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T'es bien loin de chez toi [PV Satoru]

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Natalya Rasperezapis
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Natalya Rasperezapis
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Lun 6 Déc - 0:47
Le rédacteur en chef s'est beaucoup félicité de m'avoir envoyé en « vacances » sur le Sea Phoenix. Mes articles sur le sujet n'ont pas été les meilleurs à relater la croisière, mais il est vrai que ça m'a fait du bien. Pas tellement le repos, plus l'énergie générale du lieu. Et d'une personne en particulier. En tout cas, depuis mon retour, j'étais… dans un moins mauvais état. Ce n'était toujours pas la grande forme, l'énergie manquait toujours, et je n'étais pas décidée quand à ce que je voulais faire, ni comment le faire, mais la motivation m'était revenue. Je voulais retrouver ma sœur. Je voulais faire quelque chose. Restait juste à trouver quoi.

En attendant, j'avais repris le travail. Ain't no rest for the wicked. Je me contentais des reportages de moindre importance pour les rubriques secondaires, pour le moment. Les événements mondains, les chroniques de vie quotidienne, ces articles que tout le monde lit pour se tenir au courant de ce qui se passe mais que tout le monde oublie aussitôt si le sujet ne les concerne pas directement. Dans l'état où j'étais, ce genre de textes simples qui ne demandaient pas trop d'investigation étaient parfaits pour me remettre en jambe.

C'est d'ailleurs l'un d'eux qui m'a conduit du côté de Yokohama. Un accident avait eu lieu sur un chantier, la reconstruction d'un vieil immeuble désaffecté. Une caisse de matériaux mal attachée était tombée de plusieurs étages, et un ouvrier avait été blessé, mais personne n'était mort. Rien de très exceptionnel, du moins à première vue. J'ai interrogé la victime, fait un rapide tour des lieux, tout le monde a été très gentil et m'a assuré que tout était normal et sous contrôle. Ce genre d'accidents était extrêmement rares, ils étaient souvent causés par de l'usure non-décelée après une mauvaise vérification du matériel. Les probabilités étaient faibles mais jamais nulles, bla bla bla.

Mais j'ai été au Mexique, j'ai enquêté sur des vilains et sur des affaires criminelles, on ne me la fait pas à moi. Quand j'ai vu la lanière qui avait cédé et causé l'accident, j'ai reconnu les traces très nettes d'un coup de couteau. De plus, l'employé chargé de la sécurité qui était présent sur place au moment de l'incident semblait tendu au moment de me raconter son histoire. La fatigue a bien sûr ralenti ma réflexion, je n'ai donc pas tout de suite deviné qu'un criminel avait orchestré l'événement, et encore moins pourquoi. Mais j'ai bien repéré qu'il y avait quelque chose d'étrange, et pendant que je préparais mon article, j'ai suivi cette piste.

Elle m'a finalement menée à deux des livreurs. Et par chance, ils étaient revenus sur les lieux pour effectuer une nouvelle livraison, et ils étaient parti un instant plus tôt. Je n'ai eu qu'à pédaler un peu pour les rattraper, et leur faire signe de s'arrêter. Le quartier était plein de ruelles étroites, le camion a bloqué le passage en s'immobilisant, et les deux livreurs sont difficilement sortis pour me rencontrer.

Je n'avais aucun soupçon, à ce moment. Je voulais juste très innocemment poser des questions, savoir ce qui s'était passé, écrire mon petit article et rentrer chez moi pour dormir et me reposer. Mais j'avais visiblement mis le doigt sur un sujet sensible. Nous avons discuté un peu, j'ai pointé les sujets exacts que je voulais, ils ont commencé à s'énerver comme si je les accusait, j'ai bafouillé sous le coup de la surprise et du stress… Je sais, ce n'est pas très professionnel, mais je n'étais pas au mieux de ma forme. En tout cas, le chauffeur a commencé à me bloquer contre un mur alors que son collègue sortait un couteau. Je pense que c'est là que j'ai compris que quelque chose n'allait vraiment pas. Et que j'ai aussi commencé à avoir peur pour ma vie. C'était comme quand Illuminacion m'avait attrapée. Je me suis mise à trembler sans me contrôler. Ma main droite a plongé dans ma poche et essayé d'attraper mon appareil photo, pour les flasher et les étourdir, mais je n'arrivait pas à refermer les doigts dessus. Je tremblait beaucoup trop. Tout ce que j'ai réussi à trouver, c'était un gros stylo. Le stylo de Nastia. L'épée énergétique. Son contact froid et lourd a tout de suite arrêté mes tremblements. Et alors que les deux camionneurs s'énervaient encore un peu plus, je me suis demandée si j'allais devoir m'en servir. Si je saurais m'en servir.


