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The Night Prowler [PV Zhihao]

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Nekrassa Venediktova
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Nekrassa Venediktova
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Dim 13 Aoû - 16:55
De façon tristement prévisible, la super-héroïne - à en juger par sa voix féminine - ne se laissa pas amadouer par le drapeau blanc lâchement agité par Nekrassa. Ce n'était pas comme si cette dernière comptait sur son ennemie pour tomber dans le panneau aussi facilement, de toute manière. La priorité était avant tout de gagner du temps afin de récupérer des forces et de distraire cette trouble-fête un tant soit peu, histoire d'augmenter ses chances de trouver une issue de secours. Parasiter son espace de réflexion autant que possible, quitte à taper sur les nerfs de son adversaire : telle était la stratégie de la femme-guêpe. Néanmoins, il était difficile de jouer avec les patience d'autrui quand la personne en question était capable de vous mettre dos au mur. Effectivement, l'héroïne mit la Russe en état d'arrestation et la suspecta - à juste titre - d'être derrière la disparition de Yamada Tetsuo, le concierge qu'elle avait assassiné et spolié sans aucune vergogne. Encore légèrement désorientée et par manque de considération envers ses victimes, Nekrassa eut du mal à se remémorer qui était ce gus, avant de se rappeler qu'elle squattait toujours son appartement. Malédiction, cela voulait donc bien dire que les autorités étaient déjà à ses trousses pour ce meurtre !

Satanés Japonais, si seulement ils avaient sagement continué de s'occuper de leurs oignons, au lieu de se préoccuper d'un type aussi insignifiant ! Malheureusement, depuis l'avènement de l'ère super-héroïque, il était devenu impossible pour une honnête tueuse en série de travailler en toute tranquillité. Ces sales fouineurs en lycra moulant se sentaient obligés de se mêler des affaires de tout le monde, y compris sur l'archipel nippon ! Quelle misère que cette époque... Inutile de se lamenter cependant, elle avait mieux à faire : continuer à pleurer des larmes de crocodile et de raconter toutes les balivernes qui lui passaient à l'esprit. Toutefois, l'entomomorphe devait prendre garde à ne pas trop en dire et à bien choisir ses mots, auquel cas elle risquerait de confirmer les suspicions de son antagoniste. Bien évidemment, cette dernière ne serait que trop contente d'obtenir des aveux, même par accident. Nekrassa avait beau ne pas avoir entièrement retrouvé l'usage de la vue, elle pouvait aisément deviner que l'héroïne la tenait en joue : autant dire qu'elle était à cran. La première doutait fortement que la deuxième aille jusqu'à lui tirer dessus à balle réelle, mais il valait mieux être prudent...

"D-De quoi ?! Tentative d'homicide ?!" s'indigna faussement la super-criminelle. "Je voulais pas vous faire de mal ! Euh... Je veux dire... Je voulais juste vous faire peur, que vous me fichiez la paix ! Vous savez, les gaijins comme moi, on se sent pas en sécurité au Japon... Quand on se fait enlever ou qu'on se fait agresser par un criminel, y a personne pour nous venir en aide ! La police nous ignore, elle bâcle les enquêtes nous concernant et enterre nos dossiers, comme si nous n'existions pas... Alors vous comprenez, moi je prends les mesures nécessaires pour me défendre... C'est que je me sentais menacée, moi ! Vous étiez là, à me suivre en pleine nuit, alors que moi j'avais rien demandé ! J'étais terrorisée !"

En même temps qu'elle déblatérait ses mensonges, elle jeta une œillade nerveuse à son imperméable, dans lequel étaient cachés sa carabine, ses seringues, ses fléchettes et son portefeuille. Celui-ci contenait un passeport à son nom, complètement bidonné par les soins des barbouzes du GRU, sa carte de crédit ainsi que d'environ 20000 yens, en pièces et billets. Maintenant qu’elle y repensait, la tueuse en série aurait dû puiser dans le compte en banque de Yamada plus tôt, au lieu de laisser filer cette opportunité aussi rapidement. Ce minable ne devait pas avoir grand chose en réserve de toute façon, mais elle ne pouvait guère se permettre de faire la fine bouche. Au moins, dépouiller le vieux propriétaire du navire de plaisance lui avait permis de s'emparer d'une coquette somme... Cette dernière, une fois retirée sous format papier auprès d'un distributeur, fut sournoisement blanchie et encaissée dès son arrivée à Tokyo, avec la complicité du consulat de Russie. Hélas, il lui avait fallu soudoyer les employés du service comme tout le monde, ceux-ci n'étant pas tenus de l'assister dans sa mission. Après avoir été suffisamment mise à contribution, la carte du retraité fut de son côté jetée dans une benne à ordures, sans aucune forme de respect.

Quoi qu'il en soit, Nekrassa espérait attirer l'attention de son opposante sur son manteau. Grâce à sa musculature dynamique et à ses réflexes surhumains, il lui suffirait d'une simple seconde de distraction pour se ruer à toute vitesse dans sa direction. La super-criminelle était d'ailleurs en position parfaite pour effectuer un démarrage foudroyant, sa posture se rapprochant pernicieusement de celle d'un athlète sur les starting-blocks. Si jamais elle parvenait à choper cette raclure de justicière, elle lui plierait la colonne vertébrale en quatre et la réduirait en chair à saucisse séance tenante ! Il fallait également prier que la police ne se pointe pas de manière prématurée, le cas échéant la femme-guêpe se retrouverait à devoir mener une bataille sur plusieurs fronts. Heureusement, aucune sirène ne résonnait pour l'instant au loin, ce qui signifiait qu'elle bénéficiait encore une certaine marge.
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Zhihao Meng
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Zhihao Meng
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Lun 14 Aoû - 15:45
Plus l’autre femme parlait, plus Zhihao devenait convaincue que la meilleure chose à faire serait de l’électriser jusqu’à ce qu’elle soit cuite à point et ensuite seulement de lui passer les menottes. Ces dernières étaient faites d’un plastique très résistant, aisément capable de supporter une force physique très supérieure à celle d’un humain ordinaire, mais on ne savait jamais avec les insectoïdes ; ils pouvaient n’être « que » dix fois plus forts qu’une personne normale comme ils pouvaient l’être huit cent cinquante fois plus, selon l’espèce précise qui leur servait de modèle, et la militaire n’en savait pas assez pour pouvoir affirmer avec certitude qu’elle pouvait s’approcher sans risquer d’être mise en pièces. Elle avait vu bien assez de collègues se faire démembrer à la suite d’un instant d’inattention et n’avait aucune envie de rejoindre leur nombre.

