre emprunte sur le sol. Quoique, après un second tour de la pièce, il aperçoit une plume bleue au motif jaune sous un casier. Cela ne ressemble à aucun oiseau d'Italie. Pour ce qui est du Japon, ça il n'en sait rien. Après tout, ils ont des cerisiers tout roses par ici...

     Soudain, des voix surgissent de derrière la porte. Alors qu'il entend la clé insérée dans la serrure, Vitale se glisse rapidement dans un des casiers. Pas de chance pour lui, il tombe sur celui rempli de manches à balais. De toute façon il est trop tard, deux hommes sont entrés dans la pièce avec des têtes de rustres criminels de la contrebande. C'est exactement ce que le garçon était venu chercher. C'est juste un peu dommage que ce soit dans cette conjecture-ci. Les deux gros bras s'installent sur des chaises pliantes, se dépliant un peu trop sous leur poids, avant de poursuivre leur conversation en nettoyant leurs couteaux.


-...C'était vraiment naze ! Et pour couronner le tout, j'ai ma fausse dent qui est tombé alors que j'étais en plein manège.

-Tu parles d'une galère ! Et tu as pu la récupérer ?

-Bien sûr que non, triple idiot ! Vu la vitesse du truc, elle aurait pu partir à l'autre bout du parc ! Et vu que c'est pas pris en charge par mon assurance, je vais devoir lâcher un bon gros billet à mon dentiste. Et pour l'instant, j'ai que dalle.

-T'as qu'à demander une avance au patron. Ca fait des mois que tu travailles comme un dingue, et tu fais un super boulot. Il ne peut pas refuser une petite faveur de temps en temps...

-Ah mince, quelle tête en l'air ! J'ai pas renouvellé mon adhésion au syndicat de la pègre. Réfléchis un peu, sombre crétin ! On est des braconniers, receleurs et pilleurs professionnels ! La seule loi, c'est celle que le patron instaure. Et ce soir, les ordres c'est de mettre la main sur l'autre Boom Bim.

-Tu veux dire... Boom Beef ? Ou plutôt Boost Beam ? Ah j'arrive pas à me souvenir du nom exacte. Mais ne t'en fait pas, je me souviens du plan !

-Y'a intérêt ! C'est pas bien compliqué à retenir. On poirote dans l'entrepôt le temps que Backbone fait son taff, et ensuite on se fait Broom Blist quand elle montre sa tête.


Waouh. Ils ont tout déballé. En écoutant cette conversation FORTEMENT enrichissante, Vitale commence à se sentir à l'étroit dans ce casier sale et encombré. Les deux hommes ne semblent pas vouloir s'en aller, mais le temps presse pour le garçon. Il doit vite avertir Boom Beast de ce qui l'attend. Il s'apprête à passer à l'action, même si l'idée que l'un de ces types s'appelle "Joe" perturbe sa concentration. Il approche son doigt d'une rainure sur la porte métallique du casier afin de se préparer une échappatoire. Il n'y a qu'un seul néon qui éclair cette pièce, trois issues potentielles, et sûrement beaucoup de pollen. Vitale envoie un éclaire en plein sur le néon afin de plonger toute la pièce dans le noir. Les deux gars s'alarment mais ne peuvent réagir. Le garçon s'élance hors du casier et se dirige vers les escaliers. Malheureusement, il s'empètre dans les manches à balai et percute le torse robuste d'un des malfrats. La lumière revient alors, et Vitale se retrouve pris en sandwich. Les hommes mettent un moment avant d'assimiler ce qu'il se passe, et le garçon en profite pour les menacer avec son alter. Tous trois immobiles, quelques secondes passent et les types ricanent discrètement. Il semblerait que le coup des pistolets avec les doigts de Vitale est plus ridicule qu'intimidant. Ce qui ne l'arrange pas vraiment.

-C'est une impasse mexicaine. chuchotte-il d'un air menaçant.

Les deux hommes s'arrêtent soudainement de rire en entendant ces mots. Ils retroussent leurs manches s'avance doucement vers lui.

-Ce n'est pas une impasse mexicaine, gamin. Tu es juste cerné.