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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Jeu 9 Déc - 12:26
J’avais pas encore mentionné mes “crises de somnambulisme éveillé” à ma psy, le mêler à ma vie plus qu’elle ne l’était déjà me faisait chier et j'espérais que mon état finisse par s’améliorer de lui-même.

Cette fois-ci j’avais repris conscience deux secondes avant que ma moto ne percute un piéton ayant décidé de traverser au feu rouge. Un mouvement violent m’avait permis de l’éviter in extremis et avait manqué de me faire perdre l’équilibre. Mon sang bouillonnant me laissait penser que je venais de sauver l’étranger d’une tentative de meurtre aléatoire… venu de moi même.

Je n’avais aucune idée de l’endroit où je me trouvais, il faisait jour, mon cœur menaçait d’exploser et après avoir zigzagué entre quelques ruelles étroites, il me fallut m’arrêter. Pris de haut le cœur, je vidais mon estomac du peu de bile qu’il contenait.

À ma tenue, j’en déduis que j’étais sorti pour régler leurs comptes à quelques gonzes. Un coup d'œil à mon téléphone m'indiqua que je me trouvais à Yokohama et que j’avais un “rendez-vous” avec des inconnus d’ici une dizaine de minutes. J’étais dans un état second, comme spectateur de mes propres actions. Mon bandeau manquait à ma panoplie. Je le cherchai dans mon sac mais il ne s’y trouvait pas. J’enfilai donc ma casquette et mes lunettes teintées rouge ainsi qu’un vieux masque en tissu qui me servait généralement à cacher mes bleus. Ma tête me tournait trop, conduire était déjà suffisamment pénible et je ne me sentais pas capable de garder mon casque.

Après 30 minutes à poireauter sur un balcon à demi caché, je fini par accepter que la petite réunion n’aurait pas lieu et vu mon état c’était pas plus mal. Ma volonté d’en découdre n’avait rien de rationnel, je devais apprendre à la contenir, ne pas lui céder.

Dormir, voilà ce dont j’avais besoin. Juste rentrer chez moi, m’enfermer, jeter la clef par la fenêtre et dormir.

C’est ce que je ne cessais de me répéter alors que je tâchais de trouver mon chemin dans les ruelles du quartier. Un camion bloquait celle dans laquelle je venais de m'engager. Le chauffeur et son copain semblaient occupés à régler son compte à une femme, il leur faudrait donc un certain temps pour bouger leur véhicule. Mieux valait faire demi-tour et passer mon chemin.

Mon casque toucha le premier type en plein dans la tempe alors que mon poing s’enfonçait contre le menton du second. Ce dernier s’effondra à la manière d’une poupée de chiffon. Et d‘un. Restait plus que le gars avec son petit couteau. Le casque lui avait ouvert l’arcade sourcilière, mais il semblait encore très conscient.  Il essaya de me perforer le thorax et émit un drôle de bruit alors que sa lame glissait contre mon pull made by Wish. Sa petite manœuvre lui coûta son nez et un petit séjour forcé au pays des songes.

Je n’avais aucune idée du moment où j’avais activé mon alter, cette constatation m’aurait sans doute énervé si je ne m’étais pas complètement fermé à ce genre de truc.

- Eh beh, je connais quelqu’un qui devrait jouer au loto.


Mon regard s'était posé sur la demoiselle alors que je ramassais mon casque et envoyais valser le couteau d’un coup de talon.

- T’étais à deux doigts d'apparaître dans la rubrique faits divers, hein!

Elle avait pas l’air en grande grande forme, mais je n’arrivais pas vraiment à savoir à quel point. De toute façon, s’intéresser à l’état d’humeur des autres, c’est stupide…

- … Ça va?