Il fallait ajouter à cela le fait que le sixième sens de la chinoise lui permettait de percevoir la tension des muscles de son adversaire prête à bondir, qu’importe à quel point elle tentait de le cacher avec sa plaidoirie spécieuse. Et le fait qu’elle avait ouvert les hostilités en tendant un piège à l’héroïne, avec une personne en danger de mort en guise d’appât – un autre stratagème qui lui rappelait de mauvais souvenirs de ses années dans l’armée. Zhihao n’avait pas non plus apprécié d’être éjectée du train, mais elle savait faire la part des choses et ce fut donc en toute objectivité qu’à la lumière de tous ces éléments, elle parvint à la conclusion qu’elle ne pouvait faire confiance à la criminelle.

Dommage donc que les règles en vigueur l’obligent à accepter une reddition tant qu’elle n’avait pas la preuve formelle que celle-ci n’était pas offerte de bonne foi. Fichus japonais et leur manie de toujours se compliquer la vie.

« Je connais parfaitement les problèmes que rencontrent les étrangers dans ce pays. » répliqua-t-elle finalement au monceau d’idioties déblatérées par la hors-la-loi. Les problèmes qu'elle évoquait avaient beau être réels, ils ne justifiaient en rien les actes qu'elle avait perpétrés. « Il n’en reste pas moins que vous avez une étrange conception de la légitime défense : plutôt que de chercher à battre en retraite et à n’employer la violence qu’en tout dernier recours comme la loi vous y oblige, vous vous en prenez à un innocent et l’utilisez pour me prendre en embuscade ? Et que dois-je penser de votre comportement exhibitionniste, ou du fait que vous vous promenez avec un masque pour dissimuler vos traits, ainsi qu’avec un fusil et tout un assortiment de seringues ? »

Car oui, leurs brefs moments de proximité avaient suffi pour que la militaire relève la présence des objets en question, sans même avoir à poser les yeux dessus. Après tout ce temps passé à traquer des trafiquants de drogues, elle était intimement familière de ce à quoi ressemblaient des seringues au travers du prisme de son électroperception, pour ne rien dire de son expérience en matière d’armes à feu.

Bien entendu, elle ne disait pas ça pour le plaisir : elle espérait soit poursuivre l’échange jusqu’à ce que les renforts rejoignent sa position, ce qui rendrait l’arrestation plus sûre et pourrait même dans le meilleur des cas pousser l’entomomorphe à capituler pour de vrai. Ou, et c’était plus probable, elle s’attendait à ce que son interlocutrice, poussée par la panique ou la colère, fasse une bêtise et lui fournisse le prétexte dont elle avait besoin pour faire disparaître le problème. Il ne serait cependant pas de bon ton de la provoquer davantage, aussi ne restait-il plus aux deux femmes qu’à se regarder en chiens de faïence… jusqu’à ce que l’une d'elles ne craque ou que la police n’arrive.

« Allez, vas-y, donne moi une excuse... »
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Nekrassa Venediktova
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Nekrassa Venediktova
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Mar 15 Aoû - 17:50
Encore une fois, Nekrassa se heurta à un véritable mur, l'héroïne étant trop intelligente et bornée pour gober ses balivernes. Néanmoins, la première ne s'attendait pas à ce que la seconde soit maligne au point de pouvoir aisément déduire ce qui se dissimulait sous son imperméable ! Cette révélation coupa le souffle à l'entomomorphe, qui prévoyait de retourner la curiosité mal placée de son ennemie contre elle. Elle sentit un frisson lui remonter la colonne vertébrale et son cœur battre à s'en rompre les tympans. Comment cette sale fouineuse avait-elle bien pu deviner ?! Comment, par tous les diables ?! Possédait-elle des capacités extra-sensorielle ou était-elle équipée d'une caméra spéciale ? Maintenant que la Russe y songeait, cette trouble-fête devait avoir embarqué un appareil quelconque pour enregistrer leur conversation. Depuis combien de temps les moindres de ses faits et gestes étaient filmés ? Depuis le moment où cette satanée filature avait débuté, très probablement... Quand Nekrassa réalisa finalement dans quel pétrin elle s'était fourré, et ce par sa propre faute, de la sueur froide ruissela de plus belle sur sa figure.

Cependant, son angoisse se mua peu à peu en colère sourde, ses dents grinçant de rage et des veines saillantes se dessinant sur ses tempes. Puisque le mensonge n'était plus une option viable, la tueuse en série allait revenir aux fondamentaux : la force physique pure et dure. Dans un mélange de désespoir et d'amusement, un sourire fébrile apparut sur ses lèvres, accompagné d'un gloussement sinistre. Elle se redressa alors lentement, avant d'ôter son masque et de le jeter dédaigneusement par terre. Ceci fait, elle joignit ses mains à l'arrière de son crâne, en signe manifeste de reddition. Son visage affichait désormais une mine impassible, comme si toute son anxiété l'avait soudainement quittée. La femme-guêpe leva ensuite son menton avec insolence, comme si elle mettait sa vis-à-vis au défi de la brutaliser. Fuir ne servait plus à rien à ce stade, aussi allait-elle obligeamment donner aux autorités ce qu'elles voulaient. Toutefois, celles-ci allaient bientôt se rendre compte que le prix de son arrestation était particulièrement élevé.

