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Le quatrième pouvoir [Natalya Rasperezapis]

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Sarah Lincoln
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Sarah Lincoln
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Jeu 12 Mar - 13:51
"Si c'est juste du bruit pour nous déranger absolument rien, ça lui fera juste une amende de plus. Si c'est une résistance plus physique par contre on a le droit de le restreindre complétement. On ne lui couvre jamais la bouche par contre, sauf si l'Alter avec lequel il nous agresse utilise ce débouché là mais c'est assez rare."

"Vous comptez filmer votre reportage ici ?"

"Non. Pièce suivante !"

Sarah pivota vers l'arrière avec sa fougue habituelle avant de se recalibrer dans le couloir : des cellules vides étaient loin d'être la chose la plus vendeuse pour un journaliste. C'était bien mieux quand elles étaient pleines à craquer d'imbéciles congénitaux qui hurlaient des trucs du style "nique la police", ou bien "nique insérer ici le pays ou ils avaient commis le délit !" : ça ça faisait vendre, le reste c'était pas très intéressant.

Y'avait des trucs plus marrant à filmer dans cette base qu'un bouffon qui hurlait dans une cellule toute claquée.

L'américaine fit marcher la presse pendant deux petits minutes avant d'arriver à leur prochaine destination : le stade interne de l'agence était, comme à son habitude, un mélange entre l'ordre le plus parfait et le bordel sans nom. L'ordre le plus parfait car les machines de musculations étaient rangées par catégories dans de belles lignes bien visibles. Le bordel sans nom parce que, mutation oblige, la plupart des pratiquants ne les utilisaient pas de la manière dont elles avaient été pensées. Dans le fond de la pièce un mutant cerf tabassait sans relâche un sac de sable avec ses bois tandis que, dans le reste de l'espace, des hommes et quelques femmes utilisaient leur temps libre pour se forger un bon outil de travail. La plupart d'entre eux n'étaient pas des héros : ils étaient membre de la piétaille de l'agence, c'est à dire de ceux qui faisait vraiment bouger les choses lors des opérations à grandes échelles.

Sans "petites mains" de ce genre on ne pouvait pas faire respecter le moindre couvre feu.

"Je vous présente notre salle de sport. C'est simple mais efficace. Comme Aegis est une agence qui intègre du personnel non héroïque les possibilités doivent être élargies, d’où ce petit escalier dans le fond qui mène à un stand de tir. Pour le reste nous sommes assez classique, on ne change pas les bonnes vieilles méthodes de muscula..."

Un énorme tintamarre de métal se fit entendre sur l'angle gauche de Sarah.

La jeune femme tourna le tête vers la source du bruit avec un air outrée : elle tomba nez à nez avec l'homme ours, Yamagata Hashido, l'un des plus vieux héros en service d'Aegis-Japon, en train de se relever après une intense série de développé-couché. Il était, comme à son habitude, gigantesque. Il suffisait de regarder les poids qu'il venait de soulever pour se rendre compte de la force de l'animal. C'était justement ces poids qui, en rencontrant le sol d'une manière peu cérémonieuse, avaient produit cet horrible tintamarre.

"C'était donc aujourd'hui la visite des journalistes... Quelle pitié..."

L'ours se redressa avec une lenteur toute maitrisée. Il était torse nu, et ses muscles gorgés de sang se contractaient au rythme de ses mouvements avec une force tranquille terrifiante. Sarah, qui savait mieux que personne que le vieux soldats ne ferait pas de mal à une mouche sans provocation légitime, ne pouvait s'empêcher de penser au fait qu'il était capable de décapiter l'être humain moyen avec un seul coup de patte. C'était un héro "physique" dans toute sa splendeur, la droite lignée d'All Might dans le domaine. Le crédo de certains mutants était "si ça ne fonctionne pas frappe plus fort". Le style de combat de Grizzly, de son petit nom héroïque, tombait définitivement dans cette catégorie.

Dommage pour Natalya : il n'aimait pas vraiment les journalistes.

"Je suis Yamagata Hashido. Ne le répétez à personne, mais mes amis m'appellent Grizzly. C'est certainement parce que je suis un homme grizzly. Mes amis sont des gens très... observateurs !"


Dernière édition par Sarah Lincoln le Ven 27 Mar - 18:20, édité 1 fois
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Natalya Rasperezapis
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Natalya Rasperezapis
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Ven 27 Mar - 18:17
J'aurais espéré plus d'action, justement, au lieu d'une explication – qui était intéressante mais malheureusement inexploitable, à moins de faire une grosse retouche son, ce que je n'ai finalement eu ni la patience ni le besoin de faire car j'avais déjà assez de rush sans ça – mais je n'allais pas non plus les titiller avec un bâton et ils ne voulaient certainement pas prendre le risque d'un dérapage devant les caméras. J'ai d'ailleurs été escortée loin de la prison presque aussitôt, sans une chance d'approfondir le sujet ou de protester. Pas escortée de force, mais ma guide est partie d'un pas décidé et d'un ton sans appel.

J'ai donc repris notre petit échange là où il s'était arrêté avant l'interruption du prisonnier hurlant, avec des petites questions pour approfondir le sujet d'Aegis au Japon. Sur l'administratif, sur les liens qu'ils avaient déjà établis ou étaient en train de négocier avec des agences locales, sur la place du Japon et des recrues japonaise dans l'organisation de façon plus large. Ils avaient recrutés une apprentie américaine ayant fait ses classes à Yueï après tout. Je connaissais déjà un peu les réponses à ces questions, à certaines du moins, pour les avoir posées au Mexique, mais le contexte n'était plus le même. Je ne cherchais plus à montrer ce qui se passait ailleurs mais ce qui arrivait chez nous en ce moment. Le contenu de l'article ne serait plus le même, et le focus n'était plus au même endroit.