Mais ça faisait partie de ma… rééducation, donc let’s go.
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Natalya Rasperezapis
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Natalya Rasperezapis
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Dim 12 Déc - 23:14
Mon doigt était posé sur le bouton. Le couteau continuait de me danser sous les yeux. Même à travers la poche, l'arme était orientée vers les deux camionneurs. Ils s'énervaient, leur voix montait. Je n'avais qu'à appuyer. C'était comme avec Illumination, j'étais à la merci de deux fous et je pouvais mourir juste parce qu'ils l'avaient décidé. La terreur était la même, l'impuissance était la même, j'avais une arme plus dangereuse qu'aucune de ces brutes prête à me sauver, et pourtant je n'arrivais pas à l'utiliser. Toute la tension de mon corps était concentrée dans ma main, en lutte contre elle-même, elle s'empêchait obstinément de faire ce qu'elle souhaitait désespérément.

Puis la forme ronde et sombre d'un casque de moto a frappé mon premier agresseur en plein visage. Je me suis redressée et écrasée plus encore contre le mur, comme si je voulais éviter que le prochain soit pour moi. Ce ne fut pas le cas, il n'y eut plus de casque volant mais un inconnu aux cheveux bruns sombres et au visage masqué surgit de nulle part et écrasa son poing dans la visage du second camionneur. Le coup le cueillit juste sous le menton, il claqua sa mâchoire de force et se répercuta jusque dans sa boite crânienne, l’assommant sur le coup. Le premier agresseur se redressa difficilement et tenta de reprendre l'ascendant. Son couteau partit droit vers le ventre de l'inconnu, qui esquiva. Puis son coude vola, le camionneur bascula en arrière avec du sang qui lui coulait du nez, et tout fut fini. Ça n'avait duré qu'un instant, pendant lequel j'étais restée parfaitement immobile. Même après, je n'ai pas bougé. Je n'avais même pas respirée.

Tout ce qui pouvait bouger, c'était mes yeux. Et mon cerveau. J'ai suivi le moindre de ses gestes du regard en réfléchissant plus fort que je ne l'avais fait depuis des semaines, des mois. C'était quoi la suite ? Il a écarté le couteau et récupéré son casque mais pas sorti d'arme, et il ne s'est pas non plus approché de moi. Ces deux types au sol n'étaient plus en état de voir quoi que ce soit, ni de répondre à mes questions. Masque, lunettes, casquette, il cherchait à cacher son identité mais laissait transparaître quelques traits sans importance. Sans importance, j'avais l'avis de livraison falsifié pour rejeter le blâme sur un autre livreur et le témoignage de l'ouvrier qui avait réceptionné la cargaison trafiquée. Pas de forme d'arme dans ses vêtements, pas de silhouette de revolver sous le tissu ni rien passé à sa ceinture. Est-ce que je suis blessée ? J'arrive à respirer, je ne sens pas de chaleur contre mon cou là où il a passé le couteau. Non, ce que j'ai ce n'est pas de quoi faire un reportage, c'est de quoi prévenir la police, et eux reprendront l'enquête. Puis je ferais un reportage. Il n'a pas utilisé son Alter non plus, il a juste neutralisé ces deux brutes de presque deux mètres à mains nues et sans effort. Il ne faudrait pas les emmener à l'hôpital ? Non, c'est grâce à mon Alter que j'ai vu la fraude, la police refusera peut-être de me croire, mais il y a eu une agression et des victimes, ils seront obligés de creuser. S'ils l'apprennent un jour. Ils n'ont pas besoin de tout savoir.

"Est-ce que vous pouvez m'apprendre à me battre comme ça ?"

Je ne savais pas bien ce qui me prenait. C'était absurde, j'étais en train de demander à un étranger que je n'avais jamais vu de ma vie, un inconnu qui avait juste étalé deux personnes au sol sans hésitation et sans la moindre forme d'autorité pour justifier son acte, de faire partie de ma vie. Je ne voulais même pas vraiment savoir me défendre, je ne voulais pas pouvoir me battre comme il le faisait ! Mais je voulais sa confiance. Son assurance. Je voulais pouvoir me dire que je savais ce que je faisais la prochaine fois qu'une Illumination croiserait mon chemin. Je voulais pouvoir appuyer sur ce bouton, et déchaîner les enfers sur quiconque essaierait encore de s'en prendre à moi.


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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Lun 13 Déc - 13:02
Yà des moments dans la vie où on ne se sent vraiment pas aidé. Depuis quand est-ce que “apprenez moi à me battre” était une réponse à “ça va?”, qu’est ce que j’étais censé en tirer de ça, moi? Par terre, un des hommes s’était réveillé, pour le moment il se contentait de gémir misérablement, son arcade sourcilière formait un œuf au-dessus de son œil.