En effet, les forces de police japonaises étaient habituées à ramasser des Vilains battus à plate couture, tandis que Nekrassa était toujours en pleine forme. Cette dernière doutait également qu'un nombre conséquent de flics soit déployé pour la coffrer, son niveau de dangerosité n'ayant pas encore été établi. La police japonaise avait beau être mieux entraînée et formée que la russe, elle était en revanche moins violente et plus respectueuse des procédures. De plus, l'entomomorphe était cette fois-ci parfaitement au courant du danger qui se rapprochait d'elle, comparé à sa précédente arrestation. Si elle regardait les choses du bon côté, la présence de la flicaille pouvait également se révéler être un atout insoupçonné. Effectivement, elle pourrait bénéficier d'une réserve toute fraîche d'otages et de boucliers humains grâce à leur intervention. Aussi incorruptible et impitoyable puisse être la grognasse en costume, cette dernière sera obligée de revoir ses priorités de fond en comble. La tueuse en série avait raté le coche avec le SDF dans le tramway, elle n'allait pas manquer une telle opportunité une deuxième fois.

"... Vous croyez que je les ai chopées comment, ces cicatrices ?" continua-t-elle finalement, sur un registre moins pathétique. "Avez-vous la moindre idée de ce que ça fait de se lever tous les jours, de se regarder dans un miroir et de voir à quel point on vous a amochée ? Parfois, fuir ne suffit pas, il faut se battre becs et ongles, quitte à aller trop loin ! Et si vous faites référence à l'autre clochard, laissez-moi vous dire une chose : je n'ai rien à voir avec ce déchet humain. Parce que c'est ce qu'il est : un déchet humain doublé d'un pauvre camé. Vous dites que je m'en suis pris à lui, mais ne l'ai-je pas ignoré pour me concentrer sur vous ? Peut-être devriez-vous régler son problème de drogue, au lieu de m'accuser. Je suis sûre que des seringues, il doit en avoir des tonnes à revendre... Mais bon, on ne peut pas compter sur les héros pour s'occuper des raclures qui pourrissent le quotidien des braves gens. Vous préférez casser la gueule d'abrutis en spandex à la place, je me trompe ? C'est plus vendeur et ça remplit le compte en banque, je suppose..."

Sur ces paroles, la parasitoïde réprima un rictus goguenard, mais tout le mépris qu'elle avait pour sa victime pouvait être discerné dans son regard froid et cruel. Puisqu'elles attendaient dorénavant toutes les deux la police, Nekrassa allait pendant ce temps faire en sorte d'irriter son interlocutrice au maximum. Si elle pouvait pousser la super-héroïne à la faute, quitte à se prendre une beigne en pleine tronche, ce serait toujours cela de gagné.
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Zhihao Meng
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Zhihao Meng
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Mer 16 Aoû - 0:18
Suite aux paroles de la militaire, le visage de l’insectoïde se para d’une délicate teinte blafarde, rehaussée de perles de sueur. Quelle partie de ses mots étaient à l’origine de cette réaction ? Mystère, mais si l’autre femme se rendait enfin compte d’à quel point elle était dans la mouise, peut-être consentirait-elle à la boucler afin de ne pas aggraver davantage son cas. Les forces de l’ordre n’aimaient guère qu’on leur mente après tout, c’était l’un des sens de l’expression consacrée «  tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous ». On pouvait toujours rêver…

Évidemment, cet espoir était vain. Le corps de la géante cuirassée fut secoué d’un rire à la fois nerveux, sarcastique et cruel – la militaire avait-elle dit quelque chose de drôle, ou l’entomomorphe était-elle en train de perdre la boule ? –, avant de se défaire littéralement et métaphoriquement de son masque, cessant d’essayer de se faire passer pour la victime et paraissant se résigner à son sort. Ou peut-être pas tout à fait, puisqu’une certaine défiance ainsi qu’un regard calculateur continuaient de pointer derrière l’apparente neutralité de sa posture. Avait-elle reconnu ce que Zhihao avait tenté de faire, et était-ce maintenant à son tour de pousser son interlocutrice à la faute ?

Aussi gênant que ce soit de se retrouver en accord même partiel avec une criminelle, la chinoise ne put réfuter l’ensemble de la tirade qui s’ensuivit. En effet, il y avait des fois où il fallait se battre, être prête à tuer plutôt que d’être tuée. Par contre, il était faux de dire qu’elle ne connaissait pas la douleur de la balafrée. Ses propres stigmates n’étaient peut-être pas aussi visibles, mais ils étaient bien là ; la chinoise était passée maintes fois sur le billard au cours des années, avait parfois failli y rester, voire même ne pas parvenir jusque-là du tout. Chacune de ses cicatrices était un souvenir d’un moment où sa survie ne s’était jouée qu’à un fil, et où trop souvent l’issue favorable n’avait été due qu’à la chance – terrible vérité du champ de bataille : on avait beau se préparer et s’équiper autant que possible, repousser ses limites physiques et déployer des trésors d’astuce, parfois rien de tout cela ne suffisait, et tout dépendait du résultat d’un jet de dé.

Et même si elle n’avait jamais été la personne la plus empathique qui soit, Zhihao, comme beaucoup d’autres, avait ramené un nouveau compagnon du front : son syndrome du survivant. Cette sensation qui ne faisait au mieux que s’estomper sans jamais partir vraiment, qui s’intensifiait à chaque fois qu’elle ressortait de l’infirmerie sur ses deux jambes là où d’autres ne remarcheraient plus jamais, ou devraient se faire reconstruire la moitié du crâne. C’était encore pire lorsqu’elle regagnait la caserne après une énième valse avec la mort, tout cela pour se retrouver devant des lits vides, qui appartenaient encore il y a quelques jours à peine à d’autres membres moins chanceux de son unité. Difficile dans ces circonstances-là de ne pas culpabiliser, de ne pas se dire « cela aurait pu être moi, cela aurait être moi ; si seulement j’avais été plus rapide, plus forte, plus attentive »…

« Pourquoi croyez-vous que je porte une armure ? » répliqua-t-elle en écho à la question posée par la malfaitrice. Elle aurait mieux fait de garder le silence, c’était ce qu’elle faisait d’habitude, mais dans le cas présent, elle jugeait qu’il était préférable de continuer à faire parler l’autre femme. Soit celle-ci était en train de préparer une nouvelle entourloupe, soit elle voulait remporter au moins une victoire verbale, quand bien même cela ne serait qu’une maigre consolation à côté de la peine de prison qui l’attendait certainement. Dans les deux cas, elle pouvait feindre de jouer le jeu.

