"Quelques mois seulement après son arrivée officielle sur le territoire japonais, le célèbre Docteur Robotto est prêt à révélér le fruit du travail de son entreprise, la technologie qui va révolutionner l'aviation, le Yusei Ryushi Engine. Combinaison jamais vue d'un générateur à la pointe du progrès et du premier propulseur ionique fonctionnel de l'histoire, le Yusei Ryushi Engine promet de transformer les rêves de conquête spatiale en réalité. Je vous épargne les explications techniques, elles sont trop pointues même pour moi de toute façon."
Alors que je parlais, les images défilaient sur l'écran. Portraits, photos, plans, le tout accompagné d'un nom à chaque fois. Le mur blanc était immense, le projecteur du cinéma pouvait donc étaler les clichés et les envoyer sur les côtés au fur et à mesure au lieu d'effacer quoi que ce soit. Et pour éviter de perdre mon auditoire, je m'étais munie d'un pointeur laser que je baladais au fil du discours.
"Mais avant de visiter le cosmos, il servira à faire voler un unique avion, un géant d'acier capable de ridiculiser les plus gros long-courriers de son temps. L'Oie de Satin est un véritable palais du ciel, avec à son bord un bar, un casino, et même un spa. Son vol inaugural partira bientôt de l'aéroport de Tokyo avec à son bord certaines des personnalités les plus influentes de l'industrie nippone. De là, il restera en l'air pour un total de 23h sans escale - démontrant ainsi son endurance - dont un passage de deux heures hors de l'atmosphère terrestre, qui sera suivi d'une demi-heure entière en zéro-gravité simulée, avant de compléter une rotation complète autour du globe et de revenir se poser au même aéroport de Tokyo."
Pour l'occasion, j'avais un peu changé de costume. Le maquillage et la perruque n'avaient pas changés, mais j'avais enfilé mon plus beau tailleur – sexy – et une paire de lunettes rectangulaires, tout pour invoquer la professeure qui sommeillait en moi. Je suppose qu'un vrai enseignant aurait beaucoup à redire à ce cosplay douteux, mais les apparences sont l'essence même de qui je suis, et cette apparence était à mon sens la plus adaptée à notre réunion du jour.
"Une cible idéale pour Lady Moriarty et sa Ménagerie, dont je sais de source sûr qu'elle sera du vol. Et quand je dis la Ménagerie, je ne veux dire ni moi, ni vous, ce qui est parfaitement intolérable. J'ignore qui est cette garce qui ose se pavaner avec mon nom et mes méthodes depuis quelques mois, mais je sais qu'elle sera à bord de cet avion, et qu'elle y sera coincée pour 23h. C'est pourquoi nous allons tous les trois être à bord, nous allons la trouver, et mettre fin à cette mascarade une fois pour toute. Refuser n'est pas une option."
J'ai finalement éteint mon pointeur laser et reposé les bras sur les genoux. J'avais l'impression d'avoir passé une éternité, assise sur le bord de l'estrade. J'avais loué cette salle de cinéma vide pour l'occasion, et tout arrangé pour que mes deux comparses puissent venir m'y rejoindre sans attirer l'attention, tout ça pour que leurs trois yeux vides de poissons morts me fixent alors que je déblatérais mon discours. Et quel discours, pourtant ! Le gantelet nous avait été lancé au visage, un défi direct à notre association et donc à tous mes associés ! Forcément, j'avais voulu marquer un peu le coup et faire les choses en grand, mais je commençais à douter de l'efficacité de la chose. D'un claquement de mains, j'ai tenté de raviver leur attention.
"Des questions ?"
Je n'aurais pas dû les faire passer par la boutique à l'entrée, avec le recul. Les laisser prendre du soda et des pop-corn n'était pas une très bonne idée.
Bien sûr, la première question qui brûlait d’envie de sortir de mes lèvres était "Est-ce que toute cette conférence n’aurait pas pu être un simple mail ?", mais à vrai dire, j’appréciais l’ambiance. Ça changeait des fonds de garages et des entrepôts abandonnés. J’appréhendais un peu l’idée de me retrouver dans un cinéma, après tout ce temps, mais au final ça se passait plutôt bien. Et Ryou était particulièrement rigolote, à avoir sorti une tenue spéciale pour l’occasion. Il faudrait que je pense à demander à Eagle si elle faisait ça souvent, ou si c’était juste parce qu’elle prenait Skunk et moi pour des idiots.
Un choix intéressant, d’ailleurs, que Skunk et Rabbit. C’était une composition… Particulièrement portée sur l’offensive. L’Alter du putois était particulièrement dangereux dans les espaces clos. Quant à moi, Moriarty n’était pas sans savoir que mon pouvoir pouvait être absolument dévastateur, dans un véhicule en mouvement. Je ne pourrai pas l’utiliser sur quiconque… Si tant est que notre boss restait fidèle à sa règle n°1. Vu son agacement vis-à-vis de la copie, ça ne me surprendrait pas vraiment qu’elle réserve un base jump sans parachute à son imitatrice.