- C’est une drôle de façon de me demander mon numéro.

J’avais eu l’occasion de sortir des gens du pétrin à plusieurs reprises et dans tout un tas de situations, mais c’était bien la première fois que l’on me faisait pareil demande.

Mais en y repensant, si j’avais vraiment été sauvé par un vigilant à Osaka, je lui aurais probablement fait la même requête. Apprendre à me battre pour assouvir mon besoin de vengeance, de rédemption, ne plus vivre dans la dépendance d’inconnu, changer de peau, passer de chassé à chasseur…

- Si tu veux apprendre des jolies techniques tu ferais mieux de prendre des cours de défense personnelle, ou un truc du genre.

Je m’étais rapproché de la demoiselle tout en ouvrant un des compartiments de la ceinture sous mon pull.

- Moi je peux t’enseigner à survivre.

Sur quoi je lui tendis un petit bout de papier méticuleusement découpé sur lequel figurait mon numéro de téléphone de vigilant.

- Hey, tu penses que tu fais quoi toi?

Je me retournais vers le mec qui s’était redressé sur un coude entre-temps. Son unique œil ouvert me lançait un regard assassin, il aurait mieux fait de faire sans blanc d’être mort, comme son pote. En un instant, ses cheveux se retrouvaient entre mes doigts alors que d’un mouvement de balayette je dégageais son coude avant de lui faire manger le bitume.
Mieux valait ne pas rester trop longtemps dans le coin.

- Viens, je te ramène dans un coin qui craint moins. Si t’es toujours intéressée tu pourras juste m’envoyer un ptit message.
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Natalya Rasperezapis
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Natalya Rasperezapis
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Mer 15 Déc - 23:09
Il n'a pas dit non. Je ne savais pas à quoi je m'attendais, je n'avais pas réfléchi aussi loin, mais sans doute à ce qu'il m'envoie bouler. Ce qu'il n'a pas fait. Parler m'avait débloqué les poumons, j’arrivais de nouveau à respirer, et donc à bouger. Très lentement, très doucement, et en tremblant fort. Je me suis un peu détendue, me suis appuyée sur le mur au lieu d'être écrasée contre lui, et tendu les mains machinalement. Mon regard s'est posé sur le papier déposé dans mes mains, et il m'a fallu de ridiculement longues secondes pour reconnaître une carte de visite. Il n'y avait qu'un numéro, le papier était aussi dépouillé que possible, je n'y voyais même pas de vieille trace qui le rendrait reconnaissable. Quelque part, cette recherche de non-identité la rendrait reconnaissable entre mille.

J'ai commencé à sortir mon portefeuille quand mon mystérieux sauveur est soudainement tombé sur l'un des camionneurs. Pour lui écraser le visage sur le sol de tout son poids. J'ai sursauté si fort que j'ai presque lâché tout ce que j'avais en mains. Mon cœur battait si fort qu'il menaçait d'exploser, j’oscillais étrangement entre être incapable de bouger et vouloir courir de toutes mes forces. Toute cette situation était absurde, confuse et terrifiante. Je ne saurais pas dire par quel miracle j'ai fini par ranger mes affaires sans rien renverser, mais j'y suis arrivée ; juste à temps pour qu'il m'invite à me tirer. Ce qui était clairement le choix le plus sage. J'ai donc hoché abondamment la tête, puis je me suis mis à courir jusqu'à ce que mes poumons me brûlent.

Puis je l'ai rappelé.

C'était quelques jours plus tard. Après avoir fui mon agression, et repris mon souffle, j'ai fini par aller voir la police. Je n'avais aucune preuve de mon agression mais j'avais l'identité des coupables, j'avais des preuves pour les lier à l'accident sur le chantier, et ils étaient blessés quand les agents sont allés les chercher. J'ai témoigné, ils ont été arrêtés, j'ai pu sortir mon article avant tout le monde. Tout ça m'a aidée à me remettre un peu d'aplomb, j'avais réussi quelque chose, et les salauds qui avaient essayé de me tuer cette fois étaient hors d'état de nuire.

