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Arrière-boutique [PV Noah]

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Ryou Hanazawa
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Titre: Lady Moriarty
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Ryou Hanazawa
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Mar 1 Oct - 20:32
Je vais sans doute vous surprendre un peu, car même si la réaction de l'inspecteur ressemblait à s'y méprendre à une insulte très claire et ciblée, et pour le coup très bien expliquée et donc très juste, ce qui aurait normalement eu le don de m'énerver, j'ai simplement répondu par un gloussement et un sourire.

"Je suppose que c'est l'impression que cela donne de l'extérieur."

Comme les marshmallows arrivaient pile à la bonne texture, je les aient retirés de la flamme et m'en suis carrée un premier entre les dents. Normalement j'aurais profité l'occasion pour titiller mon invité indésirable sur la parfaite cuisson et le goût divin d'une sucrerie parfaitement préparée – je suis une grande amatrice de sucre. De nourriture en général, en fait – mais le hasard des discussions nous avait fait dériver, de façon absolument impossible à prévoir – et je ne le dis pas pour me moquer, je ne pensais réellement pas qu'une simple petite boutade le lancerait sur cette diatribe pleine de ressentiment et de mépris – sur un sujet assez intéressant pour que j'ai envie de lui répondre avec sérieux.

"Soyez rassuré, dans ce cas. Je suis un monstre qui ne peut inspirer que de la crainte ou de la haine, un démon qui ne devrait être toléré dans ce monde, je le sais et je m'en satisfait parfaitement ! En fait, si je pouvais choisir, je voudrais en causer plus, devenir un véritable cauchemar. Hors de question de changer ça, de me trahir, et d'essayer d’apitoyer le jury à mon procès ! Enfin pas que j'ai prévu de me laisser attraper, pas encore en tout cas. Non, si je devais vous expliquer pourquoi je prends soin de mes employés d'une façon que vous pourriez comprendre…"

Le second marshmallow fut à son tour mâché, savouré et digéré. Cette petite pose était idéale, elle amplifiait l'effet dramatique de ces révélations, mais surtout elle me donnait un peu de répit pour choisir mes mots. Il n'avait pas entièrement tord en parlant de se racheter une conscience, mais son exemple était légèrement hors-sujet. Je ne suis pas une yakuza, et loin de moi l'idée de prétendre contribuer à la société. Au contraire, je se souhaite pas améliorer les choses par mes actes mais par leurs réactions. Devenir le nouveau croquemitaine pour unifier les gens contre moi et les pousser à changer pour s'adapter.

"Pour vous, ce sont des criminels. Des esprits malins, des fauteurs de trouble, des nuisibles à poursuivre et arrêter avant qu'ils ne posent plus de problèmes. Mais je suis une criminelle moi aussi, ce qu'ils font ne me dérange pas puisque je fais la même chose. Enfin certains crimes me dérangent, mais c'est un autre débat. Et puisque je ne les vois pas comme des criminels, pour moi, ce sont simplement des gens. Des personnes que je connais, avec qui je travaille, qui ont une vie et une histoire, des envies et des besoins. Et je ne pense pas que c'est particulièrement être quelqu'un de bien que de vouloir prendre soin des personnes que l'on connaît, c'est juste de l'empathie la plus basique. Nombre d'ordures historiques étaient de bons pères, de bons voisins, de bons amis, ça ne veut rien dire. Et puis, songez-y."

Le troisième marshmallow y est passé, pour une nouvelle pause. Cette fois je savais très bien ce que je voulais dire, mais il aurait été très dommage de le laisser refroidir après avoir fait tant d'effort pour le fondre à la perfection. J'en ai profité pour commencer à cuire une seconde brochette, et j'ai également proposé un second service à l'inspecteur.

"Dans un film, le méchant apparaît à l'écran pour la première fois. Vous en entendez parler depuis la première scène, il vous a été décrit comme un être sanguinaire et sans scrupule. Il faut que le grand reveal soit à la hauteur. Et là, paf ! Il donne un coup de pied dans les côtes d'un chien qui passait simplement par là. Quel monstre, c'est bien le salaud que vous attendiez ! En plus de ça il parle mal à ses employés, il les menace, un vrai sale type qu'il faut arrêter et mettre derrière des barreaux ! Maintenant revoyez la même scène, le même fou dangereux, sauf qu'au lieu de violenter le chien, il le caresse. Il lui offre un petit quelque chose. Puis il est aimable avec ses hommes de main, il leur pardonne leurs échecs contre le héros jusqu'ici, il est souriant et sympathique. Là, le public doute. Quelque chose ne va pas. La gêne s'installe. Puis le film progresse, un héros croise sa route, et là il révèle l'origine de sa réputation, il explose de violence et de cruauté, avant de retourner sourire à ses propres alliés. Là, ce n'est plus qu'un vilain méchant archétypal. Là, ce n'est plus qu'un ennemi classique que l'on veut voir perdre, et dont on sait qu'il va perdre. Là, le contraste entre sa gentillesse et sa sauvagerie le rend véritablement terrifiant. Et là, le public s'en souviendra après être sorti de la salle."


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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Mer 2 Oct - 7:06
Quand Noah avait confié à Moriarty ce qu’il avait sur le cœur, il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’elle réponde directement. Il s’attendait à un petit rire et un "Si vous le dites" un peu méprisant. Il eut le rire, mais la rouquine s’étala bien plus sur la question. Toute cette discussion était bien plus intéressante qu’initialement prévu. Alors qu’elle servait sa diatribe, l’inspecteur engloutissait ses bonbons à moitié brûlés, un à la fois d’abord, puis deux d’un coup, pour finir en beauté.

Moriarty avait un goût pour l’exagération et le grandiloquent. Rien de neuf sous le soleil. Le seul détail intéressant qui attira l’attention de l’inspecteur, c’était la mention d’un choix. Le choix de devenir encore pire. Depuis qu’il avait un peu fouillé, Noah était très intrigué par les motivations profondes de la rousse. En temps normal il ne cherchait pas particulièrement à se demander le pourquoi du comment en terme de criminels. Pour les petites frappes, ça ne servait à rien, si ce n’est à être distrait par des sentiments inutiles dans l’exercice de ses fonctions. Pour son ennemie jurée par contre, il était prêt à faire un effort. Et peut-être même était-ce nécessaire, dans son cas, pour l’anticiper. Dans la plupart des cas, la vie criminelle résultat d’une éducation défaillante, d’un besoin d’argent ou de l’absence de choix. Il était assez évident que Moriarty n’avait pas besoin d’argent. Elle était à la tête de son entreprise du crime, donc la non-liberté de choix était évidemment à exclure. Quand à l’éducation… Non plus.

L’argument de la femme sur l’humanité des criminels était intéressant. Quand on ne s’appelait pas Noah Kyanseru. Lui, il estimait déjà savoir ça. Et il estimait que cela n’avait aucun intérêt, dans la société actuelle, de servir cet argumentaire à un flic. Protéger les personnes qu’on connaît, c’était bien mignon, mais quand ce processus passe par le fait de blesser des innocents, innocents que Noah dévouait sa vie à protéger quand bien même il ne les connaissait pas… Non, sur ce point il n’accorderait jamais le droit moral à Moriarty.