Je posais sur le siège vacant à côté de moi mon seau de pop-corn et remettais mon masque sur mon visage, par-dessus ma cagoule. C’était l’inconvénient de ne pas être seul à seul avec Ryou, je devais utiliser mon modificateur de voix.
"Comment est-ce qu’on se retrouvera à bord ? Je veux dire, est-ce qu’on se cache dans une soute, en tenues de combat ? On s’infiltre en déguisements civils avant de se changer au moment opportun ?"
Plus qu’une question pratique, c’était aussi un moyen de sonder les intentions de la Lady. De toute évidence, la mission ne serait pas abordée de la même façon dans un cas ou dans l’autre. Ensuite…
"Et… Est-ce que tu sais si on a affaire à une Moriarty-B seule, ou à une Ménagerie-B au complet ?"
Je croisais les bras, pensif derrière mon masque.
"Je suis d’accord pour dire que l’arnaqueuse doit payer. Mais ses éventuels larbins ont potentiellement été roulés dans la farine, eux aussi. Il n’est pas impossible qu’on puisse les rallier à notre groupe."
Je ne tenais pas particulièrement à exploser le crâne d'individus à qui on avait menti. Si bien sûr, ils étaient tous dans le coup, c'était une autre histoire. Cette histoire de copycat attaquait particulièrement l'ego de Ryou, c'était évident. Mais personnellement, j'y voyais un développement particulièrement intéressant. Le signe que Lady Moriarty était réellement devenu un nom de marque. Combien de justiciers avaient revêtus des masques de Maraudeur, combien d'assassins laissaient des (ridicules) mains en plastique sur les lieux de leurs crimes pour rappeler Shigaraki, combien d'autres s'étaient peints le visage pour ressemble à Destro ? Cette imitatrice me rassurait dans mon choix de la Lady.
Bien sûr, il était tout à fait compréhensible, et même essentiel, que la meneuse de troupe soit contrôlée et mise hors d'état de nuire. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'on pouvait en faire plus qu'une simple vengeance. En profiter pour gonfler nos effectifs. Ou pour détourner l'avion nous-même. Quelque chose qui dépasse un peu le règlement de comptes entre super-criminels. Bien sûr, je regardais dans le vide et je réprimais des faux bâillements de temps en temps, mais c'était surtout pour enquiquiner la patronne. On ne me fera pas dire que je ne suis pas investi dans tout ça.
Noah parle en #542d71 gras, et utilise la police Georgia sous son identité secrète.
- Je vais pas mentir, j'aime beaucoup l'ambiance, mais... Est-ce que toute cette conférence n’aurait pas pu être un simple mail ?
Le masque un peu relevé afin que celui-ci masque toujours son visage, mais qu'il puisse de façon efficace manger le contenu du giga sceau de pop-corn qu'il s'était procuré avant d'entrer, Tadao était installer au premier rang de la salle de cinéma que sa patronne avait réquisitionné pour l'occasion. Il avait attentivement écouté les instructions de sa patronne, un sourire constant au visage.
Il n'avait jamais pris l'avion, ça allait être toute une première.
Par contre, le choix de l'équipe le laissait un peu sur sa faim.
Seulement eux trois? Et Rabbit ? Vraiment ?
Ils avaient fait quelques missions ensemble, oui, le type était compétant, mais il était... Comment dire... Désagréable. Quelque chose à propos de l'homme rendait Skunk... Nerveux. Et très peu de choses rendaient le putois nerveux dans la vie.
Les gens qui laissaient leurs céréales devenir mole dans le lait, les trains, les vrais lapins et les hommes qui portait le pseudonyme "Rabbit". C'était à peu près ça.
Mais la synergie était là et il ne se voyait pas remettre en question une décision de la Lady.
Et bon, l'autre étant ce qu'il était, il posait toutes les questions vraiment importantes, ce qui lui évitait de devoir trop réfléchir ou, encore pire, prendre une pause de son pop-corn.
La question sur le présence possible d'une autre équipe complète était particulièrement intéressante. Lady Moriarty-B... Ménagerie-B... L'équipe "adverse" était-elle composé de mec random, ou disposaient-ils de suffisement d'info sur leur groupe pour carrément avoir un Eagle-B, Mole-B, etc-B... Entre deux bouchées de pop-corn, Tadao sourit. La pensée de peut-être croisé un "Skunk-B" le faisait bien sourire.
L'autre semblait avoir épuisé ses questions lorsqu'une interrogation supplémentaire vint à l'esprit du criminel. Il fini de boire sa gorgée de coca (light, bien sûr) et prit de nouveau la parole.
- Est-ce qu'on peut garder l'avion?
Il avait toujours rêver d'avoir un avion à lui.
- Aussi, on a une idée de la sécurité de base ? Des héros pro sur les lieux? Des gardes de sécurités? Si on se fait prendre, on est dans quel juridiction ? Est-ce que le loi japonaise s'applique? Est-ce que c'est grave si quelqu'un meurt accidentellement?