Je n'ai là encore pas eu le temps d'élaborer autant que j'aurais voulu – mais j'ai pris mes questions en note pour plus tard – car nous sommes arrivés à la salle de gym de la base. Elle ressemblait à n'importe quelle salle de sport de n'importe quelle agence héroïque, voire même un peu moins originale car la plupart des pros ont au moins une ou deux machines faites sur mesure alors que toutes celles que j'avais sous les yeux étaient des modèles standards. Elle était beaucoup plus grande, cependant, et très animée. Ça, c'était un bon plan, et j'ai bien fait gaffe à ce que mon drone prenne le meilleur plan.

"Certains fabricants font des machines dédiées à l'entraînement d'alters, vous n'avez pas…"


Je n'avais pas vraiment fait attention au bruit de métal, qui n'était pour moi qu'un bruit de fond supplémentaire ; et je n'avais pas non plus remarqué que la Major ne m'écoutait pas vraiment. J'étais occupée à tirer un bon plan-séquence de la salle de gym, pour ma défense. Elle a vraiment fait un super fond pour les morceaux plus "monologues" du reportage. Il a fallu que l'ours nous adresse directement la parole pour que je me tourne vers lui, rapidement suivi de la caméra – et que je retienne un sifflement admiratif. Outre que sa plastique de rêve de géant à moitié dénudé avait de quoi faire tourner des têtes, j'ai tout de suite su qu'avec sa prestance et son absence totale d'accent, il rendrait superbement à l'écran. Sa petite pique à toute la profession journalistique en moins, bien sûr. Ça, je l'ai coupé.

"Natalya Rasperesapis, enchantée !"

Je vous vois venir de loin alors oui, j'avais parfaitement compris qu'il essayait de m'intimider. C'était assez flagrant. Mais pas très efficace, d'une part parce que si je disparaissait maintenant tout le monde saurait où j'étais, et d'autre part parce que j'étais trop subjuguée pour ça. Je n'ai même pas pensé un instant qu'il pouvait sans doute broyer la main que je lui tendais et faire passer ça pour un instant d’inattention. Mais je n'ai pas oublié pourquoi j'étais là.

"Est-ce que vous auriez un moment pour répondre à quelques questions ? Comment un japonais comme vous en est venu à entrer à Aegis ?"

C'était un peu une occasion rêvée d'avoir plus d'informations à ce sujet avec un exemple. Juste après avoir parlé à la Major des héros recrutés au Japon, c'était parfait. A condition qu'il accepte de me parler.


Natalya parle en bold #C9A87D
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Sarah Lincoln
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Sarah Lincoln
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Mar 31 Mar - 15:09
Grizzly jeta un regard vers sa jeune supérieure à la recherche d'une consigne quelconque. Sarah se contenta de jeter un coup d’œil à la caméra avant de le dévisager de nouveau. Le héros compris parfaitement bien ce qu'elle voulait de lui. Reportage, exposition, publicité. Il fallait répondre aux questions si possible, histoire de donner une bonne image du collectif. Le mutant détestait les journalistes depuis son enfance, ils passaient déjà leur temps à se prostituer pour le milliardaire le plus offrant à l'époque, mais il comprenait bien que son avis sur la presse classique importait peu en ce moment. Il fallait faire bonne figure.

L'ours retourna lentement la tête vers la journaliste. Son passé ? C'est vrai que ça pouvait faire un bon papier. Il pouvait même s'en servir pour motiver le petit personnel. Ils étaient dans une salle de sport : les machines avaient des oreilles.

"Je voulais voir du pays. Je voulais aider les gens qui survivaient dans les pires endroits de notre planète. Je voulais compter pour quelque chose à une échelle globale. C'est pour ça que j'ai rejoint Aegis : peu d’institutions nous proposaient, et proposent toujours, d'agir ainsi. Reste que je n'étais pas encore un héros à cette époque. J'étais comme ces gens là, juste derrière moi."

Grizzly accentua son discours via un petit mouvement de tête vers la "piétaille" qui s'entrainait derrière lui. Seul trois d'entre eux, lui compris dans le tas, possédait un statut héroïque au Japon. Les autres étaient des "réguliers", des contractuels avec les mêmes devoirs que la police et les assistants héroïques sur le territoire japonais. Dans d'autres pays rien n'était moins vrai : lorsque la situation tournait au vinaigre le nombre, et les dérégulations sur l'usage des Alters, faisaient la force. Leçon tiré de la Somalie, octobre 2141.

"Les cursus héroïques japonais sont longs, très longs, et surtout très couteux. Je reconnais qu'ils sont aujourd'hui aujourd'hui plus accessible aux classes populaires mais ce n'était pas le cas de mon temps. Lorsqu'on était un jeune défavorisé comme moi, avec des finances médiocre et une éducation qui l'était tout autant, les opportunités dans le domaine n'existaient pas. Aegis vous permet de profiter d'une structure hiérarchique militaire et de monter en grade grâce à vos accomplissements. Vous pouvez, si vous y mettez l'effort, devenir un professionel de l'Alter de cette manière."

Sarah se félicitait intérieurement. Grizzly n'aimait pas la presse, tout le monde le savait, mais il était capable de se débrouiller pour donner à manger aux journalistes lorsqu'il le fallait. L'âge certainement. Avec le temps on devenait de moins en moins sensible à ce genre de choses.

"J'ai rejoint Aegis parce que je voulais devenir un héros. Je suis devenu un héros parce que j'avais besoin d'incarner un contre pouvoir. Maintenant je suis de retour au Japon. Lorsqu'on vieillit le corps se fait moins vif. Vous avez d'autres questions ?"


Dernière édition par Sarah Lincoln le Dim 12 Avr - 17:13, édité 1 fois
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Natalya Rasperezapis
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Natalya Rasperezapis
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Mer 8 Avr - 19:35
Il. Était. Parfait. Sa façon de parler, son histoire, ce qu'il mettait autour pour parler de l'organisation au sens large, et puis son physique. Évidemment, donc que j'avais d'autres questions. Je devais avoir les yeux qui brillaient à ce stade – ne me jugez pas, je suis toujours professionnelle, et puis… voilà, ça ne vous concerne pas – et pleins de choses à lui demander. En plus je n'avais pas à me concentrer pour prendre des notes ou réfléchir particulièrement à ce que je lui demandais, j'avais la caméra pour tout retenir et une liste de sujets à aborder déjà toute faite.