Je ne pouvais cependant pas m'ôter de la tête cet instant où j'avais failli mourir. Où je n'avais pas pu faire ce qu'il fallait pour m'en sortir seule, alors que j'en avais la possibilité. Avec le recul, était-ce une si mauvaise chose ? Avais-je moi aussi atteint ce point où devenir une meurtrière ne me dérangeait pas ? Bien sûr que si, j'en aurais sans doute été malade si j'avais tué un de mes agresseurs, alors même que ma vie était en danger. Ce n'était pas la force de tuer que je voulais. Juste celle de me défendre. Et de retrouver ma sœur. Sans que la moindre brute puisse utiliser la force pour me plier à sa volonté. Alors j'ai été chercher dans mon portefeuille, et j'y ai trouvé la carte du vigilant. Je l'ai faite tourner entre mes doigts pendant longtemps, je l'ai laissée traîner sur mon bureau pendant plusieurs jours. Puis finalement, un soir, après le travail, je me suis assise dans mon canapé et j'ai pris mon téléphone.

"… Allô ?"


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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Sam 18 Déc - 21:57

Rentrer chez moi fut… Délicat. Ne pas utiliser mon alter impliquait me laisser balloter par un mal être général beaucoup trop humain à mon goût. Envie de vomir, difficulté à respirer, vision trouble et j’en passe. Résultat: Je ne conduisais pas à plus de 50 à l’heure et tâchait de prendre les routes les moins fréquentées possible jusqu’à arriver à Musutafu. Là, Picasso m’avait accueilli avec des miaulements accusateurs.

Nourrir le chat, changer l’eau du chat, vider mes dards inutilisés, laver, ranger mon matos, m’enfermer dans ma chambre et dormir, dormir, dormir…

A mesure que les jours passaient, mes souvenirs de la journée furent couverts d’un voile si bien que j’avais du mal à distinguer certains aspects du rêve et de la réalité. Je ne parlais pas de l'événement à Mme Osoki, la liste d’examens qu’elle m’avait passait me suffisait déjà, j’avais pas envie de lui donner une raison de m’interner dans un institut du sommeil ou un truc du genre.

Je sortais justement de chez un des toubibes lorsque mon second téléphone reçu un appel d’un numéro inconnu. La voix féminine ne m'évoquait rien.

- Hello, comment je peux vous aider?


Dernière édition par Satoru Akameshi le Mer 29 Déc - 19:00, édité 1 fois
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Natalya Rasperezapis
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Natalya Rasperezapis
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Jeu 23 Déc - 20:09
Il a décroché presque tout de suite. J’avais encore du mal à croire ce que je faisais. Sa voix était calme, vaguement enjouée peut-être ? Très normale en tout cas, sans tremblement dans la voix ou accent étrange ou… rien. C’était une voix ordinaire qui n’allait pas à celui qui s’exprimait avec. A moins que ça soit quelqu’un d’autre. Un gros canular. Et s’il m’avait juste donné une carte au hasard, avec le numéro de quelqu’un d’autre, pour se débarrasser d’une grosse enquiquineuse qui lui disait des choses étranges ? Ma gorge s’est resserrée, je ne pouvais pas me sentir idiote, pas encore, mais ça ne tarderait peut-être pas à venir. Il fallait que je confirme qu’il s’agissait bien de lui… Comment…

"Bonjour ! Vous ne vous souvenez peut-être pas de moi, nous nous sommes croisés il y a quelques jours. Vous m’avez donné votre carte et dit de vous appeler."

L’idéal serait de le pousser à en parler, à dire des choses sans les dire moi, pour prouver que c’était bien lui qui est venu à mon secours. Et surtout, tant que je n’aurais pas la certitude qu’il était bien mon sauveur vigilant, je ne devais pas évoquer l’idée qu’il soit un vigilant. Et donc, d’un point de vue légal, un criminel. J’étais en train de demander de l’aide à un criminel. Est-ce qu’il accepterais seulement de prendre du temps et du risque avec une civile, comme ça ? Et comment réagirait-il en apprenant que j’étais journaliste ? A quel jeu dangereux est-ce que j’étais en train de jouer ? Rien d’aussi dangereux que poursuivre Nastia.

"Vous étiez à moto, vous vous êtes arrêté pour m’aider, et avant de partir je vous ai demandé si vous pouviez me rendre un service. Est-ce que ça vous dit quelque chose ?"