Il posa sa pique vide et collante et se saisit de la nouvelle brochette que la rousse lui tendait. Il mâchait encore la double dose qu’il avait glissé dans sa bouche plus tôt, mais cela ne l’empêcha pas de replacer au-dessus du feu cette nouvelle fournée.

Elle parlait longtemps cette femme. Aussi triste que cela puisse paraître, l’inspecteur n’avait pas grandi entouré de nombreuses figures féminines. Sa dynamique grand-mère et les nunuches des films d’action lors de sa prime jeunesse, la silencieuse Haruka lors de son entrée dans la vie d’adulte… Et au-delà de ça, pas grand-monde. Le milieu policier était encore majoritairement un milieu d’hommes, à l’inverse du milieu héroïque où l’utilisation intensive des alters permettait de redistribuer les cartes, et par conséquent Noah avait peu l’habitude de travailler avec des femmes. De ce fait, il pouvait affirmer avec une certaine facilité que Lady Moriarty était certainement la femme la plus bavarde qu’il avait vu dans sa vie, en comptant réelles comme fictives. Au moins s’était-elle mise à parler un langage qu’il connaissait mieux que quiconque : celui de la fiction.

Il avala au mot "salle" et prit la parole.

"Je te ferais bien une petite leçon de culture pour te montrer qu’il y a plus de méchants iconiques d’une cruauté exagérée que tu le crois, mais je vais plutôt insister sur d’autres trucs."

Il leva l’index de sa main libre, comme s’il allait se remettre à poser des questions sur le plan de la rouquine.

"D’abord..."

Il avait décidé d’arrêter d’essayer de compter en espagnol.

"T’as une sacrée obsession avec la renommée et ton image. Après je sais qu’avec ton business c’est normal de vouloir être marketable, mais n’empêche que quand t’en parles... Je sais pas, mon instinct de flic me dit que t’as un truc en tête."

Il leva le majeur.
"Ensuite je trouve ça naïf de penser qu’on ne retient pas les purs salauds, mais en même temps je trouve que ça colle bien avec ton rejet de "certains crimes". On est au-delà de la renommée, là c’est la popularité qui te fascine. Tu parles de devenir un pur cauchemar mais en-même temps ton palmarès est, excuse-moi, un peu trop "propre", pour prétendre devenir un Oogie Boogie. Et je te vois mal commettre une atrocité honteuse comme dernier coup d’éclat, comme le méchant du film que tu décris. Je me trompe peut-être hein, mais tu me sembles pas du genre à vouloir partir en ternissant à jamais ton image de marque."

Le terme "Boogeyman" ayant échappé à Noah, il s’était rabattu sur le méchant d’un vieux Tim Burton au nom quasi-similaire, en espérant que ça passe. Il rétracta ses doigts.

"En fait ce qui me gêne avec tout ce que tu fais c’est que tu n’as clairement pas un but idéologique, sinon tu aurais écrit un bouquin et des pamphlets pour aller avec tes cartes de visite. Tu n’as franchement pas l’air d’être dans la dèche niveau argent, donc ton envie de renommée n’est pas motivée par ça. Et bien que tu ne prennes pas certains types de contrats, tes crimes sont trop variés pour qu’ils constituent les préparatifs directs d’un grand casse final éblouissant."

Il se montrait assez méthodique avec elle. C’était le genre d’exposition qu’il sortait avec un collègue, devant son miroir ou un dictaphone, pas avec un suspect. Mais il savait que la Lady n’était pas du genre à modifier ses objectifs pour le plaisir de lui donner tord. Il tentait donc sa chance tant qu’il l’avait sous la main.

"Tu vas me dire que je manque d’ambition, d’imagination ou d’informations, mais franchement c’est vrai, j’avoue que je suis plutôt à sec. Allez, Moriarty, c’est quoi ton but ? Ton climax ? Et répond sans… Tu avais dit quoi déjà ? Demi-vérité nébuleuse cryptique et creuse. C’est pas comme si j’allais être en mesure d’y mettre un stop définitif à moi tout seul de toute façon."

Il n’était absolument pas à sec en terme de théories et il était convaincu que qu’importe l’objectif de Moriarty, il était plus ou moins capable d’y mettre un stop définitif à lui tout seul. Mais c’était le genre de déclaration qui aurait été peu pertinente à servir à la rousse. Il se rabaissait un coup, sans trop forcer non plus, en espérant que le gros poisson rouge allait mordre à l’hameçon. Qu’elle mente ou non, qu’elle soit cryptique ou très claire, au fond il s’en fichait. À peu près n’importe quelle réponse le satisferait. Il menait l’enquête, à 30 centimètres de la coupable.
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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Mer 2 Oct - 10:52
Bien sûr, même si j’ai répondu sérieusement à l’inspecteur, cela ne veut pas dire que je pouvais tout lui dire, et révéler le fond de ma pensée est proscrit car cela reviendrait à garantir que jamais le monde ne réagira comme je le souhaite, ne serait-ce que par esprit de contradiction ou pour ne pas me “laisser gagner”. Et forcément, sans ces détails qui n'appartiennent qu’à moi, mes explications devaient sembler pleines de trous que l’inspecteur s’est empressé de relever. En y mêlant le filtre subjectif de sa propre perception et de sa propre mémoire sélective, comme nous le faisons tous, prouvant que quand il est question d’opinions ou de motivations, il n’existe aucune réalité absolue derrière laquelle tout le monde pourrait se rallier. Même en alignant les arguments et en construisant une démonstration logique, comme nous l’avons tous deux fait, il est parfois juste impossible de se mettre d’accord car les mondes que nous percevons autour de nous sont si différents qu’il en devient difficile de croire que nous vivons dans le même. Sans que je m’en rende compte, l’odeur du sucre qui chauffe s’est mêlée à des réflexions plus profondes que je n’avais eu l’occasion d’en avoir depuis longtemps m’a rendue plus nostalgique que je l’imaginais, et cela s’est sans doute vu sur mon visage, un instant.

"Pourquoi je fais ce que je fais, en résumé, c’est ça ? Et vous, pourquoi faites-vous ce que vous faites ?”

Les marshmallows commençaient déjà à fondre par endroit, à roussir à d’autre, alors je les aient retirés du feu pour attaquer.

"Vous voulez imiter les vieux héros de vieux films, agir en héros solitaire qui combat le mal et le crime sans respecter les règles, à l’ancienne, comme un cow-boy ou un Bruce Willis du cinéma américain, mais sans accepter que ces films ont été fait en un autre lieu et un autre temps, qu’ils ne sont plus pertinents de nos jours. Alors, au lieu de prendre le chemin du Héros Professionnel, l’évolution logique et contemporaine de vos modèles, vous insistez pour en devenir une copie littérale mais fondamentalement imparfaite, car vous ne vivez pas dans des Etats-Unis du XXème ou XXIème siècle fantasmés par le cinéma, mais dans le Japon contemporain bien réel, ce qui vous place dans une position étrange et intenable, piégé entre l’envie de foncer seul dans le danger en donnant tout ce que vous avez, alter compris, et celle de respecter votre enseigne et votre devoir en vantant les mérites de la simple police dont vous ne respectez vous-même que peu de valeurs. Le travail d’équipe, le refus d’utiliser les alters ou la force létale, la réflexion avant l’action, tout ce qu’un bon agent de police est supposé faire et dont vous vous souciez peu. A ce demander pourquoi personne ne vous a encore demandé de rendre votre insigne, ou obligé à récupérer une licence héroïque."