"Oui, j'aurais voulu savoir ce que vous pensez de l'implantation d'une base d'Aegis au Japon. A titre personnel, bien sûr, cela doit vous faire quelque chose de pouvoir rentrer chez vous, mais aussi à l'échelle de l'agence."

Oh, et votre numéro de téléphone, aurais-je ajouté si, comme je vous le disait plus tôt, je n'étais pas une professionnelle, mais il l'aurait sans doute mal pris. Quoique, s'il avait passé assez de temps à l'étranger et qu'il s'était imprégné de la mentalité… eh bien, pas la mentalité locale, justement, il aurait peut-être pu apprécier un peu de rentre-dedans. Mais ce n'était pas pro de toute façon. Et puis, comme dirait mon père, avec les pornos au moins on ne risque pas les complications. J'ai donc plutôt poursuivi sur les questions originairement destinées à la Major – que j'ai d'ailleurs regardé du coin de l’œil, discrètement, pour voir comment elle prenait tout ça.

"Aussi, quel est votre avis sur la situation de l'héroïsme au Japon ? La situation a bien changé depuis vos débuts, si je vous ai bien compris. Aegis est en contact avec plusieurs écoles spécialisées, et même des agences à juger par les opérations récentes. Qu'est-ce qui distingue Aegis de ces agences, aujourd'hui ?"

Ce n'était pas trop son genre, donc je ne me faisait pas trop de soucis, mais certaines personnes pouvaient se montrer jalouses dans ce genre de cas. On leur annonçait qu'elles pourraient parler à la caméra pendant toute une journée, elles se fabriquaient des attentes, et finalement le feu des projecteurs se trouvait braqué sur quelqu'un d'autre. Ou elle pouvait juste ne pas être très patiente et ne pas aimer faire le pied de grue pendant que le bébé qu'on lui avait demandé de surveiller jouait avec les autres enfants. C'était déjà plus proche du champ des possibles, même si pas son genre non plus.

Je vais vous les épargner, mais j'avais encore quelques petites questions, au cas où, qui n'ont pas donné grand-chose d'intéressant. Parce que la journée était longue, et qu'à ce stade, vous savez déjà que non, ça n'a pas dérapé. Et le plus intéressant est dans le reportage, allez le voir si vous êtes vraiment curieux. Sautons donc directement au moment où j'ai salué cet intervenant, imprévu mais plus que bienvenue, et lui ait à nouveau tendu la main...

"Merci de votre participation, j'espère que ça n'a pas été trop long !"

… avant de retourner toute mon attention sur ma guide du jour.

"Quelle est la prochaine étape ?"


Natalya parle en bold #C9A87D
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Dim 12 Avr - 18:50
Grizzly jeta un regard en direction de sa supérieure. C'était presque instantané, imperceptible, mais pour Sarah ce geste voulait tout dire. La journaliste, comme à son habitude, avait sautée sur l'occasion de parler à un héros plus "iconique" qu'elle. Elle ne lui en voulait pas. Son collègue était bien plus vendeur auprès du public japonais, complétement lobotomisé par l'esthétique héroïque, et si Psionic ne se trompait pas il y avait un peu plus qu'une simple curiosité professionnelle de la part de la pisse copie. Enfin bref... Son collègue voulait des réponses à une question toute simple : "À quel point devrais-je lui dire la vérité ?"

La jeune femme se contenta de pointer son pouce vers le sol, assez discrètement pour ne pas faire de bruit mais bien assez vite pour que l'écrasante majorité de la salle comprenne le message.

Il ne fallait pas dire la vérité. Il fallait dire des craques.

"Voyez cette base japonaise comme un modeste centre d'entrainement."

La jeune Japonaise, qui ne s'attendait pas à ce qui son collègue prenne immédiatement la parole avec un tel sérieux, dût se retenir pour garder un air impassible. Grizzly venait de balancer la raison de leur présence ici par la fenêtre avec une telle force que son visage d'ours grognon lui renvoyait désormais un coté clownesque plus que prononcé.

C'était le mensonge le plus incroyable qu'elle avait entendu depuis un petit moment.

"La situation japonaise est relativement stable, il y a une agence héroïque dans tout les quartiers. Les héros servent à tout faire ici : ils sont policiers, militaires, pompiers, éboueurs, secouristes, chirurgiens, animateurs de rue, chargés de circulations... Je pense que le haut commandement à compris cet état de fait et à décidé que construire une base ici permettrait d’entrainer nos hommes à gérer la stabilité d'une société développée. Ça ne parait peut être pas évident comme ça, mais gérer une situation de crise dans un pays en ruine n'a rien à voir avec la traque des formes de criminalités plus subtils qui émergent dans les nations plus développées."

La plupart des soldats de l'agence écoutaient la conversation sans vraiment le montrer. Ils continuaient de faire leur sport tranquillement tout en gardant leurs sens ouverts pour une indication d'urgence de la part de leur Major, ou de qui que ce soit d'autres pour ce que ça valait. Dans cette agence personne n'avait confiance face aux journalistes. Les grunts en savaient moins, beaucoup moins, que leur supérieurs sur la raison de leur présence au Japon mais ils comprenaient une chose : elle n'était pas aussi claire que ce que la brochure de l'agence voulait bien montrer au gouvernement.

Ils leurs suffisaient en vérité de partir patrouiller pour comprendre pourquoi la direction avait déployée leur contingent ici : ils étaient au Japon pour faire du repérage tactique. Du repérage tactique ? Mais pourquoi donc ? Il suffisait également de patrouiller avec un ou deux supérieurs pour s'en rendre compte par soi même : la société Japonais n'avait de stable que le nom. Quelque chose grondait dans le fond des égouts, dans les ruelles peu éclairées, dans les arrières courts de Yokohama. En bref il suffisait de sortir pour se rendre compte que quelque chose allait exploser au visage des habitants de ce pays, quelque chose de gros. Quelque chose qui ferait passer l'attentat de Ketsubutsu pour une sortie étudiante. Quelque chose qui poussait le CEO de la compagnie à envisager un repérage tactique en vue d'un déploiement massif.