"Rends-nous tous un service et ferme ta grande gueule pour une fois, Skunk" était une réponse que je ne pouvais pas vraiment me permettre de leur cracher au visage, mais l'envie ne manquait pas. Sincèrement, c'était toute l'appréciation que je recevais après avoir fait tant d'effort pour lancer notre petite opération en grande pompe, pour briser un peu la routine et solidifier un peu la cohésion d'équipe en faisant le briefing ensemble, au lieu d'envoyer à chacun les informations pour qu'ils lisent ça dans leur coin ? Les événements récents avaient montré qu'il était temps d'élever un peu le niveau, la Ménagerie dans sa forme actuelle n'était plus à la hauteur de ses ambitions ni de la concurrence, même plus vraiment au niveau de sa propre notoriété, et cette réunion était un premier pas dans cette direction. Un moyen de pousser les membres à communiquer, de solidifier la cohésion, de créer une vraie équipe prête à affronter le monde entier et à triompher. J'avais cru que Skunk et Rabbit, étant mes associés les plus bavards, seraient les plus propices pour initier le mouvement, mais peut-être m'étais-je trompée ? Peut-être étais-je la seule à avoir ces rêves, non, ces illusions de grandeur. Après tout, je pensais bien comprendre Rabbit, mais je me faisais peut-être juste des idées. Quand à Skunk, pourrais-je un jour vraiment le comprendre ? Il semblait si simple à première vue… et c'était peut-être une erreur d'imaginer qu'il y avait plus derrière.
Le plus frustrant était sans doute de les voir en profiter pour se gaver de pop-corn aux frais de la princesse.
"Pas de mort, même accidentel, et pas de détournement. J'ai des moyens, mais cacher un avion de cette taille c'est un peu trop même pour moi. Par contre, si nous avons l'occasion de rafler un butin un tant soi peu plus discret, ne vous privez pas. J'ai moi-même quelques idées à ce sujet."
La plus plaisante de toutes étant bien sûr de découvrir ce que Moriarty-B voulait pour le piquer sous son nez avant de lui offrir un allez simple vers la prison sans passer par la case départ. Mais même sans ça, l'endroit serait plein à craquer de personnalités célèbres et pleines aux as.
"Pour ce qui est de l'opposition, les airs comptent comme zone extra-territoriale, tout comme la zone d'embarquement de l'aéroport. Donc pas de loi pour nous arrêter, que de la sécurité privée, des héros japonais célèbres invités pour l'occasion, et vos doubles maléfiques infiltrés à bord."
J'ai rallumé le pointeur laser pour l'occasion, dirigé droit vers le torse de Rabbit.
"Car oui, la Menagerie-B est une équipe, même si elle ne fonctionne pas tout à fait comme la nôtre. Elle a tendance à employer une équipe plus nombreuse, autour de 5 individus, avec un noyau de membres récurrents."
J'avais peu d'informations à leur sujet, malheureusement. Bien moins que j'aurais voulu. Moriarty-B n'était pas trop mauvaise, et elle couvrait bien les traces de sa Menagerie-B. J'avais quelques rapports, des témoignages décrivant des bribes d'Alters, et des photos de personnes masquées que j'ai affichées à l'écran d'une pression sur un bouton. Aucune de Moriarty-B.
"Les confronter sera l'occasion de savoir si ils ont été trompés, auquel cas leur culpabilité sera un bon moyen de les rallier à notre cause, ou s'ils savent ce qu'ils font, auquel cas ils doivent tous tomber. Mais il est probable, dans un cas comme dans l'autre, que la Menagerie-B ne se laisse pas faire. Et les personnalité sur place ne nous aideront pas. Sans loi à défendre, la sécurité et les héros n'auront que leurs intérêt à défendre, à savoir la bonne continuation de la croisière, et ils n'auront pas à craindre d'enfreindre des lois pour ça. C'est pour quoi nous irons par la méthode discrète, en nous faisant passer pour des passagers, grâce à…"
J'ai lâché mon pointeur et plongé la main dans le revers de ma veste pour en extirper une liasse de documents.
"Ceci ! Faux documents d'identité, fausses invitations, tout le nécessaire pour usurper l'identité de trois personnalités qui auront soudainement des empêchements le jour du départ, des obligations si pressantes qu'ils ne pourront même pas prévenir de leur absence. Qu'est-ce que vous dites de ça ?"
Si ça ne suffisait pas à tirer un peu d'enthousiasme de mes acolytes, me souviens-je m'être dit, alors je commencerais à me poser de sérieuses questions sur mes projets d'avenir.
Skunk était vraiment un putain de malade. Même silencieux, il émettait cette aura, mais alors là, il y allait à fond. On ne serait pas trop de deux pour le garder en laisse.