Un deuxième. Je ne le regardais même pas en parlant, je fixais la flamme, ce qui pourrait être considéré comme très impoli, mais le but n’était pas de l’insulter ou quoi que ce soit. J’avais presque l’impression de ne pas lui parler, en fait, de monologuer à destination de personne sinon moi-même, de simplement mettre des mots sur ce qui me traversait la tête.

"Rien ne vous oblige à m’expliquer pourquoi vous faites ça, bien sûr. Ça m’intéresserait beaucoup, mais ce n’est pas mon but. C’est simplement que nous avons tous nos propre objectifs, nos raisons de faire, elles nous appartiennent et ne font parfois de sens que pour nous. Je pourrais vous dire pourquoi, vous donner la clé de cette énigme qui agite votre esprit, mais je vous l’ais dit, je me garde le droit de ne pas répondre à une question trop personnelle, et celle-ci l’est assurément. Désolée. Je vous dirais juste que vous avez fait une erreur fondamentale dans votre raisonnement, et qu’elle vous empêche de trouver votre réponse."

J’aurais sans doute ajouté une pique un peu plus agressive pour conclure cet échange, ou au moins le remettre sur les bons rails de la confrontation qui était supposée servir de pilier à tout cet échange, mais les grattements se sont interrompus derrière nous pour laisser la place au grondement sourd du béton qui heurte le béton. Ou en tout cas quelque chose de solide. Mantis en a profité pour passer la tête par l’encadrure et lever un seul pouce, dénudé et couvert de poussière blanche et grise. Alors d’un geste j’ai coupé la flamme, je me suis redressée, et j’ai enfin tourné mon regard vers l’inspecteur.

"Bien, il semblerait que la porte soit enfin ouverte ! Alors, qu’allez-vous faire, inspecteur, me suivre dans les entrailles de la terre pour comprendre quel idée étrange m’a fait venir dans une petite supérette bien loin de mes standards habituels, ou préférez-vous tenter de m’arrêter ici et maintenant, au risque de ne jamais savoir pourquoi ?”


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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Ven 25 Oct - 20:10
C’était un instant d’une brièveté ridicule, mais rien qui ne soit trop infime pour échapper à l’œil aiguisé de Noah qui était, qu’importe la quantité de défauts qu’il possédait, un observateur remarquable. Un instant d’autant plus remarquable qu’il était fort peu habituel : une expression de faiblesse passagère sur le noble visage de Moriarty. Même lorsqu’elle avait perdu son calme lors du God Hand, elle avait su conserver sa superbe habituelle. Durant ce bref moment où son regard se perdit dans le vague, l’inspecteur ne vit pas Lady Moriarty, mais une femme déguisée pour commettre des crimes. Et quand bien même la perruque métaphorique fut rapidement remise en place, le policier vit ce moment de laisser-aller comme une petite victoire.

Pour ce qui était de la réponse de la rouquine, il était quelque peu frustré que sa tactique n’ait pas marché, mais il ne s’attendait pas non plus à un miracle. Les critiques et interrogations de la criminelle sonnaient creux à ses oreilles. Ce n’était pas là le résultat de son habituelle incapacité à prêter attention à ce qui le dérangeait. Non, c’était tout simplement qu’il avait déjà mené ces réflexions-là. Le pourquoi du comment, le fait qu’il ne rentrait pas dans le moule, l’idiotie profonde de son choix de carrière, l’immaturité de son dévouement aux icônes d’un autre temps… Moriarty ne réinventait pas la roue. Elle ne pourrait pas l’affecter sur cet angle-là. D’autres l’avaient déjà fait bien avant. Pour ce qui était du fait de ne pas avoir rendu son insigne, il y avait également plusieurs explications, qui n’étaient pas liées à une simple force mentale de l’inspecteur. Non, cela s’expliquait tout d’abord par le fait que le Noah avec lequel elle avait interagi n’était pas le Noah habituel. L’inspecteur s’enflammait fâcheusement quand il était question de Moriarty, ce qui le poussait à l’inconscience plus que d’habitude. Ensuite, il y avait le fait que, lorsqu’il ne faisait pas face à des génies du crime, Noah était redoutablement compétent, ce qui expliquait la vitesse d’accession à son grade. Sa spécialité n’étant pas tant dans l’interruption de crimes comme aujourd’hui, mais plutôt dans l’élucidation de méfait déjà commis.

Enfin, il y avait le fait qu’il aurait en effet dû être renvoyé des forces de l’ordre à trois reprises. L’évènement d’aujourd’hui risquait d’ailleurs de remettre en jeu sa position pour la quatrième fois.

Car si l’ascension de Noah avait été fulgurante, la violence avec laquelle il aurait pu, et dû, s’écraser, aurait été tout autant impressionnante. Mais il y avait dans les forces de police un autre officier, avec un palmarès bien moins fourni et une intelligence brute bien moindre à celle de Noah, mais qui compensait ces lacunes par un charisme, une capacité pour le travail d’équipe et un sens de la mesure mille fois supérieur. Cet officier était Junpei Kuroshiki, le meilleur ami de Noah, considéré par beaucoup comme le policier modèle et que certains voyaient déjà comme le futur chef de la police, en compétition indirecte avec Naomasa Tsukauchi.

Cet officier donc, avait fait à de nombreuses reprises des pieds et des mains pour maintenir la position de Noah dans son travail, voire pour occulter des rapports certaines bévues et excentricités trop dramatiques.

Mais cela, Noah Kyanseru n’en avait absolument aucune idée. Il estimait simplement être trop compétent et attachant pour que ses supérieurs ne décident à le suspendre définitivement.

Et Moriarty donc, en était venue à invoquer les règles de leur jeu pour éluder la question. Mauvaise joueuse, qui se permettait de se protéger avec des commandements expirés mais qui aurait très certainement protesté si Noah avait de son côté exposé une troisième hypothèse. Il n’eut pas le temps de répondre à la diatribe de la rousse qu’un lourd son les interrompit. Apparut dans l’embrasure de la porte celle qui devait être Mantis, pouce levé. L’état déplorable de ce pouce par rapport au reste de sa tenue, quoique tout de même poussiéreuse, n’échappa pas à Noah, qui en conclut qu’elle s’était frayé un chemin à travers le sol de l’établissement à la force de son… Non, ses pouces, c’était plus logique. Qu’un tel dévouement et qu’une capacité pareille soient utilisées pour commettre des crimes idiots… Cela n’avait de cesse de le déprimer.

Et une fois de plus, Moriarty l’invitait dans son sillage. Son insistance sur le mystère se faisait lourde, surtout aux oreilles du perdant. Ce dernier avala les derniers bonbons brûlés de sa brochette avant de répondre.

"N’insiste pas trop sur l’ampleur de ton crime, Moriarty, plus ça va plus j’ai envie de t’interrompre juste parce que tu as l’air d’y tenir terriblement, à ton spectacle."

