How to Meet a Girl [PV Kaza Nousagi]

La vision des étudiants qui parvenaient sans la moindre difficulté à enchainer plusieurs coups était… Vraiment impressionnante. Certains parvenaient à jongler presque avec leurs adversaires, sans jamais leur laisser un seul instant de repos ou l’opportunité de toucher le sol à nouveau. A se demander comment ils pouvaient enchainer autant d’attaques… Etaient-ils habitués aux versus fighting, que l’ont voyait parfois sur le net ou dans les salles d’arcades ? En tout cas, difficile de nier qu’il y avait au minimum des points communs ou des inspirations…

Concernant mon guide, celui-ci décrivait simplement son alter comme le fait qu’il était un homme lumière, et que donc il pouvait se déplacer à grande vitesse. Un homme lumière ? Cela me rendait tout de même un peu curieuse, même si lui demander une démonstration serait… Quelque peu dangereux. Après tout, il n’avait pas vraiment l’autorisation d’utiliser son alter en dehors des missions dans lesquels il se trouvait impliqué. Tant pis.

Toutefois, il vint à reprendre concernant ce que nous voyons, et le fait que je commençais quelque peu défaitiste en me disant que cela serait un niveau que je n’atteindrais probablement jamais. Et… La chose qu’il vint à me répondre était concernant la motivation. Le fait de s’entrainer, de s’améliorer, de toujours progresser… Et je ne pouvais pas nier qu’il y avait des précédents.

‘’Il y en a en effet, mais… Souvent c’est un rêve qu’ils ont depuis tout petit, et ils font tout pour y arriver. Ils font plus figure d’exception cependant.’’

Il fallait être réaliste. Même si l’entrainement permettait probablement des miracles, tout le monde n’était pas en mesure de s’en donner les moyens. Beaucoup se satisfaisait de leur petite vie, de leurs clubs et de leurs routines, bien loin des douze travaux que devaient faire ceux qui aspiraient au haut du classement.

‘’Mais je suis d’accord. Une morale que j’ai souvent entendue, c’est « Quand on veut, on peut ». Après… Savoir si je suis motivée à cette idée… Comme dit, je ne me suis pas encore vraiment faite à cette idée. Mais je m’en donnerais les moyens. Je n’ai pas le choix.’’

Au moins, j’étais consciente de mes faiblesses. Je n’étais pas bercée d’illusions à me dire que tout irait pour le meilleur. Cela allait être dur, épuisant, éprouvant, mais mon rythme de vie était forcé de s’adapter. J’étais dans une passe difficile de ma vie, je le savais pertinemment, mais ce n’était pas une excuse pour se laisser aller. Comme si j’en avais le temps de toute façon.

Bref, la visite allait reprendre, et probablement y avait-il d’autres endroits où…

‘’Hein ?’’

Il se coupa et prit ma main, avant de me tirer à toute vitesse à l’opposé ! Il tirait fort en plus, si bien qu’il me fit mal au bras ! Et c’était sans compter qu’il fallait que je suive à toute vitesse ! Je n’étais pas du tout échauffée pour ça ! Etait-ce un test ? Quelque chose de particulièrement urgent ? Pourquoi fallait-il toujours courir bon sang ?

‘’Q-Qu’est-ce qu’il se passe ?!’’

Cette course, surprise et vive, n’avait pas manqué de me poser pleins de questions. Pourquoi se prenait-il si soudainement d’un sprint pour quitter cet endroit ? Y avait-il un problème grave ? Etions-nous en danger au sein même de cet établissement ? Si c’était le cas, eh bien… J’aurais de sérieuses questions à me poser ! D’autant qu’il ne me ménageait pas, et que je peinais grandement à le suivre !

Et du coup… Nous arrivions dans une nouvelle salle. Une que j’ignorais complètement… Mais ce n’était pas ma priorité. La première était mon bras bien endoloris… Et la seconde, pourquoi diable avait-il décidé de m’amener dans un local éloigné du reste des étudiants, le tout sans même avancer une raison ou une explication !

‘’Ah… Ah…’’ Peinais-je à commencer, le souffle court et appauvri. ‘’Où… Où est-ce qu’on est ? Et pourquoi t’as fait ça ?’’

Je me tenais l’épaule en posant ces questions, essayant de légèrement masser. Comme si cela allait faire une différence, mais j’avais la petite sensation que cela permettait d’éloigner un peu la douleur. Au moins temporairement. Et puis, cela me permettait de me concentrer sur autre chose… Mais bon, il vint à répondre, s’excusant déjà, et précisant qu’il avait vu son professeur sur le terrain. Son professeur ? Et donc pourquoi avait-il- Oh, évidemment. S’il était ici, avec moi, en train de me faire visiter l’école, il n’était pas dans l’un de ses cours obligatoire. C’était un peu le défaut d’être un peu trop facilement remarquable et identifiable. Après, je n’avais jamais vraiment manqué mes cours ; les seules fois où cela s’était déroulé était de rares confusions où un professeur absent me rendait un peu ballante durant l’heure qui allait suivre.

‘’Je… Je vois.’’ Fis-je, inspirant fortement, reprenant comme je le pouvais ma respiration, avant de stabiliser mon souffle au bout de plusieurs secondes. ‘’Si ça arrive de nouveau, juste… Préviens-moi avant. Ça m’évitera de manquer de me déboiter le bras à nouveau.’’

Cependant, cela ne répondait pas à la question de où nous étions, et je crois qu’il n’en avait pas plus d’idées que moi. Mais un simple regard sur le reste de la salle fut suffisamment révélateur pour ne pas avoir besoin de plus de mots : Des instruments, des pupitres, des partitions à ne plus savoir quoi en faire… Nous nous étions égarés jusqu’au local de musique, un endroit plutôt sûr tout de même, j’avais de sérieux doutes sur l’existence d’un tel cours ici. Cependant, si cette salle existait, il devait bien y avoir une raison…

‘’Une salle de musique ? Il y aurait un tel club ici ?!’’

Je ne savais pas vraiment comment prendre cette nouvelle. Bien surement, cela signifiait que des clubs existaient après les cours héroïques, et que certains réussissaient à se dégager suffisamment de temps pour pouvoir jouer. Mais également que, de mon côté, j’allais peut-être pouvoir en faire partie… Mais je m’avançais déjà beaucoup, et j’avais plus ou moins du laisser mon instrument ranger depuis que ma voie avait été tracée.

Et de se balader au milieu des instruments… Cela avait quelque chose d’un peu grisant, je devais l’admettre. C’était comme de me retrouver de nouveau dans mon ancien lycée, sauf qu’ici, le contexte extérieur était bien différent… D’autant que, sur un côté de la pièce, un bien familier tronnait ici… Un saxophone ! Y aurait-il un autre joueur ici ? C’était un peu plaisant à imaginer, d’autant qu’il semblait attirer un peu l’attention, et les notes, de Jonathan.

‘’Tu connais un peu le solfège ?’’

En tout cas, vu qu’il sifflotait un air, cela était probable. A moins qu’il ne connaisse lui-même la chanson en question. En tout cas, elle ne me disait rien de nom. Toutefois, une inspection un peu plus approfondie de l’instrument vint à se révéler être… Un peu plus triste.

‘’On dirait qu’il prend un peu la poussière. Il doit être moins entretenu que les autres… Les trompettes à côté ont l’air d’être mieux choyées, de même que le reste… Son propriétaire a l’air d’être plutôt négligent.’’

Je continuais mon inspection, jusqu’à découvrir une étiquette, qui changea quelque peu ma théorie.

‘’Propriété de Shiketsu ? Hum… Ça doit signifier que plusieurs instruments de cette pièce appartiennent au lycée, et sont prêté aux étudiants qui veulent s’y essayer. A en croire l’état, je crois qu’il ne rencontre pas forcément le plus grand succès… Mais il a l’air utilisable.’’

Visiblement, Jonathan ne connaissait pas vraiment la musique, au point de ne pas connaître ce qu’était le solfège. C’était pourtant une base pour toute personne qui souhaitait s’intéresser à la musique que de savoir ce qu’était les notes. Au fond, jouer d’un instrument pouvait être vu comme un simple exercice de traduction, de convertir une mélodie écrite à la perfection, même si certaines étaient particulièrement exigeantes et éprouvantes, d’autant qu’il fallait avoir un niveau technique tout de même respectable pour se faire interprète.

Et à la vue du titre… Eh bien, je connaissais ce morceau. Un par lequel il était conseillé de débuter, et sur lequel j’avais passé quelques heures afin de m’en sortir. Maintenant, mon niveau était plus haut, et je trouvais ça un peu nostalgique que d’être de nouveau confrontée à ces notes… Mais si un tel club existait et était laissé à la disposition des étudiants, j’imaginais sans peine qu’il fallait que les morceaux soient accessibles. Mais avant d’avoir le morceau complet, il fallait avoir les autres musiciens, et ça, c’était une chasse bien plus difficile.

Cependant, il vint à proposer de chercher les clefs de la salle, et en effet, c’était plutôt curieux qu’elle ne soit pas fermée. Après tout, les instruments de musiques valaient en général de grosses sommes, et il devait peut-être y avoir ici plus d’un million de yen, et ce, dépendamment de la qualité des instruments. Après, s’ils étaient laissés en libre accès, je crois qu’ils ne devaient pas valoir excessivement. Peut-être quarante mille, même si cela avait de quoi tenter déjà bien des filous… Mais voler un instrument de musique était une chose particulièrement sale. Ce n’était pas retirer de l’argent, c’était littéralement voler la passion de quelqu’un !

‘’Je te rejoins, c’est plus sûr de fermer.’’ Acquiesçai-je, non sans garder du coin de l’œil le dit saxophone. Cela faisait longtemps tout de même, et j’étais un peu mal à l’aise de tester l’instrument d’un autre, surtout lors d’une telle journée dans un lycée vraiment extraordinaire. Cela empestait l’interdit à des kilomètres, et pourtant, je ressentais ces quelques pulsions d’adrénalines qui me poussaient à braver les risques.

Mais non, restons sérieuse.

Même si c’était tentant.

‘’Bon, la clef.’’ Fis-je, en essayant de me concentrer sur ce nouvel objectif. Evidemment, de toutes les choses qui pouvaient sentir la poussière ici, la dite clef n’allait pas en faire partie. Cela risquait même d’être la seule chose qui n’avait pas cette odeur en fait. Bref, obligée de commencer à chercher, d’ouvrir chaque tiroir en espérant tomber sur le saint graal. Mais cela n’allait pas m’empêcher de poser quelques questions pendant ce temps :

‘’Et du coup, il y a beaucoup d’autres clubs ici ? Je pensais que dans un tel lycée, les étudiants étaient tellement focalisés sur devenir des héros qu’ils passaient tout leur temps libre à l’entrainement… J’ai l’impression que je me suis faite beaucoup de fausses images sur ici en fait. Tu fais partie d’un d’ailleurs ?’’

Je trouvais ça particulièrement surprenant qu’autant de club puisse exister dans un tel lycée. Mais après tout, n’était-ce pas la culture Japonaise que de favoriser l’existence des clubs ? Il fallait croire que cet endroit, en dépit de son côté particulièrement extraordinaire à bien des égards, avait n’était pas si différent… Les élèves avaient des professeurs, des interrogations, des contrôles, des leçons, des devoirs… Et je trouvais ça quelque peu rassurant, de savoir que je n’allais pas faire un saut dans le vide, mais dans un terrain un peu moins spécial que prévu.

‘’Ça a l’air en tout cas. J’ai un peu l’impression de m’y retrouver du coup.’’

D’être allé avec lui m’avait finallement été bien plus utile que d’être coincée dans une salle de classe durant des heures. Au moins, cette initiative m’était profitable, même s’il fallait la jouer un peu plus fine que prévu, comme pouvait en témoigner notre précédente course. D’autant qu’il annonçait non sans fierté qu’il était le capitaine du club de Baseball !

‘’Oh ? Le capitaine ? Félicitations déjà ! Je n’ai jamais vraiment l’occasion d’essayer, mon lycée préférant des sports plus basiques et plus abordable. C’est que… ça demande quelques infrastructures. Elles sont présentes ici, ou bien plus loin ? Dans tous les cas… Un essai vaudrait surement le coup !’’

Son entrain était au moins communicatif, et si j’avais l’occasion d’essayer une fois... Bon, je risquerais surement d’être particulièrement ridicule, mais si c’était un premier essai… Après tout, je ne savais même pas à combien cela se jouait. Cependant, il vint à confirmer mes précédentes pensées, comme quoi les lycées héroïques demeuraient mystérieux et plein de préjugés…

‘’Probablement qu’ils ne voulaient pas être perçu comme étant, dans le fond, des lycées quelque peu « banal ». Et pour un club… Eh bien, je crois que nous sommes dans la parfaite salle.’’

Après tout, l’instrument que j’avais eu dans mes mains aurait été un parfait exemple, mais non, ce n’était pas le moment d’improviser un morceau. Toutefois, il vint à trouver quelque chose, la clé visiblement, dans un carton poussiéreux.

‘’Hum ? Tu as trouvé quelque chose ?’’

Je m’approchais, voulant savoir ce qu’était le « other stuff » qu’il avait pu trouver. Quelle idée cependant que la clef vienne à se trouver dans un carton… Le meilleur moyen de la perdre. Maiiiiis… Je crois que je n’aurais juste pas dû approcher. Car la vision de la couverture d’un magasine plutôt interdit vint à me… Comment dire. Me choquer ? Oui, c’était le minimum. Des fesses et des formes exhibées en gros plans, partout sur une feuille !

‘’Q-Q-Qu’est-ce que ?!’’

Je me retournais, rouge maintenant. Bordel, pourquoi y’avait-il des magasines de la marque au lapin ici ?! PUNAISE !

‘’Q-Qu’est-ce que ça fait là ?!’’

J’avais quelques idées sur la question, mais absolument aucune envie d’en savoir plus. Et s’ils étaient là, c’était qu’ils avaient été probablement feuilleté, dans cette salle et… *gloups*

‘’J-je vais dehors.’’

Pas besoin de plus d’explications, le mal était fait. Pourrais-je rejoindre un club après avoir découvert… « Ça » ?!

Pour une découverte, c’était un trésor que j’aurais préféré voir enfoui à jamais ! Qu’est-ce que ces choses faisaient ici ? Qu’est-ce qu’ils faisaient là ? En fait, je n’avais pas envie d’avoir les réponses, au risque d’avoir une image BEAUCOUP TROP précise de ce qu’il pouvait se dérouler ici. Uuuh… Franchement, je voulais m’en passer, très clairement… Sauf qu’il avait une autre idée en tête, et vint à ramener le magazine pour me le mettre en plein visage !

‘’Qu’est-ce que tu- UUUH !’’

Mais qu’est-ce qu’il faisait ! Je n’avais pas envie d’avoir de telles images justes devant mes yeux, maintenant clos. Sauf que dans la fraction de seconde qu’il y eu, j’eu très clairement le temps de voir la page… Et dire qu’il y avait des gens que ça excitait cette connerie !

‘’Je sais TRES BIEN ce que c’est !’’

Je soupirais longuement, écartant de la main ce magazine à caractère beaucoup trop déplacé. Je ne reniais pas son existence, chacun avait ses besoins et ses envies hein ! Juste que pour qu’il soit dans un endroit public comme ça, je crois que les occupants du club avaient d’autres loisir que de souffler dans des instruments… Attendez, non pas comme ça ! UUUUH !!!

Je me donnais une baffe, beaucoup trop subitement et qui eut le loisir de résonner dans cette pièce. Certes, le contexte me justifiait cette violente remise en place de mes idées, mais probablement n’avait-il aucune idée de ce à quoi je venais de penser, et que je souhaitais vite oublier bon sang ! Raaaah, cette merde allait me trotter en tête pendant beaucoup trop longtemps… Donc c’était le moment de parler d’autre chose… Vite, une anecdote.

‘’Blague à part, histoire vraie, j’ai déjà rencontré un type de ce magazine. Il essayait de convaincre ma mère de devenir leur emblème au Japon. Quelques photos chaque mois, avec un gros chèque à la clé. Mais ma mère a refusé, et heureusement d’ailleurs. De mémoire, elle m’avait expliqué qu’elle refusait de faire quelque chose qui finirait par nous retomber dessus tôt ou tard. J’imagine que d’avoir des photos osées de sa mère partout dans le pays entre dans cette catégorie…’’

Un nouveau soupir, alors que je levais un peu la tête. Je ne me faisais pas d’illusions sur un point :

‘’Et je sais que, tôt ou tard, ils finiront par me contacter. C’est une trop belle opportunité pour eux. Je crois même qu’ils ont déjà essayé pour ma sœur.’’

Bref, c’était toute une histoire sans dessus dessous, et au fond, je crois que ça me blasais plus que de raison. Mais bon, un simple refus suffirait, normalement, quand bien même il y aurait tout le problème des photos volées et compagnie. Autrement, il avait énoncé le baseball, et que, évidemment, il trouvait ça comme une bonne idée.

‘’Comme dit, je n’en ai jamais fait. Ce serait l’occasion de découvrir, et d’être probablement ridicule. Mais je crois qu’avec toi dans les parages, j’ai bien compris que le ridicule ne tue pas.’’

Autrement, il y aurait tout un cimetière à son nom, ce qui serait… Pour le moins étrange. Dans tous les cas, nous avions la prochaine destination, à savoir le terrain en question. Je crois que c’était la visite la moins orthodoxe que je pouvais avoir, mais au moins je ne pouvais m’empêcher que cela brisait la glace et cette image trop guindée de l’endroit. Restait qu’il y avait d’autres questions que je pouvais poser.

‘’Et du coup, si je vois comment se font les cours, pour ce qu’il s’agit de la vie en dehors. Il y a une cantine ? Des dortoirs ? Ou des événements ?’’

J’imaginais que l’apparence était le premier critère sur lequel ce genre de magasine devait s’arrêter, mais cela était tout de même assez malaisant quand, à peine sortie du lycée, ce genre de propositions étaient faites. Je savais tout de même que pour certains foyers, les études étaient difficile à supporter financièrement, et les bruits de quelques couloirs suffisaient à avoir des images assez glauques en tête. Heureusement, nous n’en étions pas là, et même si nous ne roulions pas sur l’or non plus, éviter les folies était suffisant pour nous.

Mais bref, ce sujet, aussi particulier pouvait-il être, était derrière, et maintenant, la discussion se tournait vers l’avenir, tout du moins l’un de ceux que je pouvais envisager. Shiketsu donc. J’avais au final posé quelques questions un peu bêtes, c’était évident qu’un lycée pareil soit fourni du minimum, surtout après le fait que je m’étais rendue compte que finalement, cet endroit n’était pas différents de là où j’étais auparavant.  Et donc il y avait tout ce qu’il faut, à la seule différence que les excentricités commençaient ici. Beaucoup de menus, des chambres disproportionnées… C’était vraiment bizarre à entendre, mais en même temps, les gens venaient des quatre coins du globe pour étudier ici !

‘’Là ça a l’air d’être un autre monde ! Par ailleurs, l’internat est-il obligatoire ?’’

Un point que j’ignorais pour le moment, mais qu’il fallait que j’étudie dès maintenant. Après tout, même si c’était possible que je reste à la maison pour faire l’aller-retour chaque jour, si je devais avoir plusieurs heures de transports de manière quotidienne, il fallait me rendre à l’évidence que cela serait particulièrement difficile à supporter, notamment avec les devoirs qui viendraient se rajouter et mes tâches à la maison. C’était bien difficile à envisager pour le moment, notamment avec Noki, mais tant qu’elle était chez nos grands-parents… Il faudrait que je l’appelle d’ailleurs, dès que j’aurais un peu de temps.

Pour les événements, il présentait donc un des plus grands : le bal de Shiketsu ! A ce nom, évidemment que certaines images me vinrent en tête. Comment avais-je pu l’oublier ? A croire que d’être ici me rendait un peu étourdie. Il fallait dire que cette journée était pour le moins spéciale… Mais oui, le bal. J’en avais entendu parlé, même si cela se limitait à des articles et des vidéos. Je ne savais pas si Mère avait déjà été invitée. Peut-être avait-elle refusée pour s’occuper de nous, qui sait ?

‘’Ça a l’air d’être quelque chose à faire. Cependant, ça a l’air d’être juste après la seconde rentrée.’’

Et autrement dit, il devait y avoir des personnes un peu réservées qui ne s’y rendaient pas, faute de contacts. Et le temps de s’habituer à ce rythme scolaire devait également beaucoup jouer. Mais c’était également l’occasion de rencontrer des personnalités, des camarades et bien d’autres choses, même si je n’étais pas habituée de ce genre de réception.

Toutefois, nous arrivions également à la salle du club de Baseball. En tout cas, c’était ce qu’il montra avec ses clef, et… La première chose qui me prit au nez fut évidemment l’odeur ! Une main plaquée sur mon visage, une expression de nausée alors que je m’éloignais de plusieurs mètres.

‘’*Kof kof* Tu peux aérer ? Je… Je suis vraiment sensible aux odeurs, et là…’’

Autant le dire tout de suite, ce n’était pas vraiment une odeur de rose, bien loin de là... Un des points qui m’avait valut une image de « princesse » au collège, l’entrée dans les vestiaires et aux toilettes étant pour moi une épreuve quotidienne. C’était que bon, aller se changer avec un pince-nez n’était pas forcément très banal ni glamour. Et si c’était le cas pour le vestiaires des filles, imaginez le jour où une fuite d’eau a fait que l’on a dû se changer dans le vestiaire des garçons après eux…