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The Night Prowler [PV Zhihao]

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Nekrassa Venediktova
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Nekrassa Venediktova
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Jeu 22 Juin - 22:40
Cela faisait maintenant plus de deux semaines que Nekrassa avait débarqué à Tokyo, après avoir déserté son poste à Hokkaidō. Il ne lui avait fallu guère longtemps pour quitter l'île du nord, l'arrivée à grand pas de l'hiver lui ayant forcé la main... Tel un oiseau migrateur, elle avait abandonné les contrées les plus froides du Japon au profit d'horizons plus tempérés et cléments. La position géographique de Tokyo, sa densité urbaine et son état de constante agitation en faisaient un refuge parfait pour l'entomomorphe, qui avait besoin d'un environnement chaud pour rester active. Aussi court fût son séjour à Hokkaidō, cela ne signifiait pas pour autant qu'elle avait chômé : durant ses pérégrinations, elle avait assassiné un quidam qui avait eu le malheur de s'arrêter sur le côté de la route en pleine nuit. Une fois débarrassée de son cadavre, elle lui avait volé sa bagnole puis avait trucidé un autostoppeur en chemin. Le bonhomme ayant un Alter de mutation lui conférant un physique de blaireau, la Russe avait décidé de se montrer facétieuse : elle avait laissé son cadavre en plein milieu de la voie, histoire qu'il se fasse rouler dessus par le premier véhicule venu. Quelques jours après, elle avait également tué un retraité de la ville portuaire d'Hakodate, anciennement propriétaire d'un navire de plaisance. Avec ce moyen de transport en sa possession, Nekrassa avait pu rejoindre l'île d'Honshū et prendre le train en direction de la capitale.

A partir de là, la tueuse en série écuma tous les quartiers chauds de la capitale, les coupe-gorges locaux, les restaurants douteux et les commerces où se réunissait la jeunesse. Pour plus d'efficacité et pour éviter de trop se faire remarquer, elle limita ses sorties à des patrouilles nocturnes. Au cours d'une de ses excursions, elle tomba sur une salle d'arcade particulièrement fréquentée, labyrinthique et spacieuse. Qu'ils soient collégiens ou lycéens, de nombreux adolescents se rendaient régulièrement dans cet établissement, en plus des adultes qui se focalisaient surtout sur les bornes de pachinko. Voilà le terrain de chasse parfait pour elle ! En attendant, il lui fallait trouver un endroit un minimum convenable où dormir... Heureusement pour la femme-guêpe, elle repéra rapidement un concierge qu'elle devinait solitaire. Elle attendit donc que celui-ci termine son service pour le suivre jusque chez lui puis le zigouiller, dans le but de lui subtiliser son appartement. Certes, ce dernier était un logement des plus miteux, mais elle pouvait aisément s'en accommoder. Son repaire et son périmètre d'action établis, Nekrassa pouvait désormais se remettre au travail.

A ce propos, elle sentait qu'elle allait bientôt en avoir, du boulot. Effectivement, depuis quelques jours, l'entomomorphe avait remarqué la présence d'un individu qui se tenait à l'écart des autres groupes. Il s'agissait d'une lycéenne de première année, elle aussi affectée par un Alter lui donnant l'apparence d'une hyène anthropomorphe. A en juger par son accoutrement, elle avait l'air d'être une sorte de gyaru ou quelque chose du même tonneau. Néanmoins, cette gamine respirait tout sauf la joie de vivre, si on pouvait se fier aux cernes et à son expression de dépressive chronique. La tueuse en série le sentait venir à des kilomètres : c'était très probablement une fille qui était soit victime de harcèlement à l'école, soit d'un environnement familial toxique, soit d'un petit copain abusif, voire de tout cela à la fois. La vision des yeux gonflés et de la moue chagrinées de cette pauvre gosse éveillèrent l'appétit de Nekrassa, qui décida d'en faire sa prochaine proie. Que pouvait-elle faire d'autre de cette adorable créature, après tout ? Ce visage triste était si mignon : elle demanderait presque à ce qu'on la torture !

Ces pensées morbides en tête, la Russe observa discrètement sa future victime depuis un distributeur de boissons. L'air de rien, elle se servit une cannette de soda puis s'adossa tranquillement contre un mur. De son côté, la fille-hyène s'installa sur une borne de shoot 'em up et lança une partie. En voilà des goûts désuets, surtout pour une lycéenne de sa génération... Vu comment cela s'annonçait, elle risquait d'y passer toute la soirée et de rentrer extrêmement tard chez elle.
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Zhihao Meng
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Zhihao Meng
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Ven 23 Juin - 23:04
Les disparitions étaient monnaie courante à Yokohama, les forces de l’ordre ne mettant les pieds qu’à contrecœur dans les quartiers les plus mal famés de cette capitale japonaise du crime. Elles étaient en revanche plus rares à Hosu, un endroit qui avait certes son lot de problèmes mais dont la réputation était très loin d’égaler celle de la tristement célèbre ville portuaire. On aurait donc logiquement pu s’attendre à ce que les flics de Yokohama croulent sous le poids d’innombrables affaires à résoudre, tandis que leurs collègues de la localité plus civilisée seraient moins surmenés. Et pourtant, face à une quantité de dossiers croissante, le commissariat de police d’Hosu avait requis la présence de renforts en provenance des villes voisines.

Le contingent chinois étant régulièrement appelé à l’aide pour parer au sous-effectif chronique dont souffraient leurs hôtes – lorsque leur attention n’était pas accaparée par leurs propres enquêtes, en tout cas –, il était tout naturel que le commissariat de Yokohama, ne souhaitant pas se départir de ses précieux policiers, leur refile la patate chaude. Ladite patate avait ensuite fait son chemin le long de la chaîne de commandement jusqu’à finir métaphoriquement dans les mains d’une auxiliaire spéciale de la force publique dont le grade moins élevé que celui de ses collègues ne lui permettait pas de s’en débarrasser à son tour. Il avait donc fallu que ce soit elle qui s’y colle, ce qui expliquait pourquoi Zhihao était actuellement en train d’épier une salle d’arcade à onze heures du soir, depuis son perchoir sur le toit du bâtiment se situant de l’autre côté de la rue.

« Je vais finir par croire que les japonais nous prennent pour leurs bonnes à tout faire, c’est la cinquième fois ce mois-ci... » songea-t-elle en scannant la foule à la recherche d’individus louches. Sauf que des individus louches, ce n’était pas ça qui manquait, entre la paire de yakuzas qui se tenait prête à casser des rotules si quelqu’un se mettait à gagner un peu trop au pachinko, les vendeurs à la sauvette écoulant sous le manteau leur marchandise à la légalité douteuse, les hommes qui s’intéressaient d’un peu trop près aux jeunes filles… Il y avait même quelques adultes qui étaient arrivés en compagnie de lycéennes, voire de collégiennes ne faisant clairement pas partie de leur famille, et qui se comportaient comme des escorts. Comment les natifs de l’archipel appelaient-ils cette pratique, déjà ? Enjo kōsai ? Quoi qu’il en soit, elle aurait du mal à repérer ce qu’elle recherchait au milieu de tous ces… spécimens.

Le contexte de l’opération était le suivant : Yamada Tetsuo, 45 ans, célibataire et concierge de son état, s’était évanoui dans la nature il y a de cela quelques jours. L’homme vivant seul et n’ayant pas d’amis, sa disparition n’avait été rapportée qu’après quelques temps par son patron, qui au départ pensait seulement que son employé était malade ou avait eu un accident. Sauf qu’aucun hôpital n’avait accueilli de patient répondant au signalement de Yamada, qu’aucun cadavre correspondant n’avait été trouvé non plus, qu’il n’y avait plus aucune activité sur son compte bancaire et que son téléphone avait cessé d’émettre.