D’un revers disgracieux de la manche, il essuya un léger bout de guimauve à la commissure de ses lèvres avant de reprendre.

"Je te propose que sur le chemin, on se fasse un round 2 de notre petit jeu des questions. Sans enjeux, bien sûr, je n’oserai pas. Juste histoire de faire passer le temps."

Prestement, Noah balança sa jambe droite avec une grande violence en direction du tibias de Moriarty. Il espérait que leur proximité physique ne permette pas à la criminelle de voir venir le coup en dépit de sa perception surnaturelle et que, lorsque le combat se prolongerait, l’espace réduit confère l’avantage à ses techniques de corps-à-corps et non à la canne de son adversaire. Sans compter que désormais que le colosse s'était éclipsé, il se sentait bien plus à l'aise avec le fait d'affronter la Lady.

C’était l’heure du one-liner.

"Le chemin vers la prison bien sûr."
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Ryou Hanazawa
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Titre: Lady Moriarty
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Ryou Hanazawa
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Lun 28 Oct - 23:32
"Oh mais j'y comptes bien."

C'était dit avec un petit gloussement amusé, particulièrement de circonstance. Que l'inspecteur soit assez arrogant pour imaginer que j'étais, moi, assez naïve pour imaginer qu'il puisse ne pas attendre la moindre occasion pour me sauter sur le dos et me neutraliser par derrière, avant que je puisse mettre mon plan a exécution puisque c'était de ça qu'il était question, c'était définitivement comique. La suite le fut beaucoup moins, cependant. J'aurais volontiers accordé une seconde chance au jeu de devinettes à l'inspecteur, avec des enjeux ajustés bien sûr maintenant qu'il avait perdu le premier round, auquel j'avais déjà commencé à réfléchir avant qu'il propose de n'en avoir aucun. Et quand il arriva à cette affirmation-ci, mon esprit avait déjà changé de sujet après avoir remarqué un changement de balance dans la posture de l'inspecteur qui ne correspondait pas à un pas en avant. Quand il finit sa phrase, j'avais posé ma main droite – celle qui tenait ma canne – sur le comptoir.

Je me dois de préciser que son choix d'attaque était très intelligent. Les coups de pieds sont globalement plus rapides à lancer depuis une posture neutre, et la plupart des gens fait plus attention au haut du corps de ses interlocuteurs qu'au bas. De plus, les jambes sont plus difficile à défendre car elles peuvent difficilement être utilisées pour se défendre elles-même, là où les bras peuvent parer les coups qui les ciblent eux ou le torse et la tête. En plus, l'espace exigu derrière le comptoir rendait tout mouvement latéral impossible, et un bond arrière aurait été trop lent. Le vrai problème des jambes, c'est qu'elles sont notre appui sur le sol. Tout mouvement se fait en pliant les jambes, projetant le reste du corps dans une direction, puis ensuite seulement détachant une ou deux jambes du sol pour les déplacer, ce qui signifie qu'elles sont toujours la dernière partie à traîner derrière pendant une esquive. A moins, bien sûr, de prendre un autre appui et d'y transférer tout son poids pour décharger ses jambes et pouvoir les déplacer en premier, comme par exemple en posant la main sur le comptoir.

En sachant ça, vous devez aisément deviner la suite de mon mouvement. J'ai transféré tout mon poids sur ma main droite, tendu le bras au maximum et tordu mes épaules pour soulever mon corps du sol, balancé mon bassin en arrière pour entamer mon esquive, et lancé mes pieds encore plus loin en pliant les genoux pour assurer que la balayette de mon adversaire ne trouve aucune cible. Le momentum a projeté tout mon corps en arrière et finalement décollé ma main du comptoir pour la laisser glisser, avec ma canne. La position de mon poignet et de mes doigts avait déjà placé la poignée de celle-ci idéalement pour agir comme un crochet et accrocher la bouteille de désinfectant à alcool qui était posée à côté des plaques, dans un petit rack avec d'autres bouteilles de produits de ménage, et la projeter droit vers ma main libre – qui était bien évidemment levée pour saisir la bouteille, mais pas tendue pour ne pas laisser l'inspecteur deviner trop tôt de ce que j'avais en tête.

"Quel dommage !"

Mes pieds ont finalement retouché le sol, mes genoux se sont pliés, ma colonne s'est tassée et ma tête est rentrée dans mes épaules pour absorber le choc. Mon bras droit a achevé le mouvement circulaire qui avait permis de lancer le désinfectant si précisément dans ma main droite, qui finissait de de ramener contre mon ventre. Mes doigts étaient déjà à l’œuvre bien sûr, occupés à dévisser le bouchon de la lotion, mais il était bien serré et je n'avais pas fini au moment de commencer à me redresser. Le flanc droit en avant, les pieds en angle droit, la canne tendue comme une rapière pour profiter de l'espace étroit qui me séparait de l'inspecteur et l'empêcher de me contourner et me priver de l'avantage de la portée.

"Cette réponse est la plus proche que vous ayez proposé jusqu'ici, si vous aviez accepté de rejouer vous auriez peut-être gagné, cette fois. Mais si vous préférez la violence, tant pis, moi…"

Et surtout, cette posture latérale avait pour but d'empêcher l'inspecteur d'interrompre l'attaque qui a suivie, à l'instant où le bouchon a cédé. Une rotation du bassin, une plus rapide encore des épaules, une rapide détente du bras gauche, et c'est une vague de pas loin d'un litre de liquide alcoolisé hautement odorant et hautement inflammable qui s'est élancé vers l'inspecteur.

"Je m'en lave les mains !"


Aucun mouvement latéral ne lui permettrait de s'échapper, l'allée était trop étroite. Pas de parade non plus car le but était de le tremper, pas de le blesser, donc un simple contact était suffisant. Et s'il voulait sauter en arrière, eh bien, il aurait fallu un saut bien rapide pour soudainement fuir plus vite que le liquide projeté, surtout après avoir lancé un mouvement en avant aussi rapide et brusque que sa balayette.


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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Sam 2 Nov - 1:51
Le coup brassa l’air sans rien atteindre. Noah aurait été presque déçu de toucher. Un challenge ou rien, c’était ce qui rendait Moriarty intéressante. Son bond était d’une complexité effarante, et il avait été réalisé avec une rapidité incroyable. La manœuvre semblait aussi naturelle qu’un bête pas en avant, pour la rousse. Et bien sûr, elle n’avait pas fini.

Le liquide décrivit une courbe dans l’air. Il ne pouvait pas esquiver. Et il était bien idiot de tenter de parer un liquide. Mais il n’en avait pas besoin. Alors que son pied revenait à sa position initiale, il tendait sa main gauche vers la pseudo-attaque de Moriarty. Elle comptait peut-être l’embraser ? Ou bien juste l’humilier en le rendant malodorant ? En tout cas ce qui était sûr, c’est qu’elle allait faire les frais de son jet de désinfectant.

