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Arrière-boutique [PV Noah]

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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Lun 2 Sep - 14:28
"La dernière fois n’avait pas grand chose d’un jeu mais soit, je vais mordre à l’hameçon. Qu’est-ce que vous proposez ?"

Comme je disais, à la fois facile à suivre et terriblement surprenant. Il avait perdu cette bataille mais au lieu de continuer à guerroyer pour le principe de ne pas lâcher le morceau, il a préféré changer le sujet pour tenter de reprendre le contrôle, comme un guérillero qui préfère fuir et attaquer ailleurs que se faire prendre inutilement. Et je dois avouer qu’il était effectivement très tentant de le laisser poser les règles un instant, juste le temps de les comprendre et de le battre à son propre jeu. Car après tout, si tout cela devait virer au simple jeu d’esprit, alors la victoire était déjà assurée. J’ai donc haussé les épaules, ravie qu’il se montre enfin raisonnable sans devenir ennuyeux pour autant, et écouté sa proposition avec attention. Les otages s’étaient calmés, certains sanglotaient encore mais plus rien ne les menaçait directement alors ils avaient la décence d’essayer de se faire oublier. Mantis avait recommencé à gratter le béton, et Toad ne comprenait toujours rien mais il restait à l'affût. Finalement l’inspecteur est arrivé au bout de sa proposition et j’ai fait semblant de prendre le temps d’y réfléchir, avec un pouce qui me grattait le menton.

"C’est… intéressant. Un peu approximatif, cependant, et trop à votre avantage, j’ai donc quelques petites corrections à proposer. Tout d’abord..."

J’ai finalement pu abandonner cette attitude lente et statique, maintenant qu’il avait baissé son arme, et brandir fièrement le bras avec le pouce levé.

"Mantis continues de creuser. Elle en a pour environ neuf minutes encore, et rien à faire d’autre en nous attendant, il serait donc dommage de la faire patienter inutilement. A moins que vous ne préfériez qu’elle passe sa frustration et son ennui sur nos prisonniers, bien sûr, ce serait terriblement dommage et je ne suis pas pour cette idée. Ensuite..."

Deuxième doigt.

"Si vous trouvez et que mes compagnons sortent, ils emportent votre arme avec eux. Ils sont sages et disciplinés, vous verrez, ils se contenteront de l’abandonner dans la poubelle à la sortie, histoire que vous ne puissiez pas la récupérer avant qu’on en ait fini. Quitte à régler ça à l’ancienne, autant le faire en règles, une revanche en bonne et due forme.Et je n’aime guère les armes à feu. Enfin..."

Troisième doigt.

"Pas de question trop pratique, vague ou généraliste, si j’ai l’impression que vous essayez de ne pas jouer fair-play je m’accorde le droit de refuser la question. Elle ne sera pas comptabilisée et vous pourrez en poser une nouvelle, mais aucune limite au nombre de refus. Oh, et rien qui me force à trahir mon éthique non plus, aucune question personnelle sur moi, mes associés ou mes clients. Seulement sur ce que je prépares. En échange, si les questions sont valides, je répondrais avec honnêteté et précision, pas de blabla inutile assommant pour noyer le poisson et pas de demi-vérité nébuleuse cryptique et creuse."

Finalement j’ai ramené mon bras en arrière et posé la main sur mon flanc en une pose triomphante, pour bien rappeler que j’étais en position de force et que j’étais toujours celle qui battait le rythme de cet échange.

"Cela vous convient-il ?"


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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Lun 2 Sep - 15:39
"Vendu."

Aucune hésitation de la part de l’inspecteur. Elle avait mordu et avait ajusté les règles, c’était à prévoir et tant mieux au final. Pour la précision des questions et leur nature, cela allait de soi à ses yeux, lorsqu’on jouait à ce genre de jeu. De toute façon il n’avait pas besoin d’obtenir plus d’informations sur Lady Moriarty. Pour ce qui était de l’abandon de son arme… Il garderait le chargeur, afin de ne pas confier à des civils une arme à feu fonctionnelle, mais il saurait s’en sortir sans ça. Certes, il avait utilisé une arme la dernière fois, mais c’était l’homme qui faisait le nunchaku et non l’inverse. Non, vraiment, le seul point qui aurait pu le gêner était le fait de laisser Mantis, une dame à en croire Moriarty, creuser. Mais neuf minutes c’était largement suffisant. Et en disant cela, Lady Moriarty avait répondu d’elle-même à la première question qu’il comptait poser.

C’était le moment de bien choisir ses mots. Il leva l’index en l’air.

"Uno ! Votre plan implique-t-il la destruction matérielle de la supérette au-delà du trou creusé par Mantis ?"

Cette dernière précision était nécessaire. Bien qu’elle lui avait donné sa parole, il ne faisait pas forcément confiance à Lady Moriarty pour ne pas lui répondre "Bien sûr puisque nous creusons le carrelage." La rouquine travaillait sur un principe de requêtes acceptées auprès de clients divers, qu’un actionnaire quelconque ou un ex-employé furibond veuille faire exploser les lieux ne semblait pas hors du champ des possibles pour l’inspecteur. Et puis, peut-être était-il influencé par le commentaire sur la gazinière fait par son adversaire plus tôt. Il brandit le majeur.

"Secundo ! Parmi les civils retenus en arrière-boutique, la présence de certains d’entre eux est-elle nécessaire à l’accomplissement de votre mission ?"

Vengeance contre un patron abusif qui se devait être un peu malmené physiquement dans le processus, obtention d’un code quelconque ou d’un emplacement. Voilà à quoi servait un otage précis. Bien sûr, il n’imaginait pas que les clients aient été triés sur le volet, mais les employés avaient des horaires précis, et c’était là qu’il pouvait trouver quelque chose. Et si la réponse était négative, ça lui donnait une idée pour le deuxième round. En espérant que cela ne compte pas comme une question ciblant trop le client. Son annuaire se dressa.