L’homme étant sans-Alter, les enquêteurs penchaient plutôt pour un suicide ou un crime de haine, deux causes de mortalité affectant de façon disproportionnée cette catégorie démographique. Afin d’en avoir le cœur net, une unité de la police scientifique avait été dépêchée au domicile de la victime présumée – après avoir longtemps pédalé dans la semoule pour obtenir un mandat de perquisition – et devait être en train de se mettre à l’ouvrage en ce moment-même. La militaire, elle, avait été envoyée sur le lieu de travail du disparu, dans l’espoir qu’un hypothétique criminel ait choisi de revenir sur ses pas ou afin de glaner un quelconque indice. Sauf que voilà, des suspects potentiels, il y en avait un peu trop.

Après une longue et infructueuse attente, la chinoise décida finalement de procéder de manière un peu plus proactive. À défaut de parvenir miraculeusement à repérer la personne qu’elle cherchait, elle pouvait toujours se mettre à interroger l’un des types pas nets en bas ; les milieux interlopes avaient leurs propres réseaux d’information après tout, peut-être que l’un d’eux saurait quelque chose. L’électrokinésiste avait même trouvé un candidat prometteur, un grand chauve vêtu d’un manteau typique du pervers pépère qui reluquait une jeune hétéromorphe, uniquement pour faire comme si de rien n’était lorsque cette dernière tournait la tête dans sa direction.

Une rapide concertation avec les collègues de l’autre côté de son communicateur, et son plan fut approuvé. Son impression se vérifia lorsque l’adolescente finit par mettre les voiles une demie-heure plus tard, le chauve n’attendant que quelques secondes avant de lui emboîter le pas en restant soigneusement dans son angle mort. Bon, même si elle n’obtenait pas les informations recherchées, on dirait qu’elle allait pouvoir faire sa bonne action de la nuit...
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Nekrassa Venediktova
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Nekrassa Venediktova
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Sam 1 Juil - 19:35
BGM- https://www.youtube.com/watch?v=R119t1xRxzc -BGM

Il était 23h00 passé dans la salle d'arcade : finalement lassée au bout d'innombrables parties, la fille-hyène décida de plier bagages et de rentrer chez elle. Afin d'éviter de se faire repérer, Nekrassa s'écarta prudemment du chemin puis attendit qu'elle sorte du bâtiment. Une fois dehors, la lycéenne tourna à gauche et remonta lentement la rue d'un pas traînant, comme prévu. Ayant suffisamment patienté, l'entomomorphe quitta à son tour les lieux et commença à prendre sa future victime en filature. Mais au préalable, elle prit soin de vérifier si personne ne l'observait puis se mit nonchalamment en marche. En chemin, elle jeta sa cannette de soda dans la poubelle, après l'avoir froissée comme du papier avec sa poigne écrasante. Rien ne pressait après tout : la Russe avait toute la soirée devant elle et de toute évidence, elle ne comptait pas attraper sa proie du premier coup. Cerner les habitudes de son gibier, mémoriser ses trajets quotidiens et connaître son adresse étaient pour l'instant ses priorités. En effet, la tueuse en série voulait s'assurer au maximum de pouvoir trucider sa cible en toute discrétion, sans que celle-ci ne puisse lui échapper. Dans cette optique, obtenir une maîtrise ferme du terrain était un prérequis essentiel pour une chasseuse de son espèce.

Les minutes s'écoulèrent et le nombre de citadins dans les rues diminua progressivement au fur et à mesure, ne laissant plus que quelques personnes circuler à cette heure tardive. Hosu avait beau ne pas être le centre-ville de Tokyo, cette municipalité était suffisamment agglomérée à la capitale pour être constamment peuplée du soir au matin. Si dans ces espaces urbains dynamiques le gibier avait l'avantage d'être abondant et de première fraîcheur, cela signifiait hélas aussi que les enquiquineurs y étaient légion. Effectivement, Nekrassa devait constamment s'assurer qu'aucun policier ne l'aperçoive en train de suivre une adolescente, sous peine de se voir signalée aux autorités. Par chance, elle n'en voyait pour le moment aucun à l'horizon, ce qui arrangeait ses affaires... Du moins, c'est ce qu'elle dirait si elle n'avait pas l'impression que quelqu'un lui collait aux basques depuis qu'elle était sortie de la salle d'arcade. Sans pour autant se retourner, l'entomomorphe ne put s'empêcher de s'arrêter instinctivement dans sa marche. Afin d'être sûre de ne pas se tromper, elle enleva son masque puis huma l'air grâce à son puissant odorat. La Russe se lécha ensuite les lèvres et le résultat confirma son intuition : elle était bel et bien suivie.

Malédiction, et dire qu'elle et sa cible étaient sur le point d'atteindre la station de tramway ! Nekrassa aurait aimé pouvoir terminer de tracer l'itinéraire de la fille-hyène en paix, mais on dirait que ce n'était pas pour ce soir. Pour l'instant, elle devait se concentrer sur comment semer cette satanée odeur qui ne voulait pas la quitter. Si la police ou un super-héros étaient déjà sur ses traces, cela voulait également dire qu'elle serait obligée de changer de repaire sous peu. Heureusement pour elle, la tueuse en série n'avait rien laissé lui appartenant dans cet appartement miteux et elle avait prit soin de se débarrasser de l'ancien propriétaire... sauf quelques menues bricoles. Tout ce qu'elle n'avait pas pu manger, elle l'avait soit précautionneusement jeté à la poubelle, soit conservé dans le congélateur. En l'occurrence, la femme-guêpe n'avait gardé du concierge que son foie, ses reins, quelques boyaux et un morceau de cuisse, tous découpés et nettoyés avec application. Après avoir utilisé la baignoire pour ses travaux de boucherie, elle avait même fait le ménage avant de partir. Quant au reste du cadavre de sa victime, réduite en pièces détachées, il devait à cette heure-ci déjà être passé à l'incinérateur.

Mais qu'allait-elle bien pouvoir faire si jamais des fouineurs identifiaient ce qu'elle avait laissé au congélateur ? Bah, il fallait bien que quelqu'un découvre ce qui était arrivé au bon vieux Yamada Tetsuo, un jour ou l'autre. Quitte à ce que quelqu'un tombe sur la carcasse de ce pauvre gars, autant que cela retourne l'estomac des autorités et sème la terreur parmi la populace. Toutefois, si un truc embêtait bien Nekrassa, c'était qu'un petit malin ait l'outrecuidance de la prendre en filature ! Comment allait-elle procéder pour se débarrasser de ce foutu pot de colle ? Si jamais elle se mettait à courir, elle risquait très fortement d'attiser les soupçons, alors mieux valait éviter... Soudain, la solution se présenta à la super-criminelle : des toilettes publiques, situées entre un complexe d'appartements et une gargote spécialisée dans les nouilles. Deux employées de bureau éméchées étaient justement en train d'entrer à l'intérieur, ce qui lui offrait une occasion en or de tester la personne qui la talonnait. Consciente de la masculinité de son apparence, la Russe pénétra à la suite des office ladies dans les WC pour femmes.