En clair la situation Japonaise puait. Elle puait bien, et elle puait fort.

Le grizzly jeta un nouveau regard condescendant sur la personne de Natalya Rasperezapis. Il était hors de question que ce genre de plans sortent devant une journaliste. Il se baissa donc vers la caméra et chuchota sans grandes prétentions :

"Quand à ce qui nous démarque des autres agences c'est plutôt simple : nos employés ne portent pas de collants."

La reporter, visiblement enchantée par ce qu'elle venait d'entendre, salua son interlocuteur et reporta attention et caméra sur la personne de Mindfeel, qui regarda son collègue s’engouffrer dans le couloir avec un petit sourie en coin.

Ce vieux briscard avait plus d'un tour dans son sac.

"Quelle est la prochaine étape ?"

La jeune femme pointa vers une porte, au fond de la salle de sport.

"Nos petites spécialités... Me feriez vous le plaisir de couper l'image de votre caméra pour quelques secondes..."

Mindfeel, qui savait déjà que la réponse serait oui, se dirigea vers la porte qu'elle ouvrit sans vraiment regarder. Elle se retrouva, Natalya derrière elle, dans un nouveau couloir qui laissait voir une porte blindée des plus imposantes. La jeune femme se rapprocha de la masse de métal, colla sa main contre un écran présent dans le mur, et glissa un code de confirmation après avoir fait reconnaitre ses empreintes.

La porte de l’armurerie expérimentale d'Aegis Japon s'ouvrit dans un horrible grincement.

"Quand une situation de crise explose dans une région instable du monde les héros ne sont pas suffisant : il faut du nombre sur le terrain, et un gros si possible. C'est pour cette raison qu'Aegis embauche des héros, des professionnels de l'Alter, mais aussi des militaires, des soignants, des ingénieurs, des ouvriers, tout un tas de gens et de métier qui peuvent servir à assurer la sécurité d'une population civile ! Il ne faut pas non plus oublier les forces de l’ordre locales qui manquent souvent cruellement de budgets conséquents dans le domaine de la recherche et du développement. C'est donc pour cette raison que notre agence, à contre courant d'une bonne partie de la profession, remet au gout du jour des outils comme le fusil, la pelle ou le boulon... Des outils que nous utilisons désormais au Japon. "

L'héroine, qui avait fait signe à la journaliste de rallumer sa caméra depuis un petit moment, se tenait désormais au centre d'une large pièce rectangulaire entièrement blindée. Les murs de l'endroit étaient recouvert d'armoires en métal diverses, tandis que le fond de la salle contenait un stand de tir grandeur nature. La jeune femme plongea la main dans un des contenant et en sorti une arme plus que particulière : c'était un fusil qui ne ressemblait pas à un fusil. Une large pile se trouvait au centre de l'arme, juste derrière le canon. L'objet était recouvert d'une fine couche de peinture grise et donnait l'impression d'être presque un jouet.

"Cet objet, par exemple, est un grand classique de la puissance de feu en zone compromise. C'est un fusil électrique, un taser à distance si vous préférez, qui propulse une vague électrique à une vitesse impressionnante. C'est parfait pour mater les individus hostiles qui utilisent leurs mutations pour faire violence aux autres. C'est, de part sa nature, un grand classique de nos patrouilles aux Japons."

L'américaine leva les yeux vers la journaliste. Elle venait d'avoir une idée.

"Vous voulez tester ?"
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Natalya Rasperezapis
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Natalya Rasperezapis
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Jeu 30 Avr - 18:35
Et de toute façon… Bon, ok, évitez de trop répéter ça, c'était pas dans le reportage et ya une raison, mais en vrai, les détails de chaque interview individuelle ne sont pas super importants. Mis bout à bout, cependant, ils ont dégagé une image intéressante, à base de petites incohérences et contradictions. Sur la raison de l'implantation de la base d'Aegis au Japon, surtout. Rien qu'un exemple, la Major parlait d’entraîner des agents au calme avant de les envoyer en zone à risque, là où Grizzli parlait de les former au calme pour qu'ils restent au calme. Alors je sais ce que vous me direz, c'est normal, et vous aurez raison ! Face au même briefing, tout le monde retient des informations différentes, puis les interprète de façon différente, puis les redit avec des mots différents. Rien de surprenant donc à ce que tout ne soit pas parfaitement calibré. Maiiiiiis le diable est dans les détails, et ce genre de différence pouvait aussi vouloir dire que tout le monde brodait à sa façon autour d'un même mensonge de base. C'est classique, quand vous interrogez un groupe, il faut les prendre à part pour que chacun soit obligé de combler les trous à sa façon sans savoir ce que les autres ont dit. Ici, la major m'avais parlé alors qu'elle était encore seule, et elle était assez maline pour savoir que couper la parole de Grizzli aurait été encore plus suspect.

Après, je vous dit ça maintenant, mais sur le moment je n'avais rien remarqué. Et même avec du recul, je trouve ça suspect mais je n'ai aucun moyen de prouver qu'il y a anguille sous roche. Donc prenez ça avec des pincettes. Mais bref. Pour en revenir à ma visite, elle se passait incroyablement bien ! La plaisanterie sur les collants, c'était de l'or brut, et juste drôle en général. Même en voulant rester sérieuse, j'ai gloussé comme une gamine avant de retrouver mon calme, pour suivre la Major. Elle voulait que je coupe l'image pour la suite, elle avait quelque chose de secret, ou sensible à me montrer. Elle n'avait rien dit sur le son, cependant ! Sans doute volontairement, d'ailleurs. La formulation était assez précise. Du coup j'ai fait exactement ça, j'ai gardé le son pour pouvoir réécouter ce qu'elle me dirait plus tard, mais coupé l'image. Les contrôles du drone sont assez précis. La caméra était toujours en ligne, il en avait besoin pour se repérer et se déplacer, mais les images n'étaient pas gardées en mémoire.

