[Jour 2] T'es une vraie héroïne? - PV Sophia

T'es une vraie héroïne?

Ft : Sophia Axelsson

Son fils… Okay okay, il faut retrouver son fils. Je m’apprêtais à m’enfoncer dans les restes de la maison lorsque White Muse me fit remarquer les légers tremblements qui parcouraient la structure. Le bourdonnement lointain n’était donc pas dû à mes oreilles pleines d’eau de la piscine, mais plutôt à une putain de tornade qui se dirigeait droit sur nous. J’avais déjà eu à faire à des cyclones, mais jamais à des tornades. Si c’était comme dans le magicien d’OZ, il fallait s’abriter à la cave.


Bon, tant pis pour le gamin, ça fera des points en moins à la fin de la simu. La menace imminente me permettait de mieux organiser mes pensées. Nous n’avions aucune idée de la localisation de l’enfant et le temps était contre nous. Si on parvenait à sortir la dame de sous la poutre, on pouvait au moins sauver une personne.


Ma voix était plus claire que d’habitude, je m’exprimais de façon à ne pas avoir à me répéter, donnant des consignes à l’héroïne en ignorant parfaitement notre différence de statut. Un vrai petit héros en herbe quoi. Tout en glissant ma pseudo-calle sous la poutre, je continuai mes explications.


Sur quoi je donnai un premier coup sur la large base de mon morceau de bois, suivi de plusieurs autres à rythme régulier.

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Pair - La poutre est suffisamment soulevée pour permettre d’extirper la victime et la structure tient bon.

Impair - La poutre est suffisamment soulevée pour permettre d’extirper la victime mais la structure cède.

T'es une vraie héroïne?

Ft : Sophia Axelsson

Arf, bah oui, évidemment pas sans l’enfant! Je poussai un soupir inaudible derrière le bourdonnement de la tornade en approche.

La femme n’était pas en bon état, elle n’était pas en état de coopérer et la menace en approche faisait d’elle… Un bâton dans les roues?

Ouais, voilà, un problème en plus à gérer.


Au pire du pire du pire, je pouvais probablement utiliser mon alter pour me coller au sol du simulateur. Même si le jeu était plutôt réaliste et très immersif, la sensation de terre sous mes pieds n’était rien d’autre qu’une sensation. Je pouvais me contenter de m’accrocher au revêtement artificiel et voilà.

Je me faufilai entre les poutres amoncelées avec l’agilité d’un gecko. L’odeur de terre humide me prenait les narines, j’aimais bien ce parfum, c’était le genre de truc un peu nostalgique, symbole d’eau fraîche et de terre ferme.


Du temps où elle tenait encore debout, la maison ne semblait pas être des plus grandes. Maintenant qu’elle formait un tas de débris informe, elle avait carrément l’air petite. Malgré les obstacles qui me barraient la route, je parvins à la traverser en moins d’une minute, mais aucune trace de l’enfant.

Les grondements devenaient de plus en plus fort et bientôt le monde commença à se soulever autour de moi. Je plaquai mes arbres contre mon crâne dans une tentative d’y préserver quelques feuilles. Une poutre tomba violemment sur le côté laissant libre cours à une plaque de tôle de prendre son envol, découvrant le corps recroquevillé d’un petit garçon.


Je me jetais au-dessus de lui tant bien que mal avant de coller mes tibias et mes avant-bras à ce qui semblait être du carrelage. J’espérai que la simulation de la tornade ne fut pas trop violente parce que sinon je risquais d’y laisser de la peau.

T'es une vraie héroïne?

Ft : Sophia Axelsson

Le simulateur me secoua comme un cocotier mais en vin, je restais fermement accroché au pseudo sol. J’espérais sincèrement qu’une autre poutre ne vienne pas nous tomber dessus, j’avais encore des vacances à profiter et un traumatisme crânien risquait de me pourrir un peu mon séjour.

Au bout de quelques instants, les tremblements cessèrent et le vacarme s’atténua. Je me décollais du sol juste à temps pour voir le garçon disparaître en même temps que l’environnement. La simulation était finie. Sauvé!

Je commençais un peu à fatiguer et eu soudainement une envie présente de prendre l’air marin. En deux trois pas agiles je me trouvais aux côtés de White Muse alors qu’un hologramme venait afficher les scores aux milieux d’une explosion de couleurs.


J’étais un peu surpris et déçut par les résultats. Je m’étais pris au jeu et je ne voyais pas vraiment ce que j’aurais pu faire de différent. Les statistiques apparaissaient les unes après les autres alors que l’environnement s’estompait pour laisser place à la salle blanche familière.

La voix enjouée de la femme rsonnait à nouveau dans la pièce pour nous annoncer le score affiché et nous proposer de faire une autre partie.


Sur quoi j’entrepris de me diriger vers la sortie. C’était un entrainement sympa au final, pas mal pour se dégourdir un peu les pattes mais j’avais hâte de me trouver un petit coin calme où prendre le soleil.