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L'Homme n'ira jamais sur Mars (pv Zhihao)

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Kass Narita
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Kass Narita
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Jeu 20 Oct - 12:38
Ce n’était qu’un symbole, détourné de son origine, renversé pour représenter quelque chose de profondément mauvais. Il ne fallait pas être quelqu’un de bien pour savoir que les atrocités commises par l’Allemagne Nazie étaient terribles. Et le Japon n’était pas vraiment en reste lorsque l’on considérait son comportement à l’égard des contrées voisines à la même époque. Il n’y avait rien d’étonnant à ce que les rapports entre la Chine et le Japon soient encore tordus. Un passé sombre qui refaisait pourtant régulièrement surface, à des moments comme celui-ci.

Ce n’était qu’un symbole, oui. Pourtant il avait quelque chose qui mettait Kass particulièrement mal à l’aise. Peut-être car l’artiste avait fait le choix s’associer ce symbole à son enfance. Le genre de spectacle qui le laissait un peu à court de mots. C’était vicieux mais il pouvait comprendre quelque part. Tout comportement de reflétait à l’échelle d’une population donnée.

« L’inverse est aussi valable. Il existe des… endroits qui considèrent que les alters sont une abomination, qui souhaitent la purge des impuretés ayant déformé l’espèce humaine. »

Des mots très violents pour une personne qui n’était pas aussi violente et visiblement gênée à l’idée de les prononcer. Mais il était difficile pour lui de se réapproprier ces mots. Car il préférait éviter de s’y associer. Certes, il devait y avoir plus de personnes souhaitant promouvoir les droits des personnes munies d’alters pour leur accorder un statut supérieur aux autres. Mais il y avait d’autres nuances, peut-être un peu plus inquiétantes.

« Appartenir à la majorité donne souvent un sentiment de sécurité et d’accord avec ses principes. Même si l’on voulait éradiquer les personnes sans alter, il suffirait d’attendre, le temps s’en chargera. Mais comment réagiriez-vous si tout ce en quoi vous croyez, toutes vos valeurs étaient amenées à disparaître ? Jusqu’où iriez-vous pour les protéger et que feriez-vous au moment de vous retrouver face au mur ? »

C’est une frustration qu’il avait beaucoup observé dans son village. Les habitants étaient… rarement des jeunes gens. Et les couples qui s’y formaient se trouvaient parfois obligé de partir car leur enfant ne répondait pas aux critères imposés par le village. Les communautés semblables étaient toujours moins nombreuses et… il avait rarement vu son père dans une colère aussi noire que lorsqu’on lui rappelait que le monde extérieur était aux portes du village et qu’il continuait de grandir, de changer.

Peut-être que ces propos étaient un peu lourds pour la situation. Il ne pensait pas venir ici pour parler de désespoir, de dernier recours et de solution finale et maintenant il se retrouvait face à un symbole extrémiste posé sur sa propre histoire.

« Au moins ils n’ont pas d’alter pour les rendre trop dangereux ? »

Des personnes désespérées Et capables de cracher des flammes seraient probablement pires. Mais comme les sans alter étaient parmi les personnes les plus vulnérables, peut-être seraient-elles plus raisonnable et se limiteraient à un suicide de masse comme dans les sectes d’une époque. Bon sang, à quoi était-il en train de penser… ? Il soupirait légèrement, s’étirant la nuque.

« Ha… Excusez-moi, je pense que je vais avoir besoin d’un café. »


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Zhihao Meng
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Zhihao Meng
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Jeu 20 Oct - 19:52
Elle comprenait ce que le japonais voulait dire, mais il ne lui enlèverait pas de l’idée que cette imagerie conviendrait davantage aux adeptes de la prétendue supériorité génétique. La haine qui était le pilier de l’idéologie nazie était née d’un refus pathologique de regarder la réalité en face, qui les avait poussés à chercher des boucs émissaires à blâmer pour tout ce qui n’allait pas dans le monde. Par contraste, la menace que représentaient les Alters était bien réelle, quand bien même il s’agissait la plupart du temps de quelque chose d’involontaire dont les détenteurs de pouvoirs subissaient tout autant les conséquences que ceux qui n’en avaient pas ; pour le reste, le problème émanait davantage de la nature humaine en général que d’une quelconque déficience morale propre aux altérés.