J'ai vite compris pourquoi elle demandait ça, d'ailleurs, et elle avait bien raison. Notre prochaine destination était lourdement protégée, y compris par un boîtier à code. Sans parler d'enregistrer la combinaison, elle ne voulait laisser fuiter aucune faille dans la sécurité. Quelqu'un aurait pu remarquer quelque chose de critique sur des enregistrements, alors que sans enregistrement, pas de risque. Et il ne fallait pas prendre de risque avec ce qui nous attendait derrière la porte blindée. Des armes. Des tas d'armes, et un champ de tir. Le genre de butin à garder loin des mains baladeuses. J'ai relancé la vidéo pendant que ma guide présentait un des jouets qui, plus que les collants, distinguait Aegis des autres agences. Un gros fusil, très impressionnant, et qui rendait très bien à l'image. Quand à savoir si je le présenterait comme une preuve de l'irresponsabilité d'Aegis, ou au contraire un pas dans la bonne direction… je n'avais pas encore décidé, et vous n'avez qu'à regarder le reportage si vous voulez les détails.

"Bien sûr !"

L'arme était massive, lourde, et je n'avais – je n'ai toujours – aucune expérience des armes à feu. Ou de tout ce qui s'y rapporte. Je savais à peu près comment le tenir, j'avais vu des films et surtout j'avais vu des agents d'Aegis en action, mais c'était tout. Jamais je n'avais mis les mains sur un truc du genre. Autant dire que je devais avoir l'air ridicule, avec un canon plus gros que moi, à essayer de me dépatouiller. A moitié hilare et à moitié désespérée, je me suis tournée vers la major.

"Vous pensez que vous pouvez me montrer comment faire ? J'ai un peu peur de… Woups !"

Et comme je m'y attendais, le fusil m'a glissé des mains et a failli tomber au sol.


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Sarah Lincoln
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Mer 9 Sep - 14:38
La pisse-copie avait vraiment une force de frappe ridicule, s'en était déprimant. Ne pas arriver à tenir un fusil ! Un FUSIL ! C'était la meilleure ! Sérieusement, les enfants de 10 ans arrivaient à les tenir bien droit sans les faire tomber ! On se serait attendu à mieux de la part d'une professionnelle, et pour cause ! Mindfeel savait d'expérience que la plupart des journalistes "casses couilles" avaient le physique du métier, l'absence de muscles bien souple chez Rasperezapis était donc on ne peut plus surprenante. Comment est ce qu'elle s'en tirait sur le terrain si jamais un "sujet" de reportage se mettait à lui courir après ? Elle n'avait jamais fait la moindre manif ou quoi ?

Reste que, faiblesse ou pas, il y avait une caméra dans la pièce. Mieux valait garder ce genre de commentaires pour les collègues et continuer d'afficher un visage aimable en face de la journaliste qui allait, sans aucun doute, monter ce qu'elle filmait de la manière qui lui plairait. Autant dire que se montrer méprisant n'arrangerait personne, et pour cause. Les journalistes étaient un peu comme les enfants des autres : On n'avait pas le droit de leur coller des gifles de daron, et ceux même si ils venaient de faire caca dans la rue. Il fallait se montrer tolérant.

Mindfeel et la tolérance. Voilà qui faisait une drôle de pair.

"Je peux et je vais. Bougez pas."

Sarah dévisagea le fusil avec un air blasé et "tira" vers le haut. L'arme, qui avait faillit glisser des mains de son "utilisatrice", se redressa plus vite qu'un appareil masculin génital sous pression. Elle n'était pas prête de retomber de sitôt, ça c'était certain, et ceux même si la reporter décidait de s'enfuir en courant après le premier coup de feu.

Autant dire qu'elle avait une prise bien assurée.

"Ça vous sera utile si jamais vous vous retrouvez de nouveau dans une zone de guerre, on sait jamais."

Sarah, qui affichait désormais un sourire amical à tout épreuve, se rapprocha d'une manière pas très discrète de la journaliste avant de lui coller une main dans le dos. Elle se servit de l'autre pour coincer l'arme entre l'épaule et la main de son élève et, sans vraiment jeter un coup d’œil à cette dernière, poussa un petit grognement satisfait. Voilà. Dos bien droit, fusil contre l'épaule, mains aux bon endroit. Ça c'était une bonne position. Rasperezapis n'avait plus qu'à appuyer sur la gâchette.

Si la japonaise foirait un truc pareil ce serait pour le faire exprès, ou alors ça devenait  inquiétant pour l'avenir du journalisme nippon. Parce que, quand même...

"Vous le collez ici, comme ça, et vous prenez votre respiration. Vous fermez votre œil non conducteur, vous maintenez fermement, je vous aide avec mon alter hein c'est pas la peine de paniquer, et vous tirez devant vous. Bzzzzt, pan pan taz taz, tout ça tout ça."
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Natalya Rasperezapis
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Natalya Rasperezapis
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Mar 22 Sep - 17:52
J'aurais sans doute réussi à le rattraper avant qu'il finisse de tomber, un peu n'importe comment et de façon très disgracieuse – jamais ça ne serait passé à l'écran – mais je n'en ai pas eu besoin, la major a été plus rapide et plus efficace. Il faut dire que son alter est pratique pour ça, pas besoin de bouger ou de composer avec les limitations de ces trucs encombrants que sont les bras. Elle a juste eu à regarder le fusil pour qu'il me remonte dans les bras, figé en plein air alors que la militaire me montrait comment le prendre.

"Même si je retourne filmer sur le front, je n'ai pas l'intention de vous prendre votre travail, je vous rassure."

J'ai accompagné la boutade d'un gloussement, mais ce n'était pas le meilleur moment pour de l'humour. D'une part, parce que j'avais une arme entre les mains – j'aurais bien dit « engin de mort » mais pas celle-là, justement – et une militaire collée à moi, et d'autre part parce que la remarque en elle-même m'a fait tiquer. Je n'arrivais pas encore à déterminer précisément pourquoi, mais ça m'a fait réfléchir. Ça a lancé la réflexion qui, ah, on y reviendra. En tout cas je suis redevenue aussi sérieuse que possible à partir de là, pour me concentrer sur les explications de la major. Du coin de l’œil je surveillais aussi la position du drone, qui n'était pas bien placé pour avoir le meilleur plan. Son algorithme a des limites, ça reste une machine.

