Stage en agence héroïque de Léo Oxton alias Time Breaker chez Hawks
Tous les six mois la même galère. Le gouvernement demandait gentiment aux héros en activité de prendre des stagiaires issus des diverses écoles héroïques du pays pour quelques jours. De les faire travailler, leur montrer la réalité du terrain, les former, tout ça. Et pour ceux qui n'en prenaient pas beaucoup, soit les écoles jetaient l'éponge et arrêtaient de leur demander, soit elles se montraient un peu plus insistantes chaque année. Hawks, le héros numéro 2 du classement, tombait dans la seconde catégorie à son grand malheur. Cette année encore, il avait reçu des demandes envoyées par des élèves motivés, des dossiers recommandés de plusieurs écoles, et un gentil mot de la commission lui demandant de faire un effort. Il n'avait cependant pas eu à réfléchir longtemps pour choisir qui prendre.
Il avait finalement donné rendez-vous à Time Breaker dans un café, pas très loin de son agence. Pour profiter de la chaleur estivale, le héros ailé s'était installé en terrasse, ses massives ailes rouges repliées dans son dos. Il ne passait pas inaperçu, et plusieurs civils – des fans ou des simples passants – étaient attroupés autour de lui alors qu'il buvait son café. Malgré la cohue, et la fatigue qu'elle lui inspirait visiblement, il souriait à chacun et accepta même, après une hésitation, de signer quelques autographes. Il restait tout de même à l’affût. Dès que son stagiaire commença à s'approcher, le héros lui fit signe et demanda poliment à la foule de se disperser.
Time Breaker. Le héros ailé l'avait brièvement rencontré six mois plus tôt, durant la terrible Bataille de Musutafu. L'étudiant avait alors tenu tête à Illuminacion, une des criminelles les plus en vogue du moment. Grâce à lui, les civils avaient tous été sauvés. En revanche, il n'avait pas pu sauver Factory, et l'héroïne était finalement morte sous ses yeux. Cette scène l'avait forcément marqué, mais comment ? Avait-il perdu sa détermination ? Était il au contraire devenu meilleur encore ? Hawks se sentait une certaine responsabilité envers l'adolescent, en plus de la curiosité.
Premier jet de dé Hawks est content de revoir Time Breaker, dans des circonstances un peu plus calmes que la première fois. Après une rapide introduction, il demande à voir les progrès de l'apprenti héros.
1 : Hawks vient justement de recevoir une alerte pour un incident impliquant plusieurs civils. Il emporte son stagiaire avec lui et, après l'avoir posé sur place, le met au défi de sauver tous les civils seuls.
2 : Hawks vient justement de recevoir une alerte pour un incident impliquant plusieurs civils. Il emporte son stagiaire avec lui mais, alors qu'ils approchent, un vilain tente de les intercepter. Hawks propose alors à Time Breaker d'occuper le criminel pendant que lui-même s'occupe des civils.
3 : Hawks a prévu un petit exercice et conduit Time Breaker dans un simulateur d'incidents. Si le terrain n'est pas aussi vaste que ce qui se trouve à Yueï ou Shiketsu, il est suffisant pour organiser un faux sauvetage.
4 : Hawks a prévu un petit exercice et conduit Time Breaker dans un simulateur d'incidents. Alors que l'exercice de sauvetage commence, des vilains biens réels viennent troubler la fête. Ils en ont visiblement après le héros n°2, mais l'étudiant se retrouve mêlé à la bataille.
5 : Hawks présente son autre stagiaire à Time Breaker, un élève de Yueï à peu près aussi âgé que lui, et propose aux deux étudiants un sparing amical.
6 : Hawks mène Time Breaker dans un terrain vague avant de s'élever dans les airs. Depuis le ciel, il ordonne au stagiaire de se défendre au mieux… avant de passer à l'attaque.
Café en vogue
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Jeu 18 Nov - 19:27
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Les voilà à nouveau au moment du stage. Léo n’avait pas attendu les suggestions reçues par le biais de son école pour se demander où il irait cette année.
Les Wild, Wild Pussycats seraient sûrement d’accord pour le reprendre en stage, mais il voulait varier au maximum les expériences. De la même manière, il ne comptait pas aller chez Unravel alors qu’il y était déjà à temps partiel. Et pour papa, il comptait attendre aussi. Six mois plus tôt, il se battait dans un train contre l’une des membres de l’Alliance des Super-Vilains, et une héroïne pro perdit la vie dans ce combat. Il n’était certes qu’un élève mais il ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’il aurait pu la sauver s’il avait été plus fort. Se plaçant la barre haute, il voulait aller chez celui qui avait sauvé les civils qui étaient à bord du train. Le héros ailé, Hawks.