Un peu plus d'une minute après son entrée, l'une des demoiselles se précipita hors des commodités, une expression apeurée au visage. La seconde, pendant ce temps, ne s'était aperçue de rien et s'était enfermée dans un cabinet pour décuver. Elle avait un peu trop bu lors de cette soirée entre collègues et elle se sentait passablement nauséeuse. De son côté, l'entomomorphe était en train de se rincer tranquillement la figure, histoire de patienter. Le propriétaire de cette odeur tenace allait-il se présenter à elle, ou allait-il continuer de tenir ses distances ?
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Zhihao Meng
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Zhihao Meng
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Dim 2 Juil - 22:53
Ce n’était pas pour rien qu’autant de héros choisissaient de patrouiller ou de suivre un suspect en passant par les toits. La méthode avait ses inconvénients, certes – il n’était pas toujours évident d’en monter ou d’en descendre, les toits n’étaient pas tous à la même hauteur, et les rues séparant les bâtiments représentaient un autre genre d’obstacle – mais pour ceux disposant d’une aptitude suffisante au parkour ou d’autres capacités ou équipements augmentant leur mobilité, les avantages justifiaient amplement d’y avoir recours. Les justiciers en question n’avaient pas à se frayer un passage à travers la foule, et ils pouvaient voir sans être vus, car peu de gens pensaient à regarder en l’air. Ce second bénéfice était encore plus important de nuit, lorsque l’éclairage public aveuglait ceux qui levaient les yeux au ciel.

Et pourtant, en dépit de ces avantages ainsi que de sa combinaison à la couleur spécialement choisie pour mieux pouvoir se fondre dans l’ombre, la militaire était quasi-certaine d’avoir été repérée. Les choses avaient bien commencées : elle n’avait eu aucun mal à garder sa cible à l’œil, entre sa haute stature, sa tenue et sa boule à zéro distinctives, et plus elle l’observait, plus son intuition initiale semblait se confirmer. Une personne ne se déplaçait pas comme le faisait le type au manteau à moins de vouloir faire… exactement ce que Zhihao elle-même était en train de faire. L’inconnu avait clairement de la pratique en plus, tout le monde n’était pas capable de se servir des reflets dans les vitres environnantes pour continuer de pister quelqu’un même quand il était impossible de conserver le contact visuel direct. Cela avait singulièrement compliqué la tâche de la chinoise, qui avait dû faire très attention à sa propre position pour éviter que sa présence ne soit détectée par ce moyen, mais elle croyait y être arrivée… sauf que clairement, elle n’avait pas été aussi discrète qu’il l’aurait fallu, malgré tous ses efforts.

« Un pouvoir supersensoriel ou extrasensoriel ? » s’interrogea-t-elle. C’était souvent cela qui causait l’échec d’une filature : à moins de posséder eux-mêmes un Alter aidant à la furtivité, même les spécialistes les plus expérimentés avaient du mal à échapper à une personne capable d’entendre un battement de cœur à cent mètres ou de ressentir l’aura de tous les êtres vivants à proximité. Ce n’était pas non plus comme si l’électrokinésiste pouvait crier à la triche, vu l’utilisation qu’elle faisait de son propre sixième sens. Il y avait bien une autre possibilité, celle qu’elle se soit trompée et que le pervers présumé soit en fait complètement innocent, mais ses observations précédentes la guidaient plutôt vers la conclusion opposée.

Bref. Que faire, maintenant ? Une OL agitée venait de sortir du bâtiment, mais cela signifiait-il qu’elle venait d’échapper à un danger imminent, auquel cas il lui faudrait intervenir de suite, ou était-ce simplement la réaction normale quand on voyait un inconnu patibulaire s’inviter dans les toilettes des femmes ? Il valait mieux éviter de réagir à la hâte : sa paranoïa bien ancrée la forçait à considérer le scénario le plus pessimiste, qui était que si le chasseur se savait effectivement chassé à son tour, il fallait s’attendre à ce qu’il tente à nouveau d’inverser leurs situations pour se retrouver derechef dans le rôle du prédateur – tandis que Zhihao écoperait de celui de la proie. Et pour cela, il n’y avait rien de mieux qu’un piège tendu loin des regards du public.

Heureusement, l’héroïne avait d’autres options que de rester passive ou de se jeter droit dans la gueule du loup – ou devrait-elle dire mordre à l'hameçon, si elle voulait être raccord avec son Alter ? Son électroperception fonctionnait même à travers les murs, du moment qu’elle était assez près de sa cible ; elle se contenta donc de gagner le toit du bâtiment en question et de se positionner au-dessus de la salle qui l’intéressait, tout en se servant de la lévitation magnétique pour répartir son poids sur une plus grande surface et ainsi réduire le bruit de ses pas. De là, elle se concentra sur ce qu’il se passait en bas : deux individus de taille différente occupaient les lieux, l’un dans une cabine et l’autre face à l’évier. Rien de très inquiétant jusqu’ici, à part encore une fois la présence d’un homme dans la mauvaise section, mais cela seul ne méritait pas l’intervention d’une héroïne. Zhihao se déplaça quelque peu afin de se rapprocher le plus possible de chacune des deux présences, mais ne glana pas beaucoup plus d’informations… à part peut-être un soupçon qu’elle ne pourrait élucider qu’en s’approchant plus encore, ce qui, faute d’urgence apparente, n’était pas prévu pour l’instant.

Retour à l’expectative, donc. Peut-être que cette filature ne déboucherait sur rien, mais il semblait déjà qu’elle avait forcé le chauve à cesser de coller aux basques de la gyaru, ce n’était pas si mal.
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Nekrassa Venediktova
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Nekrassa Venediktova
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Sam 15 Juil - 0:29
Cinq minutes s'écoulèrent et toujours rien : personne ne daigna se présenter aux toilettes des dames. Nekrassa commença à s'impatienter et se positionna donc à l'entrée des WC, à la recherche d'une quelconque personne suspecte qui rôderait dans les parages. L'office lady avinée, de son côté, continuait toujours de dessoûler à l'intérieur de son cabinet. Elle ne s'était même pas rendue compte que sa collègue l'avait laissée en compagnie d'un individu potentiellement dangereux de sexe - en apparence - masculin. Trop ivre pour se préoccuper de son environnement, la jeune femme était sur le point de rendre son dîner dans la cuvette des toilettes, même si elle s'efforçait tant bien que mal à combattre sa nausée. Ce genre de gourdasse serait en temps ordinaire une proie facile pour l'entomomorphe, sauf qu'elle ne pouvait actuellement pas se permettre de passer à l'acte. Si jamais elle était réellement espionnée comme elle le craignait, entreprendre une tentative de meurtre à cet instant risquerait en effet de la compromettre auprès des autorités. Mais la tueuse en série était-elle réellement suivie, au moins ? Pouvait-elle se fier à ses sens ou était-elle victime d'un accès de paranoïa ?

Maintenant qu'elle y réfléchissait bien, l'odeur qui lui collait aux basques depuis plus d'une demi-heure lui paraissait quelque peu... bizarre. Il s'agissait d'une espèce de senteur chimique et plastique, presque caoutchouteuse. Le problème avec ce type d'odeur, c'était qu'elle avait tendance à se fondre à la perfection dans un environnement urbain, ce qui pouvait la rendre compliquée à détecter. Toutefois, Nekrassa était sûre et certaine de ne pas avoir détecté de telles émanations à l'allée, du moins pas en pareille densité. Et ce fichu restaurant de nouilles juste à côté qui n'avait de cesse de répandre ses maudites effluves partout ! Pas que ces arômes soient désagréables, loin de là, mais la Russe préférait largement que son odorat et son goût ne soient pas embrouillés de la sorte. Ayant échoué à faire sortir ce satané limier de sa tanière, elle devait dorénavant compter sur ses sens aiguisés afin de le localiser. Hélas, la femme-guêpe était parfaitement consciente qu'elle ne pouvait se reposer entièrement sur ses facultés sensorielles dans de pareilles conditions.

