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May you live in interesting times

Zhihao Meng
Messages RP : 297

Feuille de personnage
Titre: Lodestone
Expérience: 645/900
Alter: Electrophorus Magneticus
Rang C+





Zhihao Meng
Rang C+
Mar 26 Avr - 22:23
磁石 - Lodestone
"Aucun plan ne survit au contact avec l'ennemi."
Meng Zhihao
Alter
Electrophorus Magneticus confère à l'utilisatrice une physiologie hybride proche de celle d'une anguille électrique, capable de percevoir et d'émettre des champs électromagnétiques. Toutefois, l'électricité empruntant le chemin de moindre résistance et l'air étant un très mauvais conducteur, les décharges perdent rapidement en puissance et en précision avec la distance, si bien que Zhihao est obligée d'aller au contact ou d'établir un fil conducteur entre elle et sa cible pour pouvoir s'en servir efficacement - et éviter d'électrocuter un innocent. Elle doit également s'abstenir de générer un courant trop puissant sous peine de se blesser elle-même.

Quant au magnétisme, non seulement ses effets diminuent eux aussi avec la distance mais il s'agit en plus d'une force s'exerçant dans les deux sens : si la cible est plus lourde qu'elle ou trop solidement arrimée pour bouger, c'est Zhihao qui sera attirée ou repoussée.

Les informations apportées par son sixième sens, si elles sont très utiles pour lui permettre de percevoir son environnement, en particulier quand il s'agit de détecter un objet métallique, un appareil électrique ou un animal vivant, perdent de même en détail avec la distance, peuvent être bloquées si une cage de Faraday lui fait obstacle ou brouillées par une surabondance de signaux. Dans ce dernier cas, elle peut être forcée de désactiver partiellement ou totalement ce sens.
Informations sur le personnage
NOM : Meng
PRÉNOM : Zhihao
TITRE : Lodestone
AGE : 27 ans
NATIONALITÉ : Chinoise
GROUPE : Héros
RANG : Euh... je laisse ça à l'appréciation du staff ?
Avatar : Ryougi Shiki, Kara no Kyōkai
Comment avez-vous connu le forum ? : The Great Google in the sky.
CODE DU RÈGLEMENT : C'est bon. - Aslinn
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Description physique
Zhihao est une jeune femme de taille moyenne, aux cheveux et aux yeux noirs, une apparence ordinaire selon les standards asiatiques (ou du moins les standards d'avant l'avènement des Alters). Un examen plus attentif révélera toutefois une incongruité au niveau de la texture de la peau, trop rugueuse et pas assez souple au toucher pour être tout à fait celle d'un humain.

Elle entretient religieusement ses capacités physiques et porte les marques de plusieurs années de service militaire actif sous la forme de cicatrices qui constituent l'une des raisons pour lesquelles elle préfère les vêtements couvrants. Son uniforme de héros est une armure hermétiquement scellée de couleur sombre, une variante moins performante d'un modèle militaire modulaire avec gantelets et bottes modifiés, décorée de motifs rappelant un circuit électrique qu'elle peut illuminer à des fins d'intimidation en y faisant circuler un courant.

Réflexe hérité d'une expérience personnelle tendant à démontrer que ceux qui se font remarquer attirent les balles, elle se meut généralement de façon à ne pas capter l'attention tout en gardant à l'œil les personnes autour d'elle et recherche instinctivement la proximité du métal. En combat, elle se préoccupe davantage des résultats que de l'image et adopte donc un style efficient et pragmatique ; elle peut néanmoins bouger de façon acrobatique à condition que l'environnement s'y prête, aidée en cela par son Alter.
Description psychologique
Pratiquement mariée à son travail, Zhihao est sérieuse, disciplinée et attache une grande importance à l'ordre, à l'effort et au respect de l'autorité hiérarchique. Elle est de ceux qui pensent que l'humanité se porterait mieux sans les Alters mais qu'en l'absence de solution viable au problème, il faut bien vivre avec ; en conséquence, elle a une mauvaise opinion de ceux qui ne savent pas ou ne veulent pas se contrôler. Ses années dans l'armée ont exacerbé un cynisme ainsi qu'une paranoïa préexistants, rendant difficile la partie "relations publiques" du métier de héros au-delà de la simple récitation de propagande. Cette paranoïa combinée aux craintes qu'elle associe depuis son enfance à sa mutation la poussent également à éviter le contact physique.

