Raviolis 100% pur humain [PV David]

« Bonjour. Veuillez passer votre article devant le lecteur s’il-vous-plait. »

Qu’est-ce qu’elle foutait là… Elle se retrouvait à un supermarché, en train d’acheter une boîte de conserve… de raviolis.

* Bip *

Yoko mangerait des raviolis en conserve ? Non non. Ce n’était pas pour elle…

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« Aller, juste une petite boîte de raviolis ! »

Thready était assise dans le bar de l’Alliance, un coude sur la table, dont la main du même bras tenait le côté de son visage. Son visage ne cachait pas sa lassitude. Twice était juste derrière, la gavant de sa voix insistante.

« Black Mist, un vin rouge s’il-te-plait.
- Ne m’ignore pas ! Je sais que tu m’entends !
- Non Twice, je ne t’entends pas », fit-elle en soupirant.

Le dérangé pencha la tête sur le côté. Comment ça elle ne l’entendait pas ? C’était bizarre quand même, elle avait des problèmes d’audition maintenant ? Sans dire mot, il quitta la pièce. Ouf, enfin du calme.

« Il faudrait lui mettre une muselière… »

Lorsqu’on était membre de l’Alliance des Super-Vilains, il y avait parfois des choses plus difficiles que la discrétion ou les héros qui venaient mettre des bâtons dans les roues. Et parmi ces choses plus difficiles encore, il y avait Twice. Une personne qui n’était pas foncièrement méchante avec chacun, mais qui était parfois hautement insupportable. Pour les raisons les plus aléatoires du monde. Tout ça pour une vieille boîte de conserve.

« Tu finiras par t’y habituer.
- Moui j’imagine, mais je n’ai pas été formée pour garder des enfants en pleine puberté. »

Black Mist posa le verre devant l’ex-héroïne, qui approcha sa main pour le saisir. Jusqu’à ce que survint un événement impromptu.

« THREADY TU M’ENTENDS ??? »

Le verre éclata devant ses mains, qu’elle plaça sur ses oreilles par réflexe. Elle et le barman se tournèrent en direction de la source du bruit, où se trouvait une silhouette qui n’avait pas manqué.

« Mais qu’est-ce que tu fous avec un putain de porte-voix ?
- Tu as dit que tu ne m’entendais pas ! Alors je me suis dit que ça passerait mieux avec ça. DU COUP TU M’ENTENDS MIEUX OU PAS ? »

Une accumulation de choses qui irritait un peu la criminelle. Inspirant et expirant un coup pour se calmer, elle se leva pour se diriger vers la porte.

« Je vais t’enfoncer les raviolis tellement profondément dans les oreilles que c’est moi qui aurait besoin du haut-parleur.
- Ah cool, ça veut dire qu’avec le haut-parleur tu m’as entend… mais attend, comment t’as fait pour savoir que je demandais des raviolis si tu ne m’entendais pas avant ? »

Passant à côté de lui avant de sortir, elle ne put s’empêcher de lui frapper violemment le dos de son coude.

« AÏE ! Mais t’es tarée !
- Ta posture n’était pas droite, je voulais te remettre les os en place.
- Mais tu te fous de m… Oh, c’est cool, merci ! » fit-il en levant son pouce, la regardant quitter les lieux.

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« Veuillez récupérer votre ticket de caisse et vos achats. »

Récupérant cette conserve à la con sur la machine, elle quitta le magasin sans prendre le ticket de caisse. Elle avait vraiment cédé à ce caprice ? Bwarf, en réalité elle avait bien envie de prendre l’air. Un air qui était assez frais, en ce début de soirée. Généralement, c’était une heure de sortie de bureaux, et les rues sont toutes animées. Mais aujourd’hui était un jour de repos, ce qui calmait un peu la chose, surtout que Thready n’empruntait généralement pas les rues principales, juste au cas où. Elle avait tendance à prendre des précautions, mais qui sait si un jour quelqu’un arriverait à faire le lien entre qui elle était et son activité criminelle, certes pas aussi développée que d’autres membres de l’Alliance, mais tout de même présente.