Faute de mieux, elle baissa de nouveau son masque et recommença à humer l'air, à la recherche de son poursuivant. De ce que Nekrassa pouvait flairer, l'odeur ne semblait venir ni de la droite, ni de la gauche, et encore moins d'en face. De toute manière, quasiment plus personne ne passait par cette rue à une heure aussi tardive. Mais alors, d'où ces émanations pouvaient-elles donc bien provenir ? Pourtant, elles lui semblaient toutes proches... Soudain, la tueuse en série se rappela d'une évidence : quoi de mieux pour un espion que de se faufiler sur les toits afin de pouvoir épier sa cible en toute discrétion ? Couplée à la pénombre nocturne et à la lumière aveuglante des éclairages publics, il devenait ardu de repérer quelqu'un ayant recours à cette méthode de déplacement. Néanmoins, cette tactique ne fonctionnait que si la personne qui se faisait suivre ne se reposait que sur sa vision et ne faisait pas usage de ses neurones... L'entomomorphe s'était déjà fait gauler par des héros de seconde zone par manque de jugeote, hors de question de commettre une deuxième fois la même erreur !

Ce fut alors qu'un bruit de serrure et de porte en train de s'ouvrir la tira subitement de ses pensées. Incommodée par cette distraction, Nekrassa pivota vers l'arrière pour voir de quoi il en retournait. Fausse alerte : il ne s'agissait que de l'autre cruche, qui était enfin sortie de son cabinet. La tête toujours dans le brouillard, l'employée de bureau ne remarqua pas au premier abord le colosse patibulaire qui se trouvait avec elle dans les toilettes, préférant à la place se diriger vers le robinet pour se laver les mains et se rincer la figure. Quand elle nota finalement la présence de la Russe, une sensation glaciale lui traversa immédiatement la colonne vertébrale et sa gorge se noua. Mise mal à l'aise par le regard oppressant de cette véritable armoire à glace, l'office lady recula instinctivement puis commença à se masser nerveusement le bras. Les yeux baissés et l'esprit vacillant, elle ne savait plus quoi faire dans cette situation, même si elle devinait aisément qu'elle était très probablement en danger. Alléchée par cette proie ô combien appétissante, la super-criminelle se mit à caresser l'une des seringues qu'elle dissimulait sous son imperméable, prête à passer aux hostilités. Toutefois, après s'être forcée à réprimer ses pulsions meurtrières, elle se ravisa et sortit obligeamment des commodités.

Effectivement, l'heure de s'amuser n'avait pas encore sonné : Nekrassa devait d'abord s'assurer que personne ne la talonnait et, si c'était bien le cas, se débarrasser du trouble-fête en question. S'il se déplaçait bien sur les toits des immeubles, elle pouvait renoncer d'emblée à semer ce dernier. A la place, la tueuse en série pouvait toujours essayer de l'intimider, voire de le faire purement et simplement disparaître de la circulation. Cependant, éliminer un individu dont elle ne connaissait en rien les capacités risquait de s'annoncer plus pénible que prévu, aussi devait-elle procéder avec prudence. Premièrement, elle devait se diriger vers un quartier possédant des bâtisses moins hautes que celles du centre-ville. Dès qu'elle sera arrivée, la femme-guêpe se mettra ainsi en quête d'un bâtiment facile à escalader. A partir de là, elle pourra rapidement atteindre la position de son ennemi et lui défoncer la gueule, histoire de lui faire amèrement regretter son impudence. Son plan d'action décidé, la Russe se remit en marche en direction de la station de tramway, comme elle en avait au départ l'intention.
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Zhihao Meng
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Zhihao Meng
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Sam 15 Juil - 23:06
Les minutes s’écoulèrent et l’inconnu resta planté là, sans rien faire. Plus la militaire observait son comportement, plus il paraissait probable que l’étrange individu attende bel et bien qu’elle se présente devant lui. Elle ne comptait cependant pas lui céder l’avantage : elle préférait largement qu’il vienne à elle sur un terrain de son choix plutôt que l’inverse. Maintenant, il s’agissait de voir qui craquerait en premier… Zhihao ne doutait pas de ses chances en la matière, car elle avait de la patience à revendre, mais elle espérait ne pas être en train de perdre son temps.

Elle était censée chercher des indices sur une disparition après tout, et si le présumé stalker était louche à souhait, rien ne garantissait qu’il aurait les informations désirées ou était impliqué de quelque façon que ce soit dans ce mystère précis. Comme elle avait pu s’en rendre compte au long de cette soirée, les alentours du lieu de travail de la (potentielle) victime ne manquaient pas d’énergumènes peu recommandables qui pourraient tout aussi bien, voire mieux faire l’affaire, mais comme il fallait bien commencer quelque part et que les actions de ce suspect-ci faisaient retentir des sirènes d’alarme dans l’esprit de la chinoise…

« Ah, enfin un peu de mouvement. »

La deuxième employée de bureau avait fini par s’arracher à son siège de toilettes. Si Zhihao ne put assister de visu à la scène, elle n’eut aucun mal à s’imaginer l’expression sur le visage de la japonaise en la sentant s’arrêter, interdite, lorsqu’elle constata enfin qu’elle n’était pas seule, ou en tout cas pas en la bonne compagnie. La faute à sa collègue, qui avait déguerpi en l’abandonnant avec le type à l’imper. L’autre OL avait-elle appelé la police, au moins ? Les japonais étaient souvent réticents quand il s’agissait d’avoir recours aux forces de l’ordre ; encore heureux que les justiciers en costume se montrent généralement plus proactifs quand il s’agissait de localiser des torts à redresser. En tout cas, la fuyarde aurait certainement droit à une belle engueulade suite à cette frayeur… pour peu que celle restée derrière s’en tire sans trop de dommages, bien sûr.

Il semblerait toutefois que l’électrokinésiste se soit inquiétée pour rien, car ce fut le grand baraqué qui décida de mettre les voiles en premier. La militaire ne se remit pas tout de suite à le suivre à la trace, restant en position un moment de plus pour s’assurer que la pauvre femme allait bien. Celle-ci sortit assez vite du bâtiment après avoir confirmé le départ de l’inconnu, et elle était manifestement terrifiée. Zhihao se demanda si elle ne devrait pas descendre de son perchoir pour la calmer et essayer de lui parler, mais opta finalement pour ne pas retarder davantage la reprise de la filature. Sa cible ne tarderait pas à se fondre dans la masse autrement, même si elle était toujours suffisamment près pour remarquer sa poursuivante si celle-ci descendait au niveau de la rue. Il se pourrait même que ce soit là le but de la manœuvre, un deuxième appât pour l’inciter à se montrer.

« J’espère que tout ce cirque en vaudra le coup. » se dit-elle en reprenant son parkour. En tout cas, l’énergumène n’avait donné aucun signe qu’il était parvenu à la détecter depuis l’intérieur de l’édifice, alors même qu’elle ne se trouvait qu’à quelques mètres de lui. Probablement pas une perception extrasensorielle donc, un mur en béton ou deux n’étant que des obstacles mineurs pour la plupart d’entre elles. Ou alors il savait simplement maîtriser ses réactions.

Leur trajet presque commun les entraîna vers la station de tramway la plus proche, et Zhihao pesta intérieurement. L’inconnu pourrait aisément la semer en se dissimulant parmi tous les passagers entrant ou sortant des rames, et il était hors de question qu’elle monte dans la même voiture pour le garder à l’œil. Ce qui voulait dire qu’elle n’aurait d’autre choix que de monter sur le toit du train sans que personne ne la remarque, ce qui était plus facile à dire qu’à faire, et se débrouiller pour ne pas le perdre même s’il essayait de changer de voiture pendant le voyage. Tout sauf une mince affaire, donc.