"Une seconde."


J'ai juste eu à lancer l'appli de pilotage sur mon portable pour le mettre là où je le voulais avant de revenir aux explications. En soi, ce n'est pas très dur d'utiliser une arme. C'est dur de bien s'en servir, de savoir viser, mais si vous voulez juste frimer et tirer dans le vide alors pas besoin d'aide ou de formation. Il faut juste savoir que les armes pèsent bien plus lourd que les films ne peuvent vous le faire croire, ou que le laissent deviner ceux qui ont de l'entraînement et de la musculature. C'est le poids qui m'a prise par surprise, mais si je devais le refaire maintenant, je n'oublierais pas et tout se passerait bien.

Je me suis laissée guider, en écoutant attentivement la voix de la major. Je précise au passage que, s'il n'était pas dur de deviner qu'une militaire (ou une héroïne, c'est vrai dans les deux cas) pouvait ne pas être ravie de se coltiner une journaliste – c'est assez binaires, certains adorent l'attention et d'autres pas du tout, et j'ai tendance à trouver les raisons des seconds plus légitimes, mais nous ne sommes pas en dictature et les gens ont le droit de se tenir au courant – c'est la première fois qu'elle montrait le moindre signe de frustration. Ou de fatigue. Ou de mépris. Ou d'un des nombreux sentiments négatifs que j'ai pris l'habitude d'inspirer, difficile de dire lequel avec quelque chose d'aussi mince. Cela peut ressembler à une critique de ma part, mais en vrai, ces onomatopées enfantins étaient son premier manquement à un professionnalisme jusque là exemplaire. Si je compare à d'autres héros, ou d'autres membres de son agence, elle s'en sortait très très bien.

Puis est venu le moment de tirer. La plupart d'entre vous savent sans doute qu'une arme à feu a du recul, qu'au moment du tir il faut tenir ferme pour pas que le fusil vous saute des doigts ou vous arrache l'épaule. J'étais donc préparée à ça, sauf qu'une arme électrique fonctionne un peu différemment. Au lieu d'un gros mouvement sec en arrière, l'arme vibre – elle fait aussi un bruit beaucoup plus clair et léger qu'une véritable arme à feu – ce qui m'a complètement prise par surprise. Je tenais déjà bon, et j'avais l'alter de la major pour me soutenir, donc pas de catastrophe cette fois, mais j'ai sursauté. Et autant vous dire que le tir est passé très loin de la cible. Enfin, il a touché une cible, si, juste pas celle en face de nous.

"Waouh."

J'étais sérieusement impressionnée. Par contre, il n'était pas question de perdre le reportage de vue, cette fois. J'ai baissé le fusil et relâché ma posture – en faisant attention à ne pas me viser le pied et en retirant le doigt de la gâchette, pour ne pas causer d'accident – pour me retourner vers mon accompagnatrice.

"Donc si des agent d'Aegis doivent mener une arrestation, dans la plupart des cas, ils seront équipés avec ce modèle. Mais qu'en est-il des cas plus extrêmes ? Quel est le modèle le plus lourd que vous soyez autorisés à déployer, et dans quel contexte ?"

Là encore, c'était une question qui me laisserait de la liberté pour la façon de présenter la réponse. Je pouvais insister sur la puissance de ce qu'ils avaient en stock, et sous-entendre que c'était irresponsable à sortir au milieu d'une grande ville, ou au contraire mettre en avant les protocoles et autres sécurités qui visaient à empêcher la moindre bavure.


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Sarah Lincoln
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Sarah Lincoln
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Jeu 8 Oct - 10:51
"Le modèle le plus lourd que je sois autorisé à déployer..."

Ça c'était une bonne question. Rasperezapis était donc bien journaliste !

Reste qu'il fallait trouver une réponse.

Sarah se cala sur le mur du fond, pensive, et se laissa glisser vers le monde infernal des réglementations intérieurs. C'était une question technique AKA un piège à con. Si elle voulait y répondre sans passer pour une quiche elle avait intérêt à se préparer un minimum. Toutes ces informations étaient disponibles sur le site web de l'antenne japonaise de toute manière. il lui suffisait de faire dans les grandes lignes. Si le public était intéressé il creuserait le sujet de lui même. Tout était sur le net de toute façon.

Aegis avait des choses à cacher. Le matériel de l'agence nippone ? Pas vraiment, non...

"Tout dépend de ce que vous appelez un cas extrême."

La jeune femme croisa les bras. Elle allait devoir formuler ce qu'elle avait à dire sans passer pour une militaire complètement gaga ce qui, la plupart du temps, était assez compliqué. Les civils avaient du mal à comprendre le langage tactique. Si on était trop froid on passait vite pour un monstre.  

"Si le Japon n'est pas sous état d'urgence notre matériel le plus lourd s'incarne dans des véhicules blindés légers, des APC, plus axés sur le transport d'infanterie que sur le combat réel, ainsi que dans les hélicoptères hybrides. Nous n'en avons pas beaucoup mais nous en avons. Si un criminel est extrêmement puissant nos employés de terrains on l'autorisation d'aller aussi loin que la SAT. On ne dépasse pas la puissance de feu maximale de la Police en somme."

C'était un bon homme de paille. Sarah en était assez fier.

Aegis ne dépassait certes pas la police en puissance de feu mais c'était ses méthodes qui changeaient tout. Un policier Japonais spécialisé avait théoriquement accès à un lanceur de roquette mais il ne l'utilisait jamais. L'agence de Mindfeel n'avait pas les mêmes scrupules : leurs règles d'engagements n'impliquaient pas de préserver la vie d'un adversaire.

Bien évidemment, devant un tribunal, c'était la Loi japonaise qui primait. Pour l'instant.

"Après il y a le second type de cas extrême, celui qui n'arrive quasiment jamais et que l'on aimerait éviter."