Au moins, Ryou restait calme. Je ne m’attendais pas à ce qu’on détourne un engin pareil, bien sûr. Quant à l’idée derrière la tête de la Lady… J’imagine que Moriarty-B avait été engagée pour une mission quelconque, elle aussi. Donc il y avait quelque chose ou quelqu’un d’intéressant à bord de l’avion. C’était ça, notre vraie cible. Celle du copycat.
Un groupe tout entier à affronter. J’observais attentivement les portraits pour les graver dans ma mémoire. On pouvait imaginer que le membre moyen de la Ménagerie-B était moins doué qu’un membre moyen de notre groupe. Ils seraient toutefois plus nombreux. Je commençais à comprendre l’intérêt du trio composé par Moriarty. J’aurais juste aimé qu’elle ne pointe pas ce machin sur moi.
Par contre, quand elle annonça notre mode opératoire, je ne pu retenir un léger sursaut d’excitation. Zut. J’avais envie de la taquiner encore un peu. Tant pis, ce genre de mouvement involontaire ne pouvait pas lui échapper. Je me maudis toutefois de ne pas encore être capable de retenir certains réflexes de Noah, après bientôt 5 mois dans la peau de Reina et Rabbit.
Je m’emparais de la liasse adressée à ma personne, et commençait à feuilleter.
"Je serais donc... Satoru Waoru. Héritier du groupe WaoruWay, spécialisé dans l’ingénierie des transports. Je serais le seul représentant de ma compagnie à bord, pour me former un peu au vrai monde des finances, et notamment pour maintenir des bons rapports avec Robotto et les représentants des voitures Sato. Oooooh, un pur fils à papa présent uniquement pour faire bonne figure ? C’est un beau cadeau, Moriarty. Et mon "Alter" consiste à voir à travers les surfaces peu épaisses, avec mon œil gauche. Oh, je vois qu’un cache-œil fera partie du costume."
Bien trouvé, Ryou. Si mon œil manquant était caché par un bandeau, ça me laissait l’opportunité de sortir ma prothèse de son orbite pour faire joujou avec ses fonctions supplémentaires, au nez et à la barbe de tout le monde.
"C’est une sacrée opportunité pour la Ménagerie. L’occasion de prouver que notre talent est inimitable. Et de façon plus terre-à-terre, la mission a l’air amusante."
Maintenant que j’avais vacillé devant l’annonce des fausses identités, inutile de cacher le fait que j’étais sincèrement intéressé par la tâche qui nous attendait.
Noah parle en #542d71 gras, et utilise la police Georgia sous son identité secrète.
La suggestion du mail avait été ignoré, il notait. C'est qu'elle aimait le théatre, la Moriarty. Bon, pas grave, lui aussi après tout. Il avait voulu la taquiner un peu et ça avait fonctionné c'était le principal.
Il fit une moue déçu quand elle annonça ses deux interdits. Pas de meurtre et pas de détournement. Soit ses deux activités favorites du moment. Mais bon, il y aurait sans aucun doute d'autres opportunités quand ils seraient sur l'appareil aérien. Et puis, bon, elle venait de leur donner la permission de s'emparer de n'importe quoi, tant ce ça se voulait discret.
Parfait.
Le buffet n'avait qu'à bien se tenir.
Il pourrait se rapporter des provisions et une collation pour Nonemu, c'était super.
La prochaine information titilla encore une fois l'imaginaire du putois. Des doubles maléfiques. C'était son rêve de gamin de rencontrer une version maléfique de lui-même. Quoique... Il se considérait assez maléfique lui-même, son double ne serait-il pas alors le "bon" lui ? Cette révélation le mit un peu à mal, mais il décida de garder ça pour lui. Si ça devenait pertinent en cours de mission, il le mentionnerait peut-être.
Il laissa terminé la patronne avant de demander une petite précision...
- Quand vous dites "ils doivent tous tomber", vous ne parlez pas littéralement n'est-ce pas? On ne doit pas les faire tomber de l'avion en vol non? Car, ce serait sympa, mais contre vos règles si je ne m'abuse... C'est juste pour être sur de pas faire de gaffe
Un homme consciencieux, ce Skunk. Vint ensuite le moment fatidique, soit l'explication du comment ils allaient se retrouver à bord du vol.
Un vol d'identité. Top 4 des activités criminels préférés de Tadao Kobayashi et chose qu'il s'était fait enseigné lors de sa formation pour devenir un criminel gouvernemental (ouais, c'était le nom qu'il avait choisi de donner à la chose. Drôlement adéquat quand on y réfléchissait un peu). Doubles maléfiques, vol d'identité... C'était Noël et personne ne l'avait prévenu ou quoi?
Rabbit entreprit de décrire son propre "personnage" au même moment où Skunk découvrait le sien. Son sourire s'aggrandit au fur et à mesure qu'il lisait. Quand l'autre eut terminé, il se lança lui aussi dans la description.