Non, ça c’était nul, il allait se douter de quelque chose. Si ce n’était pas lui, il se douterait que cet appel était louche ; et si c’était lui, il allait me trouver trop suspecte et me raccrocher au nez. C’était terrible, j’étais en train de merder grave et je ne savais pas comment me rattraper. Tout ce qui me venait en tête, c’était me rouler en boule et essayer de disparaître entre les coussins de mon canapé, ce qui n’aidait pas vraiment.


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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Mer 29 Déc - 18:59
- ...Vous m’avez donné votre carte et dit de vous appeler.

Un frisson parcourut mon échine alors que je me remémorai les événements ayant conduit à cet appel. Des questionnements auxquels je ne prêtais normalement nulle attention couvraient à présent les bruits chaotiques de la ville. Les quelques secondes qu’il me fallut pour me raccrocher à un semblant d’objectivité parurent durer une éternité. Elle n’avait aucun intérêt à me dénoncer aux flics, elle ne faisait que faire ce que je lui avais suggéré en réponse à une demande qu’elle m'avait elle-même faite, pas de quoi stresser!

- Est-ce que ça vous dit quelque chose ?


Elle ressemblait à quoi déjà cette fille? Aucune idée. Elle avait les cheveux longs je crois, de couleur… bleu? Impossible de la reconnaître, même sa voix me semblait complètement étrangère.  

- Huum… Un problème avec des déménageurs à Yokohama il me semble, n’est-ce pas?

C’était pas des déménageurs les gars, mais ils auraient pu. Tant leur camion comme leur gabarit pouvait servir pour le boulot.

La journée avait été chaude et la soirée s’annonçait étouffante. Pour la troisième fois je rajustai mes lunettes, il fallait vraiment que je les fasse resserrer.

- Je peux toujours te donner un coup de main si tu veux.
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Natalya Rasperezapis
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Natalya Rasperezapis
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Ven 31 Déc - 0:46
Je me suis détendue d'un coup. C'était pas des déménageurs, mais je ne pouvait pas vraiment lui reprocher la confusion. Il était arrivé puis reparti aussi vite – avec moi. Nous n'avons pas discuté, il n'a pas demandé d'explication, je ne lui ait rien raconté. Tout ce qu'il avait vu c'était des gros bras avec un camion, ce qu'il n'aurait pas pu savoir s'il n'avait pas été là. Si ce n'était pas vraiment lui. Et il était toujours… partant, on va dire. Avoir pris ma décision ne m'empêchait pas d'être médusée par l'absurdité de la situation et de ma décision.

"Je… "

Après, quelque part, ce n'était pas ma décision qui était absurde. Je n'avais rien demandé, moi. Je voulais juste voir ma sœur, ma frangine, ma jumelle avec qui j'ai grandi, dont je pouvais pas me passer à une époque et dont j'aurais voulu qu'elle soit fière de moi maintenant. J'y pouvais rien si elle avait décidé de lancer dans le terrorisme et le trafic d'arme à grande échelle. Moi je cherchais juste à m'adapter. A ne pas laisser tout le monde décider pour moi ce que devait être ma vie. Non, c'était ma vie, et je la mènerait avec qui je veux. Même les gens qui me fuient.

"Je m'en fous d'apprendre des jolies techniques. Les cours de défense personnelle peuvent rien pour moi."

La détermination m'a redonné de l'énergie, je crois. Ou elle m'a tendue comme un piquet. En tout cas j'ai commencé à me dérouler et à m'allonger sur le canapé. Ma main gauche a lâché la carte de visite pour se plonger dans ma poche. L'arme volée à Nastia était toujours là, elle pesait dans le tissu et tirait ma poche vers le sol.

"J'ai une vie dangereuse, et que je le veuille ou non, les brutes que vous avez renvoyées l'autre jour ne seront pas les dernières. Alors pour continuer dans cette direction, j'ai besoin de savoir me battre. Réellement, sans règles, sans retenue."

Mes doigts aussi se crispaient sur le téléphone. Puis j'ai eu peur de le briser et j'ai desserré ma prise.

"Où est-ce que je peux vous trouver ?"

L'initiative était entre ses mains, désormais. C'était déjà étrange qu'il ait accepté que je le rappelle. Et même maintenant, plusieurs jours après, il était toujours prêt à m'apprendre. Qu'est-ce qu'il avait à y gagner, lui ? Pourquoi il faisait ça ? Je ne le saurais qu'en continuant.