L'avantage lorsqu'on vient d'obtenir sa paye c'est qu'on peut immédiatement la dépenser dans des produits de premières nécessités. C'est de l'argent "propre" si on le compare à la provenance de mes (gros) revenus classiques. Quand vous chassez vos semblables, l'argent n'est jamais bien difficile à trouver. Il y a toujours un cadavre à dépouiller, un coffre fort sans propriétaire ou des denrées valant très chères pour vous sauver la mise. Pour moi s'était encore plus facile : ma base dans les égouts me donnait de quoi survivre au pire, et personne n'allait passer pour me demander un loyer. J'avais même comme projet d'ouvrir un petit compte bancaire dans un paradis fiscal quelconque histoire de m'assurer que mon pécule ne disparaisse pas. Il allait quand même falloir que je dépense un peu pour louer un petit appartement, même minuscule. Je ne peux tout de même pas regarder les gens dans les yeux et leur affirmer que j'habite dans les égouts, surtout si je veux éviter de passer pour un trou du cul.

Me voilà donc ici, aux alentours d'un centre commercial, avec un sac à dos remplit de nourriture en conserve, de produits hygiéniques et de premiers secours. L'avantage d'être le jeune égoutier du coin, c'est que les gens ne posent pas de questions quand vous achetez ce genre de chose en masse. Il faut bien ça pour bosser en collectivité sous les égouts qu'ils se disent, et ils ont pas tout à fait tord. Mais alors que je suis sur le point de me diriger vers un hôtel minable du coin, la flemme de traîner ce bordel dans les égouts à cette heure, je crois reconnaître quelqu'un.

Yoko Kotsuki...

Sacré dossier. Une héroïne corrompue qui, après s'être faites chopper en flagrant délit, s'est évadé de la prison de haute sécurité ou ses collègues un peu plus consciencieux l'avaient jeté. Un sacré avis de recherche sur le net. Plus je la regarde marcher, plus j'en suis certain. C'est elle putain, c'est elle ; c'est elle ; c'est elle ! Mon sang ne fait qu'un tour. J'ai tout dans ce putain de sac à dos, tout sauf de la Viande. Il me faut des cadavres si je veux faire des réserves pour l'hiver, et je commence à avoir Faim, très Faim même. Je suppose que c'est la manière dont ses fesses se soulèvent généreusement à chacun de ses pas qui m'indique à quel point je suis affamé. Soudainement je n'ai plus envie d'attendre, je me suis retenu de tuer depuis bien trop longtemps et mon ventre commence à me chuchoter des choses. Je veux tuer cette femme et regarder mon Alter lui dévorer le visage, lentement. C'est décidé : je sais ce que je vais faire de ma soirée. Mon corps se lève calmement tandis que je me dirige vers des toilettes publiques. Elles sont parfaites pour ce que je veux faire, un attaché municipal à même pensé à en faire une zone de stockage avec casiers pour quelques yens. Je m'engouffre dans l'endroit avec la ferme intention de me préparer en moins de quelques minutes, le début de soirée est toujours un bon moment pour commencer une chasse. Je matérialise Wendigo presque inconsciemment et commence à lui décrire la cible par impulsions. L'animal est intelligent, il sait très bien qu'il va pouvoir se dégourdir les griffes sur de la chair ce soir.

"Suis là, sans te faire remarquer. Je pense que je viens de trouver de la Viande."

"Roger... Roger..."

Wendigo sort de toilettes complètement invisible, un avantage tactique qu'il à finit par maîtriser sur de courtes périodes, tandis que je tremble comme une plume. Le Masque, il me faut le Masque. Je ne peux pas me calmer sans le Dévoreur. Un petit rire excité sort de ma bouche tandis que je l'enfile en quelques secondes. Le bruit du ricanement devient soudainement plus sauvage, plus sombre. Je sort mon arme et retire la sécurité avec un  petit sourire. Une balle pour la Viande, une balle pour ma Faim. Un calme des plus appréciable à pris le contrôle de tout mon être alors que mon Alter suit sa proie via les toits, aussi visible qu'une aiguille dans une botte de foin.