Probablement pas un héros chez lequel n’importe qui pourrait aller, mais Léo s’est rarement senti aussi déterminé et il n’hésitait pas à solliciter la recommandation de son école et de son père pour mettre toutes les chances de son côté.
Et le voilà ce matin en route pour retrouver le Numéro 2. Ce dernier lui avait donné rendez-vous dans un café, un lieu qui lui semblait peu probable pour démarrer un stage. Il ne savait pas ce qu’il préférait entre ça et un début classique directement dans l’agence. Il se posait des questions en tout genre, beaucoup pouvant être répondues par « patiente, tu verras » : Par exemple, comment serait Hawks par rapport à lui, stagiaire ? Chez les Wild, Wild Pussycats, il avait une meilleure idée de ce dans quoi il s’engageait. Mais surtout : est-ce qu’il serait à la hauteur d’être stagiaire chez un tel héros ?
Il arrivait au point de rendez-vous et… il n’était pas si difficile à trouver. Même s’il ne le voyait pas directement, il suffisait de voir où la densité de population était la plus élevée. Est-ce que ce n’était pas agaçant à force de ne pas pouvoir sortir tranquillement ? Heureusement que son père n’avait pas ce genre d’attroupement à chaque fois qu’ils voulaient se détendre quelque part en ville. Hawks le vit arriver et interrompit sa discussion pour le saluer.
« Yo. - B… bonjour. »
Il se pouvait qu’il ait le trac. Le héros ailé fit un geste de la main pour indiquer à ses fans de les laisser tranquille.
« Installe-toi. »
Et en revanche, son maître de stage affichait une mine très détendue. Certains murmures demandaient qui était ce gamin par rapport à Hawks, alors que d’autres avaient noté la casquette de Shiketsu qu’il portait sur la tête. Heureusement qu’ils s’en allaient, ça aurait fait beaucoup d’un coup pour lui. C’était la première fois qu’il voyait Hawks (plus de dix secondes) et c’était pour boire un thé avec lui. C’était déjà pas mal et ajouter des yeux et oreilles indiscrets par-dessus l’aurait clairement gêné. Ça ira mieux demain.
« Ça roule ? - Hum, oui. - Cool. »
Un serveur vint prendre la commande du britannique et ne prit longtemps avant de lui servir un thé. C’était le héros pro qui offrait.
« J’espère que tu te sens d’attaque. »
Léo finit sa gorgée et regarda Hawks avec plus de conviction.
« Oui. »
Fichtre, il n’arrivait pas à sortir des mots plus intéressants que ça depuis tout à l’heure. Il voulait montrer qu’il était bien le stagiaire à choisir, mais n’arrivait pas vraiment à donner l’image qu’il aurait voulu. Il espérait ne pas le faire regretter de l’avoir choisi lui plutôt qu’un autre stagiaire.
L’emploi du temps était sûrement chargé, et ils avaient quitté assez vite les lieux une fois la tasse de Léo finie. Ce dernier s’attendait à un pitch un peu formel sur l’héroïsme, la place dans le classement, le programme de la semaine, etc… Et en fait pas grand-chose. Hawks avait engagé une discussion à propos d’un article qu’il avait trouvé dans le journal de ce matin (qui n’avait rien à voir avec l’héroïsme), et c’était à peu près tout.
Il l’a ensuite amené à un terrain de simulation d’incidents. Un test de premier jour ?
« Tu peux tranquillement aller te changer dans le vestiaire, j’ai déjà fait la réservation, on sera tranquille. »
Il enfila sa combinaison, endossa son gilet, tira sur ses gants et bottes, boucla sa ceinture et y glissa son yo-yo, puis plaça ses lunettes par-dessus sa casquette. Time Breaker était prêt. S’il n’arrivait pas à s’exprimer avec des mots ce matin, un exercice de ce type était une bonne alternative pour lui. Il était prêt à tout donner.
