-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

 :: COIN DÉTENTE :: Archives :: Cimetière des héros :: Fiches de Présentation Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Son Altesse Impérial Jiyūhito, ou le retour du Japon

Jiyūhito Kyōkan-no-miya
Messages RP : 62

Feuille de personnage
Titre: Zuijin
Expérience: 190/500
Alter: Entomosynthèse
Rang D+





Jiyūhito Kyōkan-no-miya
Rang D+
Ven 7 Fév - 23:49
Jiyūhito
"I'm taking back the crown
I'm all dressed up and naked
I see what's mine and take it"
Son altesse impérial Jiyūhito
Entomosynthèse

Entomosynthèse est l'Alter signature de la famille impériale. Il permet au sujet, dans les grandes lignes, d'abriter au sein de son propre corps une autre forme de vie, traditionnellement des insectes, avec qui il tisse une relation d'échange réciproque. La forme de vie symbiotique utilise son hôte pour acquérir nourriture, chauffage, et abri et ce dernier acquiert en retour un certain contrôle sur son action : les utilisations pratiques de ce voisinage actif pour le sujet incluent des nouveaux moyens offensifs, la jouissance de nouvelles ressources biologiques (production par proxy de miel, de gelée, de soies...) ainsi que le développement de nouveaux comportements instinctifs. La forme de vie ajoutée, quand à elle, à tendance à muter de génération en génération, la protection de l'hôte lui permettant de tester une évolution extrêmement rapide vis à vis de sa propre biologie. Une enzyme, propre à la lignée impérial, se charge de guider cette dernière dans cette voie.

Cet Alter éloigne légèrement le corps du sujet de la biologie d'un Homo sapiens classique. Les membres de la lignée impériale sont plus lourd que la norme : leurs os sont différents, de larges cavités renforcées étant présentes en leur sein pour accueillir convenablement d'autres formes de vies. Leur gestion des calories est beaucoup plus efficace que celle de leurs contemporains, leurs corps se devant de nourrir plus d'organismes vivants que la moyenne, mais cela ne les empêche pas de devoir consommer des portions de nourritures 25% plus élevée que celle recommandée pour un adulte sans mutation. Lorsque la forme de vie symbiotique doit sortir du corps du sujet en urgence elle se montre capable d'emprunter presque tout les orifices du corps, et ces derniers résistent de manière fonctionnelle à cette sollicitation. Les organes du sujet sont donc, en moyenne, un plus élastiques que ceux d'un patient régulier.

Dans le cas de Son Altesse impériale le Prince impérial Jiyūhito, une ruche de Apis mellifera scutellata, de variante africaine, est rentrée en symbiose avec le corps du sujet. Cette abeille, bien connue pour sa (beaucoup trop grande) réputation d'agressivité vis à vis des humains, est capable de pourchasser un adversaire sur un peu plus d'un kilomètre et produit un miel tout à fait classique. C'est un insecte territorial qui n'hésite pas à se battre avec d'autres variétés d'abeilles pour la possession d'un territoire.
Informations
NOM : Kyōkan-no-miya
PRÉNOM : Jiyūhito.
TITRE : Son Altesse impériale le Prince impérial
AGE : 16.
NATIONALITÉ : Japonais, prince de sang.
GROUPE : Étudiant, Shiketsu par pitié.
RANG : C si possible.
Avatar : Sasuke Uchiwa, Naruto.
Comment avez-vous connu le forum ? : Un jour j'ai reçu une visite de l'archange Gabriel, il m'a donné accès à internet et j'ai trouvé le forum.
CODE DU RÈGLEMENT : Je connais le règlement, c'est un QC les mecs.
Première image
Seconde image
Troisième image
Quatrième image
Visite médicale

Son Altesse impériale le Prince impérial Jiyūhito n'arrivait pas à se détendre, au grand désespoir du médecin de garde.

"C'est juste une prise de sang votre Altesse. Essayez de ne pas trop y penser."

Le garçon de seize ans lui répondit par un grognement primitif. Le petit personnel du palais impérial savait d'expérience qu'il était difficile d'atteindre sa Majesté lorsqu'il se sentait menacé, ce qui pouvait rendre les interactions avec sa personne assez particulières. Le jeune homme était capable de se transformer en un véritable phacochère si on lui laissait l'occasion : il ne faisait qu'un mètre soixante quatorze, ce qui restait tout à fait honorable pour un Japonais de son âge, mais ses quatre vingt kilos de muscles, abeilles comprises, n'étaient pas quelque chose à sous estimer. De plus cette tête de mule avait tendance à se retrouver au milieu des situations dangereuses sans même essayer de les provoquer. Un manque de chance qui remontait à l'enfance, mais qui ne cessait de surprendre le personnel de sécurité : qui aurait pût imaginer qu'un Macaque élevé en captivité sauterait par dessus son grillage pour atterrir sur le visage de quelqu'un ? Certainement pas son Altesse impériale Jiyūhito qui avait massacré l'animal enragé sans même s'en rendre compte. Une chance, vraiment...

Poussée par la respiration, une petite abeille s’extirpa lentement de la narine du jeune homme avant de prendre son envol. Ce genre de chose était fréquente avec Entomosynthèse. Sa Majesté l'Empereur lui même avait tendance à laisser choir quelques toiles d’araignées dans son sillage mais son deuxième fils poussait ce sport à un tout autre niveau. Il fallait bien reconnaître que les abeilles n'étaient pas des créatures silencieuses, et que le miel ne s'enlevait pas aussi facilement des tapisseries que des matières plus malléables.

Le médecin rangea sa seringue et sorti son stéthoscope. Son Altesse venait encore de gagner de nouvelles cicatrices... Son corps s'éloignait tellement des standards de bienséance monarchique qu'il en devenait presque drôle. De gigantesques cicatrices, restes de mauvais traitements, se battaient en duel avec un nombre impressionnant de petites brûlures pour la possession du dos du patient. La scène, assez macabre, donnait l'image d'un véritable cendrier humain. La musculature agréable du jeune homme réussissait tant bien que mal à rattraper les dégâts par endroits, mais l'ensemble était loin de se montrer esthétique. Sans l'intervention de Recovery Girl les dégâts auraient pût se montrer beaucoup plus insidieux. Pectoraux et abdominaux, de leur coté, semblaient en excellente santé si l'on exceptait quelques griffures, marque évidente de l'assaut d'un primate. Rien de nouveau sous le soleil, le corps du prince se retrouvant toujours à devoir supporter le bobo du moment : seul son visage semblait épargné par ce fléau, et encore... Son Altesse réussissait parfois à se cogner la tête contre des obstacles plus que visibles, ce qui démontrait à tous son incroyable sens pratique. On pouvait dire la même chose de sa coupe de cheveux, véritable exploit ambulant mélangeant une tignasse sombre et la destruction du concept même du peigne, ainsi que de son regard, capable de passer de l'air le plus innocent jamais donné à un être humain à quelque chose de froid et calculateur en moins d'une demi-seconde. En bref, lorsqu'on était en charge de son Altesse impériale le Prince impérial Jiyūhito, on était certain de ne jamais s'ennuyer.