- Premièrement, sachez, dame Lady, que vous êtes complètement géniale. Ensuite... hum hum... Seisho Mishima, Aka Insomia, héros pro invité dans le vol par le Dr Robotto... Lors d'une mission récente, le chef de l'agence No Sleep s'est justement blessé à un oeil, devant porter un cache oeil... Quel prodigieux hasard. J'ai justement toujours voulu être un héros !
La remarque de Skunk m'a bien évidemment fait froncer les sourcils. Un instant je me suis demandée s'il était sérieux. Ce genre de blague morbide et insolente aurait été bien dans son genre après tout, mais cette fois ça ne semblait pas être le cas. Non, il y avait au moins un fond de sérieux mêlé à une bonne dose de provocation. Il voulait du sang, je le savais avant de l'engager la première fois et je savais qu'il serait dur à tenir en laisse mais il n'était pas non plus idiot, et ses compétences faisaient de lui un de mes meilleurs éléments. Il était donc temps de tirer un peu pour freiner ses ardeur et le remettre dans le rang.
"Non, c'était effectivement une métaphore pour parler de leur arrestation, ou à minima de la fin de leurs activités. Je n'ai pas d'image pour récompenser ta perspicacité, mais je dois pouvoir trouver une pièce de vingt-cinq yens si tu veux."
Je ne la lui ait pas donnée. A la place, j'ai fait circuler les dossiers contenant leurs fausses identités, soigneusement choisies par mes soins. Il fallait, après tout, des personnes que j'étais certaine de pouvoir empêcher de monter à bord, sans pour autant qu'ils aient l'occasion de signaler leur absence. Il fallait aussi qu'ils ne connaissent personnellement personne à bord, pour faciliter l'interprétation de mes deux acolytes et leur éviter des malentendus gênants. Enfin, Skunk avait de l'expérience dans l'héroïsme, il n'avait jamais été héros à proprement parler mais il avait été formé pour ça ; quand à Rabbit, il était aussi insolent et insupportable que son personnage, le rôle était comme taillé sur mesure.
Le troisième dossier est bien évidemment resté dans ma main, bien fermé pour garder la surprise, quand je suis retournée à mon bureau improvisé. La réaction dans leurs yeux ne trompait pas, ça, ça leur plaisait. Jouer la comédie, et peut-être ruiner la réputation de parfaits inconnus juste pour rire ou pour le travail. Histoire d'en rajouter un peu, quelques pressions sur la télécommande ont affiché sur le grand écran les portraits de Waoru et Mishima. Puis, alors que je brandissait mon propre dossier, un troisième visage.
"Quand à moi, je serais Ryou Hanazawa, femme d'affaire qui s'est récemment lancée en politique. Elle a récemment fait la connaissance du docteur Robotto lors de la croisière sur le Sea Phoenix, vous voyez parfaitement de laquelle je parle, et ils sembleraient qu'ils se soient assez bien entendus pour qu'il l'invite à nouveau. Par chance, j'étais moi aussi à bord et mes oreilles attentives ont capté assez de leurs échanges pour que je puisse la remplacer sans trop de soucis."
Et pendant que je ferais semblait d'être quelqu'un d'autre faisant semblant d'être moi, il y aurait une personne de confiance qui resterait à terre en portant une copie de mon visage et de ma voix. Ma doublure n'était pas en capacité de se faire véritablement passer pour moi, mais elle n'avait que quelques apparitions prévues, juste assez pour que je puisse prétendre n'avoir jamais mis les pieds à bord de ce vol à l'avenir. Avec la confusion, et les autres usurpations d'identité, le mensonge serait très convainquant, et il ferait même une belle preuve que je ne peux pas être Lady Moriarty, au besoin.
J'ai finalement reposé les papiers, croisé les jambes contre l'estrade, et étendu les bras pour les détendre.
J’avais bien du mal à imaginer le putois jouer le rôle d’un super-héros. Mais Ryou n’avait pas choisi nos rôles au hasard. Au-delà d’une éventuelle ressemblance physique, Insomnia était peut-être lui aussi un excentrique de compétition. Aucun moyen que je le sache, j’étais encore bien trop peu informé sur les héros au-delà du top 100. Passée cette frontière, on tombait vite dans la médiocrité. Bien loin des fous ayant affronté All for One, des anciens sidekicks d’All Might ou de ce cher Fat Gum. J’avais établi que, pour l’heure, retenir le top 100 était suffisant. En dessous, il s’agissait sans nul doute d’individus que la Ménagerie et moi étions capables de gérer sans soucis (à quelques exceptions près, comme les cinglés du style Gladius Vult, Kurokishi et North Star).
Quant à l’identité secrète de la Lady… Je pensais que j’aurais dû me retenir de rire, ou de réagir d’une quelconque manière. Mais non. C’était terriblement prévisible, en fait. Je me contentais d’hocher la tête. La seule chose qui me surprenait vaguement était la brièveté de sa présentation de "Ryou Hanazawa". "Madame Hanazawa est une femme politique très influente à l’intelligence redoutable, et est sans aucun doute la candidate la plus en vue pour la gouvernance de Tokyo. Elle sent bon, dessine très très bien, et la rumeur dit qu’elle a des abdominaux en acier trempé." Quelque chose de ce genre.