Sarah se décrocha du mur et adopta une série de mouvements typique des "briefings" à la con. Quand on parlait d'un sujet difficile il fallait révéler une certaine gravité. Pour ça, rien ne valait des bons vieux mouvements de mains. Si les gens peuvent suivre votre doigt ils deviennent capable de comprendre beaucoup de choses.

"Si le Japon passe en état d'urgent, et que le gouvernement Japonais nous permet de rétablir la Loi et l'Ordre en son nom, nos employés ont le droit d'utiliser tout ce que la convention de Genève n'interdit pas. Armes de destruction massive en moins bien évidemment."

Le visage de l'américaine prit soudainement un air bien plus léger. Elle allait faire retomber la tension.

"Pour vous donner une idée, un Japon en état d'urgent implique certainement l'échec d'All Might face à une menace. Autant vous dire que c'est pas pour demain la veille."
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Natalya Rasperezapis
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Natalya Rasperezapis
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Dim 11 Oct - 16:27
Cette réponse précise était, de base, assez orientée. A savoir qu'en se comparant à la police, quelque chose de non seulement déjà existant mais surtout de déjà accepté, la major signifiait clairement qu'ils n'étaient pas plus un risque que quoi que ce soit de déjà présent sur le territoire. Bien sûr, c'était sans compter quelques détails faciles à ajouter au montage, en voix off, après avoir retiré la mention de la SAT. Le fait qu'Aegis cumulait le matériel et les effectifs des forces de l'ordre régulières à l'autorisation d'emploi des alters, pour commencer. Et le fait que, étant classifiée comme une agence héroïque, ils avaient des autorisations supplémentaires. Et le personnel déployé sur le sol japonais était le même qui avait été affecté à de littérales zones de guerre. Comment garantir qu'ils ne tomberaient pas dans leurs anciens travers, qu'ils ne se comporteraient pas comme au Mexique ? Tout n'était pas question que de matériel.

Mais ça faisait un bon discours et des images impressionnantes, ce qui aide à attirer l'audimat, donc ça mérite d'être évoqué. Contrairement à la suite. Oui, je sais, la presse a cette réputation – malheureusement méritée – d'attiser la peur des gens pour attirer le chaland et faire vendre, mais à Juzo News, nous essayons d'être de vrais journalistes. De montrer la réalité, et de ne pas céder aux sirènes de l'argent facile. Ce qui signifie que le sensationnalisme gratuit n'est pas dans nos habitudes. Oui, Aegis était prêt à intervenir plus lourdement si All Might devait faillir, mais qui avait vraiment besoin de le savoir ? Après tout, le genre d'intervention dont elle parlait pouvait presque s'apparenter à une prise de pouvoir, au remplacement pur et simple des agents de maintient de l'ordre dépendant de l’État au profit d'un organisme international étranger. Et de toute façon, ce n'était pas comme si le Symbole de la Paix pouvait faillir…

Et si vous ricanez actuellement en pensant à la suite, souvenez-vous que ce reportage a été tourné ET diffusé avant les tristement célèbres événements de Musutafu. A l'époque, rien ne laissait présager de l'ampleur de ce qui adviendrait. Mais cela ne m'a pas empêchée de réfléchir. Mentionner le cas de l’État d'Urgence n'avait aucun réel intérêt s'il ne pouvait pas se produire. Pour que ces mesures existent, c'est que quelqu'un, quelque part, pensait avoir à les appliquer. Alors certes, cela pouvait simplement être le protocole standard d'Aegis, une règle générale décidée pour les régions à risques et appliquées partout par principe. C'est ce que sous-entendait la Major, et l'explication la plus rationnelle. Mais cela s'ajoutait aux autres dissonances que j'avais relevées jusque là, la dernière pièce du puzzle que je pouvais désormais commencer à assembler. Comprenez par là que, même avec tous les éléments en main, et en sachant qu'il y avait quelque chose à comprendre, ça m'a pris du temps.

Pendant ce temps-là, professionnalisme oblige, mon attention restait centrée sur le reportage. J'ai commencé par reposer le fusil, puis je me suis retournée vers mon hôte.

"Puisque vous en parlez, quels rapports entretient Aegis avec les entités déjà présentes au Japon ? Votre logique de personnel nombreux se reposant sur le nombre et l'équipement fait tout de suite penser à celle de la Team Idaten, bien sûr. Mais en tant qu'agence héroïque, vous avez forcément des contacts avec les autres héros, ainsi qu'avec la police. Peut-être avez-vous communiqué avec All-Might lui-même ?"


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Sarah Lincoln
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Sarah Lincoln
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Ven 5 Mar - 0:29
Natalya Rasperezapis voulait savoir à quel point Aegis détonnait dans le paysage de l'héroïsme japonais, et elle ne passait pas par quatre chemins pour avoir des réponses.

Sarah fronça les sourcils avant de réfléchir une seconde ? Les rapports entre l'agence et All Might ? Ils étaient on ne peut plus plat en vérité, pas de chichi des deux cotés. All Might désapprouvait les méthodes de la multinationale mais Monsieur Aegis avait construit son armée en opposition vis à vis de la manière dont le grand blond aux yeux bleu faisait les choses ici. Aegis n'aimait pas le modèle du héros solitaire qu'il voyait comme excessivement dangereux, sur le plan pratique comme idéologique. All Might, de son coté, considérait qu'une agence comme Aegis était sur un fil rouge en permanence. Un mauvais pas, une transgression de trop, et elle perdait définitivement son âme.

Reste que, les rares fois ou ils s'étaient retrouvés dans la même pièce, les deux hommes ne s'étaient pas jetés à la gorge l'un de l'autre. On ne pouvait pas en dire autant de Sarah qui ne supportait pas All Might depuis son adolescence. Ça n'avait rien de personnel : l'übermensch héroïque qu'il incarnait lui faisait juste mal au crâne. Horriblement mal au crâne.