"Tertiaro ! Quel est le poids total de l’équipement que toi et ton équipe avez apporté ici, sans compter vos tenues, la canne et la réplique de fusil ?"

Ce premier round comptait pour du beurre, c’était dans le second que tout allait se jouer. Mais cela ne rendait pas les questions qu’il y posait moins cruciales. En se renseignant sur le poids de l’équipement (et non sa nature, ce qui aurait été une question trop précise), il obtiendrait une marge intéressante. Que la réponse soit "Cinq tonnes" ou "Pas le moindre gramme", c’était à prendre.

Les théories se bousculaient dans sa tête. Les réponses allaient lui permettre d’en supprimer une bonne partie.
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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Lun 2 Sep - 23:22
Notre invité indésirable a confirmé qu'il n'était qu'en position de suivre le mouvement, et plus d'imposer son rythme, alors même que nous jouions désormais à son propre jeu. Il n'a pas protesté à mes changements de règles, même pas quand j'ai parlé d'abandonner son arme – il pouvait toujours refuser le moment venu, mais ça n'aurait pas été son style, donc je lui faisait étonnamment confiance à ce sujet. Imprévisible mais facile à suivre – et il a plutôt enchaîné directement avec ses questions. Enfin pas directement, il a bien pris son temps pour y réfléchir et choisir aussi bien le sujet que la formulation de ses questions, ce qui était une bonne chose car cela signifiait que Mantis pouvait travailler en paix mais était aussi irritant. Ce n'est jamais agréable d'attendre son tour dans un jeu, et quand l'adversaire fait du slow play alors la frustration grimpe plus vite encore. Je pense avoir réussi à me contenir, à garder mon sourire triomphant tout du long et surtout à ne pas taper du bout du pied sous le coup de l'impatience, mais sur la fin je ne promets rien. Quand finalement il a fini son premier round de questions, j'étais impatiente et remontée comme un ressort, prête à lever les doigts pour compter les réponses exactement comme il l'avait fait.

"Uno, non aucune destruction matérielle de la boutique au-delà du trou. Et des câbles de l'alarme qu'on a sectionné avant d'entrer, mais est-ce que ça compte vraiment ?"

Sa question était un peu ambiguë, en même temps. Est-ce que je devait détailler toutes les étapes, même une aussi insignifiante que neutraliser une alarme, ou est-ce que les petits détails qui ne servaient pas directement l'objectif final méritaient tant d'attention ? Au cas où, pour ne pas froisser la susceptibilité de l'inspecteur en lui donnant l'occasion de croire que je lui cachais des choses, et parce que je suis du genre à croire que le génie se cache dans les détails, j'ai préféré tout mentionner.

"Secundo, j'ignore jusqu'au nom d'absolument toutes les personnes attachées derrière moi. Enfin non, la caissière avait un badge avec marqué Cathy, mais je l'ignorais avant d'entrer. Aucun d'eux n'a d'importance, ils étaient simplement au mauvais endroit au mauvais moment."

Une seconde réponse négative, à une question assez proche de la première et qui découlait d'un même constat, l'inspecteur était sur la mauvaise piste. A ce stade, cependant, il devait s'en être rendu compte et je doutais que sa première hypothèse soit dans cette lignée, surtout après que sa troisième question se rapproche un peu, un tout petit peu, de quelque chose pouvant l'éclairer.

"Tertiaro, d'ailleurs pourquoi le choix du latin ? L'espagnol j'aurais compris, c'est un classique, mais là vous êtes parti chercher loin. Mais pour répondre à votre question, je dirais un à deux kilos, pas plus. Je n'ai pas pesé précisément et ce n'est pas moi qui l'ait porté, vous excuserez donc l'imprécision."

Cette dernière question était plus intéressante, celle-là au moins semblait justifier qu'il ait tant traîné à se retourner le cerveau car elle était beaucoup plus futée qu'elle n'en donnait l'impression. Enfin elle lui donnait plus d'informations sur le comment que sur le quoi, mais certains quoi exigent un comment particulier et il pouvait en éliminer certains en apprenant que nous n'avions pas prévu de matériel particulièrement pesant.

"Alors, votre première supposition ? D'après vous, qu'est-ce que vous essayez d'empêcher ?"


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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Sam 14 Sep - 19:31
Après avoir envoyé sa première salve de questions, Noah plongea sa main dans sa poche et en sortit un paquet de cigarettes. Il en fit glisser une hors du paquet et la porta à ses lèvres. Alors que Lady Moriarty répondait à ses questions, sa langue faisait des tours autour de l’embout. Et son cerveau, de la même manière, faisait des tours, bien plus rapides ceux-ci.

Pas de destruction de la supérette. C’était vraiment la question la moins pertinente de toutes. Il ne savait pas exactement quels étaient les conditions de Moriarty pour accepter ou non un contrat, au-delà du meurtre, qui était proscrit. Mais force était d’admettre qu’il aurait mal imaginé la rouquine se livrer à des destructions à grande comme petite échelle de bâtiments. Néanmoins, il ne voulait pas se montrer présomptueux dans son analyse du profil de son adversaire. Pas dans le premier round du moins. Il plaçait le filet de sécurité pour pouvoir se la jouer dans le second.

Pas d’individus ciblés. Voilà qui excluait la thèse de la vengeance à l’échelle humaine. Mais cela n’invalidait pas sa thèse sur le choix d’une supérette précise. Dans son esprit, l’intégralité des visages bâillonnés disparut, laissant la place à un sol froid et sale, sous lequel se trouvait… Se trouvait… Il plaça cette idée de côté, se concentrant sur la troisième réponse.


"...pourquoi le choix du latin ? L'espagnol j'aurais compris, c'est un classique, mais là vous êtes parti chercher loin."