Elle éprouve un grand intérêt pour la société d'avant les Alters et les écrits datant de cette période, ainsi que pour la mécanique, l'électronique et la cuisine - rien de tel que les longues périodes passées à se nourrir exclusivement de rations militaires pour développer une appréciation nouvelle des arts culinaires.
Histoire
« Puissiez-vous vivre à une époque intéressante » disait la malédiction apocryphe, non sans raison. Et quelle époque était plus intéressante que cet Âge de l’Altérité où un Dieu probablement ivre semblait avoir décidé que le fait de distribuer des pouvoirs dans tous les sens comme d’autres distribuent des sucres d’orge était une bonne idée ?

Zhihao ne savait pas ce qu’elle avait bien pu faire lors d’une vie antérieure pour mériter de naître à une telle époque mais elle aurait volontiers troqué cette existence pour une plus calme, plus prévisible et surtout plus sûre. Une vie qu’elle ne craindrait pas en permanence de perdre parce que la mauvaise personne s’était retrouvée avec le mauvais Alter ou l’avait tout simplement utilisé au mauvais moment comme cela arrivait avec une régularité déprimante à tant de ses compatriotes, que ce soit par malice, par accident ou par stupidité.

Rien à sa connaissance n’étant capable d’exaucer ce vœu, elle n’avait eu d’autre choix que de se résigner à vivre dans cette société où, selon la formule de son arrière-grand-mère, ce qui était autrefois aberrant était devenu normal (et inversement). Le tout en gardant le contrôle de sa propre aberration, comme ses grands-parents et ses parents avant elle… enfin, surtout ses parents ; elle pouvait au moins s’estimer heureuse de ne pas avoir hérité d’autant de problèmes qu’eux.

En effet, ses parents avaient tout deux eu la malchance de naître dotés d’Alters défectueux ; c’était d’ailleurs ce qui les avait rapprochés.

Celui de son père affectait son système nerveux, augmentant le volume d’informations que celui-ci pouvait traiter simultanément ainsi que leur vitesse de transmission et de traitement. Cela se traduisait par une acuité sensorielle accrue, une meilleure conscience de son environnement, des réflexes accélérés et des mouvements plus précis, ainsi qu’une plus grande capacité de multitasking. Très utile sur le papier, sauf que cet Alter était actif en permanence et se traduisait également par une sensibilité accrue aux stimuli sensoriels intenses associée à des troubles chroniques de la concentration. Il était donc obligé d’avoir recours à des lunettes teintées et à un casque antibruit pour prévenir les crises d’épilepsie ainsi qu’à des calmants pour arriver à tenir en place et éviter de s’éparpiller, ce qui neutralisait les bénéfices de son « don », en plus des effets secondaires des médicaments.

Sa mère, elle, avait une physiologie proche de celle d’une anguille électrique. En plus de rencontrer les mêmes difficultés liées à son apparence que nombre d’hétéromorphes, elle non plus n’avait pas de bouton « off » : même quand elle n’utilisait pas délibérément ses capacités, elle accumulait graduellement une charge électrique couplée à un champ magnétique qui continuaient de s’intensifier s’ils n’étaient pas déchargés régulièrement. Faute de quoi elle risquait d’électriser quelqu’un, de mettre le feu à quelque chose, de ruiner un appareil électrique ou d’attirer des objets métalliques sans le faire exprès. Il lui fallait donc revêtir des vêtements très couvrants, avec une face externe isolante et une armature conductrice sur la face interne reliée soit à une batterie, soit à une prise de terre, plus là encore son propre régime médicamenteux.

Au vu de toutes les complications que leur Alter respectif apportaient à leurs vies personnelle, sociale et professionnelle, il n’était donc pas étonnant que Meng Jun et Zhu Xiulan soient plus que réticents à l’idée de faire un enfant. Le fait de concevoir une fille n’était absolument pas prévu au programme, et ce ne fut qu’après de longues discussions qu’ils décidèrent finalement de garder le bébé, une décision qu’ils espéraient de tout cœur ne pas regretter à l’avenir.

Meng Zhihao naquit et grandit d’abord avec une apparence et un comportement normaux, ses parents se surprenant alors un temps à espérer que leur fille soit née sans Alter. Leurs appréhensions firent cependant leur grand retour peu après son troisième anniversaire, lorsque la texture de sa peau commença à changer et que le médecin affilié à la Commission Centrale de Contrôle des Alters leur annonça qu’une partie de ses cellules était en train de se transformer en électrocytes et électrorécepteurs semblables à ceux de sa mère tandis que des organites métalliques – sans doute héritées de la composition chimique particulière des nerfs de son père – faisaient également leur apparition.