"J'ai terminé. Tout me semble en ordre, mais je recommanderai une fois de plus à son Altesse impériale de faire un peu plus attention à ce qui l'entoure."

Jiyūhito ne se le fit pas dire deux fois. Il descendit du poste d'observation aussi vite qu'il le pût et commença à enfiler sa tenue des beaux jours, comprenez ceux ou il n'était pas tenu par de porter un costard cravate, avec une excitation toute enfantine. Il détestait les médecins, les prises de sang et les environnements stériles ! Il avait l'impression d'être déjà mort dans les endroits trop propres. Il serra son bandeau autour de son front, enfila ses chaussures de marche et un vieux t-shirt, dépoussiéra son short imperméable, salua son soigneur avant de sortir de l'infirmerie. En son fort intérieur il décida que, pour sa prochaine visite au zoo, un lance flamme serait nécessaire et se dirigea vers sa chambre en sifflotant.

Il ne lui fallut même pas trois pas pour trébucher sur une marche.
Comprendre Jiyūhito
Jiyūhito est le deuxième fils du souverain régnant du Japon, l'empereur Kenkō. C'est un adolescent de seize ans sans aucun filtre qui ne pense qu'à jouir de son existence, et son comportement est plus qu'imprévisible. Il adore se perdre dans les sensations fortes et passe son temps libre à enchainer les bagarres, les boulettes et les bêtises en règle générale. Il possède une belle réputation de bouffon inoffensif auprès de la population japonaise qui le trouve plutôt attachant.

Son comportement erratique, inacceptable aux yeux du protocole, est toléré pour des raisons pratiques. L'enfance du prince n'a pas été très heureuse : enlevé en compagnie d'un autre garçon par des terroristes affiliés à l'armée de libération des Alters, Jiyūhito à disparu de la circulation pendant des mois avant d'être rendu à sa famille. Les médias n'ont pas eu accès aux détails de la libération du garçon, mais les dossiers médicaux de la famille régnante indiquent que le prince est ressorti de l'épreuve avec nombre de cicatrices, un manque de pudeur physique considérable et une multitude de tocs. Une mauvaise plaie lui aurait également infligé une stérilité sans remède connu. Cette blessure, problématique au possible pour un prince de sang, a reportée l'attention de la population sur le premier fils de Kenkō, le prince Dōjōhito, en ce qui concerne la succession impériale.

Le petit dernier de Kenkō est, au désespoir de son père, un grand amateur de sensations fortes. Il aime l'adrénaline, les sports extrêmes et se battre avec des amis pour rire. Ses contemporains se demandent souvent quelles cicatrices proviennent de son enlèvement et lesquels sont dût à une mauvaise gestion des risques. Cette interrogation est une constante avec le Prince qui ne cesse, par malchance plus que par volonté réelle, de se mettre dans des situations exigeantes sur le plan physique. Sa vieille tendance à "fuguer" n'aide pas non plus l'agence impériale à ce niveau. Il lui est très difficile de mettre la main sur un Jiyūhito tumultueux qui passe son temps à disparaitre des endroits ou il est supposé se trouver. C'est cette recherche d'adrénaline qui pousse le jeune garçon à vouloir vivre un métier tumultueux AKA, dans ses possibilités restreintes par son statut de prince de sang, une carrière héroïque.

Cette façade assez atypique peine à rendre compte de l'intelligence du garçon. En effet le comportement comique du jeune prince à tendance à faire oublier ses compétences poussées dans de nombreux domaines. Jiyūhito, comme tout les membres de la famille impériale, possède une tête bien faite et une culture générale très poussée. C'est un jeune homme pointu et rigoureux capable d'accomplir des taches intellectuelles impressionnantes pour quelqu'un de son âge. Il est premier de sa classe dans de nombreuses matières et ne cesse de surprendre en produisant des avis renseignés sur des sujets très sérieux.

Jiyūhito est donc un sacré personnage : un prince de sang intelligent mais incontrôlable qui a demandé à recevoir une formation héroïque plutôt qu'une instruction militaire, ou un cursus universitaire, pour des raisons purement égoistes. Le métier de héros étant devenu un pilier du soft power Japonais, l'empereur ne trouva aucune raison de lui refuser. Sa seule condition ? Le jeune homme se devra d'être un excellent élève ce qui, vous le reconnaitrez, n'est jamais un problème lorsque l'on a été élevé comme un futur monarque.
Reste à savoir quel lycée héroïque serait assez crédule pour accepter un tel cadeau empoisonné !



Résumé d'un certain fait divers

Le lundi 10 juillet 2156, à 14h33 heure japonaise, un convoi de l'agence impériale est attaqué par un groupe de super vilains se réclamant de l'armée de libération des Alters. Une voiture est projetée dans le fleuve Sumida par un Alter télékinétique. Deux terroristes présentants des mutations aquatiques prennent d'assaut le dit véhicule et, après s'être débarrassés de deux clones de combat Nishimura, enlèvent Choki Kato, douze ans, fils d'un constructeur automobile japonais ainsi que son Altesse Impérial le Prince Impérial Jiyūhito, douze ans également. Les ravisseurs ont utilisés les égouts de la capitale pour quitter rapidement les lieux. L'opération de police mise en place pour récupérer les deux garçons sera un échec.

Le crime est revendiqué à dix-huit heure précise par Magnetic Touch, un terroriste bien connu des services de police. Touch et ses alliés exigent la libération de trois membres de l'armée de libération des Alters, ainsi qu'une somme de 150 000 000 de yens, contre la survie des deux garçons. Ils mettent sur la table un délais d'une semaine et précisent que les libérations ne sont pas négociables.