Le latin ? Il était persuadé d’avoir parlé espagnol, justement. Enfin, si ça passait. Il prit un air pensif et dit, marmonnant presque en raison de la cigarette froide pincée entre ses lèvres :

"Je suis un grand admirateur de Socrate."

C’était faux, mais ça avait toujours de l’effet de dire quelque chose comme ça avec un air grave. Un à deux kilos, pas plus. Ceci couplé au fait qu’ils avaient opéré de jour et fait connaître leur présence des clients… Des options explosèrent. D’autres prirent leur place, moins nombreuses, nées des cendres de leurs prédécesseurs. Il lui en manquait encore tant. Toutefois, il avançait à une vitesse qui le satisfaisait.

Cette dernière réponse donnée, Moriarty le pressa à sortir sa première hypothèse. Avec une vitesse calculée, assez lent pour être théâtral et dramatique, assez rapide pour que sa Némésis comprenne qu’il voulait l’énerver et non gagner du temps, il retira sa cigarette de sa bouche et prit la parole.

"Ton employeur a placé quelque chose sous le sol de la supérette. Voire dans le sol. Soit à l’aide d’un alter, soit parce qu’il était là lors de la construction des lieux. Vous êtes ici pour récupérer la chose en question. Le reste de votre équipement, c’est le réceptacle dans lequel votre butin sera placé une fois le méfait accompli."

En prononçant ces paroles, Noah réalisa qu’il ne pouvait pas être vraiment précis tant qu’il ne savait pas à quelle profondeur ils comptaient creuser. Neuf minutes… Sans compter le temps qui s’était écoulé avant qu’il n’arrive. Selon la vitesse de Mantis (qui utilisait probablement un alter au vu de la solidité d’un sol de ce style, de la légèreté de l’équipement et du fait qu’elle ne faisait pas grand-bruit), cela pouvait soit être incroyablement profond… Ou pas vraiment. Il décida de partir du principe que sa première hypothèse était la bonne, auquel cas le rythme de la percée était assez faible. Il se remit à mâchonner sa cigarette tout en réfléchissant à la prochaine question. Au cas où.


Noah parle en #542d71 gras, et utilise la police Georgia sous son identité secrète.

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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Lun 16 Sep - 21:40
Notre pseudo-philosophe – qui dit aimer Socrate sinon quelqu'un qui n'y connaît rien ? Il aurait pu prétendre aimer les classiques antiques, nommer un auteur plus obscur ou parler de mouvement, mais il a choisi le seul nom que tout le monde apprend en école primaire, celui que tout le monde connaît et donc reconnaît. Et un qui n'est pas latin, en prime. Pas que je sois particulièrement une experte en philosophie, le sujet me laisse globalement indifférente, mais j'ai quelques bases en littérature, classique ou non – a bien laissé les réponses fermenter et macérer dans son esprit, il a pris tout son temps à essayer d'assembler deux et deux pour ne même pas arriver à quatre. Il voyait trop petit, un vice classique pour les simples d'esprits, les gens peu créatifs, et basiquement tout le monde sauf moi. Le temps qu'il se décide à enfin utiliser sa bouche à autre chose que gâcher de l'oxygène, je m'étais adossés au cadre de la porte et j'avais commencé à lentement taper du pied, en cadence avec les grattements.

La réponse, donc, était terriblement basse de plafond. Si je creusais un trou, ce ne pouvait être que pour déterrer le trésor enfoui d'un ancien commanditaire incapable de le retrouver de lui-même, telle une Long John Silver urbaine des temps moderne. C'était bien sûr ignorer nombre de facteurs et se concentrer sur le seul et bien limité fait qu'il avait sous le nez, sans regarder son environnement, le calendrier, mes habitudes et préférences, ou simplement prendre le temps d'en savoir plus et regarder plus loin. J'ai donc accueilli cette proposition navrante avec le respect qu'elle méritait, à savoir un soupire et un haussement d'épaules. Ça signifie aucun respect, si vous vous demandiez.

"Seriez-vous un amateur de Stevenson, également ?"

Sans doute pas du livre, en tout cas, mais peut-être avait-il vu l'une des nombreuses adaptations au cinéma. Ou alors ses héritiers spirituels plus récents et « grand public », ersatz ayant chacun apporté leur pierre à ce mythe du pirate chasseur de trésor qui découvre en chemin que l'amitié est plus précieuse que n'importe quel bien. S'il serait tentant de blâmer l'occident pour cette déformation de la réalité, le Japon a joué un rôle important dans la création de cet imaginaire collectif. Et l’œuvre d'Oda est encore appréciable à ce jour. Mais trêve de digression.

"En tout cas j'espérais mieux de vous, inspecteur. Que vous trouviez une mauvaise réponse à votre première tentative, c'était prévisible et même certain. Je ne m'attendais cependant pas à ce que vous tombiez si loin de la vérité, après avoir utilisé la moitié de vos questions en prime ! Vous avez proposé ce jeu, essayez de ne pas vous ridiculisez en y jouant, s'il vous plaît. Un peu de concentration."

Je n'allais pas non plus l'encourager alors qu'il avait fait exprès de me faire attendre pour rien, si au moins il avait proposé quelque chose de fin ou imprévisible, mais non, juste une chasse aux œufs de Pâque comme quand nous étions enfants. Quoique, lui n'en avait peut-être jamais faite, c'était surtout mon père qui aimait cette tradition européenne.


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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Mer 25 Sep - 15:01
De nombreuses questions parcouraient l’esprit de Noah, pour changer. Quelle question allait-il bien pouvoir poser maintenant ? Quelle était la vitesse d’excavation de Mantis ? Le quartier était-il toujours aussi peu fréquenté à cette heure ? Lady Moriarty répondait-elle honnêtement à ses questions ?

"Seriez-vous un amateur de Stevenson, également ?"

