Pangolin le grand, prolétaire de compét' [Coy Igaki]

J'avais raison de faire attention à mon adversaire. Malgré un coup de pied dans les côtes elle s'était désengagé rapidement du corps-à-corps. En un seul tir de fusil à pompe elle s'était écartée de la menace direct, Moi. Cette action prouva tout d'abord qu'elle pouvait garder son calme en toutes circonstances. La plupart seraient déjà en train d'appeler à l'aide ou de prier pour leur vie. Mais les Héros, comme elle, pouvaient faire face à d'aussi terribles situation et quand même s'en sortir grâce à leur sang froid. Mais ce n'est pas tout. Ce qu'elle avait fait montra sa résistance à la douleur. Non seulement elle avait pris le coup de pied comme une championne, mais elle avait enchaîné son escape avec un salto arrière. Chapeau de la part du pangolin madame la sadique.

En un instant elle s'était retrouvée à une distance de tir plutôt raisonnable, mais je ne la voyais pas pour autant. Ce fut seulement à partir du moment où elle avait finie de se placer que je commençais à me retourner. Mais bien avant que je ne puisse finir mon mouvement j'entendis une mitraillette se chargé. "Fuck." une autre mitrailleuse m'avait pris pour cible. Je ne pouvais rien faire. J'étais cloué sur place. Pas moyen de bouger et clic. La mitrailleuse se déchargeait et les balles volées. J'étais trop près pour esquiver. J'allais me prendre la salve et ce serait fini pour moi. L'entretien se terminerai sur une défaite de ma part parce que je n'aurais pas pu bouger.

Mais ça n'allais pas être le cas ! Je ne pouvais pas juste les prendre ! Je devais continuer à la faire chier ! Le clic résonnait dans ma tête. Et plus je l'écoutais plus je sentais mes écailles recouvrir ma peau. Très vite j'étais entièrement recouvert. Je restai un instant de côté ne faisant face à l'héroïne que quelques secondes plus tard. Accroupi et les bras placés en bouclier je me protégeais du mieux que je pouvais. Le son des balles était étouffé et la plupart des bruits que j'entendais étaient des ricochets. À ce moment-là c'était comme ci j'étais rentré dans une autre dimension. Un endroit à l'abri de tout, un endroit où rien ne pouvais m'arriver. Je ne pensais même plus aux balles qui plus tôt avaient réduite en miettes mes écailles. Mais d'un seul coup je fus extirpé de ma zone de confort.

Une douleur abominable traversa mon corps. Mais tout partait d'un point, l'abdomen. Il fallait croire qu'une défense telle que mon "Armor Up !" ne pouvait rien face à une mitrailleuse. Et pourtant j'étais prêt à croire l'inverse il y a quelques secondes. Je tombai rapidement à la renverse, mais me rattrapais tout aussi vite avec ma queue. Je me levai doucement, la main droite survolant l'endroit où la balle avait traversée mon armure. Tout autour de moi je pouvais observer les restent d'écailles taillées. Il y en avait partout, comme ci un magasin de porcelaine venait de s'écrouler. Je rentrai ce qui me restait de seconde peau et fis face à mon adversaire en toussant...

"J'ai oublié... Armor Up."

Au moment ou je finis ma phrase le dernier bout de tissu qui pendait sur une de mes écailles tomba. Elle avait raison j'aurais dû enlever mon Sweat.

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'Parade Rang C' :

La masse d'écaille qui para l'attaque de Mindfeel fut impressionnante.