Le mercredi 12 juillet 2156 l'empereur Kenkō conforte le premier ministre sur sa volonté de ne pas négocier avec les terroristes. Des héros retournent tout les recoins du Japon à la recherche des deux garçons, mais victimes comme ravisseurs restent introuvables.

Le lundi 17 juillet 2156, Magnetic Touch relâche une vidéo sur le net via un service criminel basée en Malaisie. Il affirme avoir éxécuté Choki Kato de manière à ce "qu'on ne retrouve jamais son cadavre" et ironise sur la capacité des "grands bourgeois" du pays à protéger leurs enfants. Il rappelle que des membres de l'armée de libération des Alters ont perdu beaucoup de membres de leur famille durant la "glorieuse lutte" au coté de Destro et affirme que "la famille Kato paye aujourd'hui le mal qu'elle nous a fait il y a de cela des années en soutenant un gouvernement corrompu contre son propre peuple".

Le jeudi 17 juillet 2156 vers 20h14 son Altesse Impériale le Prince impérial Jiyūhito est retrouvé dans un état médical plus que préocuppant. Il aurait tenté de passer de lui même les portes d'un commissariat de la ville de Sendai mais ce serait effondré sur le seuil. Son corps est recouvert de bandages grossiers, une bonne partie d'entre eux étant sans doute lié à une automédication sommaire, et il démontre des difficultés respiratoires liées à l'assimilation d'une ruche de Apis Mellifera Scutellata par Entomosynthèse. Le garçon est en état de choc et ne répond que sporadiquement aux adultes autour de lui. Il sortira progressivement de cet état après quelques passages entre les mains de Recovery Girl et une convalescence prolongée dans une clinique privée suisse. Aucun média ne sera autorisé à l'approcher directement.

Le rapt du 10 juillet 2156 est un grand tabou des interactions entre la famille impériale et la presse nippone. Jiyūhito à maintenant seize ans mais aucun journaliste ne s'est encore risqué à lui poser des questions sur le sujet. De l'extérieur il n'apparait pas avoir été particulièrement traumatisé par l'expérience, mais sa famille proche pense que jeune homme couve quelque chose de psychiatrique depuis longtemps : un grand nombre de tocs, des comportements défensifs ou auto-destructeurs et une vision complètement hors sol de son propre corps les confortent dans cette petite idée. Le principal intéressé évite les questions sur son rapt avec une minutie inquiétante : il refuse d'en parler à qui que ce soit et répondra généralement avec une histoire invraisemblable si quelqu'un le pousse un peu trop longtemps dans cette direction. Cette réticence à s'ouvrir sur le plan psychologique ne s'étend cependant pas au corps de : les soins de Recovery Girl n'ont pas fonctionné sur les organes génitaux du garçon, bien trop endommagés par ce qui ressemble à une mauvaise série de coups de pieds. De nos nos jours aucune de ces anciennes blessures ne mettent en danger le futur de Jiyūhito qui est complètement apte pour le sport et la bagarre en ring. Pour l'aspect esthétique, jetez un oeil à la rubrique "Visite médicale" de cette fiche de présentation.

Si Jiyūhito avait son mot à dire sur la question de son enlèvement, il aimerait certainement que les gens oublient l'existence de ces deux semaines et lui fichent un peu la paix avec le passé.
Anecdotes en séries
"C'est vrai que vous allez rentrer dans un lycée héroïque ?"

"Yop."

"Et ça vous fait pas trop peur ?"

"Nop."

"Il a pas l'air très puissant votre Alter."

Jiyūhito se retint très fort pour ne pas lever les yeux au ciel. Première raison : il ne voulait pas que du miel se mette à couler sur sa bouche en public ; seconde raison : ça n'aurait pas été très gentil. Il était devenu le centre d'attention de cet hôpital pédiatrique en moins de trois secondes, et il ne fallait pas décevoir les enfants. Dans la chambre ou il se trouvait, assis en tailleur sur le sol comme un vulgaire amérindien, quatre adorables marmots l'observaient avec des yeux tout écarquillés. Ce n'était pas tout les jours que des petits japonais pouvaient observer un membre de la lignée Yamato en chair et en os, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils en avaient pour leur argent. Au milieu de tout ce matériel médical ennuyeux le prince impérial Jiyūhito ressemblait à quelque chose qui méritait d'être exploré.

"Les abeilles ça pique. Le miel ça colle."

"Vous pensez vraiment que vous pourrez vous battre contre des méchants avec juste ça ?"

La petite fille qui venait de poser cette effroyable question était coincée entre une dizaine de perfusion et un gigantesque respirateur. Elle ressemblait à un enfant tout à fait normal si l'on exceptait les cornes qui s’extirpaient de son crâne, signe explicite du début d'une puberté mutante, ainsi que les cicatrices liées à son accident de la route. Son regard à moitié inconscient laissait supposer à Jiyūhito qu'elle n'était pas sortie de son lit depuis un bon moment.

On faisait tout de même des choses incroyables avec la médecine moderne.

"Les héros ne sont pas obligés de se battre tout le temps. 'Puis mes abeilles, elles sont spéciales... Quelqu'un en a déjà vu une comme ça dans la nature ?"

Une abeille se fraya son petit chemin en dehors de la bouche du Prince, qui la cracha comme si elle était un mauvais tabac à chiquer, avant de se déplacer autour de la tête des patients, heureuse qu'elle était de se retrouver sous le soleil. Les petits humains coincés dans leur pyjamas étaient partagés entre admiration et dégout. Entomosynthèse était le genre d'Alter dont les petits enfants rêvaient avant de se rendre compte que, de manière très prosaïque, cela voulait dire que des insectes pouvaient sortir du trou des fesses des gens.  

"Personne ?"

L'absence de réponse était attendu mais Jiyūhito avait tout de même envie de pointer son doigt sur le visage de la gamine et de hurler "Je le savais, prend ça dans les dents espèce de monstre médical !". Heureusement pour lui, il savait très bien ce que ce genre d’interactions sociales ne lui apporteraient que des problèmes.  

"C'est normal. Lorsque les abeilles vivent dans mon corps elles changent. Elles deviennent plus grosse, plus forte, et elles font plus de miel."

"Ça vous empêche pas de dormir les abeilles ? C'est un peu bruyant quand même..."