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Caméléon :

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Elle se baladait vraiment avec une boîte de ravioli sous le bras… Heureusement qu’elle n’était pas sortie avec son kimono blanc, ce simple contraste entre la tradition japonaise qui caractérisait son apparence physique avec cette pauvre conserve lui déplaisait. Mais bon, c’était pour la bonne cause. Quoique, non en fait. Ce n’était pas pour la bonne cause. C’était pour que Bébé Twice arrête de pleurer. Et ce n’était pas comme ça qu’il apprendra qu’il ne suffit pas de chouiner pour avoir ce que l’on veut. Maman Thready avait faiblement cédé à ce chagrin. Mais elle apprendra elle aussi de cette erreur.

La route était un peu longue, peut-être aurait-elle dû utiliser sa moto ? Un peu de vitesse l’aurait défoulé un peu. Quoique non, la lenteur de ses pas lui permettait d’avoir un peu de temps calme pour elle. Du calme avant la tempête qu’était Twice. Et son deux-roues ne passerait pas vraiment dans ces petites ruelles de toute façon. Tiens, il y avait un clochard. Mais il n’était pas « en service », il l’ignora complètement, ne lui adressant pas la parole. En fait elle ne l’avait même pas vu, elle avait surtout senti son odeur, sans quoi elle ne l’aurait pas remarqué. Il était assis contre un mur, avec une bouteille d’alcool à la main, et à côté de lui un paquet de clopes vide. Un classique. Il n’avait pas l’air très en forme, il avait sûrement un peu exagéré sur la boisson. Malheureusement, elle avait juste de quoi payer les raviolis, elle n’avait plus un rond sur elle.

En avançant, elle se rendait compte que ce n’était pas juste ce type qui puait la mort, il y avait pas mal de déchets abandonnés dans le coin, et bien sûr des poubelles. C’était prévisible de voir autant de sacs plein en une fin de semaine. Certains étaient ouverts, les gens en avaient tellement rien à secouer qu’ils les fermaient mal et les jetaient dans les bennes sans trop de poser de questions. Pour la blague, elle aurait bien cherché une boîte de raviolis vide pour la proposer à Twice et voir sa réaction, mais elle avait un sens de l’éthique un peu trop grand pour se mettre à fouiller dans les ordures. Par contre, lui il aurait peut-être accepté de le faire. Une idée à retenir.

La rue dans laquelle elle entrait était plus étroite, disons… huit mètres de large ? À la louche. Toujours des bennes à ordures, certaines ouvertes et d’autres fermées, contre ces murs de bâtiment qui s’élevaient assez haut pour cacher le soleil. À quelques heures près, l’environnement était presque cliché. Une zone dans laquelle les gens n’avaient pas tendance à s’aventurer, ne sachant sur quoi ils pouvaient tomber, sans que personne ne le remarque.

Wendigo se déplace sur les toits comme une araignée, ses griffes produisent des petits bruits de claquement sur la tuile. Je ne suis pas très loin de mon partenaire, passant de ruelle sombre en ruelle sombre dans l'espoir de coincer ma Viande dans un endroit propice. Je ne peux pas l'abattre n'importe ou, il va me falloir une confirmation minimal de son identité ainsi qu'un  endroit sans témoins directs. On est loin de la période ou j'abattais mes proies sans me soucier des conséquences sur les autres. Le coup du gosse dans le placard m'a appris à regarder à deux fois avant de tenter quoi que ce soit. Je n'avais même pas de masque à l'époque... dire que ça remonte à peu de temps ! J'ai l'impression de chasser mes semblables depuis une éternité.

"Tu PeUx pAs rEEEEEEgaRder oU tu MaR..."

"Silence. Reste couché."