« S’il ne fait pas ça pour me rendre la vie difficile, cela y ressemble étrangement. » songea-t-elle, même si elle se rendait bien compte qu’on ne pouvait pas s’attendre à ce que toutes les affaires soient faciles et à ce que les criminels coopèrent avec ceux qui voulaient les capturer. Puis, dans son communicateur cette fois : « Vous êtes sûrs que vous voulez que je continue ? Je ne sais pas où je me retrouverai si je le suis. »

« Affirmatif, lieutenant. Nous venons de recevoir les premiers éléments de l’enquête de voisinage, et un individu au signalement correspondant à celui de votre cible aurait été aperçu aux alentours du logement de Yamada. »

Ah. Bon, s’il était possible qu’il soit connecté à l’affaire après tout, il fallait qu’elle y aille jusqu’au bout. Ce surcroît de motivation ne lui rendrait cependant pas la tâche plus aisée, se dit-elle en observant la petite gare, à la recherche d’un chemin qu’elle pourrait emprunter pour accéder au toit des trains. Des fois, elle regrettait de ne pas pouvoir intégrer un système de camouflage actif à son armure, cela simplifierait considérablement les choses dans ce genre de circonstances.


Dernière édition par Zhihao Meng le Lun 17 Juil - 18:03, édité 1 fois
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Nekrassa Venediktova
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Nekrassa Venediktova
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Lun 17 Juil - 16:37
Après un quart d'heure de marche, Nekrassa arriva enfin à la station de tramway la plus proche. Comme prévu, les structures environnantes étaient moins surélevées qu'en centre-ville, mais il demeurait un hic : il y avait encore trop de monde dans les parages. Si elle voulait sévir en toute quiétude, il lui fallait au préalable attendre que les alentours soient plus dépeuplés. En effet, se mettre à escalader les bâtiments devant tout le monde n'était pas ce que l'on pouvait exactement appeler de la discrétion. On dirait bien qu'elle allait devoir se résigner à monter dans un des wagons, finalement. Heureusement, la ligne qu'elle allait emprunter passait à côté d'une aire sportive particulièrement spacieuse et peu fréquentée durant la nuit. Plus loin se trouvaient des quartiers résidentiels, qui étaient tout aussi désertés aux heures nocturnes, un terrain de jeu idéal pour la tueuse en série. Afin de ne pas perdre son poursuivant dans la foule, elle devait d'abord rejoindre un arrêt qui soit au maximum abandonné par le public. La femme-guêpe acheta donc nonchalamment un billet de transport puis patienta sur les quais en attente de la prochaine rame.

En sa présence se trouvaient de nombreux employés de bureau, des délinquants juvéniles, quelques yakuzas et des clochards. Au grand déplaisir de Nekrassa, toute cette assemblée empestait d'un mélange rebutant de sueur, d'alcool, de déodorant et de tabac. D'autres substances pas très nettes flottaient dans l'air, sauf que ce n'était pas ses oignons, mais celles de la police. L'entomomorphe sentait qu'elle allait être obligée d'ouvrir la fenêtre, si elle souhaitait continuer à traquer l'odeur de ce sale fouineur... Après réflexion, elle jugea plus commode de laisser une rame filer et d'attendre la suivante, histoire d'écrémer un peu la circulation humaine. Ceci fait, elle monta dans le wagon du milieu, écarta une vitre puis s'installa sur une banquette, avant de finalement faire mine de s'assoupir. Malgré les interférences, l'odeur qui la talonnait semblait toujours lui coller aux fesses : parfait. Quand la Russe passa la tête hors de la fenêtre pour humer et goûter l'air, elle put confirmer que cet enquiquineur était proche d'elle, tout proche...

Sept stations plus tard, le nombre de passagers avait considérablement diminué, ne laissant plus qu'une douzaine de personnes dans la rame. Dans le wagon où se trouvait Nekrassa, un SDF beurré était assis à l'autre bout, ce qui arrangeait bien ses affaires... Lorsque son tramway arriva enfin à quai, elle vérifia en premier lieu que personne ne comptait monter, ce qui ne semblait pas être le cas. S'étant assuré qu'aucun individu à proximité ne la regardait, elle se déplaça vers le clochard puis dégaina furtivement une de ses seringues de son manteau. D'un geste vif et précis, la tueuse en série enfonça ensuite l'aiguille dans la gorge du miséreux et lui administra une dose de venin. Son méfait accompli, elle enleva l'aiguille, rangea la seringue dans son imperméable puis sortit promptement de la rame. Une seconde après, les portes se fermèrent et le tramway reprit son chemin, sans que nul ne s'aperçoive du crime qui venait d'être commis... à l'exception peut-être du limier. Si ce dernier surveillait bien toutes les actions de la femme-guêpe, il ne pourrait pas ignorer la détresse de ce nécessiteux. Pas que le SDF soit réellement en danger de mort, mais on ne savait jamais, vu son état de santé et son hygiène plus que déplorables.

Nekrassa avait beau être sortie de son wagon, cela ne signifiait toutefois pas qu'elle allait abandonner ce moyen de transport. Elle profita donc que les rares badauds qui traînaient encore dans le coin aient le dos tourné pour s'accrocher à l'arrière de la rame, ni vue ni connue. L'entomomorphe lâcha également l'aiguille usagée en cours de route, qui se pauma quelque part entre des rails et des cailloux. Ne restait désormais plus qu'à guetter le moment où ce maudit espion entrerait en scène, ce qui ne devrait plus trop tarder... En espérant toutefois qu'il ne se défile pas, ce qui serait quand même sacrément bête. S'il s'agissait bien d'un héros, cet individu se verrait moralement et professionnellement obligé d'intervenir. Le cas échéant, la super-criminelle se serait donnée la peine de mettre en place ce piège - des plus risqués - pour rien. Dans l'éventualité où ses craintes seraient justifiées, elle se tiendrait en revanche prête à bondir sur sa proie...
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Zhihao Meng
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Zhihao Meng
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Mar 18 Juil - 22:56
La tâche ne fut guère aisée mais à force de persistance et d’astuce, la militaire parvint enfin à monter sur le toit de la rame de tramway où se trouvait sa cible, quelques secondes avant que le véhicule ne démarre. Toutefois, chaque problème résolu étant rapidement remplacé, elle se retrouva face à une nouvelle difficulté : son électroperception ne lui permettait pas de continuer d’observer le suspect à travers la structure métallique du wagon. Heureusement, si elle n’avait pas exactement anticipé un tel scénario, elle était néanmoins venue équipée pour une mission de surveillance. Zhihao extirpa donc d’une des poches de sa tenue une petite caméra-espion télescopique, qu’elle accrocha au toit avant de positionner l’embout flexible de façon à pouvoir voir ce qu’il se passait à l’intérieur de la voiture grâce à une connexion sans fil avec son armure.

Bien lui en prit, car une fenêtre s’ouvrit peu après la fin de l’opération, laissant passer la tête du type à l’imper, qui se mit à renifler l’air comme un chien de chasse. Aplatie sur le toit, collée par magnétisme pour éviter de glisser ou de faire du bruit à chaque mouvement du train, la chinoise se félicita de son choix : si elle s’était penchée pour essayer de regarder par la fenêtre, elle aurait certainement été repérée. La caméra était beaucoup plus discrète, par cette nuit noire…

Après ce bref moment d’excitation, l’inconnu ne bougea plus pendant le reste du voyage, et Zhihao dut une fois de plus s’armer de patience. Ce ne fut que plusieurs arrêts plus tard, alors qu’il était à présent seul dans le compartiment avec un autre individu manifestement en état d’ébriété avancée qu’il se remit en mouvement, poussant sa poursuivante à mettre fin à sa propre immobilité. L’armoire à glace lui tournant le dos, elle ne pouvait pas voir ce qu’il était en train de faire à l’alcoolique comateux, toutefois elle doutait qu’il s’agisse de quelque chose d’innocent. Un troisième appât pour la forcer à sortir de sa cachette ? Possible, sauf qu’à la différence des deux premiers, il n’y avait pas de témoins à proximité pour l’empêcher de faire le nécessaire pour obliger l’électrokinésiste à se montrer.