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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Sam 1 Jan - 19:42
Encore une fois, je me reconnaissais dans les paroles de l’étrangère. Malgrès la chaleur, je ne pu réprimer un frisson. Est-ce que c’était encore un coup tordu de Maker? C’était suffisamment aléatoire et incompréhensible pour être envisageable. La description de mon interlocutrice correspondait trop bien à mon propre mode opératoire et j’avais du mal à croire qu’elle ne me connaisse que de cette interaction, quelques jours plus tôt.

Ces derniers temps, de plus en plus de monde venait à me nommer Red Eye, à croire que mon identité de vigilant avait soudainement gagné en popularité. Si j’avais su que cette histoire de flip cat me donnerait autant de notoriété, je serais resté chez moi. Je passai machinalement ma main dans mes cheveux, là où ma rencontre avec Iluminacion avait laissé une crevasse. Si je lui avais juste sorti un nom quelconque ce soir-là, les choses seraient sûrement très différentes aujourd’hui.

Je divaguais et ne parvenais pas à me concentrer sur la situation. Mon silence ne pouvait pas durer plus longtemps.

- Où est-ce que tu peux me trouver?


C’est con de dire ça, mais j’y avais juste… pas pensé. Lui donner rendez vous dans un lieu abandonné me semblait stupide, mais apparaitre masqué en publique et en plein jour était tout aussi idiot. Lui enseigner à se défendre n’était pas un crime en soi et parfois, le meilleur moyen de se cacher était en s’exposant aux yeux de tous.

- Samedi à 7h30, je serai sur les terrains de foot du parc de Musutafu.

J’attendis qu’elle confirme le lieu et l’horaire de son côté avant de raccrocher. Il ne s’était rien passé, mais mon t-shirt me collait au dos.

___

La journée s’annonçait ensoleillée et une petite brise venait agiter l’herbe à chat sur mon balcon. Ma casquette enfoncée sur mon crâne et mes lunettes rouges servait plus à me protéger du soleil qu’à protéger mon anonymat.

Je vérifiai pour la quinzième fois que Picasso avait de quoi survivre quelques jours au cas où il m'arriverait quelque chose et descendi les huits étages de mon immeuble, mon vélo sur l’épaule. Mon sac était alourdi de deux litres d’eau, d’une boîte pleine de biscuits et d’un tas de babioles inoffensives et pour la première fois depuis un bail je me sentais relativement… bien.

J’arrivai au lieu de rendez-vous un peu plus tôt que prévu. Un des terrains était occupé par un groupe de pratiquants de Taï Chi ou un truc du genre. Je m’éloignai suffisamment d’eux pour être hors de portée de voix sans pour autant me cacher. Un grand arbre étendait ses branches au-dessus du terrain, de quoi garantir de l’ombre durant les premières heures de la matinée.
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Natalya Rasperezapis
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Natalya Rasperezapis
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Lun 3 Jan - 19:47
Il m'a donné rendez-vous sur un terrain de foot public, un de ceux ouverts aux enfants. Un endroit où tout le monde pourrait nous voir. Quelque part, ça avait un côté rassurant. Ce n'était pas un traquenard, il ne m'emmenait pas dans un recoin sombre pour m'égorger et me faire les poches ; mais cela voulait aussi dire qu'il faudrait faire attention à ce que nous ferions et dirions. C'était un compromis surprenant, mais un bon compromis tout de même. J'ai confirmé que j'y serais puis j'ai raccroché. Il ne me restait qu'à me préparer. A réfléchir à ce que je ferais, à ce dont j'aurais besoin. A aller voir les lieux en avance, au cas où.

_ _ _

Je n'irais pas jusqu'à dire que je ne suis pas du matin, mais 7h30 ça reste tôt. J'avais juste eu le temps de me réveiller et de grignoter trois fois rien assaisonné de café. Mais j'étais à l'heure au rendez-vous. Pour l'occasion, j'avais enfilé un jogging et un sweat gris, la même tenue que quand je faisais du sport pour le sport. Le vigilant, sur qui je ne savais toujours rien, avait déjà vu mon visage. Il m'avait peut-être même reconnue. En tout cas, me cacher ou essayer d'être anonyme n'était plus très utile. Par contre, si lui se faisait reconnaître, et qu'on identifiait que je traînais avec un criminel, ça pouvait être problématique. L'option de tout mettre sur le dos de ma sœur existait, mais je préférais ne pas avoir à en arriver là. J'ai donc mis un masque chirurgical comme si j'étais malade et des fausses lunettes – pas non plus des lunettes de soleil, pour ne pas être trop suspecte. Enfin, j'avais un grand sac de sport accroché dans mon dos, tout en longueur.