Ce fut un véritable tonnerre de crissement, de bruit métalliques et de balles de caoutchouc s'écrasant au sol. Les balles de mitraillettes comme la gomme cogne anti-mutant s’écrasèrent sur le blindage du petit champion et la pièce se transforma en un véritable enfer. Sarah fumait de rage. Ce petit con lui avait caché ce coup là, mais il n'allait pas s'en tirer comme ça. Il fallait concentrer les tirs, lui briser une écaille et tout faire passer via un seul point ! Elle obtiendrait bien moins de dégâts au final, mais il ne fallait pas lui laisser le temps de souffler. La jeune femme concentra le feu sur l'abdomen et, comme prévu, une plaque vola. Le caoutchouc vint se fracasser sur la peau nue, et un bleu conséquent se forma en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Mais toute les bonnes choses ont une fin. Les chargeurs de l’héroïne finirent par se vider, et le jeune homme fit rentrer ses écailles au bercail. Son sweat avait implosé, ce qui n'était pas plus mal. La perte du vêtement révéla une paire d’abdominaux plus qu’impressionnante pour un mâle de cet âge, encore plus lorsque le dit mâle n'avait pour s'entrainer que la rue et les meubles d'un appartement miteux. Pas mauvais pour un apprenti-héros, mais ce n'était pas une raison pour lâcher la pression. Il fallait le taper encore et encore, voir jusqu’où elle pouvait le pousser...

"Tu as surtout oublié que les écailles ne font pas le pangolin."

Une cartouche vola hors de la ceinture de munitions de Sarah pour se glisser jusque dans son fusil à pompe, qui claqua pour signaler son approbation. La vision de la jeune femme se brouilla lentement, toute la pièce était flou à l'exception d'une seule petite chose : Coy Igaki. La balle vola au pied du garçon, qui n'eut pas le temps de foncer pour contre attaquer. La matraque télescopique de Mindfeel claqua au vent, et elle fonça. Son sourire était explicite : elle allait ruer son "patient" de coup, et il avait intérêt à encaisser.

"Ce qui fait le pangolin..."

Le coup de matraque vola vers les cheveux bruns du pangolin, mais l'arme était un leurre. Elle faisait son petit effet kitch, juste assez intimidante pour voir si l'ex étudiant allait se rendre compte que quelqu'un tentait de se jouer de lui. L'agente d'Aegis n'avait jamais eu l'intention de le frapper sur le haut du crâne. Ce qu'elle voulait, c'était lui planter son pied dans les couilles. Vu l'épaisseur de sa botte, il y avait de quoi faire !

Le gamin allait VRAIMENT le sentir passer.

"...ce sont les burnes !"

Le PU du pangolin sans sweat :

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'Attaque Rang B' :

Je n'y revenais pas, le nombre d'écailles ayant volées en éclats était bien plus que ce que je pouvais produire. Était-ce alors l'un de ces moments PLUS ULTRA si rare dans la vie d'un Héros ? Qui ne peut arriver que quand il est à bout de force et qu'il doit tout donner ? Le moment "Shonen" que chaque Otaku rêve d'avoir ? Je crois bien ! Enfin je le sentais bien. J'étais à court d'énergie, l'utilisation et je suppose la création de toutes ces écailles m'avait fatigué à un point tel que j'avais du mal à me relever. Par-dessus ça s'ajouta la douleur de la balle en caoutchouc dans l'abdomen. Ces deux facteurs associés avait failli me faire tomber dans les pommes, mais je m'accrochais. Avec très peu de force, mais je me relevai. Très vite je fis l'effort de me mettre debout et de ranger mes écailles, perdant entièrement mon sweat par la même occasion. À ce moment-là je n'étais plus un homme entier, j'étais un homme sans une once d'énergie. Mais ça ne semblait pas intéresser l'héroïne en face de moi qui en attendais surement beaucoup plus.

La main droite sur ma blessure je me tenais face à mon adversaire, la douleur avait failli me faire tourner de l'œil, mais désormais elle était un peu plus supportable surement grâce à l'adrénaline. Malheureusement je n'avais pas le temps de me posais des questions, car Elle était prête. Elle m'interpella avec l'une de ces phrases du genre "Ce n'est pas nanana qui fait nununu, c'est nonono" avant de sortir une cartouche de sa ceinture pour charger son pompe. "Damn I'm not ready for this" pensais-je. Et j'avais raison. J'avais à peine eu le temps de faire les gros yeux qu'elle avait déjà tiré en direction de mon pied. Sur l'instant je réagis comme ci mon petit doigt de pied s'était pris le pied de la table. Problème, je ressentais cette même douleur sur TOUT MON PIED. Je remonta la jambe par réflexe pour attraper mon pied, mais quelle erreur. J'avais oublié que j'étais en plein combat ! Je releva la tête pour voir l'héroïne à porter de moi et sa matraque m'arrivant droit dans la gueule. Heureusement pour moi elle avait raté son co-

