The New Beginning ! [Pv Hikagi] (The End)

C'était le grand jour, Hino, sa tante et mère de substitution l'accueillait chez elle pour ce moment précis. Elles savent qu'elles se verraient maintenant bien moins, mais cela n'arrivait pas à saper l'excitation et le bonheur de la demoiselle... Enfin pas totalement. Au fur et à mesure que le moment de la séparation approché, celle qui l'a élevée comme sa fille devenait de plus en plus douce et tactile, à un point qu'elle n'avait pas atteint depuis la tendre enfance de la petite ce qui aurait presque pu paraître suspect.

Elle était plus franche, gentiment cassante même si c'était plus de l'ordre de l'espièglerie, et même parfois très aimante au milieu de ses taquineries. Même son époux avait été surpris, au moment de quitter le véhicule qui la amenée sur place, la dame avait discrètement, distraitement surtout versée une larme, instinctivement elle avait pris le bras de l'adolescente comme si elle refusait de la laisser partir. Un échange de regard, Hikage l'avait rassurée d'un sourire appuyé et doux, finalement elle l'avait lâché. Une fois la fenêtre relevée, l'époux de la dame si bonne actrice et manipulatrice s'attendaient à la voir quitter un masque et reprendre un air renfrogné et hautain... À la place, elle s'était jetée dans ses bras pour fondre en larmes... Décidément, il connaissaient encore mal son épouse malgré ses années de vie commune, à moins que ce ne soit qu'une simple décharge mentale allez savoir.

En tout cas, elle avait eu du mal à se relever, et même si elle marchait droit, c'était avec difficulté. La raison ?

Parmi toutes les tenues possibles et imaginables, en passant d'un simple uniforme, un tailleur, une robe ou même n'importe quoi, il avait fallu qu'elle choisisse... Une sorte d'armure, même si en la connaissant bien la symbolique n'est pas aussi tirée par les cheveux que ça peut en avoir l'air, bien au contraire. La pour le coup, ça a des messages divers et pas forcement ceux qui la mettre sous le meilleur jour. La vérité, est que pour une fois, en plus de ne pas vouloir avoir l'air d'être une petite fille ou la vache a lait du quartier, même si habituellement elle joue bien dessus, elle commence à essayer de se forger un peu de physiques et pour ça il n'y a rien de mieux que de se contrains au quotidien. Elle est incapable de faire des exercices fort et rapide, alors elle essaye d'abord d'augmenter un peu son endurance, à défaut de l'aider à se battre au corps-à-corps, au moins si elle pouvait fait une marche forcée ou mieux, un peu de course sans finir essoufflée, en nage, soufflant comme un bœuf et avec le dos en miette ça serait déjà une grande avancée.

Elle fait et a fait l'erreur classique de beaucoup d'utilisateurs d'alter, compter trop sur celui-ci en négligeant son corps. Enfin, elle c'était pire dans un sens, puisqu'elle passe énormément de temps à imaginer, créer et étudier divers appareils et à vouloir courser trop de lièvres à la fois... En tout cas, son costume ne sera pas une à la limite du bon goût, mettant en avant, trop peut-être ses formes opulentes et elle espère que les touches de dorer et de blanc contre-balanceront le sombre de son alter pour paraître moins... Vilaine ?

Si de toute évidence, la plupart des personnes semblent éviter le nouveau au corps de titan pour son âge, ce n'est pas son cas. Au contraire, elle a eu beaucoup de force de la nature dans sa famille au vu du caractère particulier de celle-ci et le fait qu'il soit un peu isolé est un plus. En tout cas, elle l'approche, elle balbutie un instant, comme si elle cherchait quoi dire, avant d'inspirer fort et se reprendre. Elle a commencé à le regarder dans les yeux, mais au bout d'un instant de silence elle n'y arrive pu, elle est passée de ce qui semblait être un sourire de politesse, à un plus naturel entre la gêne et celui d'une attitude amicale.

"Salutation, excusez-moi de m'imposer ainsi, puis-je attendre l'ouverture de l'établissement à vos côtés ?"

Maintenant qu'elle y pense et alors qu'elle lui fait une courte, mais néanmoins respectueuse révérence, elle ajoute.