« Rien à voir avec l’autre homme, vraiment ? J’imagine qu’il s’est mis dans cet état tout seul alors, c’est bien connu, les drogués adorent s’injecter des choses directement dans la jugulaire, surtout quand ils n’ont pas la moindre aiguille sur eux. » poursuivit la chinoise, en se demandant si la grande baraquée aurait le culot de clamer que c’était lui qui avais mis les seringues dans son manteau, par un étonnant tour de pickpocket inversé. Ce ne serait pas la défense la plus absurde qu’elle ait jamais entendue, loin de là. « Vous êtes sûre que vous n’avez pas voulu « sortir les poubelles », quand bien même rien ne vous en donne le droit ? Je sais faire la différence entre une overdose et un choc anaphylactique, figurez-vous. Lorsque nous aurons effectué le bilan toxicologique, quelles sont les chances que nous y trouvions la même substance contenue dans vos seringues ? »

L’électrokinésiste refusa d’apporter une réponse à la diatribe sur le rôle des justiciers, par contre, une insulte aussi idiote n’en méritant aucune. Oh, elle serait la première à admettre que les héros ne faisaient au mieux que limiter la casse et servir d’arme de dissuasion, palliant aux symptômes du mal sans s’attaquer à ses causes. Cependant elle savait aussi que ce n’était pas – n’avait jamais été, et ne serait sans doute jamais – leur fonction : avec tout le respect dû à All Might, ce n’était pas à coups de SMASH ! que l’on réglait les grands problèmes de société, mais par une action politique ; les héros n’étaient tout simplement pas l’outil approprié pour ce faire. Ceux qui refusaient de le comprendre devaient être traités comme ces ignares qui ne voyaient dans l’étude de la physique fondamentale qu’un gaspillage d’argent public, claironnant fièrement – et stupidement – que tous ces scientifiques feraient mieux de chercher un remède contre le cancer. Comme s’il suffisait d’un coup de baguette magique pour transformer des physiciens en médecins, et comme si les contributions des premiers n’avaient pas d’importance.

Bref, plutôt que de réagir à cette partie-là du discours, elle avait un bien meilleur angle d’attaque à sa disposition.

« Qu’est-ce qui vous fait penser que le fait de vous en prendre à une personne en train de prodiguer des soins à une autre n’est pas un acte répréhensible ? Mise en danger de la vie d’autrui et entrave aux mesures d’assistance, ça ne vous dit rien ? »

La liste des chefs d’accusation s’allongeait toujours plus, surtout dans la mesure où la tenue de la chinoise aurait dû laisser deviner qu’il s’agissait une héroïne, ou en tout cas d’une représentante des forces de l’ordre plutôt que d’un quelconque stalker. Elle ne s’attendait pas à ce que l’autre admette sa faute, toutefois, ses objections étant d’une criante mauvaise foi. Leur sparring verbal touchait de toute façon à sa fin : le bruit des sirènes se fit entendre, bientôt suivi de la lumière des gyrophares, et un véhicule de police ne tarda pas à s’arrêter près d’elle. Hélas, il ne s’agissait pas du panier à salade renforcé qu’elle avait réclamé en lançant son message d’alerte ; à quoi jouaient donc les autochtones ?

« Vous n’avez pas mieux que ça pour la retenir ? C’est une entomomorphe, je vous recommande de ne pas sous-estimer sa force. »

« Ouais ouais, vous en faites pas, on sait ce qu’on fait... » réagit négligemment l’un des officiers.
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Nekrassa Venediktova
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Nekrassa Venediktova
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Dim 20 Aoû - 14:19
Constatant que la super-héroïne avait pris la peine de répondre à ses provocations et de la corriger verbalement, Nekrassa roula ostensiblement des yeux et afficha un rictus goguenard. Dans le seul et unique but de faire sortir la première de ses gonds, la seconde était prête à toutes les provocations, y compris les plus puériles et mesquines. Cerise sur le gâteau, elle se permit même de renvoyer à son interlocutrice ses précédentes paroles, sur un ton affreusement méprisant :

"Répréhensible, répréhensible... Vous en discuterez d'abord avec mon avocat, avant de décider ça à la va-vite. Puis bon, si ce clochard se fait des injections n'importe comment, c'est son problème, pas le mien."

Ce fut alors que des sirènes se firent entendre au loin, indiquant l'approche imminente d'un ou de plusieurs véhicules de police. Une voiture déboula finalement dans la rue où se trouvaient la justicière et la femme-guêpe, sans être toutefois accompagnée du cortège qu'exigeait l'arrestation d'une criminelle de son calibre. Dans le souci de prendre leur cible en tenaille, les poulagas étaient arrivés par l'arrière et s'étaient garés sur quasiment toute la largeur du passage. Pas que cela fasse une grande différence pour un monstre tel que Nekrassa, mais si cela pouvait les rassurer... Néanmoins, après avoir enduré ce que la Russe leur réservait, elle doutait fortement qu'ils se sentent un jour de nouveau en sécurité. Deux agents sortirent ainsi de la caisse, un nombre d'une insuffisance insultante face au danger auquel ils allaient être confrontés. Comble de la négligence, le binôme était sous-équipé de manière criante, ce que l'héroïne ne se priva pas de leur faire remarquer. Malheureusement pour elle, à en juger par la réponse nonchalante d'un des policiers, les deux trublions ne semblaient guère prendre la menace au sérieux.

Quant à la tueuse en série, elle observa calmement ce duo d'imbéciles, ne pouvant elle-même croire que la police japonaise puisse faire preuve d'une insouciance pareille. Pensaient-ils avoir affaire à un truand de petite envergure ou le commissariat croulait-il tout simplement sous les dossiers et les signalements ? Probablement un peu de tout cela, sans vouloir trop présager de la compétence réelle des autorités locales. En tout cas, les deux larrons paraissaient armés de matraques, de pistolets électriques et de modèles ordinaires, autrement dit des pétoires soumises à des régulations restrictives. Du moment qu'aucun tir n'atteignait sa tête ou son cou, ces flingues ridicules ne devraient lui poser aucun problème. Prudence toutefois, car elle devait également faire attention à ne pas se retrouver dans la ligne de mire de la justicière. Par ailleurs, Nekrassa devait encore parvenir à élucider le mystère derrière la faculté spéciale de cette dernière. Cependant, si elle arrivait à la mettre suffisamment sous pression, elle devrait normalement réussir à résoudre cette fichue énigme.