Le SDF relève les yeux pour croiser les deux lumières rouges qui me servent de regard. Je peux voir à son absence de cri qu'il me reconnait immédiatement, comme la plupart des clodo de cette putain de ville. Il faut dire que je les croise plus souvent que les personnes qui sont "payés" pour les remettre sur les rails de la société, et que nos relations sont tout ce qu'il y a de plus charmante. Les plus sensibles se contentent de me signifier leur dégoût de ma personne alors que les plus haineux m'appellent "mon frère" ou "mon pote". Je croise plus souvent des exemples du deuxième type que du premier remarque, ces gens ont tout intérêt à ce que je massacre les petites comme grandes frappe du coin.

"S'tUUU vEux bUter un ConnAAAAArd EviTe dE... dE le fAire suR mEs cHAUssures..."

Wendigo s'avance vers sa proie. Il peux la voir de près désormais, et la ressemblance avec l'avis de recherche est tellement frappante que même un grand père sans lunette ferait le lien aisément. Ma petite surprise du soir à dépassée le sans abri depuis un petit moment, et elle est complètement seule dans une ruelle sombre. Parfait. Mon Alter a le champs libre pour intervenir, et il ne se fait pas priver. Une épaisse traînée de bave se forme sur la toiture avant de disparaître dans les gouttières. Le prédateur avec qui je partage mon corps se prépare à sauter, ma respiration se coupe. La tension est palpable, mon cerveau commence déjà à relâcher de l'adrénaline en masse. Wendigo se propulse vers le sol griffes en avant, et ceux avec une impeccable précision. Son invisibilité disparaît, révélant un primate affamé qui fera tout ce qu'il peut pour vider la rousse de ses entrailles. Et, malheureusement pour elle, il plonge avec une véritable vitesse de croisière.

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Déchiquetage air sol :

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'Attaque Rang B' :

Avec l’ombre permanente sur le sol, elle ne pouvait supposer la présence d’un assaillant. Encore moins s’il était invisible. Ce n’était qu’au moment où la ruelle tournait légèrement, qu’elle l’aperçut. Tout cela se passa rapidement. Elle vit directement sur un mur cette ombre tomber du ciel. Instinctivement, elle se retourna, mais c’était déjà trop tard. Une créature sombre lui arriva sur la gueule, la faisait basculer en arrière avant de la bloquer au sol. La peur. C’était bien la première chose qu’elle ressentit à cet instant, prise par la surprise. Ce truc, était-il humain ? Le fait de s’être retournée alors qu’elle avait été attaquée de dos lui permettait de voir le visage de son agresseur. Et quel visage… Cela avait juste l’air d’une créature affamée par la chair et assoiffée par le sang. Un cannibale. Elle essayait de se débattre, mais la prise de cette chose était forte. Et Thready n’avait pas de force surhumaine dans les bras.

Plus d’une fois, Yoko avait palpé des dangers, autant en tant que stagiaire héroïque qu’en tant que membre de la Ligue. Des dangers qu’elle avait déjà été prête à assumer, auxquelles elle se préparait. Puisque c’était elle qui s’engageait, à sauver quelqu’un ou un commettre un vol. Mais pour la première fois, quelqu’un venait à elle. Elle n’était pas juste un obstacle ou une menace à neutraliser. Elle était la finalité de l’action. Ce truc-là, il voulait la bouffer. C’était difficile de penser autre chose. Il ressemblait presque à un animal fictif, est-ce qu’il pouvait parler ? Mais avait-elle envie de lui parler, en fait ? Et avait-il envie de l’écouter ? Pouvait-il entendre ?

Tentant de se débattre, en secouant aussi la tête de droite à gauche, elle revit dans sa main l’origine de tout cela. La boîte de raviolis. * Putain Twice si je reviens en vie tu n’imagines pas à quel point tu vas morfler, ce ne sera plus dans tes oreilles que je vais te les foutre tes satanés raviolis. * C’était plus ou moins ce qu’elle pensait actuellement. Mais en fait, qu’est-ce qui était le plus important ici ? Sa propre survie, ou le petit plaisir de Twice ? Le choix était vite vu, elle supportera bien d’autres conneries au haut-parleur si c’était le mince prix à payer.