"Pour All Might... Officiellement on lui parle quelque fois ouais, mais ce n'est pas si différent qu'avec n'importe quel autre collègue en vérité. Le travail étant ce qu'il est, on... Enfin par "On" j'entend tout le monde dans cette agence bien entendu, On le croise sur le terrain ou en réunion de temps à autres. Je n'ai pas de relations personnelle avec lui en dehors du boulot si c'était le sens votre question mais je ne peux pas affirmer que mon cas est une généralité. Mon rôle n'est pas d'être au fait de la vie sociale de tout le monde donc bon..."

Sarah se racla la gorge et repasse sur un mode de discours plus direct, plus cohérent. Elle n'avait pas vraiment idée de la question précise que la journaliste venait de lui poser mais elle ne la gênait pas le moins du monde. Elle avait les opinions les plus tranchées possibles sur le futur d'All Might, et sur l'énorme crise que son inévitable départ allait créer, mais au niveau personnel comme professionnel elle n'avait rien contre lui. Elle se doutait très fortement du fait que, de l'autre coté, le manque de passion était partagé.

"Vous savez, pour les Japonais All Might est un symbole très important. Il l'est aussi dans le reste du monde bien entendu, mais ici c'est particulièrement marqué. C'est un héros crucial dans la culture de l'archipel mais ce n'est pas vraiment le cas pour nous. Notre agence n'étant pas en majorité Japonaise, on a tendance à prendre All Might comme un collègue bien plus expérimenté que les autres mais comme un collègue tout de même. On a pas trop de complexe à ce niveau là."

La jeune femme, qui regardait la journaliste droit dans les yeux, passa finalement à la police histoire de répondre à la question d'une manière plus globale. Si Rasperezapis voulait des clous sur All Might elle allait là relancer et elle répondrait, une fois de plus, mais elle n'était pas certaine d'être la mieux placé pour en parler. Après tout, quand on parlait d'une personnalité, personne n'était mieux désignée que le principal intéressé pour s'expliquer lui même.

"Quand à la police nos relations sont cordiales. Nous travaillons régulièrement ensemble, et les tensions sont minimes. Nous ne sommes pas différents des autres agences à ce niveau là."


Dernière édition par Sarah Lincoln le Jeu 11 Mar - 13:53, édité 1 fois (Raison : Orthographe)
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Natalya Rasperezapis
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Natalya Rasperezapis
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Sam 6 Mar - 21:51
Qu'elle le veuille ou non, la Major avait révélé pas mal de choses dans sa réponse. J'avais parlé de tous les héros, et j'attendais une réponse assez générale – même si je n'avais peut-être pas été assez explicite sir ce que je voulais ? Mais être trop précis dans ses questions peut être un peu dommage, cela prive de la chance de voir comment la personne interviewée interprète la question – sur tous les héros. J'avais fait mes recherches en amont, et je n'avais pas mentionné l'agence Idaten au hasard, je savais que Aegis avait collaboré avec eux pas si longtemps auparavant. Pourtant, elle n'avait parlé d'aucun d'entre eux, ou plutôt d'un seul. All Might. Là encore, elle avait commencé à parler de lui un peu avant, et j'en avais reparlé derrière, donc elle était peut-être restée coincée là-dessus sans raison particulière. Ça, ou le numéro un japonais lui trottait dans la tête pour une raison ou une autre, pas juste cette histoire d'état d'urgence.

Ce qu'elle avait à dire sur lui, eh bien, c'était… intéressant. De la bonne matière première pour mon reportage, si vous voulez. Entendre expliquer comme ça que, pour un étranger, All Might n'était finalement qu'un homme comme un autre – un homme exceptionnel, mais un homme quand même – c'était une perspective parfaitement compréhensible, et racoleuse. Des gens qui voient le symbole de la paix comme un simple collègue, c'était pas ordinaire. J'allais sans doute réorganiser l'ordre des phrases, pas pour changeur leur sens mais plutôt ajouter de la gradation et une certaine progression logique au propos. Le sujet avait eu l'air de la prendre un peu plus par surprise que les questions habituelles, sa réponse était moins organisée, mais je peux la comprendre. Avec la masse de sujets que j'ai abordés, elle ne pouvait pas tous les avoir anticipés.

Et enfin, le mot qui fâche fut lâché. Les tensions. La plupart des gens n'en parleraient même pas en parlant de leurs collègues ou de leur travail. Les autres héros à qui j'avais pu parler n'évoquaient même pas le sujet. Ils expliquaient que leurs collègues étaient géniaux et d'une aide précieuse, ils se lançaient beaucoup de fleurs les uns aux autres. Parfois ils évoquaient leurs désaccords, ça pouvait arriver, mais ils y allaient franchement alors. Ils ne disaient pas qu'il n'y avait pas de soucis, ils… n'en parlaient juste pas. Après, c'était peut-être exceptionnel pour la major, plus habituée à intervenir en zone de conflit et à devoir composer avec des locaux pas forcément content de les voir ou d'accord avec leurs méthodes. Ça ne voulait pas forcément dire qu'elle me mentait et que la situation était tendue entre Aegis et les forces locales, ou qu'elle s'attendait à une explosion à tout moment, mais ça pouvait parfaitement vouloir dire ça.

Il restait qu'elle n'avait pas parlé de cette opération avec l'Agence Ingenium, ce qui était bien dommage parce que ça faisait un bon sujet. Au lieu d'essayer de l'acculer et percer sa coquille, j'ai plutôt hoché la tête – ne rien avoir à manipuler me manquait un peu, pas de carnet pour prendre des notes ou de caméra à gérer – avant de la relancer.

"Vous avez aussi collaboré avec la Team Idaten récemment, et une héroïne africaine. Saha-Terra. Vous étiez personnellement impliqué dans cette opération, je crois ? Comment cela s'est-il passé, pour vous ? Ce genre d'intervention groupée d'envergure est-il normal, est-ce qu'il représente bien votre collaboration avec les héros japonais ? Comment est-ce que vous vivez cette coopération au quotidien ?"

Puis, d'un geste du menton, j'ai désigné la porte de la salle de tir. C'était un peu moins impressionnant sans personne en train de tirer, et j'avais déjà des bons plans à utiliser.

"Il y avait autre chose que vous vouliez me montrer ? Il y a des quartiers d'habitation sur la base, non ?"


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