"Vos poignets." lui ordonna alors l'un des flics.

Un sourire affable aux lèvres, la femme-guêpe présenta docilement ses mains à l'agent, qui avait fait l'erreur grossière de se placer entre elle et la super-héroïne. A l'instant précis où les menottes furent placées à ses poignets, elle se déporta brusquement et entraîna le policier avec elle, dans l'intention manifeste d'obstruer le collimateur de son antagoniste. Elle agrippa ensuite le pauvre homme par le col puis lui infligea un violent coup de boule en pleine tronche, ce qui lui brisa le nez et lui défonça tout l'avant du râtelier. D'un geste vigoureux, la Russe rompit ensuite ses chaînes et embraya tout aussi sec sur un redoutable direct au visage. La puissance de l'impact fut telle que le malheureux fut propulsé en direction de la gêneuse costumée, un filet de sang dessinant son trajet.

"ESPÈCE DE- !" aboya l'autre flic en dégainant son taser, visiblement paniqué.

Ni une ni deux, Nekrassa fondit tel un fauve sur le gardien de la paix, qui essaya de la neutraliser d'un tir de pistolet électrique. Hélas pour lui, les électrodes échouèrent à pénétrer les bras cuirassés de sa cible, ne faisant que les érafler et rebondissant piteusement contre eux à la place. Pour la peine, il subit un coup de poing dévastateur à l'estomac, avant que la tueuse en série ne lui enserre vicieusement la gorge entre ses griffes acérées. Les doigts crochus de la parasitoïde pénétrèrent ensuite douloureusement dans sa chair, mais elle s'abstint d'aller jusqu'au bout et de trucider le policier dans le processus. Effectivement, elle préférait plutôt se servir de sa victime comme d'un otage, et elle ne comptait pas gâcher une ressource aussi précieuse. Son nouveau bouclier humain acquis, elle le brandit fièrement devant son adversaire, qu'elle nargua avec délice :

"NE BOUGE PAS ! Électrocute-moi, et il meurt. Aveugle-moi, et il meurt. Tire-moi dessus, et il meurt. Bref, tu vois le tableau ? Maintenant ma grande, je vais te donner une chance de sauver la vie de ce débile, alors ne la gaspille pas... J'espère pour toi que tu es prête ? Non parce que si tu te rates, il va finir complètement fracassé au sol !"

Nekrassa ponctua ces propos en faisant tournoyer à toute vitesse son prisonnier, puis après avoir accumulé suffisamment de force centrifuge, le balança brutalement en direction de l'héroïne. Le professionnalisme - ou plus exactement le sens du sacrifice - de cette dernière allait être mis à rude épreuve. La super-criminelle attendit que son ennemie réceptionne l'agent, avant de se ruer sauvagement sur elle pour mieux lui asséner un coup de pied retentissant en pleine gueule.

"DORYAAAAAAAAAAAAAAAAH !!"

Le choc projeta sa cible et la fit tomber contre la ligne opposée de voie ferrée, sa chute résonnant avec un bruit métallique. De son côté, l'entomomorphe ne s'interrompit pas en si bon chemin et s'empressa donc d'attraper l'empaffée en costume par la tête, son énorme main griffue faisant office de véritable étau. Une fois hissée à sa hauteur, Nekrassa enfonça son poing dans le plexus solaire de son opposante, avant de se saisir également de sa gorge. La première était tellement enragée qu'elle ne se préoccupait même plus de la présence potentielle de témoins, surtout depuis qu'elle avait deviné qu'elle était filmée à son insu.

"JE VAIS TE DÉVISSER LA TÊTE !" rugit furieusement la tueuse en série.

Des veines saillantes et des rides sinueuses déformaient son visage et lui conféraient une expression absolument cauchemardesque, accentuée par ses yeux injectés de sang. Peu encline à trahir cette fois-ci sa parole, Nekrassa commença ainsi à mettre sa menace à exécution.
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Zhihao Meng
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Zhihao Meng
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Lun 21 Aoû - 20:01
La dernière pique envoyée par la scélérate n’était certainement pas au niveau des précédentes. Voir ça avec son avocat ? Alors qu'elle s’était plainte de la façon dont la justice nippone traite les étrangers il y a à peine deux minutes ? Si elle était si bien informée, elle devait également savoir que les procureurs japonais avaient un taux de condamnations absurdement élevé, diminuant d’autant plus la probabilité qu’un avocat puisse faire quoi que ce soit pour elle.

Zhihao ne releva cependant pas la contradiction, car elle avait des problèmes plus pressants, comme le fait que ces deux péons semblaient constituer l’intégralité de ses renforts et que, contrairement à ce qu’affirmait celui qui se dirigeait vers la brute cuirassée, ils ne savaient clairement pas ce qu’ils faisaient. Il ne fallait jamais se placer entre un héros et sa cible, on ne leur avait pas appris ça à l’académie de police ?! Ils voyaient bien qu’elle gardait l’insectoïde en joue, croyaient-ils que c’était pour le style ?!

« Attendez, ne – ! »

Trop tard. Avant que la militaire ne puisse compléter son avertissement ou se déplacer sur le côté de façon à ce que l’officier arrête d’obstruer sa ligne de tir, ce qui devait arriver arriva. L’autre hétéromorphe profita de ne plus être sous la menace de l’électrolaser pour estourbir promptement l’inconscient et l’envoyer valdinguer, obligeant la chinoise à le rattraper au vol pour éviter qu’il ne se rompe la nuque en retombant. Même avec cette intervention, elle grimaça lorsque son sixième sens l’informa des dégâts que pouvait infliger un coup de poing à la tête assez fort pour soulever quelqu’un de terre et le faire voler sur plusieurs mètres. Les cervicales de l’homme étaient endommagées, de même que sa moelle épinière, et il avait une hémorragie cérébrale par-dessus le marché ; la perte d’un œil paraissait presque accessoire, tant les chances qu’il s’en tire en vie étaient minces.