Camouflé derrière la porte de la chambre, le directeur de la clinique observait la scène avec un air plus que satisfait. Il se tourna vers la Princesse Héritière du Japon, assise juste à coté de lui, et s'inclina bien bas malgré son grand âge. Cette dernière, plus que mal à l'aise vis à vis de la situation, se contenta d'afficher un sourire de convenance. Elle était roturière de naissance et n'avait pas encore l'habitude de ce genre de démonstration de fidélité.

"Son Altesse impériale la Princesse héritière est fort sympathique d'avoir pensé à nous."

"Oubliez moi, ce n'était pas mon idée. Mon état de santé ne me permet pas de me tenir au courant convenablement. C'est le prince impérial qui m'a proposé de passer."

La jeune femme caressa son ventre en souriant. Deux mois de grossesse ce n'était pas beaucoup mais elle se surprenait déjà à toucher ses abdominaux pour se détendre. Le vieil homme se releva et reporta son attention sur ce qui se déroulait dans la chambre. Un Jiyūhito recouvert d'abeilles faisait désormais le poirier devant des enfants hilares.

"Je lui transmettrai mes hommages."

La Princesse héritière pouffa. Son beau frère était beaucoup de choses mais ce n'était certainement pas un adolescent à l'aise avec les directeurs de cliniques.

"Ne vous sentez pas obligé. Le prince impérial est un grand timide."



"Si sa majesté veut bien se laisser étrangler."

"Bwerf..."

Jiyūhito eut à peine le temps de terminer son onomatopée que son pauvre dos recouvert de cicatrices s'éclata contre les barreaux de l'octogone. Le public rugit dans une langue qu'il ne comprenait pas et son adversaire, un ancien MARCOS indien beaucoup plus imposant qu'il ne le serait jamais, lui fonça dessus en riant. Le jeune homme ne connaissait pas l'Alter du vieux soldat mais son regard brillait d'une lueur jaune plus que suspecte. Il décida donc que rester au sol était une erreur et roula rapidement vers la droite, à la grande surprise de la foule qui le croyait KO. Il se redressa après quelques petits sauts vers l'arrière et se mit en position pour recevoir la prochaine volée.

Ce qui était bien avec Jiyūhito, c'était que son enfance lui avait appris de bonnes habitudes lorsqu'il s’agissait de se prendre des coups. À défaut de savoir parfaitement les placer, il savait au moins comment les recevoir. Restait que survivre aux coups adverses c'était déjà pas mal, mais les rendre voir les surpasser c'était encore mieux.

Le poing de l'indien vola vers le prince impérial qui, loin de tenter d'esquiver la charge, répliqua avec son bras droit. Quelque chose d'insidieux lui chuchotait que si son vieux père apprenait l'existence de cette petite passe d'arme il serait sévèrement puni mais il n'en avait que faire. Sa conscience répondait presque immédiatement que le vieux machin pouvait aller se faire enculer, et qu'il allait profiter de ce combat comme il le pouvait. Ce n'était pas tout les jours qu'on pouvait se fritter avec un adversaire aussi marrant.

Jiyūhito avait à peine fini d'écraser ses dernières hésitations qu'il se bouffa le coup de poing de sa vie dans les côtes. L'indien hurla sa rage, et le jeune prince se retrouva projeté au sol avec une force qui dépassait largement celle des humains normaux. Son corps lui hurlait qu'il n'était qu'un con, une petite théière de combat incapable de lire un jeu de poings aussi développé, mais il s'en foutait. Il avait mal, et ça c'était cool. Il inspira profondément et, avant même que l'indien n'ait le temps de lui serrer le cou, expulsa une grosse quantité de miel sur le visage de son adversaire. Ce dernier, qui était loin de se faire avoir par un stratagème aussi banal, tenta de trouver le cou du garçon sans utiliser ses yeux, en vain. Le jeune japonais lui échappa, encore, et une horrible série de sensations lui indiqua que le jeune homme était en train de massacrer son flanc à coup de poings et de piqures. Le public était au ange : pour la première fois depuis le début du combat, Entomosynthèse révélait ses spécificités au grand jour. Dans le fond de la pièce quelqu'un siffla, mais l'indien n'avait aucune envie de se laisser maitriser. Le vieux soldat avait mal, certes, mais ce n'était rien comparé à ce qu'il avait subi en service. Il mit la douleur de coté et se concentra sur le rythme des coups. Une petite seconde lui suffit pour recalibrer la distance entre lui et Jiyūhito et son pied vola vers sa cible, soudainement entouré d'une mystérieuse énergie jaune.

Le prince impérial compris que ce coup, aussi alléchant à subir qu'il pouvait paraitre, était un très mauvais signe. Il esquiva, mais c'était déjà trop tard. Une nouvelle impulsion hors du commun le propulsa vers les limites de la cage, la tête en avant. Les abeilles suivirent leur propriètaire avec une vitesse plus qu’impressionnante et se mirent dans une position défensive. Elles attendaient une nouvelle charge.

Le son d'un mégaphone retentit alors dans la pièce.

"Top, ça fait trois minutes."

Jiyūhito, torse nu, tête à l'envers et fesses en avant, tenta de lever les yeux vers la source du bruit mais son ancien adversaire, désormais hilare, le releva d'une seule main avant de lui adresser une phrase de compliment en Hindi. Une claque dans le dos plus tard, et le jeune homme était debout devant une salle de bar qui lui adressait des applaudissements vigoureux. Un serveur siffla dans sa direction avant de lui tendre une serviette. Le jeune homme l'attrapa sans se faire prier et commença à se débarbouiller en grognant. Baldev Gandhi, son hôte, lui avait assuré que se battre quelques minutes avec un ancien MARCOS était vu comme un signe de courage dans le coin, et manifestement il ne lui avait pas menti. Quelques secondes suffirent au jeune homme pour retrouver ce dernier, ainsi que sa maitresse japonaise, à la table numéro 145. Il n'y avait pas à dire : ce bar était vraiment paumé dans les bas fonds de New Delhi.

Jiyūhito n'y aurait jamais mit les pieds si son ami Gandhi ne lui avait pas prouvé par A + B qu'il en était le propriétaire.

"J'ai pas gagné mais ça réveille."

Baldev, qui venait de confier son tout nouveau mégaphone à un serveur un peu louche, répondit en éclatant de rire et en se collant contre sa maitresse. Il aimait beaucoup Jiyūhito. Le garçon lui rappelait ce qu'il avait été dans sa jeunesse, lui qui incarnait le descendant "secondaire" de la légendaire lignée des Gandhi. Malgré sa réputation d'homme d'affaire aussi corrompu que la propreté du Gange, il avait réussi à décrocher le poste de ministre de l'écologie et du développement durable dans l'administration de sa grande sœur. Autant dire que, pour le moment, il se tenait légalement à carreau.