Ses épaules étaient bloquées, mais elle avait toujours ses avant-bras. Pliant brutalement son bras, elle lui balança la conserve à la figure.

« Mange ça plutôt, 100% viande ! »

Plus Ultra:

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'Esquive Rang B' :

L'attaque surprise écrase littéralement ma cible. Kotsuki s'effondre, avec la lourde tâche de supporter le poids d'un véritable primate. L'exercice n'est pas aisé, même pour une ancienne professionnelle comme elle. La jeune femme se débat pourtant vigoureusement. Elle à la mort dans les yeux, ses bras tâtonnent avec une grande difficulté sur le corps de mon Alter. Son regard est tellement explicite : "Ce n'est pas possible ! Je ne peux pas mourir seule dans cette ruelle pourrie !". Ma froideur reste pourtant intact. Cette salope est l'une des pire chose que la société produit : une corrompue. Mes contemporains sont des moutons, ils sont incapables de se rendre compte que la violence rode à deux pas de leur prairie. Les Héros sont censés être les chiens du berger All Might, ils ont pour rôle de rebâtir le monde idéal des agneaux sans ce soucier des conséquences. Et, lorsque l'un d'entre eux décide de tricher avec le système et de bouffer un peu de viande, les conséquences sont dramatiques. Je m'arrête à une dizaine de mètres de la scène, la main sur le holster. Au vu de comment la situation évolue je pourrais repartir avec le cadavre de cette femme dans quelques minutes. Il n'y aura pas grand monde pour la regretter.

« Mange ça plutôt, 100% viande ! »

Une conserve fonce droit vers le visage de Wendigo au moment même ou il s’apprêtait à remettre un coup de griffe dans le torse de sa proie. Le pauvre animal, beaucoup trop conscient de ce qu'est un explosif, détourne son coup avec un glapissement. Il se lance dans une tentative désespérée, il lui faut stopper cette nouvelle menace. C'est peine perdue : les raviolis explosent sur la gueule de mon primate avec l’énergie du désespoir tandis qu'une de ses larges griffes vient racler sa joue avec une vitesse beaucoup trop élevée. Une déchirure qui aurait fait beugler n'importe quelle être biologique se forme sur le bord de son visage. Je soupire derrière mon masque : cet idiot ne s'est même pas rendu compte de sa bêtise. Si ça continu comme ça je vais devoir intervenir. Ça ne me dérange pas remarque, ça fait un moment que je n'ai pas tiré sur quelqu'un. Il faudrait pas que je perde l'habitude de la sensation.

Ceci est un point PU :

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'Attaque Rang B' :

Cette tentative désespérée prit largement l’animal par surprise. Ce n’était peut-être pas si désespéré au final ? Ne sachant comment réagir, il semblait vouloir éviter la conserve tout en voulant l’écarter via sa patte. En plus de s’être lui-même griffé le visage dans l’action, la boîte se brisa en heurtant sa sale tête, laissant couler de la sauce sur son visage, puis sur les vêtements de Yoko.
C’était le moment.