Le principe était simple : trouver les trois mannequins dans le temps imparti et les mettre hors de danger. Ils émettaient un son afin qu’ils puissent être retrouvés malgré la taille de l’endroit. Le terrain ressemblait à une (très petite) ville bien amochée, on pouvait donc trouver ces mannequins dans n’importe quel recoin, et sous n’importe quel débris. Léo commençait l’exercice sans utiliser son alter, faisant un tour un peu général de la zone pour prendre connaissance du terrain et voir ce qu’il pouvait déjà trouver. On lui donnait du temps, il allait l’utiliser. Le premier était facile à trouver, il entendit assez rapidement le signal et put le voir contre un mur dans une ruelle.
Après avoir fait le tour, il n’avait pas eu de signe du deuxième et du troisième. Une possibilité lui venait : les hauteurs. Il ne pouvait peut-être pas les entendre s’ils étaient trop haut. En utilisant son yo-yo comme une corde, il grimpa sur l’un des bâtiments et regardait attentivement les autres toits, s’il pouvait y discerner quelque chose. Il n’avait pas forcément un bon angle et dut grimper à deux ou trois autres jusqu’à voir sa théorie se confirmer : l’un des mannequins était bien sur un toit. Il escalada le mur du bâtiment en question et s’approcha. Alors qu’il était à trois mètres de la poupée de bois, le sol sous ses pieds se déroba et les laissa tomber. Shit, l’exercice n’était probablement pas réussi si le mannequin faisait une trop grande chute. Pas de prise visible en hauteur pour songer à se rattraper avec le yo-yo… tant pis. Son corps s’enveloppa du voile caractéristique de son alter, et sa chute s’accéléra. Il atterrit avec ses deux pieds en serrant les dents, et la poupée arriva dans ses bras. Il se laissa ensuite tomber sur les fesses, puis soupira. Pas très agréable pour les jambes ce qu’il s’était passé. Il ne s’attendait pas à ce genre de surprise, c’était sa faute. Mais : la deuxième victime était sécurisée.
Tic tac. À coup de quelques longues Time Rooms, Léo intensifiait ses recherches, de manière plus détaillée. Pour quelle autre raison il pourrait ne pas entendre le son du troisième mannequin ? La distance était une chose, il avait vérifié le sol et les toits. Est-ce que… quelque chose bloquait le son ? Peut-être était-il enfoui. Courir dans la rue ne l’aiderait pas, il devait passer rapidement dans un peu tous les bâtiments et chercher à pousser quelques débris. Et en effet, un meuble étouffait partiellement la cave de l’un des bâtiments. En s’y engageant, Time Breaker put entendre les pleurs du dernier mannequin. Un tremblement de terre commençait à se sentir, probablement scripté par l’exercice. Alors qu’il arrivait devant la victime, il entendit un bruit derrière lui. L’escalier qu’il venait d’emprunter a été scellé. Il aurait bien aimé pouvoir casser un mur pour partir mais il n’en avait pas la capacité. Certains débris commençaient à tomber du plafond, laissant traverser la lumière. C’était la seule porte de sortie. Il enroula Little Ben autour de sa taille avec la poupée dans son dos puis utilisa les deux scratches qu’elle avait sur le bout des bras pour qu’elle s’accroche autour de son cou. Il montait sur un bureau, malheureusement pas assez proche de l’ouverture. Il devait attendre le bon moment. Et même avec le bon moment, ce serait compliqué.
Une Slow Room émergea pour entourer la zone jusqu’au trou dans le plafond. Il n’y avait que deux mètres qui les séparaient mais Léo n’était pas assez grand pour faire le saut, il avait besoin d’aide. Le plafond commençait à craquer là où il le voulait, il se concentrait au maximum. Les fissures lui laissaient le temps de voir la largeur du débris, et elle était parfaite. L’alter de Time Breaker fut à nouveau utiliser sur lui-même, lui permettant un meilleur temps de réaction pour le timing qu’il attendait, puis pour l’exécution. Le décombre commença à chuter, puis, à la bonne hauteur, le stagiaire bondit pour prendre appui dessus et exécuter immédiatement un second bond jusqu’à l’ouverture qui le séparait de l’extérieur. Il l’attrapa d’une main avec un timing assez juste, et plaça la deuxième main pour finalement remonter tout son corps.
Trois sur trois, l’exercice était fini. Il inspira et expira un grand cou. C’était un sacré début de matinée.
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Mer 24 Nov - 19:51
Stage en agence héroïque de Léo Oxton alias Time Breaker chez Hawks
Perché au sommet d'une antenne, Hawks surplombait le terrain et suivait son stagiaire du regard. Sa position lui donnait une vue imprenable, et si Time Breaker pouvait échapper à son regard par moments, il ne pouvait pas échapper aux caméras.