Enfin, on arrivait à la dernière interrogation de Moriarty. Je haussais les épaules et me redressais sur mon siège, me préparant mentalement à partir.
"Pas de questions supplémentaires, à part la date de l’opération, bien sûr."
Je me demandais si j’avais le temps de faire une petite commande à La Forge avant le grand jour. Rien de bien important, des simples petites réparations sur mon costume. Mais elle semblait particulièrement occupée en ce moment, et je n’avais pas particulièrement envie de lui confier ma tenue et de me retrouver métaphoriquement nu pour l’opération si le travail prenait plus de temps que prévu. Je sortirais mon propre nécessaire de couture dans le pire des cas.
Mes autres préparatifs commençaient à défiler dans ma tête.
Noah parle en #542d71 gras, et utilise la police Georgia sous son identité secrète.
Comme un enfant la veille de Noël, Tadao ne tenait plus en place. Il allait être un héros, un vrai. C'était un des rêves qu'il avait dû abandonné, le jour où il avait décidé de devenir un vilain. Cette même journée où il avait tué deux enfants-soldats et jurés d'en tuer d'autres si l'occasion se présentait, oui, cette journée là.
La boss présenta son propre personnage, une femme qui semblait être tiré tout droit d'un documentaire sur les personnes ennuyantes tellement elle avait l'air d'être... Oui, ennuyante, vous l'avez compris. Tadao ne s'intéressait pas tellement à la politique, comme c'était un domaine qui ne pouvait pas lui rapporter grand chose sur le plan personnel. Il laissait donc ça aux autres. Il n'était même pas certain s'il avait le droit de voter...
Quand Moriarty leur demanda s'ils avaient d'autres questions, le putois fit mine de lever la main, mais se ravisa. Il allait demander si un héros en particulier risquait d'être de la partie, mais il se ravisa. Non, elle l'avait dit un peu plus tôt, les héros présents n'auraient que leurs intérêt personnels à défendre. Et un chien du gouvernement n'a pas d'intérêts personnels, c'est bien connu.
Il fit donc un signe négatif de la tête.
- Tout est bon, 10/10. On va s'amuser comme des p'tits fous.
Il devrait penser à bien s'hydrater dans les jours précédents l'opération. Aussi, s'assurer que tout son équipement était bien prêt. Il n'avait toujours pas eut l'occasion de tester les accessoires que la boss lui avait fait préparer par son contact... Il emporterait donc tout ce qu'il pouvait, les billes, le masque...
Face à tant d'enthousiasme, j'ai claqué les mains avec le sourire.
"Dans ce cas…"
Flash forward de quelques jours.
"… C'est parti."
J'ai coupé l'appel et rangé mon téléphone. Le temps écoulé depuis notre briefing initial avait été utilisé pour nous préparer. Déguisement, matériel, informations, plans de l'avion, liste des passagers, je n'avais rien laissé au hasard. Malheureusement, rien de tout ceci ne m'avait permis d'identifier mon usurpatrice d'identité ni le faux visage qu'elle porterait ce jour-là. Il ne restait donc plus qu'à faire le grand saut et donner le meilleur de nous-même.
Depuis ma voiture garée dans le parking, je pouvais observer les allées et venues dans l'aéroport. Ce n'était pas le plus grand de la ville, et il était entièrement privatisé pour l'occasion, il n'y avait donc pas grand-chose à voir. Toute personne qui circulait faisait soit partie des employés, soit des invités. Certains avaient des visages connus, d'ailleurs. Monsieur Roboto lui-même était venu en avance, et tournait désormais en rond en accueillant ses invités. Il avait l'air aussi énergique qu'à chaque apparition.
Rester en arrière, observer jusqu'à la dernière seconde, et analyser le moindre geste ou la moindre expression de chaque personne présente était tentant ; mais j'avais aussi un rôle à jouer, et beaucoup d'angles morts. J'ai donc réajusté mon tailleur français, à la fois sobre et élégant avec une touche de chic novateur dans la boutonnière, puis je suis sortie. Pas de talons aujourd'hui, du moins pas visibles. Je devais tricher sur ma taille comme d'habitude, paraître un peu plus grande que je l'étais réellement, mais aussi être prête à bouger et courir et me défendre au besoin. Le tout dissimulait ma combinaison thermique habituelle, celle que porte Lady Moriarty au quotidien – qui, fort heureusement, n'apparaîtrait pas au portique de sécurité, pas plus que le matériel de déguisement ultra-fin dissimulé dans le revers de ma veste, prêt à me transformer en génie du crime en un instant. J'avais surtout un faible pour mes lunettes, dont les verres pouvaient se teinter et même légèrement se déformer d'une simple pression sur un bouton.