L’alcool entra en contact avec la paume de l’inspecteur avant quoi que ce soit d’autre. Et disparut aussi sec. Pendant une fraction de seconde, il n’y eut aucune trace de l’onde envoyée par la Lady. Puis, avec un "Splatch" sonore, le liquide se retrouva plus loin, projeté avec la même force à un endroit différent : l’intérieur de la bouteille. Ou plutôt, là où se trouvait la bouteille après que Moriarty s’en soit emparée. Entre ses deux mains, fusant de sa droite vers sa gauche, plus précisément. Et, quand bien même la main de l’inspecteur sentait l’alcool et son imperméable ayant reçu quelques gouttes, son alter n’étant pas assez précis, rapide ou puissant pour "sélectionner" l’intégralité du corps liquide et ne pouvant pas empêcher la pellicule directement en contact avec sa main ou les quelques gouttelettes éparses de le toucher, le fait était que le gros du projectile était venu s’étaler sur Moriarty. Tel est pris qui croyait prendre, et toutes ces choses-là.

"Bonne idée le coup de se nettoyer les mains."

La main droite du policier plongea dans son holster et en ressortit en serrant son arme de service. Moriarty avait beau établir une distance de sécurité avec sa canne, elle ne pouvait pas surpasser un pistolet en terme de portée. Et si certains diraient que seul un lâche apportait un pistolet à un duel au corps-à-corps, Noah était lui plutôt de l’avis que seule une andouille dégainait une canne lors d’un duel au pistolet. C’était comme cette affaire de bon et mauvais côté de la justice dont ils parlaient plus tôt, au final. Une question de point de vue.

"Tu penses en avoir assez pour laver l’odeur de tes crimes ?"

Pistolet tendu, jambes fléchies, il observait tout ce qui pourrait être utilisé contre lui par Moriarty dans cet espace. Les cuisines étaient un lieu étrangement létal pour qui avait un peu d’imagination, et il ne doutait pas que c’était le cas de son adversaire du jour. Il craignait également une arrivée des sbires, mais dans ce cas de figure, il n’hésiterait pas à faire feu dans les jambes de la rouquine.
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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Ven 29 Nov - 16:38
Il s’avéra, à ma grande déception mais sans réelle surprise, que son alter affectait également les liquides, et même les masses à l’état liquide plutôt que chaque particule indépendamment, sans quoi il aurait pu rembobiner les particules en contact direct avec sa main mais pas celles qui se dirigeaient vers sa manche, alors que le résultat que nous avons obtenu était en fait le résultat inverse. J’aurais beaucoup aimé lui faire la blague du poulet grillé*, référence à l’argot français pour la police, mais je devrais me contenter pour l’instant de la réponse facile à ses provocations insipides d’inspecteur bien-pensant. Définitivement pas son meilleur one-liner, je n’allais donc pas lui accorder ma meilleure répartie. Oh, oui, et je me doutais qu’il pouvait rembobiner l’alcool sans en avoir de certitude, et je commençais à avoir le timing de ses retours arrières, j’étais donc déjà en position pour ne pas éclabousser mes mains ou pieds, le reste je m’en fichais un peu mais si l’alcool était tombé sur les radiateurs il aurait peut-être pris feu avec la chaleur seule.

“L’argent n’a pas d’odeur, enfin.”

Lui a profité de ce geste pour descendre la main vers son holster et se préparer à dégainer. Là encore, décevant mais pas surprenant. Il demandait du beau jeu et des chances équitables quand cela l’arrangeait mais dès qu’il commençait à perdre, il ressortait son petit joujou à victoire automatique, dont il n’avait pas besoin et que je n’arrivais pas à l’imaginer utiliser. Pas quand j’avais une ligne d'otages derrière moi et que la moindre balle perdue pouvait toucher l’un d’eux par accident, en tout cas. Il pouvait toujours tirer au plafond pour l’intimidation mais cela n’aurait pas marché et je le devinais à la fois assez lucide et expérimenté pour se rendre compte qu’une menace aussi vide n’aurait aucun effet réel, ou il pouvait viser mes jambes avec la même logique que celle qui avait motivé sa balayette, mais cette fois en plus de déjà savoir comment esquiver l’attaque était téléphonée. J’ai donc profité du geste en avant déjà amorcé pour continuer à me rapprocher. J’avais une courte fenêtre avant que son arme ne soit alignée avec quoi que ce soit et donc menaçante, trop courte pour que je puisse clore la distance et arriver au contact mais ce n’était pas un grand soucis, je n’avais qu’à l’étendre artificiellement. J’ai donc rassemblé tout l’air de mes poumons alors que ma tête se tournait temporairement dans la direction du local technique, ce qui ne changerait pas grand chose compte tenu de la force que j’allais insuffler à mon cri mais était particulièrement approprié pour ce qui allait suivre.

“FLASH !”

qui est ici à comprendre comme l’abréviation de “grenade flashbang”, un équipement militaire que j’apprécie habituellement beaucoup. Je n’en avais malheureusement pas sous la main à cet instant précis, mais je n’en avais pas besoin puisque j’avais Toad, dont l’alter - qui avait eu plusieurs minutes pour se recharger depuis mon bluff raté - reproduit parfaitement les effets de l’explosif susmentionné. Comprenez par là qu’à l’instant où il a compris ce que je demandais, à peu près le moment où l’inspecteur a aligné son arme sur moi, il a déclenché une explosion de lumière extrêmement violente et bruyante dans une zone située entre l’inspecteur et moi. Contrairement à d’autres alters d’illusions que vous connaissez peut-être déjà, le sien génère réellement la source d’information sensorielle, comprenez que la lumière et l’onde de choc étaient bien réels. Donc parfaitement capables de vriller les oreilles et d’éblouir. J’avais la tête tournée, ce qui m’a en partie protégée, mais vous imaginez l’effet sur l’inspecteur qui n’a eu que le temps d’entendre un mot pour deviner mon intention. J’étais cependant suffisamment secouée moi-même pour ne plus percevoir l’environnement l’espace, je dirais, d’une seconde. Au moins. Une et demi peut-être. Je n’avais pas besoin de plus de toute façon.

Pour poursuivre ma course vers le gros bras armé de la Justice aveugle, j’avais globalement trois solutions. La plus évidente était de reprendre appui sur le comptoir, de me déporter sur la droite afin de sortir de sa ligne de mire immédiate, et de glisser jusqu’à lui tomber dessus. C’était aussi la meilleure car cela m’aurait permis de profiter de toute la largeur du comptoir pour esquiver, ce qui m’aurait rendu beaucoup plus difficile à atteindre avec un tir à l’aveugle car je pouvais être à peu près n’importe où, mais en étant la meilleure c’était sans doute celle que l’inspecteur penserait que j’aurais choisie. A l’inverse, je pouvais me plaquer contre le mur de gauche, il n’y avait pas beaucoup d’espace pour esquiver et si l’inspecteur devinait mon intention il pourrait sans effort me loger une balle dans la cuisse ou le ventre pour me mettre au sol, mais il était donc peu probable qu’il me croie assez joueuse pour choisir cette option. Enfin, il y avait la possibilité de charger en ligne droite sans me poser de question en espérant qu’il s’attendrait à ce que je me déporte d’un côté où de l’autre, ou qu’il n'ose pas tirer tout droit de peur de toucher un otage, mais il visait déjà mes jambes et elles ne seraient devenues que plus facile à toucher alors que je montais au contact.