La grande question du moment était donc : Qui, dans la délégation Japonaise présente en Inde pour la signature d'un traité, avait décidé de lui confier la garde de Jiyūhito ? Certainement pas la princesse héritière Himiko qui, de part son statut d'ancienne policière, savait pertinemment que Baldev était une ordure politique de compétition. Certainement pas l'empereur Kenkō ou son premier ministre, qui savait tout les deux que Jiyūhito et Baldev s'entendrait beaucoup trop bien pour leurs propres sécurités. Autant dire que, vers la fin de la journée, quelqu'un perdrait surement son emploi mais là n'était pas le sujet. Baldev, tout baroudeur qu'il était, était impressionné par les capacités offensives de son cadet nippon.

"Il voulait t'étrangler mais tu ne l'as pas laissé faire. C'est un bon début pour un gosse."

Jiyūhito était bien trop occupé à remettre une tenue décente pour remarquer qu'on venait de lui faire un compliment. Son adrénaline le laissait encore planer sur un petit nuage.

"Je crois que je saigne quelque part. Je vais encore me faire gronder, c'est pas cool."

Pour la seconde fois de la soirée Baldev éclata de rire. Scruter de face le plus jeune des deux rejetons Yamato, c'était comme observer un gorille dans un zoo : aucune honte, aucune inhibition : le garçon vivait dans son monde mais ça ne l'empêchait pas de faire ce qu'il voulait dans la vie, bien au contraire. Losqu'on lui avait proposé d'aller se battre contre un ancien membre des forces spéciales locale il avait accepté sans aucune hésitation, parce que c'était "rigolo".

Plus l'indien observait le garçon, plus il comprenait pourquoi son père voulait en faire un "héros".

"Jiyūhito, mon ami, si tu étais une gonzesse je t'épouserai sur le champs."

"Une épouse infertile c'est pas le bon plan pour un politicien. Une maitresse stérile par contre, ça c'est sympa."

"Tu as entendu ton prince ? Il va falloir te faire couper les ovaires."

Misaki Itō était la maitresse de Baldev Gandhi depuis quelques années déjà. Cette jeune femme, à la tête d'une redoutable petite entreprise de textile, était aussi une agente informelle des renseignements japonais et une contrebandière notoire mais, ça, Jiyūhito comme Baldev faisait semblant de ne pas le savoir. Le premier parce que les femmes tatoués lui faisait peur, le second parce qu'il comprenait parfaitement que leur relation "atypique" était de l'ordre du donnant-donnant. En ces temps de fausse paix mondiale, Japon comme Inde avait des intérêts communs très marqués. En quelques mots : il fallait empêcher l'expansion du rival chinois.

La jeune femme profitait donc de sa relation avec Baldev pour garder un oeil sur le rejeton impérial.

"Quel dommage... Moi qui voulais te coller une portée de bâtards en secret. Son altesse impériale le prince impérial veut boire quelque chose ?"

"Ouais. Si ça pouvait être frais et alcoolisé ce serait pas mal."

Pour la première fois depuis sa sortie de l'octogone, Jiyūhito parcouru du regard l'endroit dans lequel il se trouvait. Un ring, un comptoir, beaucoup de tables. Un drapeau indien était accroché sur le mur du fond à coté de ce que le garçon supposait être une photo de Mohandas Karamchand Gandhi, et un petit air de cannabis flottait dans l'oxygène. De jeunes locaux buvaient des boissons de qualités variables en parlant des langages qui l'étaient tout autant. Des jeunes femmes se laissaient parfois entrevoir : elle accompagnait un homme, servaient des boissons ou dominaient certaines tables avec une poigne de fer. L'Inde était vraiment un pays atypique : on y croisait tout et son contraire, en permanence.

Baldev, qui avait l’œil, remarqua que son cadet toisait la gente féminine de l'endroit.

"Tu veux que je te trouve quelqu'un pour la fin d'après midi ?"

Jiyūhito mit un moment à répondre. Il essayait désespéramment de remettre la main sur ses "cigarettes médicinales" saveur cannabis et n'arrivait pas à comprendre que son paquet était coincé sous sa cuisse gauche, et qu'il allait falloir se lever pour l'atteindre.

"Oui et non, c'est compliqué. Bon, allez, non."

"Si j'avais ton âge je le ferai. C'est pas comme si ça allait sortir d'ici."

"Mon papa m'a dit de ne jamais faire confiance aux étrangers."

Le garçon réussi à mettre la main sur son paquet après avoir quasiment ramené sa tête vers le bas de son bassin. Il avait fini par ce souvenir de l'existence de cette petite poche - que personne ne pensait jamais à fouiller - sur le long de sa cuisse et par en tirer les cigarettes tant convoitées, ainsi qu'un vieux briquet qu'il avait ramassé dans la rue avant de prendre son avion pour l'Inde. L'adrénaline du combat était descendu et, comme il n'avait rien de productif à faire pour le moment, il préférait se doper à autre chose histoire de ne pas perdre le momentum du moment.

C'était plutôt cool l'Inde en vrai.

Malheureusement pour le jeune Prince, les briquets ramassés dans la rue étaient rarement les plus fiables. Les gens oubliaient parfois que la place des outils vides était la poubelle, et non pas le bord d'une fenêtre.

"Mais... Bwerf ! Il est vraiment nul ce briquet !"

"Tu te méfies."

"C'est parce que je suis très intelligent."

Lui répondit un Jiyūhito qui venait de foutre son œil dans la ligne de flamme de son briquet. Baldev se contenta de l'observer avec un grand sourire ironique et de lui tendre son allume-feu, plaqué or, à recharge électrique. Le garçon alluma son shit avant de se coller, telle une horrible limace, dans le fond de son fauteuil.

"Quoi, c'est vrai. Quand même, un peu..."

"Si tu étais vraiment un garçon très intelligent tu n'aurais pas pris le risque de venir ici avec moi."

"C'est une embuscade ? Tu vas me noyer le cerveau sous l'alcool et me faire signer des choses ?"

"Ne me tente pas, espèce d'enfant. La seule chose qui me retient c'est que je suis supposé te ramener à peu près sobre pour la cérémonie de ce soir."