Pendant que l’héroïne faisait de son mieux – sans doute en vain – pour sauver le premier policier, la chauve avait pris le second en otage. Elle n’écouta qu’à moitié l’ultimatum de son adversaire, ayant entendu maintes versions du même discours par le passé, préférant se concentrer sur l’envoi d’une nouvelle impulsion électrique codée pour réclamer des renforts compétents cette fois-ci ainsi qu’une assistance médicale immédiate. Dans le même temps, son esprit accéléré par le stress familier du combat passa ses options en revue : d’ordinaire, dans cette situation, elle aurait tout simplement mis une balle dans la tête de la criminelle, le laser pouvant également lui servir à viser avec ses autres armes.

Hélas, elle ne pouvait régler le problème de cette façon, quand bien même les circonstances le justifiaient, car en matière d’armes à feu, les règles de la CSPH étaient claires : la perfection, sinon rien. La précision de son armement ayant été jugée insuffisante en dépit de ses assurances, ses railguns avaient été bridés, et ces modifications ne pouvaient être désactivées en plein combat. La CSPH avait lourdement insisté là-dessus, ne lui faisant pas confiance pour ne pas rebasculer son matériel en configuration létale dès que les inspecteurs auraient le dos tourné. Et aucun des moyens non-létaux à sa disposition ne lui permettraient de neutraliser l’insectoïde avant qu’elle ne tue le deuxième officier.

Elle en était là de ses réflexions fébriles lorsqu’elle arriva à court de temps, l’adrénaline ayant ses limites. La hors-la-loi se servit de son captif comme d’un projectile humain, que Zhihao fut bien obligée d’attraper tout comme son collègue, quand bien même elle doutait que cela serve à quoi que ce soit puisqu’il avait lui aussi eu les vertèbres brisées par le coup du lapin. Cela la laissa incapable d’éviter le coup de pied qui arriva ensuite ; ce fut tout juste si elle put croiser les bras pour l’encaisser, troquant une tête arrachée contre une combinaison amochée et de nouvelles fractures pour sa collection. Non que cela risque de lui permettre de survivre beaucoup plus longtemps ; alors que les indicateurs de dommages s’illuminaient sur son HUD et qu’elle surmontait la douleur pour amortir l’impact contre la voie ferrée d’un coup de répulsion magnétique, son souffle fut coupé par le poing qui s’enfonça impitoyablement dans son plexus solaire. Là encore son armure lui évita d’être tuée sur le coup, mais le choc lui brisa tout de même deux côtes et paralysa son diaphragme alors même que son ennemie l’empoignait par le casque. Le goût du sang envahit sa bouche.

« Alors c’est comme ça que je meurs, parce que j’ai voulu respecter la procédure... » observa-t-elle avec un étrange détachement, alors même qu’un réflexe futile la poussait à stimuler électriquement le muscle martyrisé pour qu’elle puisse respirer malgré l’état du nexus nerveux censé accomplir cette fonction… et la souffrance ravivée qu’apportait ce mouvement forcé. Pas étonnant qu’elle préfère attaquer par surprise, tirer d’abord et poser des questions ensuite, vu ce qui arrivait lorsqu’elle était prise de court par un adversaire mieux équipé pour le corps-à-corps. Plus de huit ans d’armée puis d’héroïsme, le tonnerre aussi meurtrier qu’indifférent de l’artillerie, d’innombrables combattants ennemis, terroristes et criminels en tout genre… et c’était ici qu’elle rencontrait sa fin, dans une banlieue minable d’un pays qui n’était pas le sien, aux mains d’une petite frappe qui n’avait fait que profiter de la bévue de deux imbéciles qui n’auraient jamais dû être autorisés à intervenir sur le terrain.

Ou peut-être pas. Peut-être qu’il était encore trop tôt pour mourir, car au lieu de la décapiter en même temps qu’elle la frappait au torse, l’autre monstruosité s’accorda un instant pour changer sa prise et informer sa future victime du sort qui l’attendait. Une erreur que Zhihao ne se priverait pas d’exploiter, en y mettant toute l’énergie que le désespoir extirpait des réserves de son organisme. Il ne lui restait plus qu'à tuer ou être tuée.

La chitine n’était pas le meilleur conducteur qui soit, mais la carapace était plus fine au niveau des articulations, et la militaire n’avait aucune raison de se retenir. Elle força ses bras engourdis à attraper les avant-bras de son opposante à un endroit bien précis, non pas pour essayer de les repousser par la force – ce qu’elle aurait été trop faible pour faire, même au meilleur de sa forme –, mais pour s’assurer que la décharge emprunte bien le chemin dont elle avait besoin. La poigne de fer de la guêpe s’ouvrit contre sa volonté, sa puissance physique momentanément réduite à rien alors que l’électricité tirait les fils de marionnette des muscles lombricaux et extenseurs. Zhihao ne s’arrêta toutefois pas en si bon chemin : elle se servit de ses jambes pour attaquer de la même façon celles de la tueuse en série, la faisant chanceler lorsque ses membres inférieurs échappèrent brièvement à son contrôle. Une explosion sonore et lumineuse, puis un coup de répulsion magnétique orienté vers le bas pour s'arracher une seconde à l'emprise de la gravité, se retrouver au-dessus de l'autre femme et achever de lui faire perdre l'équilibre, et elle passa de la répulsion à l’attraction pour les propulser toutes deux vers la voie voisine. La force de son Alter s'ajouta à leurs poids combinés pour que la chute de son adversaire fasse le plus de dégâts possible. Sa bouche s’ouvrit en un sourire ensanglanté lorsque la tête de la criminelle percuta violemment l’acier d’un rail, et elle en profita pour pointer un gantelet vers le ciel. Ou plus précisément, vers la caténaire alimentant les trains en électricité.