Malheureusement pour les jeux d’esprits, j’avais grand besoin de récupérer quelque chose sur le comptoir, donc par la droite ce fut. J’ai d’abord laissé mon bassin glisser sur le bord du plan de travail puis je me suis complètement affalée dessus un instant, autant pour poursuivre ma glissade en avant que pour pouvoir tendre la main en avant et saisir quelque chose. Pas besoin de le voir pour ça, j’avais repéré sa position, et c’était juste assez petit pour pouvoir disparaître entre mes doigts quand je les aient resserrés en un poing. A partir de là, j’avais à nouveau une infime fenêtre pour agir et me débarrasser de l’arme de l’inspecteur. Elle serait plus difficile à utiliser si j’étais collée à lui mais pas impossible, et mon goût fort peu prononcé pour les armes à feu vient en partie du risque d’accident et de dérapage létal qu’elles impliquent, accident dont j’aurais hautement détesté être la victime. Si je me contentais de le lui arracher des mains, il le rembobinerait juste et le ferait remonter dans sa main, alors à la place je voulais profiter de la fraction d’instant que me donnerait mes nerfs accélérés pour repérer son arme, voir où il avait décidé de viser, et la saisir. Pas l’arracher, non, juste la saisir et la laisser dans sa main. Ainsi, même s’il la faisait revenir en arrière, elle irait dans le vide, à moins qu’il ne prévoie de la rattraper en avance et ne soit forcé de faire un geste en ce sens que je pourrais donc voir et anticiper. Et puisqu’il était sur le point de regagner son audition, tout comme moi, le jeu des répliques choc pouvait reprendre.

“Et le crime me paie les meilleurs parfums !”
* : en français dans le texte


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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Sam 30 Nov - 14:54
Bien évidemment, c’était le genre d’enquiquineuse qui était capable de se mettre en position pour esquiver une attaque qui se téléportait sur elle au sens propre du terme. Néanmoins, elle était trop lente, elle ne parviendrait pas à arriver à son niveau avant qu’il n’ait le temps de tirer un coup assuré… Sauf si elle trichait, ce que, bien sûr, elle ne se priva pas de faire.

Le flash fut brutal, terrible, déconcertant, mais fort heureusement Moriarty n’était pas télépathe. Certes, l’inspecteur était physiquement incapable de réfléchir aussi rapidement qu’elle, néanmoins il en restait un homme de terrain, plus doué pour le combat qu’un policier de son rang moyen. Bien évidemment, cet entraînement au combat réel s’était fait dans des circonstances plus que peu approuvables par les forces de police, mais cela ne nuisait en rien à la qualité de cette formation sur le tas. Retour arrière de son état. Un processus instantané, mais il avait néanmoins subi le choc. Il lui avait fallu une demi-seconde pour restaurer son ouïe et sa vue. Il ne savait pas de combien de temps il disposait avant que Moriarty ne retrouve ses propres sens et n’était pas capable d’y réfléchir de toute façon. Il devait juste agir, ou plutôt préparer son action. La rouquine glissa sur sa gauche et s’empara de… Quelque chose. Le corps de l’inspecteur pivota afin de ne pas être trop décalé par rapport à la criminelle.

Il savait ce qu’il allait faire.

Le succès de sa prochaine offensive reposait sur l’idée que Moriarty s’était retrouvée aveuglée plus longtemps que lui et que ce qu’elle avait attrapé n’allait pas être utilisé tout de suite, ou bien ne l’empêcherait pas totalement de bouger. Il cessa de tenir son arme à deux mains et tendit le bras droit en arrière pour se saisir de ce que, il l’espérait, son grand manteau et son physique imposant dissimulaient à Moriarty. Lorsque la rouquine se saisit de son arme, il fut surpris mais décida toutefois de ne pas résister et, tout en glissant les doigts de sa main gauche le long de son pistolet, le laissant dans la poigne de son adversaire comme pour dire "Tiens, garde-le si tu en as envie", il ramena son bras droit en un arc de cercle plongeant, par-dessus son crâne et en direction de Moriarty. Il tenait fermement un bloc porte-couteaux, dont le contenu s’apprêtait à glisser hors de son réceptacle.

En balançant ainsi une nuée de couteaux sur une adversaire tout en étant capable de manipuler le cours du temps, il se dit qu’il ressemblait fortement à ce très vieux méchant de manga hyper-populaire dans le courant de la fin du vingtième/début vingt-et-unième. Mais là, le but n’était bien évidemment pas de tuer. Moriarty était capable de bloquer un tel assaut à coup sûr, ou du moins de l’esquiver. Mais pour cela, il lui faudrait non seulement faire preuve d’une vitesse de compréhension absolument surhumaine, prouvant ainsi ses théories déjà bien avancées sur son Alter et son identité, mais surtout elle devrait se retenir d’utiliser ce qu’elle avait attrapé le temps de résoudre ce problème. Et d’ici là, Noah aurait probablement l’opportunité de lui coller la droite de sa vie. Ou ne serait-ce que de la toucher du bout des doigts, ce qui équivaudrait en soi à un début de victoire. Oh, et bien sûr, il était très clairement obligé de lancer une réplique alors qu’il se mettait en mouvement.

"C’est donc en ton honneur qu’on parle d’eau de toilette ?"


Noah parle en #542d71 gras, et utilise la police Georgia sous son identité secrète.

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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Mer 18 Déc - 12:29
Le plan ne se passa, bien sûr, pas tout à fait comme prévu, et l’inspecteur semblait décidé à tenir jusqu’au bout son rôle d’enquiquineur de métier. Au lieu de conserver l’avantage évident de son arme à feu, il me la laissa entre les mains, juste pour avoir la fierté de se dire qu’il ne faisait pas ce que j’attendais de lui. Soit, s’il voulait être plus stupide que je l’anticipais, je n’allais pas m’en plaindre, et cela ne m’empêcha pas de faire ce qui était prévu à la base, à savoir enclencher la sécurité du pistolet du bout d’un doigt tandis que j’écrasais un tube de glue à prise rapide dans le mécanisme pour le piéger en place, la chaleur qui commençait déjà à s’accumuler dans mes mains accélérant le séchage - certes, j’en aurais un peu sur les doigts aussi, mais une bonne position m’assura qu’elle n’entraverait pas mes mouvements. L’expérience du liquide avait prouvé qu’il ne pouvait utiliser son alter pour dissocier des éléments, donc si la colle séchait et restait sur l’arme plus d’une minute - une durée approximative estimée durant notre premier affrontement - avant qu’il ne retente de s’en servir alors l’engin de mort ne serait plus qu’un morceau de métal glorifié, et lui ne serait plus qu’un adversaire vaguement compétent avec quelques secondes chances. Puisqu’il ne pouvait rembobiner position et état en même temps, ou du moins ne l’avait-il jamais fait, je n’avais qu’à détourner son attention et l’empêcher de tirer suffisamment longtemps, ce qu’il semblait de toute façon vouloir m’aider à faire en se cherchant de lui-même d’autres armes.