"Mais pourquoi est-il aussi méchant ?"

Misaki était revenue. Baldev nota dans un coin de sa tête que leur table ne lui permettait pas d'observer la porte d'entrée et le comptoir au même moment. Il trouva cela fort tragique, se promis de faire des travaux pour modifier cet état de fait, et passa rapidement à autre chose.

"Vodka façon Woo Woo et un mouchoir. Votre altesse impériale, vous avez encore du miel sous le nez."

"Crotte."

"La Chine, parlons-en."

Pour la première fois depuis son arrivé au bar, Jiyūhito leva un sourcil.

"Kwé ? Comme ça, sans crier gare ?"

"Nous sommes entre nationalistes éhontés ici, personne ne me grondera si je te parle des mes petites magouilles."

"Je suis pas certain de vouloir être au courant... Et puis, fallait pas, genre, m'en parler avant que j'aille faire bang bang dans un octogone ?"

"Silence. On va parler de la Chine, mais on va surtout causer fric. Soit un peu plus avare mon garçon, tu me remercieras quand tu seras un majeur sans emploi."

Le garçon tira sur son pétard et attendit la révélation avec la ferveur d'un bonze devant l'autel. Misaki, tout sourire, était confortablement installée sur les épaules de Baldev.

Quelque chose ne tournait pas rond dans ce bar.

"J'ai une proposition Jiyūhito. Après les études ça te dirait de vendre des flingues ?"

Pour la première fois de sa courte existence, le principal intéressé faillit avaler son pétard de travers.



Dōjōhito, prince héritier du Japon et Shinzo Nishimura, responsable de la sécurité de l'agence impériale, observait le sommeil du cadet de l'empereur Kenkō sans dire grand choses. Le premier, après quelques secondes de malaise, finit par se résoudre à prendre la parole.

"Il est mignon quand il dort."

"Non votre Altesse, il est ridicule."

"Nishimura, vous êtes dur."

"Je suis Vrai. C'est mon devoir. Regardez ça par Amateratsu, son fichu miel est en train de couler sur un bouquin !"

Jiyūhito, Prince Impérial fatigué, ronflait sans complexe sur son bureau. Il était entouré d'une véritable pile de livre, des traités politiques en passant par ce sur quoi il travaillait en ce moment, et sa tête reposait sur un ensemble d'outil aussi divers qu'une tablette, des copies doubles et une règle. Il apparaissait évident pour le spectateur avisé que, loin d'avoir voulu s'endormir, le prince impérial s'était juste épuisé sur son travail du soir. Toutes les personnes qui connaissaient bien Jiyūhito savaient qu'il pouvait s'endormir sur tout les terrains et que, en définitive, il ne passaient pas la majorité de ses nuits dans son lit douillet. Son grand frère Dōjōhito le soupçonnait même de préférere dormir sur le sol plutôt que sur son futon, et cette pensée ne lui plaisait pas beaucoup. Il était difficile de ne pas voir les restes d'un certain kidnapping dans cette capacité à se relaxer dans les pires conditions.

"Effectivement. Il s'endort souvent comme ça ?"

"De temps en temps. Cette tête de mule n'est pas capable de s'arrêter quand je lui dis de le faire, il est accro au travail."

Nishimura, qui trouvait que cette situation avait assez duré, leva sa main et frappa le crâne du jeune dormeur avec un stoïcisme exemplaire.

"Réveille toi espèce de honte pour le Japon, ton frère est là."

Le garçon ouvrit péniblement deux yeux froids comme la mort avant de les réchauffer au contact de son grand frère. Il leva la tête avec difficulté et poussa un bâillement aussi puissant qu'inutile. Un simple petit coup d’œil sur son environnement lui permit de comprendre qu'il s'était encore assoupi en faisant ses devoirs. Il ne savait pas si il devait en rire ou en pleurer.

"Gnéé... Dōjō, t'étais pas censé être en exercice militaire avec nos alliés jusqu'à mardi ?"

"C'était secret défense. Comment est-ce que..."

"Oups. Je l'ai dit à personne de toute façon, t'inquiètes."

Jiyūhito, inconscient de la bombe qu'il venait de lâcher sur la soirée de son grand frère, se passa un doigt sous le nez et avala le miel qui s'en échappait en grognant. Une abeille un peu perdue se retrouva sur son doigt et manqua de se faire croquer de peu. Le garçon déglutit. Finalement assez conscient pour tenir une discussion correcte, il se tourna vers ses interlocuteurs et remarqua la présence du vieux Shimura dans le bureau.

"Qu'est ce que tu fait là l'ancien ? T'avais personne à suicider aujourd'hui ?"

"Je connais une petite pédale qui va finir pendu au plafond si il ne se met pas à respecter ses ainés."

"Qu'est ce que tu écrivais ?"

Dōjōhito, fidèle à sa réputation d'aviateur méticuleux, avait déjà mit la main sur ce que son petit frère produisiat avant de s'effondrer comme une crêpe sur son bureau. C'était une feuille de brouillon raturée, une véritable horreur incompréhensible. Seul celui qui l'avait écrite pouvait espérer y déchiffer quelque chose.

"C'est le brouillon de ma demande d'admission pour Shiketsu."

"Pas pour Yuei ?"

"Nop nop nop."

Dōjōhito leva un sourcil. Nishimura, de son coté, acquiesça inconsciemment.

"Je suis d'accord. All Might me donne de l'urticaire est Nezu est un danger pour le concept même de l'éducation."

"Il est pas si mal que ça, si ?"

"C'est un rat."

"C'est un fou."

Dōjōhito pouffa. Tout le palais impérial savait que Jiyūhito et Nezu se détestaient avec une passion tellement vive que, si laissés seuls, il en venaient facilement aux mains. Nezu détestait le jeune prince parce qu'il le trouvait impulsif, hors de contrôle et sans aucune intelligence pratique. Jiyūhito détestait Nezu parce qu'il était une souris et que, en plus de ça, il se permettait de lui faire la morale alors qu'il ne lui avait rien demandé.

"Bon, blagues à part, je passais en vitesse histoire de te dire que papa t'ordonne de venir le voir demain matin pour huit heure battante. Il a besoin de toi pour une cérémonie de fertilité."

"Il va me manger ?"

"Non mais j'aimerai bien, ça me retirerait du travail."