Blackout, mes yeux roulèrent à l'intérieur de mon crâne. Je ... Je ne pouvais pas décrire l'ampleur de la douleur que j'ai ressentis quand elle ... quand elle ... ÉCRASA MA BOURSE AVEC UN ROULEAU COMPRESSEUR ! Rien que d'y pensais pouvais me faire tomber une deuxième fois dans les pommes. En réalité elle m'avait "juste" mis un gros coup de boot dans mes bijoux, mais ... vu les boots ... autant les comparées à un rouleau compresseur. Par la suite je n'étais pas conscient pour savoir ce qui s'était passé, mais ce qui était sur c'est que j'étais allongé au sol et au moins à un ou deux mètres de l'endroit où je me trouvais. Je ne savais pas comment, mais je m'étais relevé malgré tout. Enfin "relevé", j'étais toujours au sol, on pourrait dire que je me suis réveillé.

"Ah ... Ca c'était ... Ouilleehhhh... un coup bas ... trop bas ... putain."

Je n'étais plus sur d'avoir la force nécessaire pour continuer le combat. Je n'étais même plus sur de pouvoir marcher ou même d'avoir des enfants. Je savais juste que ... j'avais mal.

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'Parade Rang D' :

La botte de Sarah fracassa la virilité du jeune homme avec plus d'efficacité que n'importe quelle insulte de mauvais gout. Les yeux du mutant virèrent au blanc alors que sa fréquence mentale hurlait qu'il avait besoin d'un urologue. Il s'effondra : ses appuis ne ressemblaient plus à rien, sa respiration lâchait prise. Mindfeel savoura sa victoire sur l'adolescent avec une fierté mal placé. Elle venait de gagner contre un civil avec un coup bas. Un petit sourire se figea sur ses lèvres de soldate. Igaki était une sacré pièce de viande. Il encaissait remarquablement bien pour un môme de son âge. La moitié des conscrits d'Aegis se seraient soumis après le premier coup de fusil à pompe alors que lui tenait la chandelle. Comment est-ce que les pontes de Shiketsu avaient pût laisser filer un char d'assaut pareil ? Bah... Les Japonais avaient eut leur chance ! Elle avait mit le grappin dessus, et elle ne comptait pas le laisser à qui que ce soit d'autre !

"Ah ... Ça c'était ... Ouilleehhhh... un coup bas ... trop bas ... putain."

Il était conscient.

Ce petit connard avait les côtes en sang, les couilles en miettes et le mental dans les chaussettes mais il était conscient. Putain de merde, ce qu'il était résistant ! Avec quoi allait-elle devoir le frapper pour qu'il se soumette ? Du calibre .50 ? Une arme chimique ? Non, pas une arme chimique... Ça empesterait la salle pour la semaine !

"Ça ne me dérange pas de te frapper un peu plus haut."

Lincoln s’avança vers sa victime avec un amusement visible. Elle avait bien fait de ramener cette tête de con ici. Avec un peu d'entrainement et une bonne douche il allait ressembler à quelque chose. Il lui rappelait son adolescence avec son caractère butté, sa fierté mal placé vis à vis des surnoms et ses abdominaux plus que saillants. Le gamin lui était sympathique, et c'était l'essentiel lorsqu'on entrainait des enfants pour le casse pipe. La main de l’héroïne se tendit vers le ciel et un pistolet se rua vers sa paume. Il était temps de mettre un terme à ce bazar et d'aller boire quelque chose de fort.  

"On se retrouve dans quelques minutes pangolin boy."

Annonça joyeusement l'américaine avant de lui coller une balle à blanc sur le front.