Sans surprise, les méthodes de l'adolescents avaient peu de choses en commun avec celles du héros ailé. Leurs Alters étaient déterminants pour leurs approches respectives, et très différents. Pourtant, alors même que l'étudiant avait plus de temps que n'importe qui, il n'en perdait pas et fouillait méthodiquement la zone. Un petit sourire marquait ses lèvres. Il n'avait pas perdu sa détermination, donc. Mais qu'en était-il du reste ?
Premier jet de dé L'examen n'est pas terminé, et Hawks veut éprouver encore un peu Time Breaker avant de passer aux choses sérieuses. Plus précisément, il veut vérifier...
1 : Son courage. Une annonce vient justement d'apparaître sur son téléphone, un vilain particulièrement destructeur sévit dans un centre commercial voisin. Un vilain qui, semble-t-il, utilise de la lumière.
2 : Sa patience. Parfois, un héros doit prendre son temps, et tout le monde mérite d'être aidé. Il paraît que la vieille Toshi-san a encore perdu ses chats. Les vingt-sept.
3 : Son intelligence. Un cambriolage a eu lieu dans la matinée, tous les coffres de la banque locale ont été vidés... sans que personne n'y entre ou ne les abîme. Une énigme digne des romans policiers britanniques.
4 : Sa combativité. Des vilains locaux se prétendent les héritiers des Yakuzas d'antan, ils font chanter les commerces du coin et disparaissent toujours avant d'être attrapés. Des adversaires sans grand intérêt pour le héros n°2, mais à la hauteur d'un étudiant de Yueï. Et ça tombe bien, la police a récemment trouvé leur quartier général.
5 : Sa vigilance. Un journaliste lutte depuis quelques mois contre la corruption d'un élu local, et la rumeur prétend que l'élu aurait engagé des vilains pour résoudre son problème définitivement. Si Hawks se montre en sa compagnie, les assassins resteront dans l'ombre : Time Breaker, cependant, ne devrait pas trop les inquiéter. A tort.
6 : Son sang-froid. Une classe d'élèves de primaire doit faire sa sortie scolaire cet après-midi, et pour une raison obscure, le héros n°2 a accepté qu'ils visitent son agence... alors même qu'il n'a aucune intention de les surveiller. Ces sales gosses ont la réputation d'être particulirement turbulents, mais Time Breaker saura sûrement les gérer. Avec beaucoup de patience.
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Mer 24 Nov - 19:51
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Les protagonistes étaient sortis du centre. Léo s’était un peu remis de ce début brutal. S’il avait une question en tête actuellement c’était la suivante : où Hawks allait-il l’emmener à présent ?
« Oh, Hawks ! »
Une femme âgée, au dos un peu courbé, les aborda. Le héros lui fit un geste de la main alors qu’elle s’approchait.
« Oh, Toshi-san, comment allez-vous ? demandait-il avant de lui sourire. - C’est terrible, c’est terrible… Mamushi, Garufildo, Taokaka, Nyarth… »
Elle avait l’air un peu paniquée. De quoi parlait-elle ?
Ça commençait à devenir plus long qu’une liste de course, et Léo ne comprenait toujours pas.
« Et aussi Tom, Lavio, Sarah, Geluck, Kira, Cathy, Janis, Wagahai… »
Elle prit une pause pour reprendre son souffle, elle n’avait plus l’âge pour parler aussi longtemps avant autant de panique.
« Nami, Bunyatto, Améthyste, Gaogaen, Raymond, et Cheshire… Ils ont encore disparu ! »
Un enlèvement ? Elle parle d’amis ? De famille ? Non. Le britannique y reconnaissait comme un pattern… Ohoh…
« Mes vingt-sept chaaaats. Je vous en prie, ramenez-les à la maison. »
Hawks n’avait absolument pas bougé pendant toute cette énumération. Il n’avait même pas hoché la tête. Il continuait de la regarder avec son sourire qui n’avait pas bougé non plus. Un silence de bien quatre-cinq secondes se fit sentir, que Léo n’osa briser. Puis le héros ailé s’anima à nouveau.
« Bien, tu as entendu Time Breaker ! Une première mission pour toi, bon courage ! »
Hein quoi. Roh zut. C’était un travail comme un autre. Enfin, il supposait. Pas comme s’il pouvait contester de toute façon. Et puis, s’ils n’avaient pas de missions où il fallait arrêter des vilains, c’était que personne n’était en danger, et c’est une bonne chose.
