Horrible, horrible, HORRIBLE individu. Ce… CE GOUGNAFIER. CE MALANDRIN. CET ABRUTI, ANTI-ESTHÈTE, PHALLOCRATE, TROGLODYTE, ORCHIDOCLASTE, FOUTRIQUET, PRESTIDIGITATEUR, NICODÈME, COMMUNISTE !
Est-ce que c’était une façon pour l’Alliance de me déclarer la guerre ? C’était ça, pas vrai ? Ils m’envoyaient le pire homme des cavernes qu’ils avaient à disposition, le genre d’énergumène qui confondrait un katana et un couteau suisse, dans le but de me rendre folle. Je détachais la bocle qui entourait mon bras et la jetais avec toute la force possible contre la porte après que Banshee l’abruti l’ait refermée.
Je me saisis d’un coussin du fauteuil et hurlait dedans pendant 3 bonnes minutes avant de, lui aussi, le jeter contre la porte. De peur de me blesser, je ne shootais pas dans ma valise, mais l’envie était présente. Je m’avachis dans le canapé.
Qu’est-ce que j’avais fait de mal ? Est-ce que c’était parce que j’avais eu peur de son Alter et qu’il en avait pris ombrage ? Avais-je mal interprété ses besoins ? Non, non, j’étais certaine que ce que je lui avait proposé lui aurait été utile. Mes pensées et doutes se livraient la guerre dans mon esprit alors que je rassemblait mes affaires. Qu’est-ce que j’avais fait de mal ? J’étais horriblement frustrée. J’avais échoué avec force et fracas. Un sentiment qui ne me plaisait pas du tout. Mais qu’est-ce que j’avais fait de mal ?
J’effectuais mécaniquement le chemin vers mon chez-moi après avoir fini de rassembler mon matériel. En un éclair, j’étais devant mon verre de scotch à moitié fini sans que je ne comprenne ce qui m’était arrivé. Mes bouchons d’oreille étaient fermement insérés dans mes oreilles. Je n’entendais que les battements de mon propre cœur, et c’était déjà un rythme de trop.
"Une mutation… Qui altère la perception."
J’avais un crayon en main et une feuille sur le coin de mon bureau. Prise par une fièvre, cherchant à me prouver que je pouvais réussir quelque chose avec cet Alter, avec ce client, je me mis à griffonner furieusement.
Je percerais l'énigme des méandres de son esprit, de force s'il le faut.