Face aux risques que cela posait, pour elle-même comme pour les autres, elle se retrouva à devoir utiliser le même genre d’inhibiteurs que sa mère – moins les médicaments, trop risqués à son âge –, et dès qu’elle en eut la capacité mentale, ses parents lui firent comprendre pourquoi elle devait toujours s’efforcer de garder le contrôle de sa mutation. Ce ne fut qu’après plusieurs années qu’il devint clair qu’elle avait eu la bonne fortune d’acquérir une forme stabilisée de l’Alter de sa mère – presque pas de décharges intempestives ou d’attraction magnétique incontrôlable –, mais cela ne voulait pas dire pour autant qu’elle était prête à relâcher sa discipline.

L’actualité lui donna raison sur ce point lorsque l’affaire Ling Shao défraya la chronique : l’histoire d’un petit garçon qui avait activé son puissant Alter électrique pour la première fois dans un moment de panique alors qu’on lui faisait une piqûre. Résultat : parents et infirmière électrocutés, et des morts supplémentaires après que l’EMP ait grillé toutes les machines de support vital dans une aile entière de l’hôpital. Cet épisode valut à Zhihao d’être regardée comme une bombe à retardement par une bonne partie de ses camarades de classe, et ce pendant des semaines ; une réaction certes injuste mais tout à fait compréhensible. Même une fois les choses revenues à la normale, elle n’oublia pas ce qu’il s’était passé et cet épisode y fut pour beaucoup dans la formation de son opinion au sujet des Alters en général, et pas seulement le sien.

En conséquence, là où nombre d’adolescents de son âge rêvaient de réussir le concours d’une école héroïque, Zhihao suivit plutôt un cursus technologique, avec pour objectif d’être enrôlée comme technicienne dans l’armée. Faire une carrière militaire était une tradition du côté paternel de sa famille, mais son géniteur n’y avait rencontré que peu de succès, l’obstacle que représentait son Alter limitant ses possibilités d’avancement, et elle comptait bien prendre le relais.

Pourtant, lorsqu’elle se présenta devant le recruteur après trois années de lycée et avec les résultats de son gaokao en poche, la conversation fut très différente de ce à quoi à elle s’attendait…

***

« Avez-vous réfléchi à la possibilité de prendre un rôle plus… actif, dirons-nous, au sein de nos forces ? » demanda le lieutenant, tout en passant de nouveau en revue les différents documents à sa disposition – évaluations physique, psychologique et médicale, dossier familial et rapport de la CCCA. « Au vu de vos aptitudes, en particulier votre Alter, je pense que c’est plus près du cœur de l’action que vous seriez la plus utile. »

« Pardonnez-moi monsieur, mais je doute que ma mutation soit d’une grande aide sur le champ de bataille. »

« Détrompez-vous, et ne croyez pas non plus être désavantagée par-rapport à la plupart de nos recrues. Très peu de possesseurs d’Alters puissants s’engagent dans l’armée, voyez-vous, la carrière de héros exerce généralement un attrait bien supérieur. Et la puissance n’apporte pas que des bénéfices, loin de là. »

Voyant l’expression interrogative qu’elle n’était pas tout à fait parvenue à déguiser, le recruteur développa son propos : « Les individus dotés de pouvoirs comparables à ceux des héros occupant le haut du classement ont bien sûr leur utilité, mais leur déploiement est très loin de représenter l’alpha et l’oméga de la tactique militaire. Les soldats aux facultés les plus remarquables ont tendance à être ciblés en priorité par l’ennemi et comme leur rareté les rend difficiles à remplacer, toute stratégie basée sur leur présence devient hasardeuse au possible. »

« En plus de l’effet que leur mort a sur le moral des troupes et de la perte de l’argent investi dans une pièce d’équipement spécialisé dont personne d’autre ne peut se servir. » opina-t-elle quand l’homme s’interrompit pour lui permettre de parler à son tour.