Une fois à l'intérieur, le peu d'activité que j'observais de loin prenait une toute autre ampleur. Le bruit résonnait sous le haut toit du hall d'accueil, le bruit lointain des machines se réverbérait à l'infini, les armatures de métal craquaient sous l'effet ininterrompu du vent. Le choc m'a immobilisée un instant mais je me suis vite reprise puis j'ai repris le chemin de l'embarquement, un sourire aux lèvres. Ryou Hanazawa était arrivée, le spectacle pouvait commencer.
"Monsieur Roboto ! Quel plaisir de vous revoir ! Merci encore d'avoir pensé à moi..."
Je m’emparais de la capuche baissée de ma tenue de super-vilain.
"Si jamais il y a des changements de dernière minute dans le plan, fais-moi signe et..."
Quelques jours plus tard, je réajustais la capuche de mon déguisement de fils de cadre dynamique.
"... j’arrive."
Je passais mon téléphone en mode avion et glissais ma main dans mes cheveux… Artificiels. Mon double avait, par un hasard curieux, la même couleur de cheveux que "Noah", mais je n’allais clairement pas prendre le risque de perdre ma teinture et de me couper les cheveux pour une seule mission. Au-delà du physique, j’avais pris le temps de me renseigner sur la personnalité de Satoru Waoru, pendant notre temps de préparation. Ryou avait la chance de pouvoir se passer de cette étape, mais elle avait la malchance de devoir planifier tout le reste en conséquence. Un bon équilibre.
Il s’avérait que le fils Waoru était… Bien plus bizarre que ce à quoi je m’attendais en recevant son dossier. Je m’étais permis une petite filature histoire de vraiment le situer et… Je ne savais pas si la richesse l’avait rendu comme ça, ou si c’était dans son ADN, mais en tout cas c’était un sacré cas. Le genre à s’arrêter d’un coup quand il marchait dans la rue pour simplement s’adosser à un mur et vaguement prendre la pose pendant quelques minutes, comme s’il cherchait à impressionner l’univers tout entier. Ou encore à acheter des paquets de cigarettes pour… Les jeter dans la poubelle la plus proche. Je supposais que c’était un genre d’acte militant étrange. Il avait par ailleurs pris une photo du paquet au fond de la poubelle, et avait regardé autour de lui pour s’assurer que la buraliste l’avait vu faire.
Bref, si j’étais moi-même adossé à un pilier dans le parking, immobile pendant 30mn après être descendu de mon taxi de luxe, c’était autant pour poser mon personnage aux yeux du monde que pour moi-même prendre mes marques, stratégiquement parlant. Voir des invités passer, Moriarty incluse. Je me décollais de mon mur et commençais, doucement, à me diriger vers la bête.
Pas de Rabbit Stick, forcément, mais je devrais pouvoir trouver un balais quelque part… Et au pire j’improviserai avec ce qui me tombe sous la main. Mon masque était caché dans -ce n’est pas une plaisanterie- mes chaussures, démonté et intégré à leur design. Je pouvais au besoin séparer les bouts rigides de la godasse et les rassembler en une version "light" de mon masque, sans marqueurs de temps, mais avec modificateur de voix intégré malgré tout. J’avais donné carte blanche à La Forge en lui disant simplement que j’avais besoin de "cacher mon costume dans des fringues de luxe" et… Elle avait très certainement utilisé cette carte blanche. En me promettant que prochainement, elle aurait accès au nécessaire pour fabriquer un masque qui tient dans la poche… À voir.
L’autre élément de ma panoplie d’infiltration c’était… Mon œil gauche. Soigneusement retiré de mon orbite, il dormait gentiment dans un petit flacon dans ma poche, à l’allure de médicament pour le mal de l’air. Une fois le sticker entourant le flacon retiré, il révélait un verre sans tain, depuis lequel on pouvait voir sans être vu. J’avais basiquement une caméra de sécurité personnelle plaçable où je le souhaitais. Pas de son, et j’avais grand intérêt à fermer mon œil valide lorsque j’activais la vision de ma prothèse pour ne pas me taper le mal de tête de ma vie, mais c’était déjà pas mal. Je passais les portiques et la fouille sans le moindre petit souci ou regard de travers adressé à ma personne.
Enfin j’allais pénétrer dans ce colosse d’acier. Ryou était passée devant moi. Quant à Skunk, je ne savais pas s’il était déjà à bord, en sa qualité de "héros pro", ou s’il comptait nous rejoindre plus tard. Il imitait un type à l’apparence assez… Unique pour que je ne fasse pas erreur sur la personne.
La lady discutait déjà avec notre hôte, forcément. Je pris la décision de ne pas rejoindre leur conversation. Satoru ne voulait pas vraiment être là, et il n’y avait pas que Robotto avec qui il était supposé nouer des liens. L’espace d’un instant, je réalisais que j’étais Noah Kyanseru en train de jouer le rôle de Reina Sero adoptant l’identité secrète de Rabbit qui se faisait passer pour Satoru Waoru, lui-même chargé d’être "l’héritier du groupe Waoru" pour cette journée. Je fus saisi d’un petit vertige et secouais la tête pour m’en remettre avant de me diriger vers la plateforme d’embarcation.