Une seule question parcourait l’esprit de Noah, pour une fois. Qui diable était Stevenson ? Un acteur ? Beaucoup portaient ce nom de famille. Un cinéaste ? Peu probable. En tout cas, une chose était sûre, il s’était planté et Moriarty le lui faisait bien savoir. Bla, bla, bla. Elle avait cette manie agaçante de prendre tout son temps pour dire quelque chose de terriblement simple. En l’occurrence, son petit speech aurait pu être remplacé par "Raté, mais je vous considère néanmoins comme un rival majeur et un policier d’exception" et le message serait tout aussi bien passé.

"Un peu de concentration". Elle en avait des bonnes. Qui était vraiment capable de se concentrer dans une supérette ? Oui forcément, lorsqu’on était doté d’une capacité surhumaine qui permettait, entre autre, de se concentrer dans les supérettes, c’était facile de se moquer. En attendant, elle parlait un poil mal pour quelqu’un à portée de balle. Enfin, elle avait raison de le provoquer. Quoi qu’elle en dise, elle ne cherchait pas tant un défi qu’une victoire. C’était tout à fait pertinent, dans cette optique, de tenter de le perturber.

"D’une certaine manière, tomber loin de la vérité ça permet de s’en rapprocher. En fait c’est là l’intérêt d’un processus d’élimination, je te le fais savoir."

Il avait beau prendre un ton assuré, il n’avait pas assez de questions pour se permettre de fonctionner par élimination et il le savait. Il lui fallait sortir des sentiers battus. Considérer la situation sous un autre angle… En-dehors de cette supérette, en fait.

"Round 2, fight, comme on dit."

Il fut plus rapide dans ses questions, cette fois. Il ne voulait pas laisser trop de temps à l’équipe d’excavation pour faire son œuvre.

"À combien en étais-je… Ah, oui. Quasar : une fois votre travail achevé, en imaginant que vos captifs ne bougent ni ne contactent l’extérieur, les autorités vont-elles venir ici même pour tenter de régler le problème ou bien vont-elles se déployer ailleurs ?"

Le fameux crime à distance. Noah appréciait particulièrement ce procédé dans les films mais aurait été bien incapable de retracer ce fantasme du cambrioleur immobile jusqu’à Arsène Lupin. C’était le genre de concept qu’il pensait que Lady Moriarty apprécierait, au vu de son sens du dramatique. Elle aurait même été du genre à poser une carte de visite sur les lieux à l’avance, afin de ne pas avoir à apparaître directement mais de pouvoir permettre à chacun de l’admirer quand même.

"Cinceco, au-delà de Mantis et Toad, d’autres de tes complices sont-ils dans le coup, sans pour autant être présents ici ?"

Il espérait que la réponse était "Non". D’autres complices, cela voulait dire d’autres alters. Et si tel était le cas, il aurait bien du mal à deviner quoi que ce soit. Les super-habilités étaient surtout agaçantes pour cela, à vrai dire. Trop variées, trop étranges. Un policier qui ne savait pas à quel criminel il avait affaire avait peu de chances de deviner la nature de l’alter du bandit.

"Et enfin, Saïx. Le trou de Mantis doit être fini avant quelle heure ?"

Il était tout à fait logique que le trou doive être complété à temps. Sinon, Moriarty aurait accepté que Mantis cesse de creuser le temps que le jeu des énigmes ne passe. De plus, elle avait un peu trop bien en tête le temps qui restait avant la complétion de cette tâche. En somme, le timing avait probablement de l’importance, bien qu’il était naïf d’imaginer que la rouquine n’avait pas une certaine avance sur son planning.

Tout allait se jouer maintenant.
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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Jeu 26 Sep - 1:05
Le tutoiement, je tolère. C'est un manque de respect flagrant, considérant la relation qui était la nôtre – à savoir aucune – surtout que je faisait l'effort d'y mettre les formes, mais bon, il était loin d'être le seul dans son cas et le charme d'une conversation raffinée n'a jamais semblé attirer grand monde à part moi, peut-être la sangsue de l'Alliance, et un sale gosse qui compensait son beau vocabulaire par tous les défauts imaginables. Sa façon de parler, en revanche, le mépris teinté d’agressivité, ça, c'était un peu trop à mon goût, et je n'avais pour le coup aucune raison de ne pas le lui faire savoir par une moue dédaigneuse accompagnée d'un "tsss" hautain et assumé. Il en fallait plus pour le faire baisser les bras, ce qui aurait une véritable déception pour le coup, ou pour le faire changer, ce qui aurait été trop beau, mais à force de masquer mes pensées et mes émotions, de tout garder pour préserver le masque impassible de femme fatale imperturbable, même moi j'ai besoin d'évacuer ma frustration par petite touches, comme une soupape de sécurité sur une chaudière.

Au moins eut-il la décence de ne pas traîner inutilement cette fois. La provocation avait-elle réveillé un esprit de compétition jusque là endormi, transformé son envie de triompher en besoin viscéral de marquer sa supériorité, là, maintenant, tout de suite, de briser ma belle confiance en moi et de me piétiner sous l'épais talon de ses bottes réglementaires ? En tout cas il a secoué son cerveau, puisé dans des ressources jusqu'alors inconnues ou attribuées à des tâches moins importantes comme surveiller ses arrières, et non seulement a-t-il posé les questions suivantes vite, il a même réussi à les rendre plus pertinentes que la première fournée. Ma moue contrariée s'est progressivement transformée en sourire satisfait, et j'ai fait tournoyer ma canne avant de la claquer dans ma main gauche.

"Quelle inspiration, l'inspecteur Kyanseru aurait-il laissé sa place ? A moins qu'il ne soit arrivé à l'instant ? Quoique, vous savez toujours aussi mal compter, la soudaine pertinence de vos questions ne peut donc s'expliquer que par de la chance. Soit ça, soit vous vous imaginiez vraiment que j'étais aussi peu créative que vous jusque là. Mais pardon, je vous fait attendre !"