« Précisément. » acquiesça-t-il. « C’est d’ailleurs pour cette dernière raison que nous sommes au regret de ne pouvoir accepter certains types d’hétéromorphes dans nos rangs, quand ceux-ci ne peuvent utiliser l’équipement standard. J’ajouterai enfin que les combattants dotés d’Alters puissants sont plus enclins que la moyenne à devenir arrogants et indisciplinés, ce qui les pousse à prendre des risques excessifs, avec des conséquences prévisibles pour leur espérance de vie. »

Elle hocha la tête pour montrer qu’elle avait compris. Ce discours rejoignait ce que son père lui avait déjà dit au sujet des critères de recrutement de l’armée, même si elle ne pensait pas que ceux-ci lui seraient appliqués ; après tout, elle avait choisi de postuler pour une branche où elle pourrait être jugée sur la base de son travail, et non sur celle des résultats de la loterie génétique.

Malgré tout, la relative franchise du lieutenant l’amena à considérer sérieusement la proposition, et ce même si elle était consciente qu’il avait dû adapter son propos à ce qu’il avait appris grâce à son évaluation psychologique. Et il n’avait mentionné que de façon oblique le fait que certaines personnalités politiques devenaient nerveuses lorsqu’un possesseur d’Alter puissant s’élevait trop haut dans la hiérarchie militaire.

« C’est pour tous ces motifs que, quand nous recrutons sur la base de l’Alter, nous privilégions des pouvoirs plus communs et moins spectaculaires. Évidemment, ce n’est pas la seule raison pour laquelle je pense que vous seriez plus à votre place en tant que combattante. Pour commencer... »

***

Le lieutenant continua de se servir de chacun de ses points sensibles pour la rallier à son point de vue. Son sens des responsabilités, son désir d’ordre et de stabilité, sa volonté de prouver ses capacités, jusqu’à son envie inavouable et réprimée d’utiliser les pouvoirs conférés par sa mutation. Il lui laissa le temps de la réflexion, bien entendu, mais il avait bien fait son travail : même en s’étant rendue compte de la manipulation, elle ne pouvait nier la justesse de ses arguments. C’est pourquoi après en avoir longuement discuté avec ses parents et avoir réexaminé ses options, elle revint finalement vers lui avec une réponse affirmative.

C’est ainsi que débuta sa vie dans l’armée, à commencer par le camp d’entraînement. Les nouvelles recrues y furent regroupées en unités sous la direction d’un sergent-instructeur, et les mois suivants furent passés à leur inculquer la discipline militaire, les techniques et tactiques de combat à distance comme au corps-à-corps, le maniement des armes et de leurs Alters, pour ceux d’entre eux dont les mutations étaient utiles. Zhihao vit que le recruteur n’avait pas menti : ceux-ci étaient au final assez minoritaires, et une bonne partie d’entre eux avaient raté le concours d’entrée de l’une ou l’autre école héroïque et cherchaient à présent une autre façon de se couvrir de gloire. Même si son équipe à elle n'en comptait aucun, les sans-Alters étaient sur-représentés, et elle eut l’occasion de comprendre pourquoi lors du premier exercice les opposant à leurs aînés, une équipe de soldats sans-Alters venant tout juste de compléter leur propre entraînement...

***

« Ah ! Ça va être du gâteau, vous allez voir ! Après tout... »

« ...tu n’as manqué d’être admis à ton école héroïque que de cinq petits points et tu as passé les trois années suivantes à t’entraîner donc si tu repassais l’examen aujourd’hui tu serais sûrement pris, on sait, tu nous l’as dit cent fois. Je ne serais pas si confiant à ta place, tu n’as pas vu le sourire du sergent ou quoi ? »

« Raaaaah, tu t’inquiètes pour rien... »

« Non, il a raison, ça sent le coup fourré. »

***

Au final, il s’avéra que les membres les plus prudents de l’équipe avaient eu à moitié raison : ils se firent humilier lors de cinq affrontements successifs par leurs aînés, mais on ne pouvait pas vraiment dire qu’il y avait eu de coup fourré. Ils étaient aussi nombreux qu’eux et avaient le même équipement, c’était juste que leur surcroît d’expérience et d’entraînement leur avait donné l’avantage, comme leur sergent ne manqua pas de le leur faire remarquer.

