Barī Nikuya

C’est en Italie que démarre l’histoire de Barī, ou plutôt...l’histoire de sa création.  

Aya Shinsen et Hiro Nikuya sont deux japonais de visite dans le pays des pizzas et de l’Antiquité. Elle, est une élégante femme, aux cheveux noirs comme l’ébène, et à la démarche sulfureuse. Lui, est un mastodonte, à la peau rouge et aux cornes solides.

Elle, dispose d’un alter qui terrifie. Lui, dispose d’un alter qui l’immunise à la peur.  

Leur rencontre se déroule dans un cadre idyllique. La très jolie ville de Bari, centre d’histoire au paysage marin. Alors que les deux touristes visitent un musée à la gloire de l’Eglise orthodoxe. Aya admire une peinture représentant une vision de l’enfer par un peintre de la renaissance. Très vite, son regard bascule vers l’individu de l’autre côté de la salle, ressemblant en tous points, au démon de la peinture.  

Elle qui d’habitude, prend bien soin de ne pas dévisager les gens, de peur que son alter ne les touche. Elle n’arrive pas à résister, et regarde plus longuement. D’abord lui, puis la peinture, puis encore lui...

Malgré ses regards fréquent, l’homme ne semble pas réagir à son pouvoir. Intrigué, elle décide de vaincre sa timidité pour lui adresser la parole. Et ainsi, le feu de l’amour pris foyer.  

Aya et Hiro passe le reste du séjour ensemble, avant de s’échanger leurs adresses. De retour au Japon, ils décident de continuer à se voir. Encore, et encore. De cet amour sincère né un couple, puis, un déménagement. Et enfin, un mariage.  

Cela fait désormais plusieurs années qu'Aya et Hiro vivent ensemble, un couple heureux, épanouis et complémentaire. Le terrain fertile pour une famille.  

Ils déménagent dans la préfecture de Gunma, dans un petit village de montagne. Désirant s’éloigner de la capitale pour profiter d’un air plus pur.  

Neuf mois plus tard, leur premier enfant est né. Ils décident de le nommer en honneur de la ville responsable de leur rencontre, Bari.  

Comme pour la majorité des enfants, Barī passe ses premières années sans son alter. Il est un bambin turbulent, donnant régulièrement des sueurs froides à ses parents.  

Des efforts visiblement vains pour leur retirer l’envie d’une famille plus nombreuse. Deux ans à peine après sa venue au monde, voici que né Tsuki Nikuya, sa petite sœur.  

Le courant entre Barī et Tsuki est positif dès le début. Les deux enfants deviennent rapidement proches. Barī prenant son rôle de grand frère très au sérieux, et elle, celui d’élément perturbateur.  

C’est à 4 ans que les ennuis commencent. La génétique de Barī se met en place. Il subit une intense mutation, prenant une apparence similaire à son père, mais héritant de l’alter de sa mère. Un mélange particulièrement embêtant, qui lui vaut très vite d’être mis de côté à l’école.  

Mais Barī se refuse d’en rester là. Il prend sur lui, prenant cette habitude de régulièrement détourner le regard. Il essaye également d’être le pitre de l’école pour mieux se démarquer de son apparence et récolter de la sympathie.  

Le stratagème fonctionne, et Barī réussi à avoir une enfance paisible et heureuse. Ses années à l’école passent à une allure folle, et très vite, vient la question. La terrible question...

… Que fera-t-il lorsqu’il sera grand ?

Si ces amis d’enfances sont unanimes et désirent tous tenter leurs chances dans l’héroïque. Barī s’en désintéresse très vite. Il ne se pense pas suffisamment courageux pour vivre une telle vie.  

C’est à seize ans que sa route se sépare de ses amis d’enfance. Eux, partent tous vers des lycées héroïques. Lui, poursuit ses études en filière plus général.  

Son diplôme en poche, c’est le drame. Barī ne sait juste pas quoi faire. Etude supérieur ? Mais dans quoi ? Voyager ? Et avec quel argent ?  

Les perspectives d’avenir lui font tourner la tête, il décide finalement de déménager à Tokyo pour tenter l’expérience de la grande ville. Et trouver une opportunité sur place, avec un peu de chance.  

Rien n’aurait pu le préparer pour la douche froide qui l’attendait. Il est refusé d’office à quasiment toutes les offres d’emploi. Les employeurs craignant qu’il ne deviennent un vilain, comme beaucoup d’individus comme lui.  

Pire encore, par pure manque de chance, il enchaîne les situations de quiproquo. Une tentative de vol ? Vous pouvez être sûr que Barī était pile présent à ce moment. Une attaque d’un vilain ? Eh oui, il était aussi à côté lorsque ça a démarré.  

Ce côté au mauvais endroit au mauvais moment, couplé avec son apparence et son alter. Lui a valu assez régulièrement d’être arrêté comme “complice” du vilain, ou même le vilain lui-même.  

Seul point positif de sa nouvelle vie citadine : N’ayant plus sa mère pour en prendre soin pour lui, Barī a dut faire sa propre cuisine. Il s’y est découvert une petite passion qu’il n’avait jamais suspecté. Et aime se réfugier derrière les fourneaux lorsque ses journées se retrouvent indéniablement détruite par les aléas.  

Pour autant, Barī reste fidèle à lui-même, et se refuse de prendre la solution de facilité. Il continue d’essayer de trouver un travail.  

Ces efforts ont fini par payer, Barī trouvant un poste dans un service après-vente téléphonique de grande surface. Il s’efforce d’être un bon employé, économisant la moindre pièce de son salaire.  

Barī regrette amèrement aujourd’hui d’avoir abandonné après son diplôme. Il espère pouvoir mettre suffisamment de côté pour pouvoir reprendre ses études. Très certainement en gastronomie, pour allier sa passion nouvellement découverte et son avenir professionnel.  

Mais qui sait de ce que l’avenir est fait...