Bien sûr, son idée était bonne - disons passable, pas mauvaise mais pas assez bien réfléchie - et effectivement, profiter de mon propre aveuglement pour aller chercher une nuée de lames et les projeter droit sur moi en une déferlante d’acier acérée était très impressionnant. Enfin ça aurait sans doute impressionné d’autres personnes, des idiots qui ne savent pas comment lancer un couteau correctement, comme lui par exemple. Vous voyez, le problème quand on lance un couteau, ou tout autre projectile en fait, c’est que vous devez lui donner une force initiale suffisante pour non seulement lui faire parcourir toute la trajectoire voulue, ça c’était fait, les couteaux volaient bien, mais aussi pour avoir encore suffisamment de force à l’impact pour faire des dégâts et ne pas simplement rebondir sur la peau. Pour ça, la méthode la plus simple est de réduire autant que possible la surface d’impact, afin que toute la puissance restant à votre projectile se concentre en un unique point au lieu d’être répartie sur toute la surface de contact. En des termes plus simples, vous voulez toucher avec la pointe, à la limite le fil de la lame, mais surtout pas le plat ou la poignée. Or, en lançant directement les couteaux depuis leur étui, il a tout naturellement envoyé en avant la section de son arme qui dépasse du dit étui, à savoir celle par laquelle les gens qui cuisinent veulent saisir leur ustensile sans accidentellement perdre un doigt ou deux, à savoir, vous l’avez compris, la poignée. Et si une dizaine de pointes effilées prêtes à s’enfoncer dans ma chair auraient eu de quoi me faire réagir, le même nombre de morceaux de plastiques imitation bois à la forme ergonomique parfaitement ronde étaient bien moins menaçants.

Sure*, partons sur ça.”

Je n’ai donc qu’à peine réagi à cette attaque, dont une partie m’est passée à côté - la précision aléatoire d’un lancé tout aussi hasardeux oblige, et je me suis tout de même très légèrement décalée de côté pour esquiver un tranchoir qu’un rotation sensiblement plus heureuse que celle de ses camarades avait rendu réellement dangereux - et le reste m’a rebondi dessus. De mémoire, une des lames a eu plus de chance que ses camarades et a entaillé mon épaulière, mais c’est bien là toute l’étendue des dégâts que ce coup de bluff a occasionné. Ce que j’ai fait, en revanche, c’est faire passer ma canne en main gauche avec le pistolet - en prenant soin de ne pas l’engluer, ou de ne pas laisser partir l’arme, car si elle restait dans ma main je pourrais sentir l’instant précis où il tenterait de la rembobiner - et tendre la droite en arrière pour ramasser trois des lames qui avaient achevé leur course sur le comptoir après l’avoir percuté un peu trop rudement. Il a bien fallu que je tournes la tête pour voir précisément où les rafler, mais très peu, et pas au point de perdre mon adversaire du regard.

“Vous donner des leçons d'étymologie serait une perte de temps, de toute façon.”

Et contrairement à lui, j’ai pris soin de faire pivoter les projectiles entre mes doigts afin qu’une fois lancés, leur pointe parte la première, droit vers le buste du non-héros. Il pouvait annuler ses propres blessures de toute façon, à moins bien sûr de le tuer sur le coup ce que je n’estimais pas possible même en touchant son coeur, donc je n’eut aucune pitié au moment de faire à mon tour un grand arc du bras pour lui planter quatre fois quatre pouces d’acier entre les côtes presque à bout portant. Et comme il n’avait pas touché les projectiles directement, il ne pouvait pas tenter de me les renvoyer, cette fois. Il serait obligé de faire autre chose s’il voulait se défendre, comme reculer par exemple. J’aurais apprécié qu’il recule, et qu’il s’approche des rayons au lieu de rester coincé entre le comptoir et le mur, il y avait tant d’autres outils merveilleux à retourner contre lui pour ne pas lui laisser une chance.

“Vous connaissez le mot, au moins ?”

* en anglais dans le texte


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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Sam 8 Fév - 15:51
Cling !

Les lames tombèrent au sol après avoir percuté avec violence la poêle plaquée de justesse contre le torse de l’inspecteur, qui la tenait fermement de la main droite. Noah aurait bien aimé pouvoir les renvoyer d’un revers tel un tennisman de salle à manger, mais les lois élémentaires de la physique l’en empêchaient.

"Sans commentaires."

Il connaissait le sens du mot, il était juste dans une situation plus compliquée que ce qu’il appréciait et devenait souvent bien moins volubile lorsque cela arrivait. Inutile de se lancer dans un duel direct poêle contre canne, il aurait un sacré désavantage. Néanmoins, son arme improvisée pouvait toujours s’avérer intéressante. La rouquine était dotée d’une sensibilité particulièrement élevée, si ses théories étaient justes. Il allait tenter une surcharge sensorielle. Ou peut-être que dans ce cas précis, il était plus correct de parler de surchauffe au sens propre ?

L’inspecteur effectua un coup de pied retourné gauche, visant haut, passant au-dessus du comptoir, ciblant la tête de son adversaire. Bien sûr, elle pouvait esquiver sans souci, mais l’intérêt était surtout de rester sur l’offensive tout en préparant sa prochaine manœuvre. Alors qu’il replaçait sa jambe gauche, il la posa un peu plus en retrait que sa position initiale, effectuant un pas en arrière. Dans le même mouvement, il prépara un grand swing de poêle, un coup dont la portée allait bien évidemment être insuffisante pour atteindre Moriarty, à moins que cette dernière ne se jette sur l’attaque pour des raisons mystérieuses.

"Voilà de quoi te rendre encore un peu plus tarte !"

Son coup horizontal éventra au passage un sac de farine qui trônait sur un petit établi. La farine fut violemment projetée en un nuage en direction de la criminelle. Elle portait des lunettes, bien sûr, mais dans ce cas précis c’était peut-être pire, ses cils ne pouvant pas nettoyer le verre souillé par la farine. Si ses sens étaient aussi accrus que ce qu’il pensait, alors elle allait probablement bien plus que quiconque ressentir la brûlure sèche de la farine que l’on inhale et se prendre un petit mal de crâne à tenter de discerner le décor l’entourant à travers le nuage blanc. Noah, lui, préparait déjà la prochaine phase de son attaque en plongeant sa main libre dans la poche de son manteau et en évaluant la distance correcte à adopter pour le coup à venir.
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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Mer 12 Fév - 17:26
Il n'y a normalement rien de plus facile que de répondre à quelqu'un qui ne veut pas répondre, et rien n'appelle plus efficacement les commentaires que le très diplomatique "sans commentaire". Qui ne dit mot consent, après tout, et l'inspecteur avait prouvé qu'il avait la verve nécessaire pour trouver mieux, sauf s'il ne pouvait pas parce qu'il n'avait réellement pas compris, ou qu'il avait la tête ailleurs. Cette dernière option était la plus crédible, mais je ne pouvais pas ignorer l'autre possibilité, qui aurait été parfaite pour me moquer un peu plus s'il n'avait pas soudainement lancé son pied vers ma tête. Un coup aussi ample et téléphoné était très facile à esquiver, mais je n'avais pas encore retrouvé un équilibre optimal pour bloquer après mon propre lancer de couteau. Quand à l'esquive idéale, justement, elle consista en un mouvement vers l'arrière, tête la première, et mâchoire bien serrée pour ne pas prendre de risque. Sa chaussure glissa sous mon menton, à hauteur de ma gorge, sans rien toucher, mais il m'avait privé de mon occasion de rétorquer. Le moment était passé, j'aurais eu l'impression de forcer ma réplique si j'avais dit quelque chose après ça. D'autant que j'avais autre chose à penser en priorité.