"Je suis Kurayami Hikage, pas que ça vous intéresse forcement, mais... Le minimum puisque je... Enfin, je suis là, c'est de me présenter. Enfin, je pense ?"

Le peu de confiance en elle s'est déjà écroulé, surtout depuis que son cher et tendre amour à décider de "prendre une pause" ce qui en terme plus direct consiste à rompre de manière apparemment moins brutale, mais le fait que ce soit fait par téléphone là encore plus détruite et minée... Alors qu'elle attend sa réponse, à moins qu'il ne soit pas en train de l'envoyer bouler ? En tout cas, le téléphone de la demoiselle sonne.

"Il est en mode silencieux pourtant ?"

Il y a une petite icône au coin qui indique que le son et coupé et une seconde que le mode avion est activé, double raison pour qu'effectivement, il ne puisse pas faire de bruit et que rien ne puisse changer cela. Elle se gratte la tête dans une certaine incompréhension, voyant qu'un numéro inconnu cherche à la joindre, mais pire, que d'une manière ou d'une autre, le téléphone décroche tout seul... Elle passe rapidement de l'incompréhension à la panique, quand elle entend une voix grondant comme le tonnerre qui commence à l'insulter de tous les noms en lui promettant que si elle ne ramène pas ses fesses au plus vite chez elle, il viendra en personne la ramener par la peau du cul. Le tout dans un langage très fleuri malgré une certaine forme de noblesse et d'éducation dans les termes et les tournures, enfin ça n'en reste pas moins un flot d'injures divers et de promesses et de menaces on ne peut plus violentes et sérieuses.

Hikage à beau essayer de raccrocher, ça ne fonctionne pas et alors que paniquée, en pleure et avoir littéralement jeté l'appareil contre le mur par dépit... Celui-ci ne semble pas plus enclin à cessés de la maudire, l'insulter et déverser un flot de rage si bien que la demoiselle finie au sol en position fœtale, en pleure recroquevillée sur elle-même en essayant de se couvrir les oreilles.

Décidément, elle venait à peine de mettre les pieds proches de l'académie qu'elle reçoit déjà une attaque, a ce niveau le terme n'est pas volé, donc une charge pas spécialement subtil, mais terriblement efficaces de son patriarche. Il lui avait fallu beaucoup de courage, de volonté pour aller contre des décennies d'endoctrinement et se faire violence pour aller au pire endroit possible en connaissant son passif. C'est son amour pour sa famille et sa volonté de la sortir de sa longue agonie qui l'on aidé à réussir à faire ses démarches, ironiquement, c'est cette même famille qui veut et essayera de tout faire pour l'arracher à la route qu'elle essaye de se forger.

Encore secouée, le fait de ne plus entendre vomir un flot d'insanité et de reproches à l'oreille réussi à l'aider à se calmer un minimum. Elle est encore secouée par ce qu'elle a vécu, mais pas assez pour prendre ses jambes à son cou, même si elle en ressent une certaine envie. Mais sa nouvelle connaissance réagit, et même si ça ne parait pas grand-chose, cet élan pour aller vers elle et de franche camaraderie lui permet d'avaler un peu la pilule, même si elle reste choquée et tremble encore.

"Je... C'est compliqué..."

Elle se relève, prend un mouchoir en tissus pour sécher ses larmes, même si ses yeux restent gonflés et rougis et son tein blème.

"Merci."

Elle n'a pas besoin de se forcer pour le remercier franchement, elle a même réussi à le regarder dans les yeux le temps de dire ce mot, avant de ne plus réussir par la suite. Mais, rien que pour cet instant, ça valait le coup de se faire violence.

Elle a renoncé à tout amour-propre depuis un certain temps, alors qu'on la voit ainsi et qu'on se moque lui passera bien au-dessus d'elle, par contre obliger un étranger à devoir s'investir dans ses problèmes la gêne énormément. Elle ne peut pas déballer sa vie, s'épancher en public, mais elle ne veut pas non plus ne rien dire au risque de le forcer à s'accrocher davantage comme si elle était forcée au silence ou un truc du genre.

"Pour faire court, je suis ici en dépit de l'avis de presque la globalité des miens... Et c'était à la fois une menace et une mise en garde. Il... Il n'est pas assez fou pour venir ici pour réellement la mettre à exécution. Par contre si je sors de l'établissement, je ne serais pas contre un peu de compagnie et..."

Sérieusement Hikage ? Elle rougit, elle vient à peine d'arriver et elle est déjà en train de s'accrocher aux autres comme une moule à un rocher. Décidément, son besoin d'un minimum d'autonomie aura fondu comme la neige au soleil. Enfin, elle avance tout de même et il serait bien qu'elle réussisse à la faire physiquement jusqu'à l'intérieur. Tant qu'elle est hors des murs, ce n'est pas exclu que l'ogre rouge ou un de ses sous-fifres tente de l'arracher à ses choix.

D'ailleurs, elle reste tremblante, observe-les allantours comme si elle s'attendait à voir un diable sortir de sa boite a n'importe quel moment.

Stressée, Hikage sursaute en sentant la main sur son épaule, avant de rougir davantage. Remarquant à peine le pouce relevé, elle ne fait rien pour retirer cette main grande, forte et rassurante même si elle est presque déçue, non elle l'est clairement de ne pas pouvoir la sentir avec sa tenue et se maudit elle-même de ne finalement pas porter une robe ou n'importe quel vêtement plus léger finalement. Enfin soit, ce qui est fait est fait ! Sa présence comme ses paroles la rassure, à peine arrivée c'est un peu comme lui mettre devant la figure ce qu'elle savait déjà, Shiketsu serait comme une seconde famille, non ! Techniquement, elle est bannie de la sienne, donc c'est la seule qui reste, même si elles les aiment encore pour sa part.

Elle trouvera la force et la volonté de s'améliorer, de conquérir les moyens de les sauver et en attendant elle subira autant qu'il faudra leurs haines... Enfin, elle va essayer au moins.

"Mer... Merci..."

Elle est encore un peu secouée, mais pas assez pour oublier totalement ses bonnes manières. Alors qu'il lance le sujet sur les alter, elle aurait dû comprendre que c'est un moyen de détourner son attention, mais elle n'a pas eu le loisir de faire une analyse fine de la situation et d'accepter cette perche si gentiment tendue vers elle.

"Désolé je... Je ne suis pas... On aura tous le loisir d'en reparler plus tard, si... Si vous le voulez bien ?"

Elle range ledit portable en retirant la batterie dans son sac, les deux dans deux poches différentes au cas où et elle lui répond alors qu'il met son haut d'habit héroïque...

"En fait... C'est que... Je ne sais pas vraiment. Je me suis ainsi vêtu au cas ou/et pour me rassurer."

Alors qu'il est temps d'avancer vers leurs nouveaux chez eux, entre sa faiblesse momentanée et son habit un peu lourd, elle loupe un pas et comme dans un pur cliché d'histoire romantique trébuche et attrape la première chose venue pour ne pas finir au sol comme la gourde qu'elle est. Cette chose, c'est le bras de son confrère qui lui est tout en muscles et a dû à peine sentir la manœuvre.

"Pardon."

Évidement, ça n'est pas passé inaperçu.

"Hé bien les tourtereaux, un peu de tenus !"
"Oooooh ! Les couples se forment tôt cette année."

C'était dit sur un ton léger et taquin, mais absolument pas sur un air de moquerie contrairement à ce qu'on pourrait imaginer au vu des circonstances. Ne sachant pas trop comment réagir, Hikage se rappelle que sur les réseaux sociaux, la meilleure chose à faire dans ce genre de cas, c'est d'employer l'auto dérision, elle le fait sur un ton un peu sec par inadvertance.

"Ce n'est pas ce que vous pensez, je n'oserai pas infliger un tel fardeau à un homme aussi agréable."

Mais vu qu'elle tremble, sa faiblesse affichée et le fait qu'elle ne regarde personne dans les yeux cela n'aura pas de conséquence fâcheuse. Au fond d'elle, elle entend une petite voix... *Tire leur la langue ! Allez ! Heuuuu... Fait le ! Juste... Fait le !* Elle voyait dans son esprit une personne familière, elle, mais bien plus jeune. La petite bouille d'ange qui généralement s'empressait à la moindre occasion de se coller au premier venu, de lui prendre le bras ou de lui voler la moindre forme de tendresse. Elle avait déjà pris le bras de son héros du jour, elle ne peut pas... Ce serait admettre qu'elle accepte les membres de cette académie comme sa famille, donc, qu'elle admet avoir fait le deuil de la perte de celle qui la maudit déjà de tous les noms et veux au mieux sa perte, mais peut-être pire.

Elle n'est pas prête, elle a déjà dû mettre au rebut une bonne partie de ses principes avec son alter ego...

"Hé puis, je vous zut, na ! "

Miséricorde... Ils n'étaient pas prêts et elle encore moins... Elle vient littéralement de parler comme une gamine, juste avant de leur tirer la langue un œil fermé et de se coller, de resserrer son emprise sur le bras de Kaïto en collant sa joue contre son épaule... La scène est si ridicule qu'ils ne peuvent s'empêcher de rire et elle fait semblant de gonfler les joues comme si elle boudait alors qu'elle-même pouffe de rire et à bien du mal à se retenir de faire plus. Le tout, avant de réaliser ce qu'elle vient de faire et de le lâcher et de faire un petit pas de côté.

Elle vient à peine de le rencontrer, elle ne peut pas se permettre autant de familiarité avec lui, même si elle meurt d'envie de le faire en réalité.

Enfin ! Tout cela ce n'était pas trop dur à interpréter, de comprendre qu'elle s'était simplement laissé aller un court instant ce qui n'a pas de grande répercutions... Mais au fond d'elle, c'était une grave trahison de son éducation et envers les siens qu'elle abandonne indirectement... Bon en surinterprétant bien sûr. Mais le pire, c'est le fait de constater que malgré ce qu'elle vient de faire, du sens de tout cela, finalement elle ne se sent même pas coupable. C'est comme avec Wish et la Forge, cela ne lui fait tellement rien que cela en est déconcertant... Est-ce que c'est vrai ? Elle souhaitait tellement aller de l'avant qu'elle a finalement réellement tourné la page ? Mais après tous, est-ce que ce n'est pas aussi de leurs fautes ? Ils ont tous fait pour la pousser dehors, maintenant elle est ouvertement exilée, est-ce qu'elle ne peut pas simplement leur tourner le dos et avoir sa propre vie ?

C'était bas, puéril et même méchant, mais ce n'était pas aux élèves qu'elle tirait la langue comme une jeune personne plus contemporaine et malpolie tendrait un majeur, mais c'était à ceux qui ne voulaient plus d'elle. Elle s'accorde un moment de répit, égoïstement elle accepte de n'être qu'une simple adolescente, de n'être qu'Hikage Kurayami qui entre à Shiketsu et non celle qui porte le fardeau autoproclamé de sauver sa famille de son auto-destruction. Elle souffle pour ne pas souffrir, elle décharge sa frustration et tourne le dos aux siens comme ils lui ont tourné le dos avant.

Elle lâche le pauvre garçon maintenant, alors qu'ils vont vers l'intérieur, elle lui offre le premier sourire naturel et radieux qu'elle ai offert depuis un certain temps en le fixant droit dans les yeux.

"Merci et désolé pour tout ça... Ah et... Pour moi, tu es bien un homme hein... Pas un adulte, mais un homme... Enfin... Certains sont adultes et gamins, toi, tu es jeune, mais... Enfin, tu comprends, hein ?"

Non, pas sûr, elle-même ne comprend pas forcement, par contre il aura certainement saisi qu'elle est passée d'un langage soutenu et pompeux, à un tutoiement et des paroles plus naturelles et pas forcement assez réfléchi aussi, on ne peut pas tout avoir.

"Désolé et surtout, merci."

Le pauvre, elle l'avait embrouillée même si elle l'était elle-même davantage à la base. Mais le plus important est que, pas après pas, ils entrent dans ce qui pour elle est clairement un nouveau foyer. Alors qu'il la ramène contre lui pour éviter qu'ils ne soient séparés dans la cohue de ce mini mouvement de foule sans grand danger, elle observe autour d'eux.

"Il doit certainement y avoir une liste des élèves par classes ?"

Ce serait le plus logique, mais surtout si ça fonctionne comme la plupart des établissements scolaires, de ce qu'elle a lu il y a généralement une sorte de cérémonie d'ouverture ou au moins un petit discours. Enfin, avec la sécurité renforcée due aux attaques, rien n'est moins sûr.

"On n’est pas plus bête qu'un autre, on finira bien par trouver. Dans le pire des cas, autant se rendre à l'internat, il est mixte on a peu de chance de commettre une erreur tant qu'on va bien à celui des premières années. "

Elle s'était renseigné un minimum, mais vu le temps qu'elle avait mis à se décider à envoyer son dossier et donc, à avoir une réponse positive, pas plus que ça non plus. Elle sort d'un sac quelques photocopies avec des documents et commence à lire de manière plus ou moins appliquée.

"L’internat de Shiketsu dispose d’un bâtiment par année d’étude, mixtes. Ce choix permet aux élèves de première année des classes A d’accueillir ceux des classes B, et les élèves des classes B, lors de leur deuxième semestre, souhaitent la bienvenue aux nouveaux élèves de classe A... Ha !"

Donc, s'il est question d'accueil des nouveaux par les anciens, hors rendez-vous dont elle n'a pas idée, ils doivent passer au moins une fois à l'internat.

"L’internat autant... Autant mettre à l'épreuve l'hospitalité de nos aînés ? Enfin, je crois ? C'est soit ça, soit suivre la foule bêtement en espérant qu'une plus grande proportion ne fait pas la même chose."

Ce serait drôle qu'un gros groupe erre en pensant que ceux à leur tête savent où il va, alors que c'est faux. Enfin, il va bien y avoir un élève de seconde année, un membre du personnel ou même n'importe qui de qualifié qui va les diriger s'ils sont censés aller à un endroit particulier. Au passage elle n'avait pas remarqué dans le chaos ambien la scène de l'homme-grenouille étant passée par-dessus son camarade. Mais face à tout ce brouhaha elle ne put que constater que...

"Décidément, les établissements héroïques c'est... C'est... C'est spécial."

Ce qui n'est pas une mauvaise chose, c'est aussi et surtout un condensé de dizaine d'esprits et de personnes aussi unique qu'inoubliable, toutes avec leurs particularités et leur défaut essayant de cohabiter et de s'élever dans un environnement étudier et formé pour.

Dans ce petit chaos ambien qui est certainement plus la résultante de futurs élèves à l'esprit bouillonnant qu'a l'équipe  pédagogique de l'établissement, finalement une voie se dessine. Il devait réellement y avoir des élèves de seconde année en tête de cortège et le fait d'avoir réussi à suffisent canaliser autant d'esprit échauffe, efficacement montre bien que c'est leurs ainés. Après tous, devoir guide un grand nombre de personnes dans un minimum de calme et d'ordre c'est aussi l'attribution d'un héros en cas de catastrophe naturelle ou d'attaque de vilain. En tout cas, elle préfère suivre le troupeau, c'est rassurant dans un sens, ça l'est davantage de savoir qu'il ne fait pas n'importe quoi en vérité.

"Hé bien... En avant pour l'internat A..."

Il va certainement y avoir les plus anciens en avant, elle se demande quelle proportion irait dans une direction ou l'autre, elle est alors prise de court par la question du grand. Le choix des chambres ? Mais surtout ancienne école... Elle n'a jamais réellement connu d'établissement, en tout cas pas comme le feraient d'autres personnes normales.

"Mieux qu'avant ? Pas difficile."

Elle jette de nouveau un oeil à ses documents, mais ne trouve rien à ce sujet.

"J'imagine qu'au minimum, il y aura une séparation entre garçon et fille, donc on ne sera quoi qu'il advienne pas dans la même."

Elle dit ça d'un air distrait, tout en essayant de suivre le groupe et de ne pas se casser la figure. Décidément, dès qu'elle en aura l'occasion elle passera à un uniforme ou éventuellement une tenue de sport, son armure ce n’est pas forcément le plus pratique en dehors d'une situation exigeant un minimum de protection. Elle avait ignoré la suggestion et proposition de monter sur ses épaules, elle trouve ça un peu gênant, surtout qu'avec sa tenue elle risque de lui faire mal. Bon, c'est surtout la première chose qui l'embête avec cette idée et au pire, vu qu'ils sont dans l'enceinte de l'établissement, elle pourrait se cré des sbires pour monter dessus. Enfin soit, elle ne veut pas !

"Dés... Dés que je peux... Je... Je vais surtout me munir d'une tenue plus légère."

Même si elle sait d'avance comment ça va finir, à moitié étouffée dans une tenue trop serrée au niveau du poitrail et manquant de céder dès qu'elle fera des mouvements trop appuyés ou ample... Quoiqu'ils doivent avoir des tenues résistantes, vu tout ce qu'elles doivent subir avec une multitude d'élèves tous plus différents les uns que les autres et les activités qui ont rapport à l'héroïsme ?

Enfin soit ! Déjà la bienvenue des professeurs, s'il fallait encore être rassuré sur le fait qu'il fallait bien se rendre à ce lieu, ce n'est plus le cas... Même si elle devait être une des rares à encore avoir un doute. Elle suit la visite guidée avec lui. À la première occasion, elle se rend dans la chambre qui lui est assignée pour effectivement se changer. Des chambres individuelles avec petite cuisine et salle de bain, décidément pour un internat c'est presque plus trop bien... Enfin comparé à un logement classique, elle ayant vécu... Bref ! Mais là c'est chez elle. N'ayant pas encore reçu son uniforme et sa tenue de sport, nécessitant des adaptations  à sa morphologie comme pour d'autres, elle opte pour un t-shirt, un haut de joggings rouge et un short de sport.

Même si ce n'est pas très glamour, ce sera plus pratique. Elle attache ses cheveux et hésite à ouvrir juste assez le haut pour faire ressortir et moins compresser sa poitrine. Ce qu'elle fait au final, les vieux travers... En même temps il faut la comprendre, porter un vêtement aussi serré qu'un corset ce n'est pas forcément très agréable. Même si ça reste une excuse dans le fond. Enfin soit, puisque c'est l'endroit privilégier pour les rencontres entre élèves, elle se rend enssuite vers les jardin pour y retrouver son confrère, elle se sentira forcement mieux avec lui. Elle va devoir se forcer à se confronter à d'autres élèves, mais en attendant autant en profiter pour interagir avec lui, c'est un bon début.

"Je... Je ne t'ai pas fait trop attendre ?"

Elle n'a pas spécialement était longue, un coup de gant pour se rafraichir, mais entre l'armure longue a retiré et le fait que lui-même n'a pas dû être trop long ? Elle pense qu'il a dû patienter le pauvre. Enfin à tort ou à raison, ça il le dira mieux ! Elle lui tire la manche ou l'équivalent, si pas possible, elle lui tapotera le bras pour attirer son attention même si elle est déjà acquise... Vilaines habitudes encore.

"Je... Tu... Ça... Ça te dirait d'aller voir la ou une salle de sport ? Un terrain peut-être... Avec... Avec tout ça... Je... Je voudrais me défouler un peu... Si ça te vas ?"

Même en étant rassurée, dans un lieu sécurisé, elle a accumulé diverses mauvaises énergies et dans le doute, se lâcher sous la supervision d'un adulte ne lui fera pas de mal. Il doit bien y avoir un parcours pour courir après quelques échauffements ou n'importe quoi pouvant leur permettre de s'entrainer un peu, non ? Oh... Elle le regarde un instant et finalement passe par toute une série d'émotions comme si elle était en train d'avoir un débat avec elle-même et c'est le cas.

"Oh !"

Après un instant de blanc, elle sort de sa torpeur, elle a une idée... Pas une bonne, mais elle en a une ! Elle vient lui donner une petite tape sur l'épaule avec un petit air de défi.

"Je... Tu... Enfin sans vouloir t'offenser... Tu as l'air d'aimer les défis et je... Je me demandais si... Enfin on pourrait demander à un adulte de nous surveiller pour..."

Elle se mord la lèvre, rouge de gêne en minaudant, comme si elle allait lui demander un grand service ou allait lui déclarer sa flamme ce qui est assez étrange.

"Tu veux bien m'affronter dans un combat amical !"

Demande elle literalement comme si elle faisait sa déclaration, en se penchant en avant et tous ! Mais qu'elle boulet la pauvre, mais au moins elle a réussi à demander au moins. Elle aussi a besoin de savoir, si elle a sa place ici, mais surtout de se prouver à elle-même qu'elle n'est pas plus incapable que n'importe quel autre élève.

"En fin... ça ou un defi sportif... Un truc pour bouger..."

Et se dégonfler presque aussi vite. Misère ! Enfin, elle l'a quand même fait.