***

« … et je vous laisse imaginer ce que ça aurait donné face à de véritables vétérans. Vous verrez, un jour vous me remercierez : mieux vaut verser de la sueur et des larmes maintenant que du sang sur le champ de bataille. Le fait d’avoir un Alter utile ne vous rend pas spécial, encore moins supérieur et surtout pas invincible, mettez-vous bien ça dans le crâne ! Un Alter n’est qu’un outil parmi d’autres, rien de plus, rien de moins. À votre niveau, si vous voulez tuer quelqu’un, un fusil fera tout aussi bien l’affaire ; si vous voulez détruire quelque chose, on a des explosifs pour ça. Alors arrêtez de penser comme des bourrins et réfléchissez plutôt en termes de flexibilité tactique ! »

***

Une leçon qui fut réitérée encore et encore les mois suivants, alimentant un cycle de sadisme par lequel leurs instructeurs leur faisaient développer leurs compétences dans un premier temps, leur imposaient des séries d’épreuves ayant pour but de leur permettre de constater leurs progrès… puis les mettaient face à un défi impossible pour éviter qu’ils n’attrapent la grosse tête. L’objectif était double : tout d’abord, leur apprendre à faire la différence entre les ennemis qu’ils pouvaient vaincre et ceux face auxquels il valait mieux battre en retraite. Ensuite, les amener à réaliser que s’ils étaient vulnérables en dépit de leurs dons, c’était également le cas de leurs adversaires : le type en face pouvait avoir un pouvoir terrifiant au premier abord mais tout Alter pouvait être contré avec suffisamment de préparation, d’intelligence et surtout le bon matériel. À condition de bien avoir retenu la leçon précédente bien sûr, ce qui fut amplement démontré lors d’exercices mémorables où ils se retrouvèrent à devoir survivre face à des héros professionnels aguerris.

Évidemment, certains avaient plus de mal que d’autres à se mettre à la page, et avaient besoin qu’on leur rafraîchisse régulièrement la mémoire.

***

« Mais lâche-moi, c’est qu’un stupide robot ! On peut se le faire, je te dis ! »

« C’est pas un des jouets de ton examen d’entrée, idiot ! »

« J’ai eu le temps de compter deux mitrailleuses, un lance-grenades et un fusil électrique, on fait pas le poids ! Maintenant tais-toi et cours, il va nous rattraper ! »

« Trop tard. »

[EX-TER-MI-NATE !]

Le talus devant eux explosa sous la force de la charge du robot qui les avait dépassés, et ils n’eurent même pas le temps de changer de direction, de se jeter à terre ou de tirer une seule balle avant que la machine de guerre n’ouvre le feu avec la demi-douzaine d’armes braquées sur eux, éliminant l’équipe entière en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

***

« Alors les enfants, qu’est-ce qu’on a appris ?! » demanda le sergent-instructeur d’une voix enjouée, alors que ses recrues aux tenues constellées d’impacts de balles de peinture avaient le plus grand mal à tenir debout.

« À moins de s’appeler All Might on laisse les robots à l’artillerie, aux tanks ou à leurs congénères, sergent... »

***

« Hé, pourquoi j’ai été éliminé, j’étais à couvert ?! »

« À couvert derrière un arbre. Une vraie balle aurait traversé le tronc et tu serais mort quand même. »

***

« Trop lents, vous êtes tous morts ! Mettez vos masques à gaz plus vite la prochaine fois ! »

***

« Comme dit l’adage, l’infanterie est la reine du champ de bataille. Mais l’artillerie est le roi du champ de bataille, et on sait tous ce que le roi fait à la reine. »

« Pourquoi dites-vous ça, sergent ? »

« Oh, vous allez voir... »

***

La Chine ne manquait pas d’ennemis, loin de là. Si les triades, les dissidents politiques et les minorités ethniques ou culturelles opprimées ne représentaient pas un réel danger au début du vingt-et-unième siècle, la situation était toute autre au vingt-deuxième : avec l’avènement des Alters, ceux qui pour une raison ou pour une autre désiraient le renversement du régime avaient désormais les moyens de leurs ambitions.

Si l’Est du pays était relativement stable du fait de la proximité du pouvoir central, il n’en était pas de même des provinces de l’Ouest et du Tibet, en proie à des rébellions récurrentes. Des révoltes que la Chine avait elle-même provoquées après des décennies d’oppression suivant l’annexion de ces territoires et les massacres perpétrés sous les ordres d’officiers trop zélés lorsque ceux-ci avaient constaté l’augmentation du nombre de possesseurs d’Alters – dans le but de prévenir une rébellion, ironiquement. Les coupables avaient été jugés et exécutés pour leur stupidité mais il était déjà trop tard : les indépendantistes avaient leur casus belli et la communauté internationale refusait d’aider Beijing – et pas seulement parce que les autres pays avaient leurs propres problèmes internes à régler.

