(PNJ présent dans la scène : Enji Todoroki, alias Endeavor, le héros ardent)
"Ça... Ne sert... À rien...
Alors que Burnin sombrait dans l’inconscience, frustrée de sa piètre performance, elle avait au moins la satisfaction de savoir que la super-vilaine ne s’en tirerait pas ainsi.
Rosa Velasquez fut accueillie à l’extérieur par une nuée de journalistes, qui s’écarta, laissant une distance de sécurité, mais bien décidés à capturer des images de la criminelle en fuite. Ils savaient que, malgré la situation, les héros allaient venir. Et pas n’importe lequel.
S’écrasant comme une comète devant Iluminación, Endeavor jeta un regard mauvais aux journalistes agglutinés, qui prirent une distance à nouveau plus raisonnable. Le héros ardent se redressa de toute sa hauteur.
"J’espère pour toi que tu n’as pas levé la main sur ma précieuse subordonnée."
Il était furieux, mais ses flammes étaient moins intenses. La tueuse était déjà menottée, et Enji savait bien que Burnin ne se serait pas laissée tuer par une ennemie restreinte.
À quelques mètres, on entendait le bruit de pneus crissant sur les pavés. Un convoi policier. Elle était fichue. Elle ne pourrait plus avancer. Tourner le dos à Endeavor aurait signé sa perte.
"Viens sans faire de raffut, ou je ne pourrais pas te promettre que tu t’en sortiras sans brûlures."
Son regard laissait clairement penser que si Rosa tentait quelque chose, elle finirait avec un bras inutilisable, au mieux.
Debout au milieu d'une mare de journalistes, leurs appareils braqués sur moi, mon rire entrecoupé par mes respirations essaye tant bien que mal de cacher mon incompréhension. Mon sourire est crispé alors que je dévisage le héros flamboyant qui me fixe avec ses yeux meurtriers.
"J’espère pour toi que tu n’as pas levé la main sur ma précieuse subordonnée."
Ça ne devait pas se passer comme ça. Je ne devais pas passer sur tous les écrans de cette façon. Presque instinctivement, je fais un pas en arrière sans relâcher le regard d'Endeavor. Je ne veux pas me faire capturer. Ils ne peuvent pas. Ils n'en sont pas capables !
"Viens sans faire de raffut, ou je ne pourrais pas te promettre que tu t’en sortiras sans brûlures."
Mais le héros détruit immédiatement tout espoir. Ses intentions sont claires : si je tente encore de fuir, il ne retiendra pas ses coups.
Je regarde autour de moi alors que je vois arriver un convoi de policiers, prêt à m'embarquer… moi ! Mon sourire se transforme en une grimace alors que je me rend à l'évidence.
Je suis épuisée, blessée, vidée de ma lumière, déjà menottée… Et le seul type qui se dresse devant moi n'est personne d'autre que le super-héros n°2 en personne. Même Rosa Velasquez n'a aucune chance.
"Ching*** m****."
En plus, la pluie avait écrasé ma coiffure et effacé mon maquillage… Je dois avoir une mine atroce pour la caméra ! Alors, effaçant mon visage surpris, je brandis une nouvelle fois mon sourire moqueur pour le défier du regard.
"Héhéhé, t'inquiète pas, elle m'a bien eu !"
Dis-je en affichant un visage de plus en plus fou derrière mes cheveux trempés et en tirant sur mes liens. Elle était bien marrante finalement, elle m'aura donné un dernier petit sursaut d'adrénaline avant la fin. Je jette un coup d'œil complice à la caméra la plus proche de moi :
"Elle m'a surprise en plein dans le rayon lingerie !"
Dis-je avant de ricaner tout en espérant qu'une certaine personne regardait ces images. Essayant de garder la face, je reporte mon attention sur Endeavor :
"Tu sers à rien ! On a éclaté All Might ! Et maintenant notre boss va finir le boulot !"
Ma confiance prend de nouveau le dessus. Même si je sais comment tout ça va se finir, je ne compte pas courber l'échine devant eux ! Alors qu'un policier se saisit de mon bras, je le repousse d'un coup d'épaule sans même le regarder :
"T'es peut-être fier de m'avoir attrapée Endeavor, mais quand tu seras le nouveau n°1, je viendrais te… Ghhh !"
Un violente décharge d'énergie me traverse le corps alors que le deuxième flic me met un coup de taser pour calmer mes ardeurs. Sonnée, je tombe à genoux et d'autres flics arrivent et s'empressent de m'attacher avec des chaînes imposantes, semblables à celles avec lesquelles je les avaient vu embarquer nos brainless… Je leur fait vraiment si peur que ça ?
Ils me relèvent et m'emmènent vers le fourgon sans que je ne puisse vraiment lutter. Cette fois-ci, c'est fini. Je me suis vraiment faite avoir… Je n'arrive pas à y croire.
Je passe à côté du héros et lui jette un dernier regard confiant alors que les journalistes, rassurés, s'approchent de moi pour prendre les dernières photos de ma capture. Les policier me font asseoir dans le fourgon où il me passent des chaînes aux pieds. Dans ces derniers instants où je vois encore le soleil, je regarde les quelques caméras qui me filment et affiche un regard prétentieux :
"N'oubliez pas le nom d'Illuminación, cabrónes. Vous avez pas fini de l'entendre."
Et, sur cette phrase, les portières du fourgon se ferment, mettant fin à ma liberté.