Les chats se sont échappés pendant la matinée, le rayon des possibilités n’était pas très grand mais suffisamment pour y prendre du temps. Toshi-san lui avait montré des photos de tous les chats, et donné un peu de leur nourriture préférée pour les aborder plus facilement. Heureusement qu’ils avaient la même, qu’est-ce qu’il y avait dedans pour que tous ces chats et seulement ces chats y soient accros ? Il ne voulait le savoir. En partant du pied du bâtiment dans lequel elle vivait, il était assez rapide de dénicher Shinsuke et Nyarth. Ils étaient les plus jeunes et n’osaient pas encore beaucoup s’éloigner. Maintenant il fallait réfléchir… s’il était un chat, où il irait ? Dans un arbre pour se percher ? Dans un coin un peu tranquille pour faire la sieste ? Là où il y a des restes de nourriture ? N’importe où juste pour se balader ? … Ouais, ça n’aidait pas. Peut-être pouvaient-ils être guidés par des odeurs, mais il n’avait pas le nez d’Aslinn pour utiliser cette piste. Il allait donc commencer par une direction au hasard, et bien faire attention aux recoins qu’il pouvait trouver. Avec un peu de chance, pendant qu’il cherche, certains seront revenus d’eux-mêmes. Il trouva Garufildo et Sylvestre manger ensemble. Le premier semblait avoir trouvé un reste de viande plutôt industrielle tandis que l’autre mangeait un oiseau qui avait dû être fraichement chassée. Beurk. Mais ça le faisait réaliser qu’avec cette quantité de chat, ils s’étaient probablement séparés en groupe, et que même s’il y en avait vingt-sept, ils ne se trouvaient pas forcément à vingt-sept endroits différents. Un fait un peu rassurant.
Taokaka et Gaogaen ont été trouvées en train de se battre. Léo dut supporter quelques griffures quand il les a arrêtées avant de les ramener à leur propriétaire. Il constata à ce moment que Schrödinger et Cheshire étaient rentrés eux aussi. Plus que dix-neuf. Mais à peine a-t-il tourné la tête un instant que Schrödinger avait à nouveau disparu. Time Breaker soupirait. Vingt.
Il commença à chercher d’autres coins. N’ayant pas de contrainte de temps, il préférait économiser son alter. Être un héros ne se limitait pas à la simple utilisation de ses super-pouvoirs. Kuro, Wagahai, Louise, Cathy, Améthyste, … À force d’en trouver, il commençait à mieux comprendre comment les dénicher plus facilement. Pharaoh et Kira étaient en train de se reposer tranquillement dans un coin un peu isolé du bruit, Nami a été surprise alors qu’elle allait entrer par effraction chez un autre habitant, et Tom et Azräel chassaient des souris à deux. Il avait aussi retrouvé Schrödinger, qu’il ne comptait pas laisser filer cette fois. Tout ça devenait mentalement épuisant, et l’heure du repas approchait. Hawks pourrait l’aider un peu, Léo n’était pas en train de passer un exam, si ? Mais il était bientôt au bout. Le plus dur était fait.
« Et voilà, Mamushi et Pitou… » - Oh merci. Merci beaucoup de les avoir tous retrouvés. - Tous ? »
Avec les deux-là, il devait être à vingt-six. Le chat qui manquait était…
« Ah, oui. En fait Sarah a toujours été dans ma chambre, je ne l’avais juste pas vue. »
… Il n’allait pas s’en plaindre.
« De rien madame ! »
Le repas était pour bientôt, n’est-ce pas ?
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Dernière édition par Léo Oxton le Lun 6 Déc - 20:12, édité 1 fois
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Dim 5 Déc - 22:40
Stage en agence héroïque de Léo Oxton alias Time Breaker chez Hawks
L'heure d'aller manger était bien passée, pourtant Hawks n'était pas déçu d'avoir attendu. En prenant le jeune Time Breaker comme stagiaire, il avait eu peur que les évènements de Musutafu l'aient trop endurci. Qu'il soit devenu revanchard, sanguinaire, qu'il ait envie de chasser des vilains à tout prix et en oublie le rôle premier d'un héros : servir le public. Mais après l'avoir vu pourchasser des chats sans se plaindre pendant tout ce temps, il était rassuré. Time Breaker avait ce qu'il fallait pour devenir un bon héros, un qui ne répéterait pas les erreurs de Mirko ou Endeavor.
Il attendit que son stagiaire dise au-revoir à Toshi-san puis il vint se poser à côté de lui, un sourire énigmatique aux lèvres. La matinée avait été longue, et pour l'un d'entre eux, éprouvante. Le moment était bien choisi pour se reposer un peu, se remplir l'estomac, et passer aux choses sérieuses.
Premier jet de dé La patience et l'efficacité de Time Breaker ont rassuré Hawks. Il est temps de passer aux choses sérieuses, et d'aller manger.
1 : Hawks emmène Time Breaker dans un restaurant de nouilles. Vers la moitié du repas, il annonce avec flegme que l'établissement sert de couverture à du blanchiment d'argent sale.
2 : Hawks emmène Time Breaker dans un restaurant français de luxe. Vers la moitié du repas, il regarde sa montre et annonce que des vilains devraient arriver pour enlever un client d'un instant à l'autre.
3 : Hawks emmène Time Breaker à un stand ambulant de takoyaki. Alors qu'ils mangent tranquillement, un véhicule en excès de vitesse percute un piéton puis s'enfuit.
4 : Hawks emmène Time Breaker dans son agence et lui prépare un plat maison. Pendant le repas, il sort un dossier et explique les détails d'une enquête qu'il mène depuis quelques semaines. Pendant la Bataille de Musutafu, plusieurs vilains se sont échappés d'un fourgon pénitentiaire, et l'un d'entre eux aurait été vu à Kyushu.
5 : Hawks emmène Time Breaker dans un parc non loin, et sort des sandwich de son sac. Réputé, depuis peu, pour le gang de pickpockets qui y sévit. D'après la rumeur, leurs Alters de mutation animales les rend très difficile à attraper.
6 : Hawks emmène Time Breaker dans un restaurant de sushis réputé. Le propriétaire a récemment porté plainte contre un promoteur immobilier qui tenterait de saboter son commerce pour le racheter. En envoyant des gros bras menacer ses clients, casser son matériel… mais ce n'est pas une raison pour ne pas profiter du repas.
Île de Kyushu
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Dim 5 Déc - 22:40
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« Bon, que dirais-tu d’aller casser la croûte, Time Breaker ? »
Let’s go. C’était bien tout ce qu’il attendait.
Il l’amena à un restaurant à l’ambiance un peu rosée. Le « Trés bien ». Restaurant français donc. Ils ont été accueillis par un serveur qui semblait se forcer à mettre deux à trois mots de français par phrase. Malgré les apparences, vu son accent, c’était complètement un japonais. Il les invita à s’asseoir à une table pour deux, et leur présenta la carte.
C’est alors que Léo recommençait à se poser des questions existentielles, alors que Hawks était assis face à lui. Est-ce que c’est gênant pour lui s’il reposait son dos contre un dossier ? Si on allait plus loin, est-ce que ses ailes le dérangent quand il dort ou est-ce qu’au contraire ça rend ses sommeils plus confortables avec une pseudo-couverture supplémentaire ? Ça doit être agréable en hiver au quotidien. Dans les transports en commun ça pourrait être embarrassant… heureusement qu’en tant que héros il n’a pas besoin de les emprunter.
Bon, voyons la carte. Beuah, y’a un plat avec des grenouilles. Le britannique comprenait vraiment pas comme les français pouvaient aimer ça. Mh… il y avait plusieurs plats qui faisaient saliver mais qui n’étaient pas très raisonnables pour précéder une après-midi de stage, surtout si c’est du même ordre que la matinée qu’il venait de passer.
La tête de Hawks s’approcha, et il fit signe à Léo d’approcher la sienne. Il plaça la main sur le côté de sa bouche, pour lui chuchoter :
« Il va y avoir un kidnapping. Ici. Bientôt. »
Qu-quoi ? Pendant un instant, il pensait qu’il le faisait marcher, que c’était un gag. Mais pour le coup, ça se voyait sur son visage qu’il était sérieux. Enfin, il pensait. Est-ce que toute la journée allait se dérouler ainsi, avec un emploi du temps blindé de problèmes divers ? Certes, il n’avait pas fait un premier stage très normal et le sévère programme d’entraînement des Wild, Wild Pussycats a amené à une semaine très chargée aussi. Mais de ce qu’il savait, les héros de ville faisaient des patrouilles et parfois il n’y avait rien. Mais ça ne semblait pas être le cas pour Hawks. Léo n’avait pas vu d’autre héros dans les parages, ce n’était probablement pas une information qu’il a obtenu par le Hero Network. Il était toujours sollicité pour des travaux divers, et il semblait avoir accès à son propre réseau d’information. C’était à ça que ressemblait la vie quotidienne du Numéro 2. Le héros ailé se leva.