La fin de sa rotation fit reculer l'inspecteur, sans pour autant lui donner les appuis nécessaires à une charge efficace. Il battait en retraite, comme je l'espérais, c'était donc l'occasion de maintenir la pression et le repousser encore un peu. J'ai donc amorcé une fente, bras gauche en avant, canne pointée vers sa cheville. Le pistolet encore dans ma main gênait ma prise, mais la poignée de mon arme était calé au creux de ma paume et mon bras pourrait tout de même absorber un impact qui ne vint pas. Au lieu de se mettre en garde ou poursuivre sa fuite, il amorça une attaque avec la pire arme qu'il aurait pu choisir. Je doutais qu'il s'agisse d'une vraie tentative de contre-attaque, car il n'aurait pas visé si haut alors que je me penchais. Le disque de métal était parti pour filer plus haut que ma tête, un détail que même quelqu'un d'aussi lent que lui avait forcément remarqué. Sans compter que j'étais trop loin, ma canne me donnait assez de portée pour être en sécurité.

Je n'ai remarqué la véritable cible de son attaque qu'à la dernière seconde, ou juste à temps, comme vous voudrez. Le sac de farine sur sa trajectoire allait lui offrir un couvert idéal une fois éclaté, sans compter que la farine allait me coller aux lunettes, s'infiltrer dans mon nez, et globalement être une nuisance intolérable. Visiblement le wanna-be hero* préférait se battre de loin qu'accepter le corps-à-corps, et n'avait pas plus d'honneur que de bon sens. Soit, je peux faire avec ce genre de profils. Ma première réaction fut de profiter de ma posture, jambe gauche en avant et fléchie, pour me projeter en arrière et éviter d'être prise dans le nuage blanc quand il se répandrait. Cette partie du plan fut un succès, même si je ne put empêcher quelques grains de venir me chatouiller le nez, et je me suis donc réceptionnée hors de la poussière pâtissière nauséabonde en toussotant.

"Pour l'instant, vous seriez plutôt du gâteau !"

J'étais désormais de retour à hauteur des caisses, là où j'avais déjà vu précédemment ce qu'il me fallait. C'est souvent au dernier moment que les gens pensent à ce genre d'articles, à moins qu'ils n'y pensent qu'en les voyant, dans tous les cas ils sont toujours situés à la sortie des magasins, juste avant de payer. La farine flottait encore dans l'air, comme un écran qui m'empêchait de voir ce que préparait mon adversaire – mais pas de l'entendre, bien sûr – et je ne pouvais me permettre de rester privée d'informations plus longtemps. J'ai donc tendu la main droite de côté et saisi un briquet, que j'ai plongé dans l'abîme blanc avant de mettre le feu aux poudres. Il faut savoir que la farine brûle particulièrement bien, et particulièrement vite. Quand une grande quantité flotte ainsi dans l'air, une étincelle un peu véhémente peut suffire à l'embraser. L'air s'est alors embrasé l'espace d'un instant, une boule de feu aveuglante a éclaté entre nous, avant de disparaître pour ne laisser que des cendres fines qui filaient vers le sol.

"Et bientôt, vous serez cuit."

Je n'avais bien sûr pas assisté à l'explosion. Une masse grouillante comme celle d'un millier de particules en suspension a de quoi me donner des maux de crâne, et l'expérience récente avait prouvé que je n'étais pas résistante aux flashs. J'avais donc fort judicieusement gardé les yeux fermés et le regard tourné de côté jusqu'à entendre la déflagration, qui vrilla mes oreilles mais me donna confirmation que je pouvais de nouveau regarder et retourner à l'assaut.

* : en anglais dans le texte


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Noah Kyanseru
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Noah Kyanseru
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Dim 1 Mar - 19:28
"C’était exactement ce que je voulais faire..."

L’inspecteur était déçu et, plaqué derrière le frigo, mains sur les oreilles et dents serrées, tirait une sacrée moue.

Il avait à peine eu le temps de sortir son briquet que déjà Moriarty avait mis en place son propre plan, ça avait de quoi le vexer. Fort heureusement pour lui, cela voulait aussi dire qu’il avait pris les bonnes distances, s’attendant à une explosion à ce moment-là de toute façon.

Il devait élaborer un autre plan, désormais. Inutile de se cacher ici, la rouquine était capable d’entendre sa respiration à l’autre bout du magasin. Néanmoins, cette brève "trêve" (si tant était qu’on pouvait qualifier ainsi un moment où quelque chose explosait) lui donnait l’opportunité de mettre en place quelque chose d’intéressant. Toujours caché derrière le frigo, alors que ses oreilles sifflaient encore, il dégaina son téléphone et lança un appel par le biais d’un raccourci… Avant de glisser le cellulaire derrière le réfrigérateur et de sortir de sa cachette.

"VIENS TE BATTRE, MORIARTY !"

Noah s’empara d’un balai qui gisait au sol, mis à terre par le souffle de l’explosion, et, d’un coup de pied sec, en expulsa la tête. Il était certes possible d’utiliser cette dernière à bon escient si vraiment on savait utiliser ce genre d’armes improvisée, mais le policier avait appris à manier le bâton, pas le balai-brosse. Et le voilà qui chargeait face à la rousse au niveau des caisses, émergeant des cendres, arme vers l’avant tenue comme une lance, cherchant à tout de même à conserver une certaine distance entre eux en lançant quelques coups d’estoc de temps à autre.

Il avait un grand sourire bête sur le visage, visage au passage bien sali.

"Je t’avoue que je m’amuse bien."




"Grrrrrmbl..."

Le lieutenant accepta l’appel à contrecœur sans quitter sa paperasse des yeux.

"Je t’ai déjà dit qu’on irait voir Die Hard 13 dès que j’aurais mes congés et..."

Il arrêta subitement de parler. Silence absolu au bout du fil. Si on omettait un son lointain et imperceptible. Junpei raccrocha. Noah n’était pas du genre à laisser son interlocuteur parler seul sans l’interrompre. Et il n’était, étrangement, pas du genre à faire des blagues téléphoniques. Enfin, si, mais pas à Junpei et Haruka. Eux, se faisaient trop confiance mutuellement pour plaisanter avec ces choses-là.

"Localisez-moi cet appel ! Et envoyez une unité sur les lieux, une ambulance également !"

Il avait bondi de son bureau avant de pointer du doigt ses sous-officiers à travers le commissariat.

"Il va m’en vouloir pour ça mais… Lancez un avis sur le Hero Network une fois que vous aurez identifié la position de l’appel. Précisez qu’on veut des héros spécialisés dans le combat en priorité et, si possible, d’autres dotés d’Alters à spécialisation mentale."

Junpei estimait énormément les capacités de combat de son ami, mais il savait aussi que ce dernier avait une personnalité qui s’effondrait dès lors qu’il recevait un peu de résistance en face et un style de combat peu adapté pour lutter contre des vilains dotés de facultés psychiques. D’où la demande de pros dotés d’Alters mentaux afin de contrer une éventuelle menace mentale.

Le lieutenant se dirigea vers l’armurerie d’un pas décidé.
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