Dōjōhito retint un bâillement : lui aussi avait besoin de retrouver son lit.

"Bon messieurs je vous laisse, je dois rejoindre ma princesse adorée. Je vous souhaite une bonne nuit."

"Bye bye Dōjō."

"Votre Altesse."

Le Prince héritier avait à peine quitté l'enceinte du bureau que Nishimura remettait un petit coup de poing sur le crâne de Jiyūhito, histoire de le garder éveillé pour quelques secondes de plus.

"Va te coucher petite tapette, et dans un vrai lit ça te changera."

"J'vais faire ça, ça me parait intelligent."

Le garçon descendit de son bureau aussi calmement que possible. Il nota mentalement de mettre son réveil en marche et se trimballa, lui et sa ruche d'abeilles, dans ce qui ressemblait à la direction de sa chambre. De loin, il ressemblait à un zombie sans cervelle.

"Bonne nuit Nishimura sensei."

Nishimura laissa l'enfant prendre un peu d'avance avant de se concentrer intensément sur son propre corps. Il inspira, puis expira lentement, et un corps humain tout entier fut expulsé de son flanc gauche. L'opération, aussi rapide que terrifiante, fit chuter sur le parquet une créature qui semblait, sous tout les angles, humaine. Elle était vêtue de noir, portait un bandeau de milicien impérial sur le front et fixaient le monde derrière de petites lunettes de soleil. Quelqu'un de perspicace déduirait cependant sans peine que, derrière cette apparence soignée, tout était biologique. Cette chose ressemblait à un humain en habit mais elle était une toute autre créature, une arme taillée pour le conflit. D'une voix nasillarde, l'être qui répondait désormais sous le surnom de Nishimura 21 commença à s'enquérir de ses fonctions en ce bas monde.

"Quels sont mes ordres ?"

Nishimura, l'original pas le clone, pointa du doigt la silhouette de Jiyūhito dans le couloir.

"Suit le. Protège le. Réveille le à sept heure battante demain matin."

"Pour le Japon."

"C'est ça pauvre con, pour le Japon..."

Le vieux chargé de sécurité regarda son clone sprinter joyeusement en direction de la chambre de Jiyūhito. Les deux créatures finirent par disparaitre de sa vue, il décida donc de pivoter vers ses modestes appartements et de trouver le sommeil. Lui aussi devait dormir : demain serait une longue journée.

La maison impériale du Japon
La maison impériale ou famille impériale (皇室, Kōshitsu) du Japon, aussi nommée lignée Yamato, comprend les membres de la famille étendue de l’empereur du Japon qui conservent des obligations officielles, et dont les biens appartiennent au trône du chrysanthème et sont donc gérés par l'agence de la maison impériale.

Il s’agit de la plus ancienne dynastie régnante au monde puisque selon la tradition japonaise, elle remonte au fondateur mythique du Japon, l’empereur Jinmu, qui aurait régné de -660 à -585. Quoi qu’il en soit, tous les empereurs historiquement reconnus du Japon, depuis l’empereur Ōjin qui a occupé le trône vraisemblablement au début du Ve siècle après Jésus-Christ, sont issus de cette lignée. Elle est actuellement sous la direction de l'empereur Kenkō et comprend, entre autres, le prince héritier Dōjōhito et son petit frère, Jiyūhito.

L'apparition des Alters a transformée beaucoup de choses au Japon, mais la lignée impériale reste un élément important du folklore national. Le pays est une monarchie constitutionnelle et parlementaire : le souverain règne, remplit des rôles divers, mais ne gouverne pas. Des représentants du peuple élu démocratiquement se chargent des affaires courantes, et les membres de la maison impériale se contentent d'un rôle de représentation. L'empereur du Japon est vu comme un symbole de continuation : il représente le lien entre le passé du pays, son présent et son futur. Les Japonais les plus chauvins voient en lui un descendant direct de la déesse Amateratsu, un être divin qui n'existe que pour assurer bonheur et prospérité à son peuple. Les autres se contentent de le voir comme un morceau de leur identité national, une heureuse particularité de leur histoire collective, et laissent bien volontiers le rôle de protecteur sacré aux Super-Héros.

Reste qu'il n'en a pas toujours été ainsi : l'évolution humaine que fut "l'explosion des Alters" de 2021 plongea le Japon dans une période particulièrement sombre. Le pays se fractura sous le poids des Alters. De multiples factions, toutes dirigées par des despotes autoritaires, se formèrent pour tenter de prendre le contrôle du territoire et le pays sombra dans un état anomique. L'une de ses faction était menée par Sa Majesté l'Empereur Naruhito qui, avec l'aide de ce qui restait de l'armée Japonaise et en particulier de la marine, tenta de rétablir sa souveraineté sur le royaume. Cette tentative n'eut cependant qu'un effet modérée sur le pays, le semblant de troupes restant ayant bien du mal à s'étendre en dehors de la zone sous contrôle dynastique qu'était Hokkaido, et il fallut attendre l'arrivée de l’héroïsme légalisé pour que la famille impériale range complétement les armes. Le pays redevint une démocratie parlementaire et le successeur de Naruhito accepta de reprendre un rôle tout à fait symbolique. Reste que l'expérience de la clique marqua les milieu les plus à droites de la société en profondeur : de nombreux activistes considèrent que ce ranger derrière l'empereur est la bonne chose à faire en cas de troubles majeurs.

En ce qui concerne le Japon contemporain l'empereur est toujours le chef symbolique de l'armée, mais cette dernière n'est pas construite pour les guerres d'agressions. La constitution Japonaise ne permet ni au parlement, ni au gouvernement, ni à l'empereur de déclarer la guerre : elle permet juste aux forces d'auto-défenses du pays de le défendre en cas d'attaque étrangère, et leur interdit tout rôle dans le maintien de l'ordre en métropole (domaine fermé de la police et des héros). Les forces d'auto-défenses Japonaises sont de faites composées d'une marine et d'une aviation. Elles ont pour objectifs de sécuriser les eaux entourant l'archipel contre toutes intrusions étrangères et gardent un œil sur le respect de la primauté des zones économiques exclusives du pays. Elle sont raisonnablement équipées pour gérer les provocations de rivaux plus puissants, tel que le voisin chinois, mais sont complètement dépendantes de l'aide américaine en cas de conflit prolongé avec ces derniers.