-Alors on a qu'à dire que c'est une impasse italienne. Je vous explique le principe. L'un de vous est verrouillé par mon alter. Il n'a aucune chance d'y échapper. Si je l'active, un puissant éclaire s'abattra sur la cible et la tuera instantanément. L'autre pourra me neutraliser, bien sûr. Mais sachez que l'un d'entre vous va forcément mourir si vous bougez, et il y'a une chance sur deux que ce soit toi, ou toi.

-C'est du bluff. Les héros ne tue pas les criminels. Et ton alter n'est probablement pas si puissant.

-Les héros de mon âge, ça n'existe pas. Et le criminel, c'est plutôt moi puisque je me suis introduit dans une propriété privée afin de vous espionner, ce qui est tout bonnement illégale. Alors je vous le répète, si vous ne voulez pas que je comette un crime supplémentaire ce soir même, éloignez vous de moi.


Le mensonge de Vitale semble les faire hésiter, bien qu'ils ne soient pas totalement crédules. C'est le moment de s'éclipser en vitesse avec qu'ils n'aient le temps de réfléchir. Alors qu'il émet à peine le premier trésaillement de son corps pour sprinter vers la sortie, une voix flutée l'interrompt dans un frisson glaciale. Cette voix provient de derrière lui, à quelques centimètres dans son dos.

-Est-ce vraiment à toi d'imposer les règles dans cette situation ?

Vitale se retourne instinctivement pour frapper l'inconnu, mais son poing est attraper d'un vif geste de main. La personne désormais en face de lui est grande. C'est un troisième homme, portant un long manteau de fourrure et arborant un sourire étonnement enthousiaste. Il se tient sur une canne en bois assez chic et dissimule son regard derrière des lunettes fantaisie. La différence de taille fait que le garçon ne peut que remarquer son menton formé de deux énormes protubérences serrées l'une contre l'autre. Le type d'une étrangeté sans pareille bouscule l'italien en arrière, aux mains de ses hommes.

-Je vous conseille de me laisser partir. Ce sera moins fatiguant pour tout le monde.

-Partir ? Déjà ? répond l'homme à la fourrure d'un ton faussement surpris. Nous venons à peine de nous rencontrer. Je suis sûr que tu as plein de questions à me poser.

-Hmm. Ouais. Je me demande comment tu arrives à te raser la barbe avec un menton pareil.

-Hohoho ! Meuh non ! La première chose à me demander, c'est mon nom !


Alors qu'il rit encore de cette réponse amusante, il frappe l'estomac de Vitale d'un violent coup de canne. Cette personne farfelue semble être le chef de la bande, ou du moins quelqu'un d'important. Il y'a fort à parier qu'il soit le Joey 1er du nom ou quelque chose dans le genre.

-Tu as laisser passer ta chance, mon grand. ricane-t-il d'un air moqueur. J'espère que la prochaine fois, nous pourront nous présenter convenablement.

Sur ces mots, il quitte la pièce tandis que les deux autre homme attachent Vitale à une chaise. Jusqu'ici ça ne s'est pas trop mal passé. Il lui suffit de s'échapper à temps pour que la mission soit une réussite. Malheureusement, se détacher de ces liens sous la surveillance de deux grosses brutes épaisses risque d'être assez compliqué... Le temps passe est Vitale est à cours d'idée. Boom Beast se jettera dans la gueule du loup d'un moment à l'autre, et il ne peut rien y faire. C'est alors que du grabuge se fait entendre à travers les murs. Le type chargé de surveiller le garçon l'arrache de sa chaise en lui braquant son arme sur la tête. Ils traversent un couloir sombre à pleine vitesse puis, sans même qu'il n'ait le temps de comprendre, le visage familier d'un ragondin émerge devant lui. Ce dernier semble exprimer beaucoup d'inquiétude. Un intense frustration monte en lui. Il était venu pour aider, et finalement il ne sert que d'otage. C'est loin d'être bonne journée, vraiment loin.
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Celeste Lockout
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Celeste Lockout
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Mar 31 Aoû - 21:14

La situation était vraiment tendue. Le problème était que Celeste ne savait pas jusqu'où les criminels étaient sérieux. Certes, en tuant Vitale, ils seraient totalement démunis et sans aucun moyen de pression mais le risque n'était même pas envisageable à 0.1%. Quelques gouttes de sueur coulaient sur son front alors qu'elle levait doucement les mains, reprenant accessoirement ses bras d'origine.
L'attitude qu'elle devait aborder n'était pas réellement claire non plus... si elle se montrait trop assurée, ils penseraient qu'elle avait quelque chose derrière la tête et si elle ne l'était pas assez, l'adolescent risquait de paniquer.