Ajoutez à cela le fait que toutes les nations d’Asie centrale et du Sud-Est n’avaient pas nécessairement survécu à cette ère de chaos, laissant des régions entières aux mains de seigneurs de la guerre qui tentaient parfois d’envahir le territoire chinois, plus les trafiquants d’armes et de Trigger qui faisaient leur beurre en vendant aux ennemis du régime, et il n’était guère surprenant que les conflits se succèdent les uns aux autres depuis plus d’un siècle. Les cinq années passées représentaient une période relativement paisible, mais la situation était devenue de plus en plus houleuse ces derniers mois jusqu’à ce que finalement, les hostilités reprennent dans les provinces occidentales. Juste à temps pour leur premier déploiement.

Après six mois d’entraînement intensif, six mois passés à se familiariser avec leur équipement et leurs équipiers, à développer leurs Alters et leurs réflexes, à peaufiner leurs tactiques et à apprendre les points forts et faibles de nombreux types d’ennemis, Zhihao et les autres membres de son unité pensaient être prêts. Ils avaient assimilé les leçons de leurs instructeurs, s’étaient exercés au plus près possible des conditions réelles, avaient regardé les enregistrements de véritables opérations, écouté attentivement les récits des vétérans et les briefings de leurs supérieurs.

Cependant, lorsqu’ils mirent les pieds pour la première sur un véritable champ de bataille, ils apprirent très vite ce qui pour certains serait leur ultime leçon : rien ne peut vous préparer entièrement à la guerre. Les balles fusaient, les bombes pleuvaient, et l’ennemi compensait son désavantage technologique et matériel par un déchaînement d’Alters boostés au Trigger, l’affrontement de l’armée chinoise et des séparatistes ébranlant jusque dans ses fondations la ville dont les deux forces se disputaient la possession.

Ils n’étaient que des fétus de paille au milieu de la tourmente. Qu’importe à quel point ils se démenaient, il suffisait d’un coup de malchance pour qu’ils passent l’arme à gauche. La peur chevillée au corps et maudissant leurs décisions passées, ils ne purent que s’efforcer à tout prix de survivre tout en faisant de leur mieux pour s’acquitter des tâches qui leur étaient dévolues. Restant à couvert autant que possible, faisant tout pour ne pas être remarqués, traversant les espaces à découvert aussi vite que leurs jambes le leur permettaient en priant pour ne pas être abattus par un tireur embusqué ou fauchés par un Alter dopé...

Zhihao s’effondra comme une marionnette dont on aurait coupé les fils lorsque l’adrénaline retomba à la fin de cette première et interminable journée de terreur. Une terreur qui ne diminua en rien au lever du soleil, signalant le début de la deuxième journée de combat. Idem pour la troisième, et la quatrième…

Les jours se succédèrent ainsi jusqu’à la fin de la mission, et elle eut l’impression de sortir d’un mauvais rêve. Ou peut-être était-ce ça le rêve, et elle allait se réveiller d’un instant à l’autre pour retourner au combat ? Tout semblait si irréel, elle n’arrivait pas à croire qu’elle était encore en vie… mais était-ce bien le cas ? Était-elle toujours la même personne après avoir s’être frayé un chemin à travers cette ville en ruines, avoir vu certains de ses camarades mourir et avoir elle-même pris la vie d’autres êtres humains ?

Elle n’était pas la seule à avoir été choquée par son baptême du feu, bien sûr : Liu Cai, le vantard de service, avait les yeux dans le vague depuis le moment où il avait vu un combattant ennemi s’injecter une dose de Trigger pour se transformer en colosse de la taille d’un immeuble… uniquement pour s’écrouler aussitôt, pratiquement coupé en deux après qu’un tank l’ait pris pour cible. Ce spectacle semblait l’avoir marqué d’une façon plus profonde qu’aucun des avertissements de leurs instructeurs...

Au premier déploiement succéda le deuxième. Puis le troisième, et ainsi de suite. C’étaient parfois des périodes d’attente insupportable où la tension allait crescendo, suivies de brèves mais intenses épisodes où il fallait tuer ou être tué, ou bien encore prendre ses jambes à son cou en espérant pouvoir leurrer l’ennemi jusque dans la ligne de mire d’un sniper allié – ou autre armement lourd si besoin. Et parfois des marathons de violence pouvant durer des heures d’affilée, testant les limites de son endurance physique comme mentale.