"Ah, monsieur Waoru… Bienvenue."
"Yo."
Pas une seconde d’hésitation dans la voix de la demoiselle à l’entrée. Deux infos précieuses, donc. Première info, elle avait appris la liste et le visage des invités par cœur. Deuxième info, mon déguisement était parfait sur le plan physique. Je fis un pas en avant pour pénétrer dans l’avion, mais elle plaça son bras devant moi.
"Ah… Je suis désolé, monsieur Robotto tient à vous guider à travers l’avion, il n’en aura pas pour longtemps, veuillez attendre un peu avant de…"
"Eeeeeeeeh… J’ai fait tout ce chemin en quatrième vitesse et j’ai vraiment besoin d’une sieste si je veux être en forme pour la visite… Vous comprenez, ça me ferait mal d’avoir à me plaindre des conditions d’embarcation, et si je ne suis pas attentivement la présentation, je risque de passer à côté de contrats qui pèsent plus lourd que tout le staff réuni…"
"Vous… Oui, vous avez raison. En ce cas, bienvenue à bord, monsieur Waoru."
Elle s’était écartée. C’était si facile.
Noah parle en #542d71 gras, et utilise la police Georgia sous son identité secrète.
En se relevant et replaçant son costume de Skunk, Tadao prit la parole à son tour.
- Quant à moi, si vous avez besoin, je...
Le jour J arrivé, en entrant dans l'aéroport.
- ... pense que ce sont les meilleurs takoyaki que j'ai jamais mangé!
Franchement, il ne cesserait d'être étonné par la qualité de la cuisine de son pays natal. Et, quel chance pour lui, Mishima était un fan de petits plats. Du moins, selon sa fiche. Il pouvait donc s'empiffrer tout en demeurant dans le personnage. Les habitudes, ça se maîtrisait vite, mais ce avec quoi il avait le plus de difficulté, c'est le costume.
La boss Lady n'aurait pas pu sélectionné un héros avec un costume un peu plus traditionnel? Vraiment, il avait fallu qu'elle en choisisse un qui portait une cravate pour bosser? Ça existait vraiment ? Ils vivaient dans une société où des gens volaient, mais les cravates faisait toujours parti de la garde-robe classique?
Skunk replaça le pire accessoire mode jamais inventé par l'être humain, remonta ses petites lunettes rectangulaires. Son oeil aveugle était recouvert d'un bandage afin de ne pas attiré les soupçons. Malheureusement, Insomnia avait eu un incident lors d'une opération récente, mais la blessure était bénigne. C'était des précautions seulement, il pouvait voyager en avion sans problème.
Bon, maintenant qu'il était dans l'aéroport, il devait faire profil bas. Ne pas attiré l'attention tant que les autres pouvaient encore s'enfuir. Donc, minimalement, attendre que l'avion soit décollé avant de faire une scène. Et, au mieux, attendre que les malfrats se soient dévoilé.
Mais ça, Tadao ne pouvait pas le promettre.
Le vilain déambula un peu dans l'aéroport, tentant de retrouver ses compagnons, mais comme il n'avait aucune idée à quoi leur déguisements ressemblaient, ses chances de les identifiés étaient minces. Les mains dans ses poches, jouant avec les petites billes qui s'y trouvait, il marchait sans but, regardant les gens en leur souriant. Il était un héros très poli. Il se replaça une mèche de cheveux qui tombait devant ses yeux, Mishima portant ses cheveux d'une façon différente que lui en avait l'habitude. Il avait même du raccourcir un peu sa tignasse afin de ressembler un peu plus au héros.
Un acteur né.
Après avoir errer pendant un moment, il décida que l'heure était venu d'entrer dans le véhicule volant. Il se posta juste derrière un gosse de riche qui tentait de convaincre la dame à l'entré de le laissé entrer avant que l'heure ne soit venu. Tadao attendit tranquillement sans dire un mot, puis une fois que l'autre eut réussi, s'avança à son tour.
- Monsieur Insomnia ! Justement, nous vous attentions ! Vous êtes le seul héros qui n'est toujours pas à bord ! Monsieur Robotto tenait à ce que les héros soient à bord avant tous les autres passagers... Question de sécurité.
- Ah, euh, pardonnez moi, il y avait ces takoyaki, vous voyez...
- Ahah, oui, ne vous inquietez pas, on nous avait prévenu que vous aimiez ce genre d'en cas, il y en a d'autres à bord ! Allez y, nous commenceront l'embarquement sous peu...
Et juste comme ça, Tadao Kobayashi embarquait dans une avion pour la première fois de sa vie.
![Vol en haute altitude et arnaque de haute volée [PV Noah & Tadao] Signal11](https://i.servimg.com/u/f59/19/38/88/77/signal11.jpg)