Cette dernière boutade s'est accompagnée d'un haussement d'épaule et d'un nouveau tourniquet de canne, en sens inverse, pour qu'elle revienne se poser sur le sol. Et une fois encore, ma main s'est tendue en avant, doigts levés pour compter.

"Quatrièmement, donc, c'est très bien vu ! Il est fort probable que la police vienne ici, après avoir remonté ma trace, mais ça ne sera assurément pas leur première destination, ni celle où se concentrera l'enquête."

Je me permet un petit encart à ce sujet, dans la peu probable éventualité où vous n'auriez pas encore deviné – j'essaie de ne plus regarder les gens de haut, mais en vérité, je suis persuadée que vous ne saviez rien de ce que je m’apprêtes à expliquer. Tokyo est une ville très ancienne. Jusque là, vous me suivez, j'espère. Elle a été détruite un bon nombre de fois. Là, j'espère que la majorité d'entre vous n'est pas surprise. Il y a eu la guerre civile pendant les cinquante ans d'obscurité, qui a vu une bonne partie des bâtiments être rasés. Cela a permit de reconstruire en plus moderne, et d'adapter les nouveaux bâtiments aux alters. Avant ça il y a eu les bombardements pendant la Seconde Guerre Mondiale, qui ont réduit une bonne partie de la ville en gravas. Et encore avant, il y a eu plusieurs incendies qui ont tous fait des ravages. Saviez-vous que le Tokyo médiéval avait déjà un corps de pompiers professionnels, étonnamment avancés pour l'époque ?

Et là, si vous étiez en capacité de répondre, ce serait le moment où vous demanderiez l'intérêt de tout ça, prouvant ainsi que j'ai raison et que vous n'avez pas du tout compris ce que je faisait ici. La réponse tient en un mot : souterrains. Chaque nouvelle reconstruction a vu son lot de tunnels secrets, d’égouts puants, de caves à vins, de canalisations d'eau, et que sais-je, chacune s'ajoutant aux précédentes sans forcément les combler. Les sous-sols de la ville sont un véritable gruyère – vous connaissez le gruyère ? C'est un fromage européen, avec des trous dedans – il y a des galeries de partout et qui vont partout. Une, par exemple, date de plusieurs siècles et avait été creusée entre le manoir d'un riche marchand d'alcool et la maison de passe locale. Le marchant s'était entiché d'une des catins, mais il ne pouvait se permettre que leur relation soit rendue publique, il avait donc ordonné qu'un tunnel soit creusé afin que personne ne le voit aller et venir. Puis le feu a rasé les deux bâtiments et autre chose fut bâti à la place. Puis encore autre chose, jusqu'à ce que finalement, une supérette soit posée sur une des deux extrémités du tunnel. Maintenant, j'espère, vous voyez où je veux en venir.

"Cinquièmement, non, nous trois et c'est tout. Oups ! Je viens d'admettre que j'ai bluffé tout à l'heure ! Enfin à ce stade vous vous en doutiez, j'espère, l'éventuel quatrième larron serait passé à l'action depuis longtemps sinon. Et enfin, sixièmement…"


Vous devinez que je n'avais plus assez de doigts pour compter jusqu'à six à une seule main, mais c'était aussi la dernière question donc je ne me suis pas embarrassée à faire des gestes bizarres et j'ai simplement baissé le bras.

"Je ne peux pas donner d'heure précise, mais si ça pouvait être fini avant vingt heures, je me sentirais plus confiante. Autant dire que j'ai beaucoup de marge, je ne suis pas pressée, j'ai tout le temps de jouer à tous les petits jeux qui pourrons vous faire plaisir ! Tant qu'ils sont amusants. Mais commençons par finir celui-ci, voulez-vous ? Je crois bien avoir répondu à toutes vos questions, alors à votre tour. C'est votre dernière chance. Qu'est-ce que je planifies ?"


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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Jeu 26 Sep - 20:08
Ailleurs.

Deux idées prirent l’eau. Il avait bien fait de s’écarter de la supérette. Le décalage absurde entre le prestige de la Lady et la terrible banalité des lieux l’avait mis sur des pistes bien trop invraisemblables. Il était ravi de s’en débarrasser, son esprit s’en retrouvait allégé.

Non, seulement eux.

Parfait ! Moriarty avait beau, gentiment, se moquer de lui, il était ravi de cette réponse. Aucun alter bizarre et imprévu supplémentaire dans l’équation ! Juste une super-intelligence, une capacité pour creuser et… Hum, être gros et fort, probablement ? Dur à dire, Toad était mortellement silencieux et par conséquent, aux yeux de Noah, mortellement ennuyeux. Il ne s’intéressait pas trop à lui, obnubilé qu’il était par la rouquine.

Avant vingt heures, beaucoup de marge.

Lady Moriarty était une chic fille. Son baratin inutile laissait le temps à Noah de finir ses réflexions. "...suis pas pressée..." Bon, donc, l’important était d’accéder à un point critique se trouvant sous la supérette, pour aller commettre le gros du crime ailleurs, sans qu’il n’y ait d’heure précise. "...qui pourront vous faire..." L’axe, oui, l’axe de la supérette. Il avait lu un article de blog à ce sujet il y a longtemps. Accéder à… Un tunnel. "...finir celui-ci..." Un tunnel pour aller où ? Pas de timing pas de camions ni de gala, pas de quatrième luron pas d’informateur, pas de force de combat pas de combat contre héros, Lady Moriarty donc pas de meurtre mais de la finesse…

"Qu'est-ce que je planifie ?"

"Le braquage de la bijouterie Mandolare."