À sa plus grande surprise, Zhihao survécut à chacun de ces déploiements ; elle fut blessée plusieurs fois mais n’en garda heureusement aucune séquelle permanente. Tout le monde n’eut cependant pas cette chance, comme en attestait la diminution du nombre de visages familiers autour d’elle. Elle apprit graduellement à vivre avec la tension et avec la mort de ses frères et sœurs d’armes, à garder le contrôle de ses nerfs. Ses capacités s’améliorèrent au fil du temps et des entraînements entre deux opérations – car on ne pouvait jamais être suffisamment entraîné, comme le répétaient les vétérans et les instructeurs. La recrue terrifiée céda progressivement la place à un soldat compétent à mesure qu’elle prenait de l’expérience et qu’on lui confiait des responsabilités supplémentaires.

Après six ans à ce régime, en ayant fait le tour du pays et en ayant même été envoyée plusieurs fois en mission à l’étranger, la situation commença enfin à se calmer. Ce fut alors que les membres de l’unité s’apprêtaient à rentre chez eux pour prendre un repos bien mérité pour la première fois depuis des mois qu’un de ses supérieurs lui ordonna de rester derrière et l’amena à son bureau, où l’attendait un  fonctionnaire de la CCCA porteur d’une proposition des plus intrigantes.

***

« J'ai du mal à y croire, monsieur. Moi, un héros ? »

« À condition que vous arriviez au bout de la formation et que vous réussissiez l’examen final, oui. Au vu de vos états de service, de vos capacités et de votre profil psychologique, cela ne devrait rien avoir d’insurmontable. Est-ce si surprenant ? Vous n’ignorez pas que nombre de vos semblables s’engagent dans l’armée précisément dans l’espoir de bénéficier un jour d’une telle opportunité. »

Non, elle ne l’ignorait pas : c’était notamment le cas de Liu Cai, qui comptait justement se couvrir de gloire pour pouvoir être « repêché » de cette façon et ainsi réaliser son rêve. Il n’aurait cependant jamais cette chance, car il était mort deux ans auparavant.

Mais ce n’était pas le moment de repenser à son camarade décédé. Les liens entre la police, l’armée et la CCCA étant plus étroits que dans beaucoup d’autres pays, l’armée avait ses propres héros, des soldats triés sur le volet qui, lorsqu’ils n’étaient pas au front, venaient appuyer les efforts de leurs homologues civils, des forces de l’ordre et des services de secours plutôt que de rester dans leur caserne. Et bien sûr, ils faisaient également double-emploi en tant qu’icônes de propagande servant à améliorer l’image des militaires.

Intérieurement, Zhihao se demanda si elle aurait reçu la même proposition dans le cas où elle aurait été défigurée par un éclat d’obus ou si sa mutation n’avait pas été majoritairement interne ; la CCCA avait des quotas d’hétéromorphes à remplir mais privilégiait généralement les moins inhumains du lot et certaines blessures de guerre étaient plus photogéniques que d’autres. Enfin, pondération des critères mise à part, l’offre était effectivement avantageuse : la solde était meilleure, les chances de se faire tuer étaient moindres et si sa performance était suffisamment satisfaisante, elle pourrait même postuler pour une promotion au grade d’officier.

« Pouvez-vous m’en dire plus, s'il vous plaît ? »

***

Un an de formation plus tard et elle décrocha finalement sa licence. Là encore il lui fallut un temps d’adaptation, car un héros n’opérait et surtout ne combattait pas de la même façon qu’un soldat : un héros agissait généralement de façon réactive, avec une attitude très différente concernant les dommages collatéraux et l’emploi de la force létale. Elle ne pouvait plus compter sur son unité, sur les tactiques ou le matériel habituels. Ses instincts n’étaient plus les bons maintenant qu’elle était loin du front ou de la caserne : elle devait réfréner le réflexe qui la poussait à éviter les espaces dégagés et à chercher à se mettre à couvert. Elle ne se sentait pas en sécurité au milieu d’un groupe d’inconnus, voyant chacun d’eux comme une menace potentielle. Après ce qu’elle avait dû faire pour mériter de recevoir une armure digne de ce nom, elle était extrêmement réticente à s’en départir.