Mais retournons vers le sujet principal. L'apparition des Alters ne change rien au fonctionnement direct de la lignée impériale : la légitimité se transmet toujours de père en fils, les politiciens étant plus préoccupé par la conservation d'une tradition ininterrompu depuis la fondation du pays que par une mise à jour hors sol, et les Empereurs se plaisent désormais à cultiver un rôle d'intermédiaire entre les institutions japonaises et le reste de la population. La noblesse terrienne Japonaise n'est en effet plus qu'un lointain souvenir. Les Japonais sont égaux en droits comme en devoirs à l'exception des membres de la maison impériale, qui possède plus de droits mais doivent gérer beaucoup plus de devoirs au quotidien. Pour les désigner, on utilise :

- Sa Majesté Impérial pour l'empereur du Japon. Les citoyens normaux (comprenez ceux qui ne sont pas membre de son cercle intime, et encore) n'utilisent pas son prénom en sa présence et, lorsqu'ils parlent de lui en public, utilisent généralement le terme Sa Majesté présente.

- Sa Majesté l'Impératrice pour la conjointe de l'empereur, Sa Majesté l'impératrice douairière pour sa mère. Les femmes peuvent exercer une régence, mais uniquement au nom d'un garçon de la lignée qui n'a pas atteint sa majorité légale.

- Son Altesse impériale le Prince héritier pour le prince héritier du Japon, comprenez le fils, le frère ou le père du monarque en de très rare cas. Sa compagne, si compagne il y a, est désigné sous le titre de Son Altesse impériale la Princesse héritière.

- Son Altesse impériale le Prince impérial pour un prince cadet du Japon. Comprenez le deuxième, troisième... fils du roi, ou son premier, deuxième... frère. Les filles de l'empereur possèdent ce titre (au féminin), mais elles le perdent en cas de mariage et deviennent des citoyennes comme les autres au yeux de la Loi.

Maintenant que le tableau général est dressé, parlons un peu de la famille régnante du Japon. Grandir dans le dernier reliquat de l'aristocratie nippone n'est pas quelque chose de commun, et les relations entre individus y sont un peu plus spéciale que dans d'autres foyers. Observez plutôt :

Jiyūhito est le personnage principal de cette histoire. Il est amplement décrit dans les autres parties de la fiche.

Kenkō, parfois désigné sous son nom de naissance de Meiyohito par les médias étrangers, est l'empereur du Japon. C'est un cinquantenaire relativement froid, de plus en plus depuis le décès de sa femme, qui considère ses devoirs avec un sérieux exemplaire. Il possède une réputation d'incorruptibilité morale tout à fait justifié et place l’intérêt de la nation japonaise avant toute chose. Lui et Jiyūhito ne s'entendent pas, en particulier depuis l'enlèvement de ce dernier, et leur relation est empoisonnée par de nombreux silences, du ressentiment et de la culpabilité. Son corps est rentré en symbiose avec de multiples Argiopes Argentées, une sous espèce d'araignée.

Couleur de dialogue : 003366

Dōjōhito, le grand frère de Jiyū, est l'héritier désigné du trône du Japon. Cet homme de 27 ans est, aux yeux de la population Japonaise, l'incarnation du prince bien élevé. Son frère cadet, d'un autre coté, le connait assez bien pour pointer du doigts ses penchants coupables : Dōjōhito aime les femmes, les avions de chasse et les voitures de luxe. Le prince hériter n'en reste pas moins un homme honnête et sérieux, un colonel de l'armée de l'air et un pilote de chasse de profession, qui assume ses multiples devoirs sans rechigner mais trouve toujours un peu de temps pour embêter son petit frère. C'est une figure masculine cruciale dans la vie de Jiyūhito, même si ce dernier est loin de s'en rendre compte. Il est marié, depuis peu, à Himiko Kobayashi. Son corps est rentré en symbiose avec une masse de cigales.

Couleur de dialogue : 0066ff

Himiko Kobayashi est la princesse héritière du Japon. C'est une policière de profession qui a rencontrée Dōjōhito lors d'une inspection honorifique de son commissariat. Enceinte d'un petit garçon depuis deux mois, elle apparait de moins en moins lors des offices publics. Elle s'entend très bien avec Jiyūhito qu'elle surnomme affectueusement "le petit psychopathe" lorsque les micros de la presse ne sont pas branchés. Elle est sans Alter, ce qui une rareté dans le japon contemporain.

Couleur de dialogue : cc00ff

Shinzo Nishimura n'est pas un membre de la lignée Yamato mais presque tout ses membres le considère comme une part intégrante de leur famille. Ce vieux soldat Japonais irascible, impertinent et xénophobe est un allié plus qu'efficace. Il possède actuellement la fonction de responsable de la sécurité de l'agence impériale et se montre chaque jour d'une fidélité à toute épreuve. Il prendrait une balle pour chaque membre de la lignée impériale sans sourciller. C'est le bras droit de Kenkō depuis son ascension au trône et, en vérité, son seul véritable ami. Son Alter, Doppelgänger, lui permet de créer des clones de lui même, les Nishimura. Shinzo n'est jamais arrivé à dépasser la trentaine de clone en simultané mais il a réussi à leur donner un âge fixe de 20 ans et un redoutable sens du champs de bataille. Dans tout le reste, cependant, ils sont loin de se rapprocher d'un véritable être humain. Lui et Jiyūhito entretiennent une relation faussement hostile, les deux hommes tombant généralement en accord total sur les sujets les plus importants.

Couleur de dialogue : ff6600
Couleur de dialogue des clones : ff9933

Petite galerie photo :

Revenir en haut Aller en bas
Toshinori Yagi
Messages RP : 53

Feuille de personnage
Titre: Symbole de la Paix
Expérience: LVL MAX
Alter: /
Rang X





Toshinori Yagi
Rang X
Mer 19 Fév - 20:10


« Fiche Validée ! »

Admis au sein de l'Académie Shiketsu , au rang D


Enfin ta validation ! Mais avant de commencer à nous conter tes récits et aventures fascinantes avec les autres membres du forum, il va te falloir :

→ Recenser ton avatar. (Ici.)

→ Faire une fiche technique. (Ici.)

→ Faire une fiche de Prouesses. (Ici.)

Encore bienvenue et bonne aventure à toi parmi nous !


«Plus Ultra !»


Codage par Saphira pour EPICODE
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Boku no Hero :: COIN DÉTENTE :: Archives :: Cimetière des héros :: Fiches de Présentation-
Sauter vers: