Prochain arrêt : 7e porte des enfers [pv:Barī]

Venait un point où Kass ne pensait pas à ce qu'il pouvait améliorer, focalisé sur ce qu'il pouvait faire pour ne pas empirer les choses. C'était un point assez dramatique qui lui procurait un profond malaise mais auquel il ne pouvait strictement rien. Si en effet, il descendait à la prochaine station, Kass n'aurait pas à le faire. Car il n'aurait pas tenu tellement plus longtemps dans le même espace fermé. Ses angoisses n'auraient pas sues affronter le choc.

Il hochait donc péniblement la tête, le regard toujours dirigé vers le sol, tout comme le haut de son corps. Il était peu probable qu'il bouge d'avantage. Les minutes les séparant de l'arrêt suivant furent donc particulièrement lourdes. Il n'osa même pas saluer la personne à sa sortie, se contentant finalement de s'assurer d'un dernier regard en biais qu'elle s'était bien éloignée.

Lorsqu'il ne l'eut plus en ligne de mire. Kass eut l'impression de revivre en partie. Il lâcha la barre pour masser légèrement les doigts crispés qui en étaient légèrement douloureux. Il avait conscience d'avoir fait quelque chose d'horrible. Et pourtant, il se surprenait encore à surveiller les portes pour s'assurer qu'il ne revienne pas avant la fermeture.

Quand le wagon fut scellé après un signal sonore, Kass s'écroula sur un des sièges, le regard dirigé vers le plafond comme s'il pouvait y lire quelque chose. Mais il ne regardait que le vide et les conséquences de ses actes. Avait-il déjà agit ainsi ? Il n'en avait pas l'impression. Mais ce n'était pas sans lui rappeler son arrivée au lycée à Tokyo où il avait été mis au contact d'alters de mutation pour la première fois et qu'il s'enfermait des demi-journées entières aux toilettes de peur de croiser ses camarades de classe. La seule chose qui changeait était que dans ce même contexte, il était le peureux sans alter. Personne ne regardait ces mutants comme lui les regardait. Mais celui-là au contraire semblait le subir quotidiennement.

Kass ramena ses mains sur son visage, pitoyable, fatigué et maintenant coupable. Un joli combo. Avec ses antécédents d'hypersomnie, au moins il ne devrait pas avoir trop de mal à en dormir. Mais encore aurait-il fallu que tout cela disparaisse au réveil.