J'ai pédalé jusqu'au lieu du rendez-vous. Ce n'était pas très loin de chez moi, une vingtaine de minutes au plus. Un bon échauffement. J'avais particulièrement bien calculé mon coup, je suis arrivée juste à l'heure, et juste à temps pour réaliser que nous n'avions pas défini de moyen de nous retrouver. Oups. Le vigilant avait vu mon visage mais moi je n'avais pas vu le sien, et il y avait du monde dans le parc malgré l'heure. Sans doute n'étions pas les seuls à avoir eu l'idée de venir faire du sport ici. Impossible de le retrouver juste à l’œil, donc. J'ai replié mon vélo, l'ai accroché dans mon dos, puis ressorti mon téléphone. C'était, pour l'instant, le seul lien entre nous.

"Allo ? Je suis là, où est-ce que vous êtes ?"

Peut-être que lui saurait me retrouver ? Il avait sans doute un bon œil, non ? Pas le même que moi en tout cas. Son regard était affûté par les combats, et… j'en sais rien. Est-ce que ça voulait dire qu'il était plus efficace pour détecter les mouvements ? De mon côté, j'avais l'habitude de chercher les détails qui sortaient de l'ordinaire, et j'étais douée pour la pattern recognition. Ce qui faisait de moi la mieux placée de nous deux pour repérer l'autre, sans doute.


Natalya parle en bold #C9A87D
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Satoru Akameshi
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Satoru Akameshi
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Jeu 6 Jan - 20:21
Le son de la brise dans les feuilles, une musique douce lointaine, un parfum d’été, quelques discussions banales entre amis, le parc était baigné dans un calme que je n’avais jamais vraiment eu l’opportunité d'apprécier. Chaque jour je découvrais des aspects de la vie que j’avais depuis longtemps oubliés et si nombreux d'entre eux étaient pénibles à supporter, quelques-uns en faisaient valoir la chandelle.

Pas comme l’horrible douleur qui percuta mon torse lorsque la discrète sonnerie de mon second téléphone retentit. Si j’avais été debout, j’aurais probablement fais un bond, comme un chat face à un concombre. Combien de temps me faudrait-il encore pour m’habituer à être surpris comme ça?

Le numéro était inconnu, mais je ne doutais pas une seconde de l'identité qu’il cachait.

- Allo ? Je suis là, où est-ce que vous êtes ?

Là… C’était vague comme info ça.

- Moi aussi je suis là.

Mon ton était bien plus courtois que ce que j’avais en tête. Voyons voir. Les terrains étaient au nombre de 8 alignés en deux rangés de 4. Les vieux faisaient leur truc à trois terrains de moi en diagonale. Si elle était vraiment dans le coin, ça devrait suffire pour qu’elle puisse me retrouver.

- Tu vois le groupe de Tai Chi? Je suis un terrain derrière eux et deux à leur droite.


Voilà. Comme ça c’était clair! Un frissonnement me parcourut, j’avais soudainement très envi de me planquer pour embusquer la jeune femme. Cet instinct était carrément chelou et je me demandais si en parler à Mme Osoki suffirait à la détourner des résultats de mes examens.

D’un autre côté, c’était peut être ce genre d’instinct que cette inconnue souhaitait elle-même développer. Je ne connaissais pas son alter, mais cela m’aurait surpris qu’elle jouisse de capacités similaires aux miennes. Probablement qu’en situation de crise, sa tête était trop chaotique pour qu’elle puisse se baser confortablement sur sa seule analyse de la situation. Les réflexes formaient sûrement une grande partie de l’arsenal des autres personnes, peut-être que je pourrais moi aussi y gagner à développer ce genre de trucs.

Une femme s’approchait justement de mon terrain. J’avais aucune idée de si c’était une simple passante, si j’avais pas raccroché immédiatement après avoir donné mes infos, j’aurais pu facilement vérifier, mais je ne faisais pas trop confiance en cette ligne. Je ne la quittait néanmoins pas des yeux, au pire j’aurais juste l’air d’un mec bizarre.
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