« Oh, je vais juste aux toilettes. Je me sens vraiment pas bien depuis ce matin », lui annonçait-il avec un clin d’œil.
Aux toilettes ? Mais ce n’était pas le mom… Soudaine réalisation.
Sa célébrité était aussi à double tranchant. S’il restait à sa place, avec ces vitres transparentes et ses ailes rouges, les ravisseurs ne se montreront pas et ne pourront pas être appréhendés. Bien sûr, ça permettait d’être certain d’éviter tout dommage aux civils. Mais s’il faisait ça, c’était qu’il était sûr de son coup, qu’il avait confiance en son plan. Mais quel plan d’ailleurs ? Fichtre, il était déjà parti.
Il était vraiment impossible à lire.
« Vous pouvez garder la monnaie. - Merci monsieur, à bientôt. »
Léo se tournait vers le client qui se levait pour se diriger vers la sortie. Il baissa la tête pour parler à voix basse à une femme seule à une table. Elle laissa quelques yens sur la table pour payer son café -maigre commande à une telle heure d’ailleurs- et se leva à son tour pour suivre cet homme. Si c’était un kidnapping, ça avait l’air assez amical. Pris de curiosité, le stagiaire continuait de les suivre du regard une fois sortis. Ils s’approchaient d’une voiture qui était garée juste devant. Elle se mit au niveau de la porte arrière et y prêta un regard, puis se figea quand l’homme semblait lui plaquer doucement sa main contre son dos. Qu’est-ce qu’ils faisaient ? Il ouvrit la porte et elle commençait à monter dedans… WAIT, est-ce que ?
Léo se leva et sprinta à l’extérieur. L’homme suspect montait à son tour et le britannique put le voir : il y avait un revolver dans sa main droite. C’était un kidnapping presque pacifique, s’ils n’avaient pas été mis au courant ils n’auraient jamais pu se douter de quelque chose. Rah c’est pour ça que Hawks a formulé à voix haute son besoin urgent, le ravisseur était déjà dans le restaurant et attendait qu’il s’absente assez longtemps. Time Breaker avait envie de leur hurler de s’arrêter, mais ça ne ferait que les presser davantage. Le conducteur l’aperçut et semblait adresser la parole à son acolyte avec un air agacé, puis il démarra sans attendre. Il ne pouvait les rattraper à pied, il allait devoir se contenter de la plaque d’immatriculation.
« Shit… »
Et que faisait Hawks d’ailleurs ? Ce n’était pas du bluff son urgence en fait ?
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Mer 19 Jan - 23:27
Stage en agence héroïque de Léo Oxton alias Time Breaker chez Hawks
Le héros ferme la porte derrière lui et s'immobilise, souriant. Il en a demandé beaucoup à son stagiaire dès le premier jour, mais l'adolescent est là pour apprendre après tout. Hawks est rassuré quand à ses capacités, maintenant il doit les pousser encore plus loin. A commencer par donner un petit goût du réel à Time Breaker. Lui montrer que les opérations ne sont pas toujours aussi simples et directes qu'un simple sauvetage.
Mais ça se passera bien. Hawks prend même le temps de s'approcher du robinet et se rafraîchir le visage. Time Breaker est bon, il comprendra vite. Il a peut-être déjà compris. Avec une figure aussi reconnaissable dans la salle, le vilain n'aurait rien fait, et rien n'aurait permit de l'identifier. Maintenant, c'était à l'étudiant de jouer, mais il saurait quoi faire.
Jet de dé Le ravisseur s'enfuit avec sa victime, laissant derrière lui Time Breaker. Mais ce ne peut être aussi simple, Hawks a forcément quelque chose en tête.
1 : Hawks arrive, nonchalant, et félicite Time Breaker. Maintenant qu'ils ont repéré le vilain, ils pourront le suivre jusqu'à sa cachette, et retrouver les autres victimes.
2 : Hawks arrive, les bras chargé d'un… autre ravisseur. Celui contre qui il avait mis Time Breaker en garde. Décidément, la journée est chargée.