Le tac-au-tac, il n’y avait pas mieux dans le genre "quitte ou double". Soit on passait pour un grand esprit, soit pour une andouille incapable de réfléchir 5 secondes avant de l’ouvrir.

"J’avoue que je n’ai ni l’œil ni l’intérêt pour les trucs de ce genre, mais je suppose que pour une grande réouverture, ils doivent avoir exposé de bien belles pièces."

Des souvenirs lui étaient revenus en tête au bon moment. Junpei et lui cherchant un cadeau pour l’anniversaire d’Haruka. L’idée du bijou rapidement écarté au vu des goûts de leur amie. Et cette remarque de Junpei. "De toute façon, la seule bonne bijouterie d’Hosu ne rouvre que la semaine prochaine." La chance autant que la logique avaient eu leur rôle à jouer, ici.

"Oh, à moins que ça soit l’argent de l’assurance qui soit l’enjeu, ici ? Le client est le bijoutier et… Ah, motus, pas de questions sur l’employeur, je me tais. De toute façon, ça ne change rien à ma théorie. Vous allez passer par les souterrains pour vous en donner à cœur joie à Mandolare."

Noah affichait un léger sourire, le genre de sourire de gamin insupportable qui veut vraiment vraiment avoir raison. Quand même, si son idée était la bonne, et il était certain que c’était le cas, elle en avait du culot de le tourner en ridicule pour son idée de butin enterré quand son plan réel consistait à creuser un tunnel pour commettre un casse à l’autre bout. On avait vu plus révolutionnaire que ce plan sorti d’un album de Lucky Luke.


Noah parle en #542d71 gras, et utilise la police Georgia sous son identité secrète.

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Ryou Hanazawa
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Jeu 26 Sep - 23:20
Sa réponse presque instantanée, même d'après mes standards, m'a prise par surprise. C'était logique, il était fier d'avoir assemblé les morceaux jusqu'à obtenir une conclusion solide, il était fier de lui et de son intelligence, mais surtout de m'avoir surpassée sur mon propre terrain. Faire durer le suspens aurait mieux collé à sa personnalité, en tout cas c'était ce à quoi je m'attendais. Faire semblant de galérer pour me faire mariner et enrager, faire semblant d'être au bord de l'abandon pour me faire jubiler, puis retourner la situation avec un sourire et me faire chuter droit du paradis en enfer. Comme quoi, même en continuant de l'observer faute de mieux à faire pour passer le temps, il restait surprenant, à tel point que j'en ai eu un mouvement de recul. Il m'a coupé la chique mais malheureusement pour lui, il a tenu à développer sa réponse en ajoutant des hypothèses, ce qui était compréhensible, il avait tout compris et il tenait à ne laisser aucun doute à ce sujet. S'il avait juste lancé sa réponse et laissé planer le doute, il aurait eu la certitude que j'en perdais mes mots. A la place, il n'a eu droit qu'à une moue pensive alors que je cherchais les mots. Puis une moue contrite parce que je ne trouvais aucune façon satisfaisante de rétorquer.

"Impressionnant. Vous êtes bien au courant de la vie de la ville, mais je suppose que je devrais m'y attendre, c'est votre métier de vous attendre à tout. Effectivement, ce trou a pour but de nous faire descendre dans un des anciens souterrains qui parcourent la ville sous nos pieds, oublié et disparu de toutes les cartes récentes. Et effectivement, Mandolare rouvre aujourd'hui. Ils exposent un set d'exception pour l'occasion, deux boucles d'oreilles et un tour de cou, chacun réalisé par un orfèvre étranger de renom différent, en association avec leur joaillier résident."

Je desserrais à peine les mâchoires, ma tête rentrait lentement entre mes épaules. La frustration coulait à travers tous mes pores, j'avais croisé les bras sous ma poitrine et me retenait à grand peine de faire un pas en arrière. Après son premier lot de question, je m'attendais à ce qu'il reste sur une fausse piste. Après le second lot, il s'était remis sur le droit chemin mais ses interrogations manquaient cruellement de précision et elles laissaient énormément de zone d'ombre. Qu'il arrive à cette conclusion, avec les informations qu'il avait pu rassembler… ça m'a fait sourire.

"Quel dommage que ça ne soit pas notre destination. Diamonds are a girl's best friends, mais j'ai passé l'âge de chasser tout ce qui brille. Et puis, ils ne vont pas avec mon style. Trop colorés, trop décousus, on dirait des morceaux de vitraux ou de mosaïques pendus à des crochets ou des cordes. Je préfère la sobriété, elle va mieux à mon teint, vous ne trouvez pas ?"

Et avec le sourire, c'est toute mon attitude corporelle qui a reprit son énergie. Dos droit, épaules arrogantes, les deux mains appuyées sur ma canne en une pose fière et conquérante. Ultimement, c'était ma victoire.

"Et donc, Marshmallows ? Vous seriez un amour si vous pouviez aller les chercher, ils sont dans votre dos, l'avant-dernière allée. Pendant ce temps j'allume la gazinière, pour bien ajuster la température. Nous aurons une petite trotte à faire, là-dessous, alors autant prendre un peu d'énergie pour la route."

Et avant de savoir comment il réagissait, je lui ait tourné le dos pour m'engager derrière le comptoir, droit vers la kitchenette réservée au personnel. En vérité ils s'en servent surtout pour chauffer les plats instantanés de certains clients habitués à qui ils peuvent faire confiance, mais les clients ne peuvent pas la toucher directement, je suppose que c'est le sens de cette interdiction. En tout cas, je souriais à pleine dents désormais.

"Je vous fait confiance pour ne pas filer, de toute façon vous n'avez rien à craindre. Là où nous allons, vous serez en parfaite sécurité."