Le PU des couilles en sang :

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'Attaque Rang C' :

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'Esquive Rang D' :

Grizzly, héros vétéran de la fondation Aegis, observait la respiration monotone de Coy Igaki avec un air aussi choqué que désemparé. Le médecin de garde de son agence traitait les plaies de l'enfant à même le sol en sifflotant, son verdict était clair : le patient était "mort de fatigue", il n'avait "aucune blessure sérieuse" mais en se réveillant "il allait douiller". En clair, le Major Sarah Lincoln de la fondation Aegis AKA Mindfeel l'avait passé à tabac en guise d'entretien d'embauche. Tenter d'embaucher un profil aussi connu des médias était déjà un choix douteux en lui même, mais le passer à tabac dans une salle d'entrainement close en pleine nuit ? Qu'est ce que cette américaine avait dans la tête ?

Le héros se tourna vers la principale intéressée. Cette dernière fumait posément une cigarette. Elle observait le traitement de sa "nouvelle recrue" avec un sourire niait. S'en aurait-été presque touchant si elle ne venait pas de le rosser en privé. Le mutant la dévisagea une demi seconde de plus avant d'élever la voix.

"Juste, pourquoi ?"

"Vous n'avez jamais recruté personne vous, non ?"

"Si, mais dans un pays civilisé comme le Japon on fait des entretiens d'embauches pas des ratonnades."

Quelqu'un pouffa.

Le vétéran d'Aegis se retourna en fronçant les sourcils. Lynx, l'inévitable partenaire de leur supérieur hiérarchique, venait d'arriver sur scène. Il semblait suivre sa sœur adoptive comme un petit chien, et ils formaient une équipe redoutablement efficace. Malheureusement pour le gamin, il n'avait pas été présent pour tempérer les ardeurs de sa partenaire. Peut être que si il avait pointé le bout de son nez dans cette perquisition, un civil mineur ne serait pas évanoui sur le sol. Restait que, comme Mindfeel, il ne semblait pas se préoccuper de l'état du futur "embauché", comme si voir des cadets au sol après les entrainements était tout à fait normal pour lui.

Plus le mutant en apprenait sur ses collègues, plus il était persuadé que leur vie avait été était beaucoup plus tourmentée que ce que leur CV voulaient bien raconter.

"Le Major n'est pas une femme civilisé. Un peu comme un certain rejet de Shiketsu connu pour avoir sauvé ses amis en frappant des criminels un peu trop fort."

"Tu lis dans mes pensées chaton, et sans Alter en plus. C'est impressionnant."

"Vous auriez quand même pût le ménager un petit peu non ?"

"Le ménager ? C'est une blague ?"

Sarah retira le haut, laissant apparaitre au monde entier un torse aussi musclé que martyrisé. Le médecin de garde détourna promptement le regard, sans doute peu habitué à la promiscuité d'une occidentale en soutient gorge, et ses deux collègues purent observer le pire bleu qu'elle avait reçue depuis son arrivée au Japon. La trace du coup de poing était tellement violente, les limites de l'impact tellement marquées, que Lynx se demanda si le gamin ne s'était pas drogué via trigger. Grizzly, de son coté, jeta un nouveau coup d’œil à l'enfant assommé. Un jeune homme capable de laisser une marque pareille sur le corps d'un professionel de la tuerie n'était pas n'importe qui !

Comment l'école héroique Shiketsu avait-elle pût laisser filer un tel crochet du droit dans la nature ?

"Putain la vache !"

"C'est lui qui vous à fait ça ?"

"Non c'est le pape."

"Ils vont être content de l'avoir au centre d'entrainement."

"Si il casse pas les profs sur le trajet."

"Une bière ?"

L'absence d'enthousiasme de ses deux subordonnés poussa Mindfeel à accélérer la conversation.

"Une bière. On en prendra une pour lui, ça lui fera passer le temps."

"Tu donnes à boire aux cadets ?"

"Techniquement ce n'est même pas encore un cadet, c'est juste un mineur."

Sur ces mots plein de sagesse, Sarah se leva et remit son haut. Elle avait vraiment besoin de boire quelque chose, juste pour passer la douleur. Elle était contente : ce n'était pas tout les jours que l'on tombait sur un futur cadet aussi prometteur. Elle se dirigea donc vers la porte, l'appel de l'alcool lui chuchotant des mots doux.
La moindre des choses qu'elle pouvait faire pour Coy, c'était de lui repayer des bières.