3 : Hawks tombe du ciel, directement sur le véhicule. Plusieurs vilains tentent de s'enfuir, et alors que le héros numéro 2 en immobilise la plupart, l'un d'eux charge Time Breaker.
4 : Hawks ne revient pas. Quelqu'un lui a visiblement tendu une embuscade dans les toilettes, un piège taillé sur mesure, et le héros numéro 2 gît inconscient dans une mare de son propre sang.
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Mer 19 Jan - 23:27
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La voiture avait démarré sans attendre. Un peu en retard, Léo bondit sur sa planche pour partir à leur poursuite. Ils conduisaient comme des dératés, forçant beaucoup de civils à bondir en urgence sur le côté pour ne pas se faire renverser. La voie libre après leur passage, l’apprenti héros n’avait au moins pas à se soucier de la foule pour les rattraper. Mais vu leur conduite, on ne pouvait pas vraiment dire qu’ils s’en souciaient eux-mêmes… Donc non, en réalité ce n’était pas forcément plus en sa faveur que d’autres fois.
Le vrai problème étaient lorsqu’ils franchissaient des interactions au début du rouge. Si un feu venait à peine de passer au rouge avant qu’ils ne passent, c’était bien plus dangereux pour Léo. Au carrefour, la voiture fonça tout droit, manquant de peu de se faire percuter par un autre usager de la rue perpendiculaire. Et celui qui était juste derrière allait maintenant barrer maintenant la route du lycéen. Tournant le visage sur le côté, la bonne dame qui était au volant écarquillait les yeux en voyant cet enfant foncer dans sa trajectoire sans ralentir. Pied droit au milieu de la planche et pied gauche au bord à l’arrière, Time Breaker fléchit les jambes et passa sa main au niveau de ses bottes pour désactiver leur magnétisme. Il les redressa d’un coup, tout en faisant glisser son pied avant le long de planche, et ils décollèrent tous les deux, volant au-dessus du capot de la voiture. Il réalisera sûrement plus tard dans la journée que l’urgence et l’adrénaline lui font prendre des décisions très dangereuses ici, mais pour l’instant son esprit était complètement investi dans l’idée de rattraper ces kidnappeurs.
La fenêtre côté passager s’ouvrit et une tête dépassa, puis… un revolver. Pas besoin de se demander quel alter bizarre il allait affronter. Heureusement, le bandit était dans une position très peu confortable pour viser. L’utilisation de Time Warp accélérait davantage l’étudiant et ses gauche-droite le rendaient difficile à toucher. Et alors que le vilain poussa un grognement, une ombre atterrit brutalement sur le toit de la voiture : Hawks. Sursautant, le conducteur perdit le contrôle un instant et dérapa. Léo se laissa surprendre par la trajectoire improbable du véhicule et tenta aussi de déraper en freinant fort mais… Il avait désactivé le magnétisme de ses bottes juste avant.
Il se retrouva catapulté à l’avant sur plusieurs mètres, criant de peur… avant de se stabiliser dans les airs et se poser tranquillement sur le sol. Il ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait, jusqu’à voir tomber à côté de lui une aile carmine. Tournant la tête vers la voiture, il vit que Hawks avait déjà immobilisé deux des malfrats, et la troisième se mit à hurler.
« Raaaaah, je vais au moins prendre le mioche. Essaye donc de faire le malin en esquivant ça à pied. »
Léo n’avait même pas le temps de pousser un soupir de soulagement après sa quasi-crise cardiaque que le kidnappeur fonça vers lui avec son revolver à la main. Pourquoi il avait le sentiment de toujours affronter des armes à feu. Il fonça sur la gauche, et le malfaiteur prit donc la diagonale. Cependant, il croyait peut-être que sa vitesse lors de la course-poursuite était uniquement due à son étrange planche et non à un quelconque alter, et se retrouva bien surpris lorsque Léo braqua une seconde fois vers lui à toute vitesse. Attrapant la main qui tenait le revolver -dont une balle avait été mal tirée en panique- ainsi que le manteau, il tourna son corps vers la gauche tout en plaçant son propre pied droit devant les jambes du vilain, le faisant basculer dans le mouvement. Léo n’avait pas la force pour lui enlever lui-même l’arme de la main, mais il put s’asseoir sur lui et maintenir ses deux mains vers le haut les quelques secondes nécessaires avant qu’une personne compétente ne s’en charge.