« Merde… bon, pas le choix. »

Elle attendit que le suspect soit sorti de la rame et ne soit plus visible pour déverrouiller la même fenêtre dont il s’était servi plus tôt à l’aide de son Alter, et pénétrer dans le wagon alors-même que celui-ci se remettait en mouvement. Elle allait le regretter, elle le sentait, mais elle ne pouvait ignorer un innocent potentiellement en danger. S’il n’avait rien, elle pourrait toujours sauter du train en marche et revenir rapidement à la gare, les rails étaient parfaits pour l’utilisation de la lévitation magnétique… Hélas, il devint vite clair en s’approchant de l’homme aviné qu’il n’était pas juste « potentiellement » en danger.

« Bordel ! »

Zhihao ne savait pas ce que l’inconnu lui avait injecté – il n’avait même pas cherché à masquer la trace de piqûre au cou ! –, mais le SDF était en train d’asphyxier. Ses muscles respiratoires ne fonctionnaient plus, son cœur ralentissait, et il essayait de vomir mais son corps refusait de coopérer jusqu’au bout. La chinoise eut tout juste le temps de le placer dans la bonne position et de stimuler les bons muscles à coup de mini-électrochocs pour lui permettre d’évacuer le contenu de son estomac sans s’étouffer avec. Elle dut faire la même chose avec son cœur et ses poumons, qui n’arrivaient plus à fonctionner de façon autonome et ne réagissaient plus aux signaux nerveux en provenance du cerveau. L’héroïne savait d’expérience que cette stimulation électrique directe était douloureuse mais il n’y avait pas d’autre possibilité si elle voulait lui sauver la vie ; l’homme lui-même semblait l’avoir compris, à voir la manière dont il la fixait de ses yeux apeurés.

Et pendant ce temps, le responsable était en train de mettre les voiles… ou de s’apprêter à lui tomber dessus. Qu’elle doive se lancer à sa poursuite ou se défendre, elle ne pourrait pas le faire sans abandonner la victime à son sort. Elle avait désespérément besoin d’aide… mais elle n’était pas seule.

« Contrôle, alertez les secours, il faut tout de suite envoyer une équipe médicale à la prochaine station ; j’ai un arrêt cardiaque et respiratoire imminent sur les bras, probablement dû à l’administration d’un paralytique, et je crois qu’il fait un choc anaphylactique. »

Pendant qu’elle examinait les symptômes, délivrait ses instructions et faisait de son mieux pour stabiliser son patient, elle poussa son sixième sens à son paroxysme. Si le malfrat avait bien orchestré cette situation pour frapper en profitant d’un moment de vulnérabilité, il n’aurait pas de meilleure occasion.
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Nekrassa Venediktova
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Nekrassa Venediktova
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Jeu 20 Juil - 20:29
BGM- https://www.youtube.com/watch?v=SHYSL8Smf5M - BGM

Solidement cramponnée à l'arrière du transport public en mouvement, Nekrassa attendait silencieusement que son poursuivant se manifeste enfin. Soudain, elle vit une forme noire se rapprocher du wagon central, celui où se trouvait le SDF qu'elle avait piqué plus tôt. L'odeur chimique se fit également plus prononcée, ce qui laissait deviner que le propriétaire de cette odeur et cette silhouette étaient la même personne. Pour l'entomomorphe, cela ne pouvait signifier qu'une chose : le poisson avait finalement mordu à l'hameçon ! Ne restait désormais plus qu'à ferrer cette poiscaille, avant de lui faire subir une lente et douloureuse agonie. Quand la tueuse en série vit sa cible s'introduire dans la voiture, elle comprit immédiatement que l'heure de passer à l'offensive avait sonné. La première se hissa donc sur le toit du tramway puis se dirigea à toute allure vers l'emplacement de la seconde, d'un pas lourd de menaces. Si cette démarche paraissait manquer de discrétion, c'était parce qu'elle avait un tout autre objectif : celui de mettre sciemment la pression à son ennemi dans le but de le faire paniquer. Une fois parvenue à la voiture du milieu, Nekrassa descendit au niveau des portes automatiques et s'accrocha fermement à la paroi.

Ses appuis assurés, elle força ensuite le passage en donnant un redoutable coup de poing contre l'accès, suivi d'un coup de pied tout aussi violent. Les battants furent brutalement défoncés par ces assauts vigoureux, permettant ainsi à la femme-guêpe de pénétrer dans le wagon. Impatiente et fébrile à l'idée du carnage qui s'annonçait, une veine saillante s'était dessinée sur son front et ses yeux s'étaient injectés de sang. De retour dans le compartiment, la Russe put finalement poser le regard sur la personne qui se trouvait derrière sa prise en filature. Il s'agissait d'une demi-portion - comparé au colosse qu'était la super-criminelle, bien évidemment - vêtue d'une combinaison noire intégrale de type militaire, le genre que portaient souvent les forces spéciales d'infiltration de l'armée. Avant qu'il ne soit interrompu, l'inconnu s'était pressé au chevet du clochard, qui était en train de faire une réaction allergique à cause de la piqûre venimeuse. Nekrassa n'en demandait pas autant, mais ce rebondissement constituait pour elle un parfait avantage. Effectivement, plus son adversaire se retrouvait embourbé dans une situation désespérée, mieux c'était, et les choses n'allaient faire qu'empirer...

Ni une ni deux, la tueuse en série se rua furieusement sur sa proie, qui allait sans aucun doute prioriser la sécurité du SDF par rapport à la sienne, puis l'agrippa vicieusement par les épaules. D'un mouvement ample et puissant, elle balança son antagoniste à travers l'une des fenêtres du wagon, brisant celle-ci en mille morceaux avec fracas, et se précipita immédiatement à sa poursuite. Les deux belligérants se trouvaient dorénavant entre un quartier résidentiel et un vaste complexe sportif, les voies du tramway faisant office de zone tampon. Après être retombée sur ses pieds, la femme-guêpe s'avança à grandes enjambées vers sa cible puis, une fois à portée, lui asséna un coup de latte dans les côtes. Ceci fait, elle déboutonna son imperméable, l'enleva et le déposa - histoire de ne pas abîmer son arsenal - doucement par terre, en plein milieu de la rue. Par la même occasion, elle révéla à son audience médusée son physique aussi sculptural que monstrueux, tout en muscles, en finesse et en chitine.

Son regard cruel posé sur sa future victime, l'entomomorphe plissa les yeux avec gourmandise, laissant deviner un sourire pervers derrière son masque. Ses doigts crochus et aiguisés s'agitèrent nerveusement et émirent des petits craquements, trahissant sa soif de sang et son irascibilité. Même sans faire usage de la parole, Nekrassa espérait que le message soit clair : finies les plaisanteries, il était l'heure pour le détective de mourir !
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Zhihao Meng
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Zhihao Meng
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Ven 21 Juil - 23:54
Zhihao avait eu raison de se méfier : l’ennemi était effectivement toujours là, et il avait même l’amabilité d’annoncer sa présence avec son pas pesant. Il s’agissait à la fois d’une bonne et d’une mauvaise chose : d’un côté, elle n’aurait pas à se décarcasser pour retrouver sa trace, mais de l’autre, le retour du baraqué mettait son patient en danger. En parlant du patient, l’électrokinésiste n’arriverait jamais à le maintenir en vie et à se défendre en même temps, il fallait en conséquence remédier au plus vite au problème posé par sa réaction allergique. Elle se dépêcha donc d’extraire un injecteur d’épinéphrine de son kit de premier secours et administra immédiatement la substance salvatrice. Pas trop tôt, puisque le criminel fit son entrée fracassante à l’instant suivant. Il ne restait plus qu’à espérer que cela permettrait au civil de survivre suffisamment longtemps pour que l’équipe médicale qu’elle avait appelée prenne le relais...