Le laser établit un canal d’air ionisé entre les câbles et l’électrokinésiste, le corps de la malfaitrice en contact avec les rails constituant le dernier élément nécessaire pour fermer le circuit et maintenir le chemin conducteur même si elle détournait son gantelet. Un arc lumineux bondit vers Zhihao, qui ajouta son propre courant à celui de la source extérieure pour aboutir à une décharge d’une puissance telle qu’elle ne pouvait normalement en produire que sous l’effet du Trigger. Elle pouvait diriger l’énergie à l’intérieur de son organisme afin de ne pas griller immédiatement ses propres organes vitaux ; son ennemie par contre n’eut pas cette chance. L’héroïne continua de canaliser chaque volt, chaque ampère en provenance de la ligne à haute tension et de plaquer sa cible contre les rails de toute la force de son magnétisme, alors même que sa température interne s’élevait dangereusement. Elle devait être plus sonnée qu’elle ne l’avait cru de prime abord, parce qu’à cet instant, elle n’en avait plus rien à faire que l’autre femme survive ou non à l’expérience . En fait, elle serait même ravie d’entendre à nouveau le bruit que cela faisait lorsqu’on portait les fluides corporels d’un arthropodomorphe à ébullition et que son exosquelette se comportait comme une cocotte-minute, faisant augmenter la pression jusqu’à ce que les tissus mous explosent.
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Nekrassa Venediktova
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Nekrassa Venediktova
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Sam 23 Sep - 17:34
BGM- https://www.youtube.com/watch?v=EI0NdenbhGc -BGM

A l'instant précis où Nekrassa s'apprêtait à briser la nuque de sa proie, cette dernière lui attrapa les avant-bras puis fit circuler un courant électrique à travers ses tissus musculaires et son système nerveux. Sous son regard ébahi, les griffes acérées de l'entomomorphe - qui n'étaient alors plus sous son contrôle - relâchèrent la pression qu'elles exerçaient jusqu'ici sur leur prisonnière. Si elle avait perdu la maîtrise de ses mains, la première pouvait cependant toujours sentir la douleur provoquée par l'ouverture forcée de ses doigts.

"HEEEEEEEIN ?!" s'exclama la tueuse en série, horrifiée par ce phénomène. "MES- MES DOIGTS ! C'EST IMPOSSIBLE !"

Néanmoins, à la terreur se substitua promptement la folie furieuse, la poussant ainsi à tenter un nouvel assaut désespéré, ceci en faisant usage d'une de ses armes les plus vicieuses : sa redoutable morsure. Équivalente à celle d'un gorille, celle-ci était capable de déchirer la chair et de rompre les os de ses victimes, ce qui en faisait une excellente roue de secours au corps-à-corps. Malheureusement, à peine Nekrassa avait-elle ouvert la bouche qu'elle sentit également ses jambes vaciller, comme si on lui avait tranché les rotules, les extenseurs et les ligaments des genoux. Une véritable explosion lumineuse et sonore survint alors sans crier gare, aveuglant et assourdissant temporairement la super-criminelle. Cette dernière, complètement abasourdie par les techniques de son adversaire, ne se rendit même pas compte que celle-ci l'avait arraché du sol grâce à son électromagnétisme, pour mieux la faire léviter juste au-dessus de la voie ferrée. Toutefois, la justicière ne s'arrêta pas là : en effet, elle inversa brutalement la polarité et fit ensuite chuter la femme-guêpe contre les rails, l'arrière de son crâne percutant violemment l'une des barres d'acier.

De manière tristement prévisible, l'impact lui infligea une commotion cérébrale au niveau du lobe frontal et du lobe occipital - respectivement responsables des fonctions motrices et du langage pour l'un et de la vue pour l'autre. En plus d'avoir écopé d'une fracture à la boîte crânienne, ses cervicales et ce qui lui servait de vertèbres avaient aussi passablement souffert. Le souffle coupé par le choc, Nekrassa fut sur le point de s'évanouir, mais une puissante décharge électrique la réveilla soudainement. Celle-ci, au lieu de ne durer que quelques secondes, se poursuivit plus longtemps que la dernière fois, voire beaucoup trop longtemps... La tueuse en série avait l'impression que son sang était en train de bouillir dans ses veines et que ses muscles essayaient de s'extirper violemment de son exosquelette. A ce rythme, elle allait finir cuite tel un homard enfermé dans une cocotte-minute ou dans un micro-onde ! Hélas pour elle, pour une raison ou une autre, l'entomomorphe était dans l'impossibilité de se sortir de cette épineuse situation. Effectivement, elle avait perdu toute capacité de se mouvoir, comme si elle avait été enchaînée aux rails et qu'une enclume avait été posée sur elle.

Condamnée par son arrogance et sa propre soif de sang : tel était le sort misérable que méritait une ordure de son espèce. Néanmoins, Nekrassa était trop lâche et trop hargneuse pour se résigner à la mort, aussi chercha-t-elle à résister par tous les moyens. Malheureusement, à part serrer les dents et refuser son impuissance, peu d'options s'offraient à elle, pour ne pas dire aucune... Soudain, elle sentit quelque chose appuyer sur son entrejambe, ce qui fut suffisant pour provoquer chez elle une réponse instinctive. Ni une ni deux, le dard de la femme-guêpe jaillit de son bas-ventre puis s'enfonça dans une sorte de masse chaude et charnue. Cette masse n'était rien d'autre que l'une des jambes de la super-héroïne, qui s'était frottée par inadvertance contre les parties inférieures de la scélérate. La piqûre eut pour effet de déstabiliser le courant électromagnétique émit par la justicière, affaiblissant ainsi la pression exercée sur son adversaire. En guise de rétribution pour la fourberie de cette action involontaire, Nekrassa subit une décharge supplémentaire en plein dans les organes génitaux, ce qui lui causa d'atroces souffrances.

Toutefois, dopée par un déferlement d'adrénaline et d'endorphines, elle repoussa de toutes ses forces son assaillante. Hélas, elle ne parvint qu'à lui donner un coup de genou anémique puis à la faire mollement rouler sur le côté. Enfin débarrassée de son ennemie, la Russe resta allongée quelques minutes sur le dos, avant de pousser un hurlement terrifiant de rage et de douleur. Ceci fait, elle se retourna péniblement afin de se mettre sur le ventre puis commença à s'éloigner lentement de la voie ferrée en rampant. Une fois arrivée à portée de son imperméable, elle le prit dans ses bras, lui et tout son contenu, comme si elle venait de retrouver son précieux doudou. La tueuse en série s'efforça ensuite de se hisser sur ses genoux puis s'adossa contre la murette d'une résidence, l'air hagard. Du sang s'écoulait de son nez, de ses orbites, de ses oreilles, de sa bouche et de l'arrière de son crâne. Ses muscles étaient endoloris, sa vision était brouillée et une affreuse migraine lui donnait l'impression que son cerveau allait exploser. Au bord de l'agonie, Nekrassa n'avait plus l'énergie de poursuivre ce combat : elle devait fuir et remettre sa petite partie de chasse à plus tard. Il lui fallait impérativement quitter l'agglomération de Tokyo de toute urgence, la préfecture étant devenue trop dangereuse pour ses activités. Elle pouvait déjà entendre les sirènes des voitures de police s'approcher du quartier, aussi devait-elle se dépêcher de mettre les voiles... Au moins, les éclopés qu'elle avait laissés derrière elle pourraient lui servir à couvrir son évasion.