Comme dans Stain Less Securité, la compagnie qui arrête les tâches avant qu'elles n'arrivent. Fondée neuf ans plus tôt par des anciens élèves de Ketsubutsu, elle mettait la puissance de véritables super-héros licenciés au service des porte-monnaies privés. Rien de tel qu'un super pour repousser un autre super plus dans mon genre. Et ce jour-là, ils allaient fêter leur neuvième année d'existence et de succès en réservant tout le Grand Amsterdam Hotel. La fête jusqu'au bout de la nuit, enfin, pas la grande fiesta mais plutôt un gala avec musique, danse calme et discussion autour d'un buffet jusqu'à minuit, puis feu d'artifice sur le toit et chacun rentre dans sa chambre ou celle de sa conquête jusqu'au lendemain.


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Noah Kyanseru
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Sam 28 Sep - 0:53
Déception absolue. Noah se rongea l’arrière de la lèvre inférieure, jusqu’au sang. Et ce, dès que le mot "Impressionnant" sortit de la bouche de la rouquine. Il y avait quelque chose dans l’attitude de Moriarty, dans son ton, sa posture, qui lui faisait dire qu’il avait eu faux. Avec aujourd’hui, Noah avait eu faux très exactement 10 fois dans sa carrière. Bien sûr, c’était seulement la deuxième fois qu’il avait faux dans un contexte aussi tendu. Néanmoins, quand l’échec n’est pas une habitude, on en vient à ne pas apprendre à le gérer. 10 fois en 10 ans, c’était trop peu pour apprendre à ne pas être frustré par l’échec.

Quand il reviendrait chez lui, il comptait se soûler jusqu’à perdre connaissance, peut-être pleurer un peu, qui sait. Comme à chaque défaite. Haruka lui avait dit, un jour, que c’était parce qu’il prenait aussi durement l’échec, quoique rare, qu’il serait un flic d’exception un jour.

Moriarty avait vraiment le chic pour faire traîner la chose. N’importe quoi prenait un temps fou. Même son pauvre trou prenait un temps fou.

Le mot "Marshmallows" le fit sortir de sa semi-torpeur lasse. Déjà, parce qu’il pensait, un instant, que c’était un surnom fort étrange et inapproprié que la rouquine lui donnait. Ensuite, parce qu’il réalisait que, d’une certaine manière, tout n’était pas perdu. Il y avait encore du temps. Le temps de parler un peu avec son ennemie jurée. De rassurer les civils. Mon dieu les civils. Quelle image allait-il leur donner, à s’installer avec la terroriste du coin et bouffer des plaisirs sucrés ensemble ? Bon, il n’était plus à ça près.

"J’espère que tu réalises que je n’ai pas dit que je ne tenterais pas de t’arrêter une fois la bonne réponse donnée, juste bouffer des bonbons. Ton plan est supposé me mettre sur le cul tellement fort que je n’aurais plus l’envie de lutter. Rien de plus."

Il fit volte-face et alla se saisir d’un paquet de marshmallows dans le rayon indiqué par la Lady. Le moins cher, bien sûr. Noah plaça ensuite la bonne somme dans la caisse enregistreuse. Son pas était plus vif à chaque seconde. Il était ridicule et ridiculisé, certes. Mais il restait un battant. Jusqu’au bout. Certes, il allait se plier aux conditions de leur jeu, il tenait sa parole sur ce point. Cela ne l’empêcherait pas de lutter encore.

Bien sûr, il n’avait pas cessé de réfléchir au plan de Moriarty. Son cerveau ne lui en laissait pas le choix. D’autres idées lui brûlaient les lèvres, se bousculaient dans sa tête, impatientes de sortir. Qu’importe le jeu, il acceptait la défaite, il voulait juste prouver qu’avec un peu plus de temps et en prenant moins de risques… Mais il se retint. Non, ça n’aurait pas été beau. Un chien blessé jappant des "Regardez-moi" à un dompteur sévère n’avait rien d’émouvant.

Il l’avait vaincue sur la force physique, elle l’avait dépassé sur l’esprit. Cyniquement, il se dit que vu leurs alters respectifs c’était peut-être normal. Mais cette pensée ne cessait d’aiguiser son esprit de compétition. Dépasser mentalement la rouquine serait peut-être le pinacle de son accomplissement personnel, en plus d’être le clou de sa carrière.

Paquet en plastique à la main, arme de service rangée dans son holster, il s’avança vers l’arrière-boutique.



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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Sam 28 Sep - 15:48
Malgré sa taille réduite et son âge avancé, le matériel de cuisine de la supérette était de bonne qualité et j'ai rapidement eu la flamme que je désirais. J'aurais bien approché la main du feu pour juger qu'il était à la bonne température mais j'ai horreur de la chaleur – un comble, dirons certains, mais je suis persuadée que c'est l'inverse, que c'est à force de brûler toute seule que mon organisme est devenu plus sensible – alors j'ai fait confiance aux instruments et signalé à l'inspecteur qu'il était temps de ramener son butin. Ou plutôt son achat, car il a insisté pour déposer quelques yens à la caisse avant de m'apporter les marshmallows, en bon petit citoyen respectueux. J'ai eu beaucoup moins de respect pour le paquet, que j'ai éventré d'un geste sec avant de balancer son contenu dans une assiette et de le rouler en boule. Je ne sais même plus si je l'ai balancé dans une poubelle ou si je l'ai abandonné sur le comptoir sans ménagement. En tout cas je suis vite passée à la confection des premières brochettes en enfilant les cubes de sucre et de gélatine sur des piques en bois. Seulement deux, pour commencer, dont un que j'ai tendu à l'inspecteur.

"Oh, allez, vous voulez vraiment m'interrompre maintenant ? Vous ne saurez jamais ce que j'ai en tête, si vous faites ça. Je n'ai pas l'intention de tout vous déballer dans un monologue grandiloquent avant de passer à l'acte, je suis plus de l'école du Show, don't Tell. Mais je maintient ce que j'ai dis, quand ça commencera, vous serez trop scotché pour vouloir intervenir."

