Joyeux non anniversaire ? [PV : Coy Igaki & Oroshine Takane]

Elle attendra alors dans le calme et le silence que les deux amis reviennent leur faire profiter de leurs présences. Au moment où ils entrent, comme mus par un scénario invisible, le tonnerre gronde. Effectivement, d'ici peu il va pleuvoir, mais bien au chaud à l'intérieur ils ne risquent pas grand-chose et c'est alors que le monsieur le plus métal du lot commence à lancer une discutions que les héros.

Un échange bon enfant qui n'a pas réellement de début et de fin. Yuki est bon public, elle se laisse joyeusement emporter même si elle n'est pas aussi passionnée et forcement, bien moins calé sur le sujet que ses amis et nouveaux amis. Mais alors que la conversation avance, il semble de plus en plus évident que la demoiselle est tendue, ou plutôt l'est davantage alors que le temps avance. Jusqu'au moment où, suite à un nouveau coup de tonnerre, elle se mord visiblement la lèvre et d'un coup se lève sans crier gare, prend sa chaise, l'installe et la colle à celle de Coy et vienne lui prendre le bras.

Elle fait ainsi comme si c'était tout à fait normal, au moment ou les vitres resonne, tremble à nouveau avec un bruit légèrement plus fort qu'à l'accoutumée, elle est prise d'un discret tremblement, qui l'est de moins en moins surtout pour celui qui maintenant a le bras qui est pris contre la poitrine de la demoiselle. Son sourire s'efface doucement, ce n'est pas de la peur qui s'inscrit à la place, plus un mélange d'irritation, de désagrément.

Même elle fini par s'en rendre compte et dit d'un air légèrement désolé.

"Je... Pardon, je suis sensible à certains bruits, particulièrement les plus aiguës. C'est certainement pour ça que je ne pourrais certainement pas vivre dans un atelier, le frottement du métal sur un autre objet métallique m'empêcherait de garder un minimum de calme et de concentration. Quand ont créé des objets dédiés à améliorer ou sauver la vie d'autrui, on ne peut pas se permettre ce genre de chose."

On dirait qu'elle a à se justifier ou plutôt ressent le besoin de le faire. Assurément, ses nerfs sont plus atteints qu'elle ne le laisse voir. Ce n'est pas qu'elle le cache, enfin, pas qu'elle le fait sciemment en tout cas. On pourrait rétorquer que le bruit produit par la foudre n'est pas spécialement aigue, mais Oroshine est certainement plus enclin que n'importe qui à savoir réfléchir au-delà de l'évidence et du superficiel quand il s'agit des autres. Plus que le bruit lui-même, les vibrations, surtout celles du verre des vitres doit être le principal facteur de ses sautes de tension, enfin il n'aura lui pas trop de mal à le deviner s'il réfléchit un minimum, après tout il peut s'en ficher aussi et ce serait tout à fait acceptable.

"On a tous nos points faibles."

Elle s'accroche de plus en plus à leur conversation comme à une bouée de sauvetage, une manière de penser à autre chose pour ne pas avoir les nerfs trop en pelote, devenir irritable, désagréable. Mais même cela ne va pas suffire éternellement. Finalement elle se resoud à tricher un peu sur une promesse, celle de se tenir un minimum en publique et de ne rien faire de particulier sans le lui demander de manière un minimum explicite avant. Mais, alors que sa respiration devient légèrement tremblante, elle vient coller lentement sa tête contre le torse de Coy, venant cherche de l'oreille sa poitrine et se laissant doucement entrainer par le battement de son cœur, si cela n'a pas des effets miraculeux, elle est tout de même rapidement bien moins raide et son souffle plus calme et régulier.

"Pardon..."

C'est un peu tard tout de même. Mieux vaut demander pardon que la permission ? Ce n'est pas de l'audace, elle ne fait pas ça par envie ou pour le taquiner, elle a réellement ressenti se besoin, même si pour le coup elle dans une position, qui sans être réellement osée ou répréhensible, est tout de même trop proche au milieu d'un lieu public, agglutiné contre le pauvre jeune homme comme une moule à son rocher.

Comme si de rien, elle ne regarde alors les deux autres toujours contre le jeune homme.

"Quand vous aurez votre diplôme, vous pensez être dans le classement ? D'ailleurs, il y en a un particulier pour les agences plus que pour les héros particulièrement ?"

Comme si c'était tout à fait normal, même si honnêtement ça l'est peut-être un peu trop dans l'esprit de la demoiselle. Qui d'un petit frottement de sa joue contre sa victime, viendrait presque réclamer une caresse ou un peu plus de réconfort à la manière d'un félin.

Qui des deux profite de l'autre mon cher chevalier blanc ?

De toute évidence, parler du classement à stimulé les garçon, a cet âge ils aiment les défi et de toute manière une rivalité saine et amicale est un bon moyen de niveler le tout par le haut. Être un héros, c'est avant tout vouloir aider et protéger son prochain, mais il n'y a pas de mal  à jouer un peu des coudes pour le faire mieux.

Alors qu'Oro précise qu'il faut surveiller l'avancer du chevalier blanc et que celui-ci surenchéris, Yuki se tourne vers lui et déposant un bisou au creux de son cou. Elle prend de plus en plus ses aises au fur et à mesure que le temps passe et qu'elle est mentalement attaquée par les vibrations.

"Je n'en doute pas un instant. Ne ménage pas pour autant tes efforts, sinon je te bouderai, hein ?"

Elle a beau dire ça, il faudrait certainement une catastrophe ou plusieurs pays de distance entre eux pour réussir à l'empêcher de penser à SON Coy et à le coller comme une moule à son rocher.  Le fait qu'elle entre à Yuei leur fera du bien a tous les deux, Coy qui pourra respirer un peu et Yuki qui pourra s'entrainer à être plus indépendante et c'est exactement pour cela qu'elle s'y est inscrite à la base.

Coy fait alors remarquer qu'il serait temps d'y aller, évidement, c'est un prétexte, même Yuki s'en rend compte alors qu'elle est aussi occupée à craindre que le ciel lui tombe sur la tête. Mais justement, Coy doit bien se douter qu'elle va au fur et à mesure ne pas pouvoir tenir au vu des éléments près à se déchaîner. Elle se lève pour le laisser bouger, mais observant l'extérieur...

"Tu peux appeler un taxi s'il te plaît, j'attendrais à l'intérieur..."

C'est presque plus une demande qu'une question, mais en y mettant les formes et un bisou sur la joue pour le remercier d'avance. À voix basse vers le blond et son ami.

"Désolé, il serait certainement resté si je n'étais pas la..."

Même si elle ne se doute pas à quel point elle a à la fois raison et tord à la fois...

"Une fois à l'école je vais venir te voir soit en sûr, je vais avoir besoin de matériel, de conseils et de doses régulières de bonne humeur. Je compte sur toi Sempai."

Elle lui tire la langue d'un air facétieux, elle a fait exprès de l'appeler ainsi pour le taquiner preuve qu'elle apprécie déjà le monsieur, en même temps c'est rare que Yuki n'apprécie pas quelqu'un. Une petite révérence pour la forme.

"Merci beaucoup, au plaisir de vous croiser à nouveau."

Elle va alors se placer sur un siège, immobile, les mains sur les oreilles et faisant un exercice de respiration pour éviter d'accumuler trop de tentions. Elle ne va pas laisser un petit orage casser cette belle journée tout de même...