« Je vois ce que vous voulez dire, et je sais qu’il y a des organisations comme Humarise qui prônent l’extermination des possesseurs de pouvoirs. Je trouve juste l’emploi de l’imagerie nazie assez disproportionné par-rapport à ce que représentent les textes et photos choisis par l’auteur. Corrigez-moi si je me trompe, mais je ne crois pas y avoir vu d’articles faisant mention de crimes de haine ou d’actes terroristes visant les gens dotés d’Alters. Il y est tout au plus question de politiques pouvant être vues comme discriminatoires – même si elles ne le sont pas à mon sens – ou de communautés qui s’isolent pour se raccrocher au passé, pas si différentes de ce que font les Amish. »

Zhihao se rapprocha du collage afin de vérifier ses dires et effectivement, à moins que les références aux actes les plus extrêmes soient très bien cachées, il n’y avait rien de plus violent là-dedans que des photos de diverses manifestations.

« Ceci dit, certains créateurs pensent que l’art existe pour choquer, et je suppose que la meilleure chose à faire pour y arriver, c’est d’employer l’exagération. » concéda-t-elle. Il fallait s’y attendre vu le thème de l’exposition, bien sûr que certains enjeux posant relativement peu de problèmes dans la vie de tous les jours allaient être mis sous la loupe. « Peut-être également que c’est censé représenter une pente glissante, une collection d’actions disparates sans trop de gravité qui s’additionnent, puis vont de plus en plus loin jusqu’à donner… et bien, ça. »

Tout comme ces images et coupures de journaux qui n’avaient pas l’air de grand-chose vues de près mais pour lesquelles il devenait évident, lorsqu’on prenait de la distance comme le ferait un historien examinant ces événements avec le bénéfice de la sagesse rétrospective, qu’elles présageaient des atrocités de bien plus grande envergure. La qualité technique de l’œuvre était indéniable en tout cas : même en sachant où il se trouvait, elle n’arrivait plus à discerner le tracé de la svastika après être revenue à sa perspective d’origine.

Elle s’éloigna de nouveau pour se diriger vers la toile suivante… qui se trouvait également être la dernière. Tant mieux, car Kass semblait commencer à fatiguer, et une exhibition de ce genre était faite pour être vue dans son intégralité en une seule visite ; difficile de se ré-immerger dans l’ambiance et de retrouver le bon état d’esprit si l’on s’interrompait en cours de route.

« Ce n’est pas parce qu’une personne n’a pas de pouvoir ou a un pouvoir inutile qu’elle est forcément moins dangereuse. » répliqua-t-elle lorsque le jeune homme insulta sans le savoir des millions de soldats sans-Alter de par le monde, tout aussi capables que leurs collègues soi-disant plus évolués. Elle était bien placée pour savoir avec quelle facilité l’écart pouvait être comblé par le bon entraînement, les bonnes tactiques, le bon équipement ou même simplement le poids du nombre. « Pour moi c’est un facteur moins important que le manque de moyens humains, financiers, organisationnels et technologiques. Et d’ailleurs, en parlant de ça... »

Les organisateurs de l’exposition avaient-ils prévu les réactions de leur public, et pensé la disposition des œuvres en conséquence afin qu’ils suivent un certain cheminement intellectuel ? Si c’était le cas alors c’était réussi : l’ultime tableau présentait également un tour de perspective, basé cette fois sur l’orientation du spectateur plutôt que sur la distance. Lorsqu’on le regardait depuis la gauche, on voyait une scène de destruction, plusieurs super-vilains adoptant des poses menaçantes tout en déchaînant leurs pouvoirs pour détruire la ville et s’en prendre aux civils autour d’eux. Mais lorsqu’on faisait quelques pas de côté pour regarder depuis la droite, l’image changeait : les auteurs de l’attaque n’étaient plus des humains, aussi déformés soient-ils, mais un escadron de machines, certaines inspirées du Terminator et autres icônes d'histoires de science-fiction, et d’autres de robots de combat existant réellement, dont elle reconnaissait plusieurs modèles.

Revenant au schéma interrompu par le tableau précédent, celui-ci avait de nouveau une plaque. Il était sobrement intitulé « Alternative ».
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Kass Narita
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Kass Narita
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Ven 21 Oct - 12:11
Il y avait quelques chose d’assez amusant dans cette histoire. Kass était entré dans cette exposition comme un optimiste qui voulait voir le meilleur déroulement possible où qu’il aille et en était arrivé à un stade où la chaussette contenant son moral trainait sous sa chaussure. Un développement qu’il ne réalisait qu’à présent que sa voisine semblait soudain plus optimiste que lui. Enfin, sauf pour la question des armes qui pourraient être employées par les sans alter pour sévir mais on ne pouvait pas gagner à tous les coups.

Oui, peut-être que la représentation données par ce patchwork était extrême, là pour choque. Un peu comme elle l’avait mentionnée avec la boîte de Pandore. Imaginer son village comme un village d’Amish était… assez drôle. Suffisamment pour faire naître un petit sourire sur ses lèvres. C’est vrai, ils n’étaient pas loin d’établir l’uniforme et cette pseudo-autarcie faisait que certains services n’étaient pas disponibles sur place. Alors oui, ils avaient de l’électricité mais refusaient de s’exposer à l’extérieur par internet et partageaient une ligne de téléphone pour tout le village. Forcément, communiquer avec le monde extérieur était contre les principes fondamentaux partagés sur place.

Bien sur, sa vision des sans alters récalcitrants étant illustrée par un village de personnes âgées tout juste équipées pour défendre leur territoire et n’y mettant que les formes, c’est à son village qu’il pensait en terme de pseudo-terroristes. Et… ils feraient de bien piètres terroristes.

« Haha… j’avais plutôt en tête une révolution menée par des amish. Mais ce n’est pas faux »

Le dernier tableau semblait-il ? Ce qui n’était pas plus mal. Il y aurait peut-être des articles sur cette exposition qui auraient également leur lot de choses à dire. Mais partager en direct sur ces différents points de vue était un privilège qu’il ne regretterait pas de sitôt.

Et la dernière oeuvre… n’était au moins pas une torture à regarder. Presque amusante du point de vue du japonais qui penchait régulièrement la tête de gauche à droite comme pour tenter d’identifier dans l’oeuvre le moment exact où le point de vue changeait. Des.. Vilains, certainement, des machines et une alternative ?

« J’imagine que l’on trouvera toujours un moyen ? »

De concourir à leur perte, de se faire la guerre, de détruire le monde et de brûler les océans. Il ne s’identifiait pas à ce genre de personnes mais il en avait rencontré quelques unes qui semblaient chercher le conflit à tout prix. Etait-ce une prévision de la fin du monde ? Ou tout simplement le récit d’évènement concourants à l’histoire de l’espèce humaine. Et il était peut-être là, le prix du voyage du Mars. Il se permettait une petite plaisanterie, plus léger.

« Pensez-vous que c’est la réalité où nous serions allés sur Mars ? »


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Zhihao Meng
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Zhihao Meng
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Ven 21 Oct - 21:13
Si le thème global de l’exhibition était la réponse à la question « Pourrait-on revenir à une vie sans Alters ? », il apparaissait finalement que plusieurs des artistes invités à exposer leurs œuvres avaient plutôt pris le parti de répondre à une autre interrogation : « Doit-on revenir à une vie sans Alters ? ». Celui-ci pensait manifestement que non, ou tout du moins que cela ne serait pas nécessairement préférable, qu’à défaut de se faire du mal les uns aux autres avec les armes conférées par une nature devenue folle, les humains n’auraient qu’à se rabattre sur les produits de leur technologie pour arriver à un résultat similaire.

Mais si Zhihao était d’accord pour dire que tout n’était pas rose dans le monde d’avant, loin de là même, elle avait néanmoins quelques critiques à formuler.

« La réalité où nous serions allés sur Mars ? Possible. On retrouve des histoires de colonies qui se révoltent contre l’autorité de la Terre dans la moitié des récits de SF où l’humanité part à la conquête de l’espace, c’est l’un des grands clichés du genre. » répliqua-t-elle. Un manque d’originalité de la part des auteurs en question peut-être, mais le scénario restait vraisemblable vu l’incapacité chronique de certains décideurs à apprendre des leçons du passé afin d’anticiper les problèmes du futur. « S’agit-il d’une véritable alternative, toutefois ? Nous vivons dans un monde de pouvoirs et de technologie militaire meurtrière, alors que dans un monde sans Alters nous n’aurions à nous préoccuper que de la deuxième. J’ajouterais même que l’existence des Alters est à l’origine d’une bonne partie des développements du dernier siècle et demi en la matière. »

Oh, il y aurait toujours eu une course aux armements même sans eux, mais aurait-elle eu la même ampleur ? Probablement pas. Le phénomène n’avait pas fait que forcer les différentes armées à développer une nouvelle panoplie afin de contrer ces menaces non-conventionnelles : il avait également multiplié le nombre de combattants ennemis potentiels et donné aux gens encore plus de raisons de se battre en jetant de l’huile sur le feu de tensions pré-existantes.

L’artiste avait toutefois raison sur un point : il ne fallait pas sous-estimer l’inventivité vicieuse dont l’esprit humain pouvait faire preuve. Face au chaos du siècle dernier, les scientifiques militaires avaient créé des arsenaux entiers de machines plus abominables que l’immense majorité des Alters, à tel point que malgré les progrès technologiques accomplis depuis le retour à un semblant de paix, les armements actuels n’étaient pas toujours plus efficaces que l’équipement datant de cette ère tourmentée, dont l’utilisation était maintenant interdite par les traités internationaux.

« En tout cas, si les pouvoirs ne représentaient plus un problème, cela libérerait déjà des sommes énormes qui pourrait être réinvesties à des fins plus utiles que le financement de l’industrie héroïque ou la réparation des dégâts causés par les vilains ou les accidents d’Alters. » conclut-elle.


Dernière édition par Zhihao Meng le Sam 22 Oct - 15:15, édité 2 fois
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Kass Narita
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Kass Narita
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Sam 22 Oct - 15:11
Sans alter, beaucoup estimaient que la course à la technologie et à l’armement auraient perduré de manière plus… conventionnelle. Plutôt que de chercher à équiper des soldats d’un nouveau genre, on aurait investi dans des drones plus performants, des considérations différentes mais allant systématiquement dans le même sens : toujours plus.

Alors dans cette réalité, l’homme serait peut-être finalement allé sur Mars. Mais les moyens qu’il aurait employé pour y parvenir, la technologie qu’ils auraient dû développer, étaient tant d’éléments qui auraient fini par conduire à d’autres progrès. Tout comme la conquête de la lune avait permi de développer la balistique des missiles, celle de Mars aurait sans aucun doute appuyé le rôle de l’intelligence artificielle. Et peut-être jusqu’au soulèvement des machines ? Kass n’était pas suffisamment informé sur la technologie en général pour ne pas raconter une bêtise. Au moins sur ce point il savait quand se taire, surtout quand le raisonnement de madame Meng paraissait raisonnable.

« Alternative voudrait dire nous aurions des options ? »

Le choix d’explorer les alters s’était imposée à l’espèce humaine sans qu’elle n’ait vraiment son mot à dire. Car en réalité, elle n’avait pas « choisi » d’ignorer la voie du progrès pour se tourner vers cette anomalie touchant toujours plus de ses congénères. Car quand un de vos enfants tente de manger votre bras, difficile de l’ignorer.

En définitive, les alters restaient un problème avec lequel ils devraient probablement d’avantage apprendre à vivre. De toute façon, les autres issues supposées présentées par cette exposition avaient un point commun, une impasse. Peut-être viendrait un jour où un vaccin viendrait guérir tous les hommes pour les remettre au même niveau mais ils n’en étaient malheureusement pas encore là.

S’ils avaient trouvé une conclusion, ils ne semblaient pas avoir d’autres oeuvres à explorer. Un coup d’oeil aux alentours confirmait que c’était probablement tout. Bien que le budget ne semblait pas comprendre de dresser un panneau pour sonner la fin de l’exposition. La conclusion, retenue par Madame Meng était valable. Une vie sans alters étaient de toute manière difficile à imaginer à ce stade. Son expertise avait été pertinente et même si son moral avait été sapé, Kass s’en sortirait plutôt bien. Mais qu’en était-il de sa voisine ?

« Vous étiez venue spécialement pour l’exposition, Madame Cheng ? »


Peut-être était-elle une habituée de la bibliothèque. A sa connaissance, ils ne s’étaient jamais croisés ici. Mais qui pouvait dire depuis combien de temps elle était dans les environs ? De passage, venant d’emménager, habitant à l’autre bout de la ville et sortant de la pâtisserie française du coin de la rue, tant de possibilités toutes aussi valables les unes que les autres. Mais sous cette question, une autre, entre les lignes : Sera-t-on amené à se revoir ? 

Quoi que, cla pourrait nécessiter, pour commencer, de ne pas s’être trompé de nom.


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Zhihao Meng
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Zhihao Meng
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Sam 22 Oct - 22:16
Plongé dans ses propres réflexions, Kass finit par offrir son interprétation du titre de l’œuvre. Zhihao n’avait pas vraiment considéré la chose sous cet angle, il fallait l’avouer. Toutefois…

« Des options, nous en avons. Reste à savoir si ce sont de bonnes options, ou des options viables. » souligna-t-elle. Quel que soit le problème préoccupant l’humanité – pas seulement en matière d’Alters –, les solutions potentielles ne manquaient pas, mais toutes avaient leur lot de problèmes ou de contraintes et, quel que soit le cap que le gouvernement décidait de fixer, il se trouvait toujours des gens pour s’en plaindre. Cela s’appliquait aussi bien quand le choix était unilatéral que quand il était le produit d’un compromis, la différence entre les deux étant que dans le premier cas, il y avait au moins quelques satisfaits tandis que dans le deuxième personne n’était satisfait.

Jusqu’ici, la dure réalité semblait être que la solution parfaite n’existait tout simplement pas. Il était impossible de contenter tout le monde, a fortiori dans un régime démocratique où le gouvernement devait tenir compte des opinions de ses citoyens. Ce n’était pas pour rien qu’un célèbre politicien avait un jour affirmé que la démocratie était le pire des systèmes, à l’exclusion de tous les autres.

Quoi qu’il en soit, les deux compagnons de visite n’avaient plus aucune œuvre à contempler ; l’heure était donc venue de se séparer et pour chacun de s’en retourner à sa vie respective. Cela n’avait pas été désagréable, tout compte fait ; leurs échanges avaient très certainement enrichi l’expérience, lui permettant d’adopter une autre perspective – parfois littéralement. La discussion n’était pas tout à fait terminée cependant, car le jeune homme la questionna à nouveau alors qu’ils se dirigeaient vers la sortie.

« On peut dire ça. J’étais de passage à Musutafu, je ne savais pas quoi faire pour tuer le temps, alors je suis venue ici après avoir vu la brochure. Et vous ? »

Elle ne releva pas l’écorchement de son nom, qui n’était pourtant pas le patronyme chinois le plus compliqué. Kass n’était pas le premier à faire une erreur, et il ne serait sans doute pas le dernier. Ça en devenait presque amusant à ce stade : beaucoup de gens se trompaient, mais rarement de la même manière, et elle était toujours surprise de voir de quelle nouvelle et bizarre façon ses interlocuteurs s’adressaient à elle.
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Kass Narita
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Kass Narita
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Lun 24 Oct - 16:29
Que disait le dicton déjà ? Si la vie vous donne des citrons, faites de la limonade. Oui, on pouvait aussi techniquement jeter les citrons et s’énerver contre le pommier qui n’avait jamais donné la moindre pomme mais la solution n’en serait pas plus viable. Madame Meng semblait consistante dans sa manière de penser. Des idées parfaitement assumées ce qui lui donnait étrangement un côté… un peu attachant.

Au moins il n’était pas trop difficile de la comprendre. Pourquoi avoir de l’assurance quand on pouvait tout simplement être franc ? Elle répondait à ses questions, lui en renvoyait d’autres permettant de faire prendre conscience à Kass que certaines étaient déplacées sans jamais le pointer elle-même du doigt. Il était rare de rencontrer des femmes qui ne cherchaient pas à lire entre les lignes.

Mais au vu de sa réponse, il était peu probable qu’ils se croisent à nouveau. Un autre dire était que le monde était plus petit qu’on ne le pensait. Mais cet adage s’appliquait difficilement à une ville aussi peuplée que Tokyo, en particulier quand on ne se concentrait pas sur un seul quartier. Alors s’il aurait aimé la recroiser un jour, que pouvait-il faire de mieux que de booster un peu ses chances ?

« Je viens souvent ici en semain, j’ai vu le panneau. »


Il n’était pas certain que des brochures aient bien circulé en dehors de Musutafu, peut-être par accident ? En tous cas, avec ces quelques mots, si elle devait repasser dans le coin et avait envie de partager un peu sur un sujet quelconque et possiblement polémique, elle saurait où le trouver ? Si elle s’en souvenait. Kass n’allait pas non plus aller jusqu’à préciser ses heures, au risque de paraître extrêmement louche.

L’escalier rejoignant la sortie de la bibliothèque arrivant à sa fin, Kass prit à nouveau le temps de s’arrêter avant la sortie. Il n’aurait pas été contre un café mais… il y avait certainement une bonne raison qui avait du la pousser à ne pas le relever et donc implicitement refuser sa proposition. Une raison possiblement aussi simple que : « Je ne suis pas intéressés ». Car elle devait nécessairement être capable de lire ne serait-ce qu’un peu entre les lignes, n’est-ce pas ? Son interprétation de l’exposition en était la preuve.

Lui, comptait retourner au rez-de-chaussée de la bibliothèque pour y faire ce qu’il était venu chercher en premier lieu. Mais si Madame Meng s’était rendue ici uniquement pour l’exposition et qu’elle n’était pas du coin, elle n’aurait vraisemblablement pas de raisons de rester.

« A la prochaine, peut-être ? »


Encore une porte ouverte de plus, juste au cas-où. Si elle lui répondait « au revoir » ou « adieu », le message serait plutôt clair pour la suite à prendre. Mais on avait toujours le droit de rêver ?


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Zhihao Meng
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Zhihao Meng
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Lun 24 Oct - 23:05
Ainsi donc, Kass était un habitué des lieux. Si quelqu’un comme lui passait aussi souvent à cette bibliothèque, peut-être serait-ce une bonne idée de s’y rendre régulièrement ? En dépit de son scepticisme initial et du budget peu élevé alloué à l’événement, l’exposition avait clairement été pensée avec soin et s’était avérée plus intéressante qu’elle ne l’aurait cru. Comme on pouvait s’y attendre d’une institution basée à Musutafu, tout compte fait ; avec la proximité de l’école héroïque la plus prestigieuse du pays, dirigée par un principal renommé pour son intelligence, il était logique qu’elle accueille des événements culturels de qualité. Il y avait pire comme endroit pour sortir se vider la tête – ou la remplir de choses sans rapport avec le travail, même si ça n’avait pas été le cas aujourd’hui – la prochaine fois que ses supérieurs la mettraient dehors sous prétexte d’éviter qu’elle ne se surmène, ou parce qu’elle avait selon eux besoin d’avoir une vie sociale.

« Je vois. Je reviendrai sans doute y faire un tour, s’il y a d’autres événements du même niveau. » dit-elle alors qu’ils arrivaient en vue de la sortie. Lorsque le jeune homme s’immobilisa, elle en fit de même, car même si leur rencontre était le fruit du hasard, il aurait été impoli de partir sans demander son reste après la conversation qu’ils avaient partagée.

Devait-elle dire quelque chose, ou le laisser parler en premier ? Maintenant qu’il n’y avait plus le sujet de l’art pour lui permettre de briser la glace, Zhihao hésitait sur la marche à suivre. Elle n’eut toutefois pas à tergiverser longtemps, car Kass prit l’initiative avec une dernière interrogation.

« Peut-être, oui. J’ai apprécié notre discussion, alors pourquoi pas une deuxième ? »

Il fallait juste espérer qu’elle ne se ferait pas chambrer comme après sa journée avec Isak lorsque ses collègues apprendraient qu’elle avait pu échanger avec quelqu’un en dehors du cadre professionnel. Pourquoi fallait-il toujours qu’ils réagissent comme ça, ça n’avait rien d’un exploit ! Ah, elle était belle la camaraderie du contingent chinois… elle se demandait ce que les autres nations penseraient si elles voyaient les grands méchants ASFP se comporter comme des gamins de primaire. Pas sûr que leur réputation de gros durs y survivrait, même si dans son expérience, c’était plus ou moins pareil pour toutes les armées, forces de police et leurs auxiliaires, tous pays confondus.

« Au revoir. » fit-elle finalement, prenant congé de Kass plutôt que de s’attarder sur ces pensées qui risquaient de miner la bonne humeur due à sa découverte inattendue. Il ne lui restait plus qu’à trouver de quoi occuper les dernières heures de la journée...
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