La chinoise ne résista pas lorsqu’elle se fit défenestrer par l’inconnu – pardon, l’inconnue, selon son sixième sens – car elle était encore trop proche du SDF pour pouvoir riposter sans le mettre davantage en péril, et le fait que son assaillante veuille l’affronter hors du train arrangeait plutôt bien ses affaires. Non que cela aurait servi à grand-chose face à sa force clairement surhumaine, aussi la militaire se contenta-t-elle de faire usage de son magnétisme pour limiter les dégâts causés par la chute, répétant l’opération quand l’armoire à glace enchaîna en lui mettant un coup de pied dans les côtes. Ne pas encaisser les coups mais accompagner leur mouvement et se laisser porter, c’était la clé de la survie quand l’adversaire disposait d’un tel avantage physique ; si elle ne l’avait pas fait, la violence de cette offensive initiale l’aurait d’ores et déjà mise hors-combat, au lieu de la laisser endolorie et momentanément sonnée mais toujours d’attaque.

L’héroïne se releva en grimaçant et en tenant son flanc malmené pour faire face à son opposante, qui se débarrassa de son manteau pour exhiber l’exosquelette chitineux aux reflets métallisés dont elle avait déjà découvert l’existence quelques instants plus tôt. Merveilleux, encore un de ces affrontements contre une monstruosité cuirassée – une entomomorphe de surcroît, comme si elle n’avait pas assez de problèmes comme ça – qui pourraient être réglés en quelques secondes si seulement la loi japonaise l’autorisait à se servir de ses balles perforantes. Sauf que voilà, elle n’en avait pas le droit et devrait donc se débrouiller autrement, quitte à prendre davantage de risques. Au moins elle était en terrain relativement favorable, c’était déjà ça…

L’ennemie était clairement de ceux qui aimaient jouer avec leur proie, ce qui là encore pouvait être une bonne ou une mauvaise nouvelle. Cela pouvait indiquer qu’il s’agissait d’une idiote laissant son sadisme prendre le pas sur sa rationalité, comme cela pouvait être le signe qu’elle était suffisamment dangereuse pour pouvoir se permettre ce genre de comportements. Dans le doute, mieux valait parier sur la seconde option. Le point positif, c’était qu’elle n’avait pas besoin de lui donner une chance de se rendre, puisque la grande baraquée avait attaqué d’entrée de jeu. Mais d’abord, un léger repositionnement s’imposait.

L’électrokinésiste commença par tirer une paire de balles à enveloppe de caoutchouc en direction de l’autre mutante ; elle ne s’attendait pas à ce que cela soit d’une grande utilité à moins de réussir à l’atteindre au visage, cependant le but était surtout de la ralentir pendant que Zhihao faisait mine de s’enfuir vers la voie ferrée toute proche. Comme prévu, l’insectoïde se mit aussitôt à lui courir après, impatiente de pouvoir la tailler en pièces, mais elle avait l’habitude de battre rapidement en retraite et parvint à son objectif avec quelques secondes d’avance. Elle passa illico à la seconde phase de son plan, se servant de son Alter pour reproduire l’effet d’une grenade aveuglante, d’autant plus efficace que les pupilles de son adversaire étaient dilatées au maximum pour arriver à y voir dans l’obscurité nocturne. Troisième étape exécutée quasi-simultanément avec la deuxième, une accélération fulgurante permise par la grande quantité de métal à proximité, la voie ferrée devenant soudain un immense railgun dans lequel la militaire jouait le rôle du projectile. L’autre mutante se retrouva donc du mauvais côté d’un tacle porté à une vitesse supérieure à celle du train dont elles étaient si violemment descendues, et dont l'armure de la chinoise encaissa l'essentiel du contrecoup.

Si elles étaient sur le champ de bataille, Zhihao aurait complété la manœuvre en mettant une balle dans la tête de son adversaire, ou en y plantant un couteau avant de canaliser sa plus puissante décharge au travers pour frire le contenu de sa boîte crânienne. Hélas, elle agissait en tant que représentante de la loi, les autochtones n’approuvaient pas ce genre d’exécutions sommaires, même en cas de double tentative d’homicide, et il fallait garder l’entomomorphe en vie pour l’interroger. Elle inversa donc la direction de son mouvement pour s’éloigner avant de se faire attraper, et dans le même temps activa l’une des fonctions de son gantelet, propulsant une aiguille reliée à un câble conducteur dans l’interstice entre deux plaques de chitine pour continuer d’y faire circuler un courant – non sans actionner le mécanisme qui décrocherait le fil au cas où cela ne suffirait pas à étourdir sa cible et où celle-ci essayerait de tirer dessus, toutefois.
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Nekrassa Venediktova
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Nekrassa Venediktova
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Mer 2 Aoû - 21:21
Alors que Nekrassa s'apprêtait à faucher d'un violent coup de pied la tête de son ennemi, ce dernier tendit son bras vers elle et lui tira des balles en caoutchouc. La première bloqua aisément les projectiles avec ses bras, ceux-ci étant trop faibles pour lui occasionner le moindre dégât. Toutefois, il ne s'agissait là que d'une vulgaire distraction de la part de l'espion, qui profita de cette ouverture pour s'enfuir... ou du moins, c'était ce que la Russe croyait. Lorsqu'elle se lança à la poursuite de son gibier, celui-ci lui envoya soudain une espèce de grenade aveuglante - sortie d'absolument nulle part - en pleine en poire. S'agissait-il bien d'une grenade, au moins ? De toute manière, ce n'était pas comme si la tueuse en série pouvait répondre à sa propre question, étant donné qu'elle venait de perdre en un éclair l'usage de la vue, ne serait-ce que de façon temporaire. La rétine foudroyée par ce flash lumineux, elle se couvrit brusquement les yeux et poussa un hurlement glaçant de douleur.

Plongée dans une obscurité visqueuse parsemée d'étoiles scintillantes, Nekrassa fut incapable de se prémunir de la prochaine attaque de son adversaire. Effectivement, ce dernier lui fonça dessus à une telle vitesse qu'elle eut l'impression de se faire percuter sans prévenir par un camion lancé à pleine vitesse. La collision fut d'une telle brutalité et d'une telle puissance qu'elle renversa la Russe et la fit tournebouler sur une vingtaine de mètres. Quand elle essaya de se relever et de riposter du mieux qu'elle pouvait, elle sentit une sorte d'épine lui percer la poitrine, avant de se manger une décharge électrique à l'improviste. Qu'est-ce qu'il lui arrivait, encore ? A peine avait-elle été violemment abasourdie par l'impact qu'elle avait encaissé qu'un autre assaut lui tombait sur le râble. On lui avait décoché un tir de taser après lui avoir roulé dessus, ou quoi ? Le pire dans toute cette affaire, c'était que l'électrochoc continuait de se propager dans son corps ! S'il s'agissait bien d'un taser, l'entomomorphe devait sectionner le câble qui reliait le pistolet aux sondes, et ce de toute urgence ! Dans la panique, elle enserra donc la corde entre ses mains puis l'arracha nerveusement d'un geste maladroit. Néanmoins, le câble lui sembla se détendre trop rapidement et sans aucun effort, comme s'il s'était détaché de lui-même...