En dépit des multiples lésions qui affectaient son physique meurtri, la super-criminelle se releva laborieusement puis quitta la scène en claudiquant piteusement. Avant toute chose, elle devait se dégoter en priorité un médecin sachant tenir sa langue, une entreprise qui risquait de s'avérer ardue dans la préfecture de Tokyo. Ne restait donc qu'une solution pour l'entomomorphe : se rendre sur le champ à Yokohama. Elle avait beau être plus coriace et endurante qu'un humain normal, même elle avait ses limites... Là-bas, elle pourrait panser ses plaies et se planquer parmi tous les malfaiteurs qui peuplaient cette ville, le temps de se faire oublier par les autorités. Ce fut ainsi que Nekrassa s'évanouit dans l'obscurité de la banlieue d'Hosu, grièvement blessée et bredouille... Tôt ou tard, elle aura sa vengeance pour cette humiliation, elle le jurait !
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Zhihao Meng
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Zhihao Meng
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Dim 24 Sep - 21:49
Zhihao était bien partie pour faire frire le satané insecte dans sa carapace lorsque sa poisse coutumière décida une fois de plus de se manifester au plus mauvais moment. Quelles étaient les chances pour que sa jambe se retrouve positionnée juste au mauvais endroit pour que le dard de la criminelle puisse se faufiler dans l’interstice entre deux plaques d’armure, et de là transpercer la sous-couche de sa combinaison pour lui injecter une dose massive de venin ?

Quelle que soit la réponse, il était un peu tard pour se poser la question, car elle avait des préoccupations plus pressantes. Si la piqûre avait instantanément été punie par une décharge aux organes internes, elle avait également eu pour effet de changer le trajet qu’empruntait le courant, permettant à l’entomomorphe de retrouver l’espace d’un instant le contrôle de ses muscles. Cet instant fut tout ce dont elle eut besoin pour se libérer de l’emprise de la chinoise et prendre ses distances ; cette dernière dut batailler contre son propre pouvoir afin de couper le flux d’électricité qui continuait de se déverser dans son corps, maintenant qu’elle était la seule qu’il affectait. Mais ce n’était-là que le début de ses problèmes : entre ses blessures et le contrecoup de sa dernière attaque, Zhihao n’était plus capable de bouger. Sa protection endommagée ne lui serait plus d’aucune aide, à en croire la succession de messages d’erreur défilant sur son HUD, et pour couronner le tout le poison coulant dans ses veines – en quantités sans nul doute bien supérieures à celle que la malfaitrice administrait d’ordinaire à ses victimes – semblait être un paralytique à action rapide. Si elle ne faisait rien, son adversaire n’aurait même pas besoin de l’achever, l’arrêt cardiaque ou respiratoire se chargerait tout aussi bien de l’envoyer ad patres.

Ce fut ainsi que, pendant que Nekrassa se remettait péniblement sur ses pieds, l’électrokinésiste se servit de nouveau de son don pour reproduire artificiellement ce qui aurait dû être une fonction automatique de son organisme. Cela fait, elle se servit du peu de capacité de concentrait et d’énergie qui lui restaient pour forcer ses autres muscles engourdis à bouger en dépit de la toxine bloquant leurs neurorécepteurs. Il lui fallut plusieurs minutes pour parvenir à se relever avec toute la grâce d’un zombie particulièrement maladroit, et ce fut uniquement pour constater que l’autre femme avait préféré mettre les voiles plutôt que de rester là une seconde de plus, au risque de se faire attraper par un autre agent de la loi moins mal en point. Damnée soit la résilience de ces fichus arthropodes…

« Lieutenant Meng, vous m’entendez ?! »

Oh, il y avait un de ses compatriotes devant elle. L’un des enquêteurs affiliés à leur contingent, et non l’un de ses collègues ASFP. Quand était-il arrivé ? Avait-elle perdu connaissance ? Probablement, puisqu’elle était de nouveau à terre. Au moins elle avait réussi à ne pas perdre prise sur la technique qui la maintenait en vie...

« Bordel ! Accrochez-vous, l’ambulance est là, ils vont s’occuper de vous. »

« P-policiers... »

« Ceux qui ont été blessés ont déjà été pris en charge. Leurs collègues ratissent la zone à la recherche de celui qui vous a fait ça. Ne vous en faites pas, ils vont l’attraper. »

S’ils faisaient preuve du même niveau d’incompétence que leurs comparses – sans lesquels elle ne serait pas dans cette situation –, elle en doutait. Mais ils n’apprécieraient certainement pas qu’elle en fasse la remarque, alors à la place il vaudrait mieux qu’elle livre des informations utiles.

« Celle. » corrigea-t-elle donc, se forçant à reprendre la parole malgré la douleur. « C’est une femme, en dépit de l’apparence. Elle m’a empoisonnée, un paralytique. »

Elle termina en pointant le site de l’injection, et l’expression de l’homme s’assombrit. Il fit un signe en direction des brancardiers qui s’approchaient avec le nécessaire pour la transporter et la placer sous assistance respiratoire, puis se tourna à nouveau vers elle.

« Nous ferons un prélèvement, avec de la chance nous pourrons nous en servir pour trouver un antidote. »

Il n’y avait rien à demander de plus. Elle n’était pas en état de fournir un rapport plus complet, et de toute façon ses supérieurs avaient accès aux données transmises pour sa combinaison. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à rester en vie en attendant que les médecins prennent le relais… et à ruminer sur sa défaite, ainsi que sur les vies brisées parce qu'elle n'avait pas été à la hauteur. Foutu pays.
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