Mais elle avait su s’accoutumer à la guerre, elle pourrait bien en faire de même avec ce nouveau rôle...

Bon gré mal gré, elle parvint à se ménager une place dans les rangs des héros généralistes. Elle n’entrerait pas de sitôt dans le Top 3000, mais son travail était reconnu et elle avait eu l’occasion de renouer avec ses racines, puisqu’elle avait fabriqué ou modifié elle-même une partie de son équipement.

Une nouvelle routine s’installa, faite de missions de secours, d’aide apportée aux forces de police et d’interpellations de criminels sans grande envergure, avec de temps en temps un épisode médiatique où il fallait réciter l’un ou l’autre laïus patriotique devant les caméras – heureusement, les héros militaires n’étaient pas ceux vers lesquels on se tournait quand il s’agissait de faire de la publicité pour des maillots de bain ou une marque de céréales. Et même si elle s’était habituée depuis longtemps à avoir du sang sur les mains, il fallait bien avouer que c’était agréable de participer à sauver des vies, pour changer. Elle fut rappelée quelques fois au front pour des missions de courte durée, la transition entre les deux facettes du métier s’avérant à chaque fois déstabilisante, mais elle persévéra là encore.

Bon gré mal gré, elle parvint ainsi à se ménager une place dans les rangs des héros généralistes. Elle n’entrerait pas de sitôt dans le Top 3000, mais son travail était reconnu et elle avait eu l’occasion de renouer avec ses racines, puisqu’elle avait fabriqué ou modifié elle-même une partie de son équipement.

Cette routine fut perturbée lorsque ce fut au tour de leurs voisins japonais de vivre à nouveau une époque intéressante. Ils ne furent pas les seuls à ressentir l’onde de choc provoquée par le départ d’All Might, loin de là, mais dans son cas c’était plutôt la disparition de la némésis du célèbre héros nippon qui allait affecter sa carrière.

***

« Félicitations Meng, vous partez au Japon. Enfin, vous partirez dès que les formalités seront complétées avec nos homologues de la CSPH. » lui annonça le fonctionnaire de la CCCA depuis l’autre côté de son bureau où s’entassaient de véritables grattes-ciels de papier. L’homme était manifestement épuisé, les traits tirés et les yeux cernés ; depuis combien de temps n’avait-il pas dormi correctement, ou même dormi tout court ?

« Cela a-t-il a voir avec All for One, monsieur ? » interrogea la militaire au garde-à-vous.

« Tout à fait. Maintenant qu’il est mort les langues se délient, entre ceux qui ne craignent plus ses représailles, ceux qui ne peuvent plus compter sur sa protection et ceux qui pensent pouvoir devenir calife à la place du calife du moment que nous éliminons leurs rivaux pour eux à l’aide des informations qu’ils nous livrent. Des centaines… que dis-je, des milliers d’enquêtes jusque-là au point mort sont reparties d’un coup, et un certain nombre d’entre elles nous concernent. » répondit-il en gesticulant en direction de la montagne de dossiers, avant d’en extraire plusieurs du haut d’une des piles pour les lui tendre.

« Celles-ci sont les vôtres, elles concernent principalement des réseaux de contrebande de Trigger. Vous, certains de vos collègues et de nos officiers de police êtes dépêchés chez nos voisins dans un esprit d’amour commun de la justice, d’amitié entre les peuples, de coopération internationale et toutes ces sornettes pour faire le ménage après nos ressortissants impliqués dans ces trafics. Évidemment, il s’agira d’un travail de longue haleine et vous ne resterez pas à vous tourner les pouces en attendant que les enquêteurs vous pointent dans la direction des criminels à arrêter ; vous collaborerez avec les autorités locales et participerez à leurs opérations, y compris en-dehors du cadre de votre mission principale. Des questions ? »

« Non, monsieur. »
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Endeavor
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Mer 27 Avr - 20:47


« Fiche Validée ! »

Est certifié Héros, au rang C


Enfin ta validation ! Mais avant de commencer à nous conter tes récits et aventures fascinantes avec les autres membres du forum, il va te falloir :

→ Recenser ton avatar. (Ici.)

→ Faire une fiche technique. (Ici.)

→ Et, si tu le souhaites, faire une fiche de Prouesses. (Ici.)

Encore bienvenue et bonne aventure à toi parmi nous !


«Plus Ultra !»


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