La mienne de brochette a lentement commencé à dorer au-dessus du feu. Le secret c'est de les tourner et de les déplacer, comme ça les marshmallows fondent uniformément malgré la petite taille de la flamme. Forcément, ça prend plus de temps qu'avec un gros bûcher comme ceux qu'on peut faire en extérieur ou dans une cheminée, mais la discussion et le bruit de Mantis qui n'avait de tout façon pas fini aidaient à supporter l'attente. Encore trois minutes, de quoi se faire une ou deux brochette chacun.

"Et ne vous en faites pas pour mes acolytes, ils ne mangeront pas. Il faudrait enlever leurs masques, pour ça, et personne n'a envie que vous voyez leurs visages. Je devrais peut-être leur accorder un bonus, cependant, qu'ils aillent s'offrir un restaurant ou quelque chose comme ça. Qu'en pensez-vous, inspecteur ?"

Ce n'est pas parce que je suis une criminelle que je ne peux pas être une bonne patronne. Je prends bien soi des gens qui travaillent pour moi, que ce soit du point de vue salaire ou sécurité. Pour les conditions, je ne peux pas faire grand-chose, nous restons des criminels qui enfreignons la loi, il faut être discrets et rester anonymes, mais ça ne m'empêche pas d'essayer. Ils essaient juste de s'en sortir, après tout.

En tout cas je gardais aussi l'inspecteur à l’œil, il avait clairement dit qu'il ne comptait pas me laisser faire ce que je voulais, après tout. Pour l'instant il était le beau joueur que j'espérais qu'il serait, il respectait sa parole et attendait ses sucreries grillées, mais il était impossible de savoir quand il changerait d'avis et passerait à l'action. Surtout qu'il était très proche, en cet instant, devant la gazinière à mes côtés. S'il voulait me saisir ou m'abattre à bout portant – enfin pas m'abattre mais au moins me tirer dans le pied ou la jambe – il était à la distance idéale. Je le verrais bouger dès l'instant où il y penserait, et je pourrais réagir à temps, mais c'était à la condition de rester attentive. En plus, même si le terrain et les conditions étaient très différentes, il avait déjà prouvé qu'une victoire de sa part était une possibilité, il était donc hors de question de le sous-estimer.


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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Dim 29 Sep - 15:02
Noah, placé à une distance qu’il estimait convenable de Moriarty, se saisit de la brochette sucrée en tentant de contenir son ravissement. L’inspecteur était un grand amateur de saccharine, ce n’était pas un secret pour ses collègues. De manière générale, il était un grand fan des mets objectivement insalubres. Le policier plaça sa brochette au-dessus du feu. À l’inverse de Moriarty, il ne la tournait pas régulièrement. Tout juste la faisait-il pivoter de gauche à droite comme un alcoolique tentant de faire tourner la clé de sa maison dans la serrure. Noah appréciait ses marshmallows quand une moitié était quasiment noircie et l’autre à peine touchée par le feu. Il appelait ça "La céleste union sucrée du paradis et de l’enfer". Et, quand bien même il manquait parfois de jugeote sociale, Noah décida qu’il n’aurait pas été sage de mentionner ce nom à Moriarty, sous peine de subir des brimades assez violentes.

La rouquine rassura l’enquêteur sur ses acolytes. Pas de marshmallows pour eux, mais une chouette petite prime. Noah se serait exprimé sur ce point de lui-même, et Moriarty l’invita justement à donner son avis. Parfait.

"C’est un moyen de t’acheter une conscience ? La simili-gentillesse avec tes larbins, les blagues, les petites chansons, tout ça. Tu me rappelles un peu les yakuzas qui contrôlaient les quartiers avant. J’ai eu l’occasion d’en coffrer quelques-uns. Ils m’agacent plus que les super-vilains à vrai dire."

Son regard sombre était plongé dans la flammèche qui caressait sa brochette. Aussi étrange que cela puisse paraître, il faisait confiance à la criminelle pour ne pas profiter de son relâchement momentané pour ordonner à Toad de lui fracasser l’arrière du crâne.

"Tu vois, ces gars croient en la balance karmique quand ça les arrange. Quand tu les arrêtes, ou au tribunal, ils te bassinent sur l’effet "positif" qu’ils ont sur les zones qu’ils contrôlent. Des faux-culs voilà tout. "Ouais, on coupait des phalanges mais au moins on interdisait aux gens de cracher par terre !", "Oui, cet orphelinat était un moyen de frauder et de planquer de la drogue, mais à côté je le gérais comme si c’était un vrai truc !". Ils pensent qu’on peut effacer des crimes en disant "Bonjour" aux vieux qu’ils croisent dans la rue."

Il retira sa brochette du feu et la rapprocha de son visage pour y jeter un œil. Pas tout à fait prête. Il la replongea dans la flamme et se replongea du même coup dans ses propos.

"Je ne suis pas un grand fan de la pendaison, mais je ne peux pas m’empêcher de penser au fait que c’est pour l’éviter que toi et d’autres, vous faites les marioles tout en transgressant la loi. Franchement, ça me déprime plus qu’autre chose."

Il sortit à nouveau la brochette du feu. Parfait. Il ouvrit grand la bouche et engloutit un marshmallow à moitié calciné. Il ferma les yeux un instant. La céleste union sucrée du paradis et de l’enfer. Noah était ravi d’avoir pu l’obtenir dans une situation pareille. Voilà qui le distrayait momentanément de la frustration de la défaite et des idées qui fourmillaient dans sa tête. Plus que tout, il était ravi d’avoir laissé son American Dream à moitié fini sur le capot de la voiture de Moriarty. S’il avait eu le temps de l’engloutir, il n’aurait pas eu assez faim pour ce dessert improvisé.


Noah parle en #542d71 gras, et utilise la police Georgia sous son identité secrète.

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