Sévèrement remuée par cette décharge, la super-criminelle chancela avant de s'effondrer lourdement sur ses mains et ses genoux. De la sueur froide ruisselait également en abondance sur son visage, trahissant sa confusion totale et son angoisse désarmante. Comment avait-elle pu se faire étaler aussi vite sans même qu'elle ne puisse s'en apercevoir ? Quelle cuisante humiliation ! La réponse était pourtant évidente : Nekrassa s'était montrée trop gourmande et avait gravement sous-estimé son adversaire. Par arrogance et par imprudence, elle avait imaginé que la furtivité du détective était synonyme de lâcheté et de faiblesse - ce qui était, venant de sa part, le comble de l'hypocrisie. Voilà qui lui apprendra à prendre sagement ses cliques et ses claques, au lieu de se la péter comme la dernière des abruties ! Elle aurait tout bêtement pu fausser compagnie au limier une fois descendue du tramway, mais non ! La tueuse en série avait également cru qu'elle serait plus à son avantage une fois hors du wagon, sa haute stature étant plus adaptée à des espaces moins étroits. En effet, elle avait voulu à tout prix éviter de voir sa mobilité restreinte, sauf que cette décision s'était retournée contre elle en beauté, son antagoniste étant parvenu mieux qu'elle à tirer bénéfice de cette liberté de mouvement.

Maintenant qu'elle y réfléchissait bien, elle aurait aussi pu prendre le SDF en otage, ce qui aurait pu largement compenser son manque de mobilité. Hélas, la femme-guêpe avait péché par négligence et à cause de cela, elle se retrouvait enlisée dans un sacré pétrin. Elle devait dorénavant dénicher un moyen de se tirer de ce mauvais pas, si possible avec la vie sauve et en récupérant son équipement de chasse, qui lui coûtait mine de rien la peau des fesses, en raison de son budget dérisoire. Effectivement, Nekrassa vivait au jour le jour, gagnant son pain quotidien via de menus larcins, des cambriolages ou en dépouillant carrément ses victimes - après leur avoir soutiré leurs informations personnelles par la torture, bien entendu. Dans ces conditions, elle devait donc prendre soin des précieuses ressources qui étaient à sa disposition, surtout au cas où les autorités utiliseraient les affaires qu'elle abandonnerait dans son sillage pour remonter la piste jusqu'à elle. Malheureusement, tout le matériel de l'entomomorphe se trouvait à proximité de son ennemi, ce qui ne faisait que rendre la situation à la fois plus compliquée et plus urgente. Cependant, elle pouvait se servir de son attirail pour distraire son agresseur et gagner du temps, suffisamment pour récupérer son souffle et trouver une issue de secours.

En guise de seule consolation, elle savait au moins qu'à cet endroit, elle n'aurait pas trop à se soucier des témoins. Les deux belligérants se situaient actuellement en bordure du quartier résidentiel, le complexe sportif étant construit juste en face, de l'autre côté de la voie de tramway. La prochaine rame devrait de son côté arriver dans environ cinq minutes, aussi la Russe devait-elle parvenir à gagner du temps, avant que le présumé héros ne la soumette et ne lui passe les menottes pour de bon. Elle espérait juste que la police ou d'autres renforts ne se pointent pas trop vite sur les lieux, auquel cas la situation deviendrait absolument ingérable. Grâce à son exosquelette, ses organes internes n'avaient heureusement pas été endommagés - quoique méchamment secoués - par le tacle précédent, aussi était-elle encore relativement d'attaque. Paniquée et endolorie, Nekrassa tenta alors le tout pour le tout et se prosterna pitoyablement face à son ennemi, dans l'espoir de tromper sa vigilance.

"A-Attends une seconde..." supplia-t-elle son vis-à-vis, d'une voix tremblante et inhabituellement éraillée. "Je-Je crois qu'il y a un malentendu ! Nous sommes partis du mauvais pied, toi et moi... On peut encore s'expliquer !"

Normalement, le timbre de sa voix était clair et grave, comme celui d'une dame de la haute société, froide et distante, mais en plus métallique. Sauf qu'à ce moment précis, l'impact qu'elle avait essuyé juste avant l'avait fait redescendre de quelques crans, en plus de lui avoir rendu la respiration difficile... Envolée était l'image imposante de la super-criminelle : cette dernière avait prestement laissé place à celle d'une misérable crapule prête à s'avilir afin d'échapper à son jugement.
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Zhihao Meng
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Zhihao Meng
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Ven 4 Aoû - 15:28
En dépit des airs supérieurs qu’elle affectait à peine une minute plus tôt, l’entomomorphe avait clairement été secouée par la riposte de l’électrokinésiste, et sans doute plus encore par le fait que la proie facile à laquelle elle semblait s’attendre s’avérait plus coriace que prévu. Tellement secouée en fait qu’elle abandonna toute dignité et se mit à se répandre en excuses.

Après tous les efforts que la chauve avait fait pour la semer, la débusquer et maintenant la tuer, après les heures d’attente, les kilomètres de filature et la défenestration depuis un train en marche, cela aurait dû passer du baume à l’ego de la militaire. Seulement voilà, elle n’y croyait pas une seconde : Zhihao avait beau appeler de ses vœux une arrestation facile, elle savait néanmoins d’expérience qu’un hors-la-loi qui jetait l’éponge trop vite devait être traité avec suspicion. Il y avait de fortes chances que l’insectoïde cherche surtout à endormir sa méfiance avant de la poignarder en traître. Quel genre de « malentendu » pouvait justifier d’empoisonner un innocent avant de s’en prendre à la personne qui se portait à son secours ? La criminelle devait vraiment la prendre pour une imbécile.

« Je vous conseille de garder vos explications pour la police. » rétorqua-t-elle aux jérémiades de l’autre hétéromorphe, sans pour autant cesser de la braquer avec un gantelet, une décharge prête à fuser. « Vous êtes en état d’arrestation pour crimes et délits flagrants de tentative d’homicide, coups et blessures sur la personne d’un représentant de la loi et vandalisme commis à l’aide d’un Alter. Vous êtes également suspectée de l’enlèvement de Yamada Tetsuo, entre autres chefs d’accusation. Vous avez le droit de garder le silence, ainsi qu’à la présence d’un avocat. »

Ce n’était pas tout à le discours typique employé par les autorités, mais dans des circonstances comme celles-ci, il était permis de faire quelques entorses au niveau de la forme du moment que les informations essentielles étaient bien communiquées. Restait cependant à se prémunir d’un possible coup bas ; en droit de la guerre, le fait d’agiter le drapeau blanc pour tromper l’ennemi et l’attaquer ensuite était appelé « perfidie ». Au-delà du fait qu’il s’agissait d’un crime de guerre lourdement puni par les règles internationales, ce genre de comportement poussait l’adversaire à ignorer les offres de reddition ultérieures ainsi qu’à arrêter de s’embêter à capturer des prisonniers. Si les règles n’étaient pas les mêmes en dehors du champ de bataille, les autorités civiles chinoises étaient toutefois d’accord avec leurs collègues militaires pour dire que de tels actes devaient nécessairement entraîner des conséquences.

Hélas, encore une fois, elle était au Japon, et les autochtones verraient d’un mauvais œil que Zhihao casse les bras et les jambes de l’armoire à glace si ses soupçons se confirmaient, et ce même si elle leur fournissait la preuve de sa fourberie en vidéo. Il fallait donc qu’elle fasse de son mieux pour ne pas avoir à en arriver là.

« Si vous êtes en train d’essayer de me faire baisser ma garde, c’est raté. Si vous m’attaquez maintenant, je serai dans l’obligation de faire le nécessaire pour m’assurer que vous ne pourrez pas recommencer. » la prévint-elle donc en ne bluffant qu’à moitié. Elle n’avait certes pas droit aux mesures les plus extrêmes, mais cela ne voulait pas dire que la chinoise devait se laisser faire sans réagir. « Dans votre intérêt, je vous recommande de cesser de résister et de coopérer sans faire d’histoire, sinon... »

Alors même qu’elle terminait de délivrer son avertissement, l’héroïne intensifia le courant circulant dans son corps, parée à se déporter violemment si son adversaire décidait de tomber le masque et à la foudroyer en suivant. Le laser ultraviolet était déjà rivé sur elle, le chemin conducteur était établi, il lui suffirait d’une pensée.
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