Une fois à l'aise, rafraichie et avec tous ces événements, il va être temps de se bouger les fesses et de relâcher la pression à l'ancienne. Il a la réponse classique des garçons polie qui attende une demoiselle, dire simplement qu'il n'a pas attendu, mais venant de lui, elle n'a pas de mal à croire que c'est franc et honnête. Même si elle ne l'a croisé que depuis peu, il semble ne pas être à prendre des détours inutiles surtout face aux gens et ce n'est pas plus mal.

"Très bien..."

Elle trouve agréable des relations, des interactions amicales comme il en a avec l'autre élève, est-ce qu'elle aura l'occasion d'en avoir aussi ? Elle n'en est pas trop sûre, mais le fait qu'elle ait l'occasion de pouvoir tester cette théorie est déjà un grand pas en avant dans sa vie. Mais, quitte à avoir une personne comme lui, avec autant de qualité et avec qui elle a créé un début de lien, elle va essayer de lui demander quelque chose, de l'aider encore en fait.

Il a alors réagi et elle n'était pas prête. Petite, c'est elle qui forçait les autres à faire des câlins au sein du clan, la elle se fait entraîner dans une étreinte par surprise et... C'est... Diffèrent ? Shun n’était pas très enclin à accepter ses émotions et à être démonstratif sur les siennes, inutile de dire que dans sa famille, ce n’était pas mieux. Se faire aussi ouvertement enlacer par une personne qu'elle connaît à peine est agréable, c'est chaud, elle entend presque le cœur du mastodonte dans un rythme agréable qui pourrait presque la bercer. Elle le laisse faire, soulevée dans un câlin de l'ours qui n'a rien de violent ou douloureux et elle se trouve anormalement calme face à cette situation d'ailleurs, lui répondant simplement.

"Mon alter... C'est que... je... Je n'ai pas encore un corps suffisant développé pour... Pour du physique pur..."

Elle reste à ses côtés pendant le reste de la visite et des explications, elle est assez grande pour pouvoir patienter le temps de tout ceci avant d'aller se dégourdir les jambes et bien plus. Son partenaire d'entraînement demande alors si elle a une préférence pour le professeur.

"Choisir un professeur en particulier serait un peu comme remettre en cause leur impartialité et je me refuse de faire cela."

Le vilain la chatouille, elle se retient autant que possible de rire, elle n'a pas envie d'associer un rire avec une discutions sérieuse sur les professeurs.

"Le premier disponible sera... Sera très bien. Dans un combat... On... On choisit rarement les circonstances à moins d'être un bon stratège."

Et elle ne se permettra pas de s'attribuer ce genre de qualité alors qu'elle n'a même pas d'expérience en combat. Elle va donc voir le premier professeur disponible pour lui demander toute penaud de bien vouloir arbitrer un combat amical... Elle a eu du mal à lui faire comprendre avec ses mots à elle que ce n'était pas pour régler un conflit, mais juste pour... Pour l'amour du sport, l'envie de se défouler et se castagner dans un cadre sécurisé. C'est avec difficulté et éventuellement l'aide de personne autour qu'elle finira de le convaincre, évidement comme tout mini événement de ce genre, ils finiront par être sur un terrain où ils ne risquent pas de ravager les environs avec quelques spectateurs qui sont plus là par curiosité et pour tromper l'ennuie qu'autre chose.

"Le premier de vous deux au sol, incapacité ou qui déclare forfait à perdu. Prêt ?"

Hikage inspire fort, elle s'est étiré un petit moment, c'est le moment de voir si elle va être complètement ridicule, ou peu s'en sortir un minimum, surtout face à un adversaire qui est au moins de son niveau, mais qui a certainement plus de bouteille en réalité.

"Ne me ménage pas trop s'il te plaît !"

Elle lui fait un sourire un peu gêné, avant qu'une matière sombre commence à s'agglutiner entre ses mains, elle les plonge dans l'ombre comme si elle le faisait dans un plan d'eau, faisant même des petites éclaboussures sombres qui disparaissent. Rapidement, une multitude d'humanoïdes sombres s'agglutine autour d'elle sans réellement faire quoi que ce soit, elle prépare ses forces, mais elle n'aura peut-être pas le loisir de réellement le faire, car de son côté Kaïto...