-T'es en contact avec des p'tits copains, pas vrai ? Préviens-les de surtout pas bouger.

-... Elle mena le doigt à son oreillette avant de tapoter trois fois dessus. Ils ont un otage, bougez surtout pas.

-Bien bien, gentille fille !

Pour palier au problème précédent, elle décida de prendre un sourire assez faible s'accompagnant d'une voix tremblotante et d'un regard fuyant. Elle dirigea ce derniers vers Vitale avant de le fixer dans les yeux.

-T'inquiète, tu sortiras de là vivant.

Il fallait éviter tout type de phrase pouvant mener à croire qu'elle planifiait quelque chose. Elle voulait simplement rassurer le garçon. Restait qu'elle n'avait absolument pas la situation en main, qu'elle ne savait pas du tout ce que voulaient les criminels et dans l'immédiat, elle n'avait rien qui lui permette de réagir en fuyant et en sauvant Vitale. Les secondes passaient et des hommes de main commençaient à retirer le drap de la cage pour dévoiler... un rhinocéros blanc.

-Eh beh, j'vois que j'ai affaire à des amateurs d'animaux rares. Vous voulez un zoo avec une héroïne en attraction principale ?

-Oh ma chère, tu n'as pas idée.

De l'ombre sortit un homme dans une tenue des plus fantasques. Il ressemblait presque au cliché du gangster tout droit arrivé des tréfonds de Brooklyn, une forme de visage bien particulière en plus.

-Heh, on vous a déjà dit qu'vous aviez une tête de cul ?

-Tu n'es pas en position de faire la maline... Boom Blix.

-C'est Boom Beast...

-Peu importe Boom Blast ! Tu dois te demander ce que je veux de toi, n'est-ce pas ?

L'homme s'approcha de l'héroïne, l'observa de haut en bas avec un grand sourire malsain. Il serra le poing, qui sembla se recouvrir d'une matière osseuse, avant d'asséner un violent coup dans le ventre de la ratonne. Elle tomba à genoux au sol dans la douleur le temps qu'elle ne reprenne son souffle. Elle avait serré les dents et gardé les mains en l'air.

-Je m'appelle Backbone, contrebandier de son état. Récemment j'ai réussi à mettre la main sur ce formidable animal dont la corne se revend une petite fortune.

Celeste commençait à voir le tableau.

-Et... vous... voulez que je copie sa corne pour en avoir une réserve infinie c'est... ça... ?

-Maline, très maline.

C'était une possibilité que Celeste avait toujours envisagé, son pouvoir pouvait faire des convoitises. Mais cela impliquait qu'ils ne pouvaient en aucun cas la tuer au risque de perdre le gagne-pain qu'ils cherchaient. La blesser peut-être, mais pas la tuer. Deux gardes passèrent derrière elle pour la prendre par les aisselles et la forcer à se relever. Il la firent se diriger vers la cage, la plaçant à bonne distance.

-Allez copie maintenant.

Il fallait qu'elle gagne du temps ! Si on lui coupait la corne, non seulement ils auraient gagné mais en plus, elle perdrait beaucoup du sang qui lui aurait servi à la générer.

-Par contre, faut que j'le touche hein.

-Pardon ?

-Bah oui, mon alter, c'pas magique, faut que je touche l'animal ! Vous m'avez pris pour Dracula ?

Backbone fit une moue pensive qui laisserait quelques secondes à Boom Beast pour préparer un plan, n'importe lequel. Mais elle devait penser vite parce que seule sa vie n'était pas en jeu ici...
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