La créature put sentir l’épaule de la jeune femme se ramollir, et même perdre en épaisseur. Celles-ci se transformaient en une multitude de fils, puis, à la force de ses jambes, elle s’éjecta des dessous de cette immondice. Elle se releva rapidement en reformant son corps, et profita de la brève confusion pour faire le point. Elle avait réussi à s’en sortir… grâce à une boîte de raviolis. Merci qui ? Merci T… Non, pourquoi elle le remercierait ? C’était de sa faute tout ça. Mais peut-être que sans cette requête, elle aurait été un jour prise dans la rue en ayant les mains vides… ? Hum peu importe, ça ne changera pas le fait qu’il aura droit à une paire de claques. On dira que c’est pour son bien. Thready aperçut que son agresseur n’était en fait pas seul. Il y avait derrière lui, un peu plus loin, un type presque plus étrange encore. Son corps était recouvert, son visage à l’air métallique montrait ses dents, et il y avait surtout ces deux gros yeux rouges brillants. On pouvait vraiment croiser n’importe quelle folie le soir, mais peut-être était-ce aussi simplement un masque. Elle pensait au clochard qu’elle avait vu plutôt, mais le gabarit différait. En tout cas, elle ignorait lequel de ces deux individus en face d’elle était le plus flippant. En revanche, seul l’un des deux avait montré des signes d’animosité, pour l’instant. De plus, ce truc l’avait poursuivi depuis les toits, témoignant de sa mobilité. La fuite semblait compliquée, et s’occuper du second semblait compliqué sans passer à côté du premier, qui ne laisserait sûrement pas cela faire. Ils étaient potentiellement complices, à moins que ce ne soit qu’un spectateur fana de carnages au soleil couchant.

Yoko voulait s’exprimer, lui demander ce qu’il lui prenait, ou juste lui insulter se grands morts. Mais c’était probablement gaspillé son énergie pour rien. Il était sûrement plus efficace d’exprimer son désir de survie par les gestes, comme elle venait de le faire. Son bras droit, des doigts de sa main jusqu’à l’épaule incluse, se déforma, finissant par se reformer en un amas de longs fils de même taille, pouvant rappeler un martinet. Et elle était parti pour un grand coup, balayant devant elle. L’objectif : lui arracher la tête.

Plus Ultra:

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'Attaque Rang C' :

Wendigo n'a aucune difficulté pour esquiver l'attaque de sa proie. Cette dernière, visiblement en rage, ne réussit pas à placer son coup d'une manière assez dévastatrice pour constituer une menace. Elle écume littéralement du regard, avec une envie de meurtre assez visible. Je comprend ça. Ce n'est pas tout les jours qu'un prédateur comme moi lui tombe dessus. Ses yeux passaient de moi à mon Alter, de mon Alter à moi. Une tension assez fine est en train de monter, c'est un vrai bonheur. Je suis sur le point de m'attaquer à une Viande redoutable. Elle a affrontée des combattants beaucoup plus dangereux que moi, et ma chance réside avant tout dans le fait qu'elle est vraiment au plus bas. C'est une évadé en cavale, et personne ne viendra l'aider. La seule personne qui pourrait appeler des renforts est un clodo qui me laisserait manger sa mère dans l'espoir d'obtenir une petite faveur. Elle est seul, seul dans la rue avec un mâle dominant de mon calibre. Elle va mourir, et je vais me rassasier. Sa Viande de loup solitaire va me purifier. Pardon, pardon madame, mais c'est juste trop bon...

"Je vais essayer de faire vite..."

Ma voix résonne comme un coup de tonnerre. Ma cible fronce les sourcils. Elle comprend ce qui l'attend, et je comprend qu'elle a compris. Je met la main sur mon arme beaucoup trop rapidement et tire deux coups de 7.62. Le bruit explose dans la ruelle alors que deux douilles chaudes s'éjectent sur le sol mouillé. Une balle est partie dans la bonne direction, l'autre est dérivée de peu par mes rectifications. L'homme qui m'a conseillé de tirer deux coups plutôt qu'un seul pour assurer la victoire m'a vraiment donné le conseil d'une vie. Ça marche avec la Viande comme avec les femmes, même si je pense que Chiruki me mettrait la branlée de ma vie si je lui sortais ça en face. Un petite rire métallique sort de mon casque. Mon dégoût pour le meurtre est un lointain souvenir, il ne reste qu'une joie froide et des certitudes : lorsque je tue quelqu'un, je le fait le plus rapidement possible. C'est mon rituel, mon code moral, mon humanité. Ça ne changera jamais, ce n'est pas de mon ressort. Sans règles on se perd, et on perd du plaisir. Et, même si c'est l'acte le plus égoïste du monde, je ne voudrais surtout pas commencer à en perdre.

Effets PU :