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La santé de A à Z (pv:Ryou)

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Kass Narita
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Kass Narita
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Dim 2 Oct - 3:03
« Personne ne veut de vous ici »


Kass releva un regard confus à l’attention de la bibliothécaire, cherchant un signe d’animosité. Le regard perçant de la femme le heurtait directement à la poitrine, lui coupant presque le souffle. Regard appuyé par celui des cinq personnes qui attendaient derrière lui dans la file pour retirer leurs livres. A moins qu’il n’y en aient eu d’avantage encore ? L’homme qui le suivait dans la fille lui accordait le même regard, comme s’ils parlaient tous d’une voix, pour lui dire de partir. Le silence faisait doucement vrombir les tympans du serveur qui serra ses doigts autour de l’oeuvre reliée qu’il voulait simplement restituer.

« P… pardon ? »


« Votre réservation est arrivée aujourd’hui. »


Avait-elle réellement dit cela ? Il aurait juré que… Et pourtant lorsqu’il se retournait à nouveau, l’homme attendant derrière lui avait maintenant les yeux rivé sur son téléphone comme si son existence n’avait jamais eu d’importance. Les sons circulaient à nouveau dans l’air, comme s’ils avaient toujours été présents. Le monde s’était remise à bouger. Le contact des doigts sur le clavier, une toux distante, le craquement de la grille d’aération au-dessus de l’étagère. Kass posait le livre sur la table, se détournant rapidement du comptoir.

« E… excusez-moi… Je reviens… »


Alors que les choses avaient semblé revenir à la normale pour quelques secondes, tout semblait si bruyant et le plus gros tambour était le ressenti de son coeur dans sa cage thoracique. De nouveau, on le regardait, on le fixait, des regards moqueurs, des regards qui le prenaient en pitié et le méprisaient sans le dire. Les regards de parfaits inconnus greffés à son dos. Il les sentait tout autour de lui, il les entendait aussi. « Bizarre » « louche » « malade ? » « Ne le regarde pas » « sht, je crois qu’il nous entend ».

Son pas se pressait jusqu’à atteindre les toilettes des hommes, sa main tremblante collée à son sac à dos, incapable de tirer convenablement sur la fermeture éclaire. Là au moins, les voix auraient dû se taire, ces regards n’auraient pas dû être aussi prenant et pesants et pourtant il les sentaient encore. Lui voulaient-ils du mal ? Seraient-ils tous partis quand il sortirait d’ici ? Il claqua la porte d’une des cabines, ne la verrouillant pas, il se laissait glisser le long de la porte, à même le sol, ses doigts tremblants luttant toujours avec le sac.

« M..merde.. Merde… »


C’était une crise, ce devait être une crise et ce n’était rien que quelques cachets ne pouvaient pas calmer. Ces voix qui lui brûlaient les tympans n’existaient pas, il pouvait les faire taire, il devait remettre les pieds sur terre. Mais à mesure qu’il se débattait pour ne pas les entendre, la douleur se faisait plus vive, l’inconfort plus terrible. Comment pouvait-on l’épier et le plaindre jusqu’ici ? Pourtant il les sentait encore.

Kass n’aurait jamais pensé avoir la force de faire sauter une fermeture éclaire, pourtant le flacon qu’il tentait d’atteindre roulait à présent au sol, après deux rebonds qui suffirent à faire sauter le couvercle. Il tenta d’abord de passer son bras sous la porte pour l’atteindre. Trop loin, il ouvrait la porte, les genoux encore au sol, se précipitant pour essayer de rassembler les pilules éparpillées autour du flacon.

Pourquoi cela devait-il lui arriver ? Quand allait-ce enfin se finir ? Pourquoi même en luttant de toutes ses forces, il peinait à retenir ces larmes qui lui montaient aux yeux ? Etait-il aussi pitoyable que tous ces gens le pensaient ? Il devait l’être.


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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Dim 2 Oct - 21:25
Certaines personnes sont capables de s’immerger dans un livre si profondément qu’ils en oublient le monde extérieur. Leur esprit se projette entièrement dans l’oeuvre, dans les visions imaginaires que les mots convoquent dans leur tête. Les images sont alors si réalistes que leur cerveau les concidèrent comme la réalité, et passent les informations reçues par les sens au second plan, incapable qu’il est de traîter les deux en parallèle. Je suis personnellement incapable d’un tel niveau d’immersion. Ou, pour être exacte, même l’immersion la plus profonde ne peut me couper complètement de la réalité. Et si je suis plongée dans des recherches, plutôt que dans de la fiction, alors je suis encore parfaitement attentive à ce qui m’entoure.

Mes recherches portaient plus exactement sur l’histoire derrière certains des amendements anciens du droit nippon, afin de mieux pouvoir les contester et demander leur rétractation ou modification dans un discours proche. Les japonais ont la fâcheuse tendance à préférer les documents écrits à Internet, et certains textes de loi ou gravitant autour du droit ne sont disponibles dans leur intégralité que dans les ouvrages physiques. Rien ne me garantissait qu’un de ses ouvrages contenait les informations que je cherchais, mais cela ne me coûtait pas grand chose d’essayer. J’avais donc passé la dernière heure à emprunter des ouvrages un à un dans les rayons, à les feuilleter, puis à les reposer quand ils s’étaient avérés ne pas contenir les informations qui m’intéressaient.

Cela ne m’avait pas empêché, comme je disais, d’être attentive aux va-et-viens dans la bibliothèque. Alors que j’avais presque fait le tour du rayon “droit”, j’étais parfaitement consciente que plusieurs usagers me dévisageaient depuis leur cachette, derrière un rayonnage. Ils m’avaient reconnue, aucun doute, et n’osaient pas m’approcher. D’autres, plus tôt, avaient fait preuve de plus de courage. On s’habitue vite à être une figure populaire. Et de toute façon, aucun d’entre eux n’était aussi intéressant que l'olibrius en pleine crise dans la file d’attente.

De loin, je pouvais déjà voir son attitude agitée. Les tremblements de ses mains. Le rythme erratique de sa respiration. Symptômes d’une crise de panique, ou d’un problème cérébral. Ou de beaucoup de choses, aucune très positive. Personne d’autre, cependant, ne semblait remarquer sa détresse. A moins qu’ils préfèrent simplement ne pas s’impliquer. Un choix facile, un choix que j’aurais pu faire. D’autant que je n’étais pas une experte en médecine, je ne pouvais pas dire avec précision ce qu’il avait et encore moins comment l’aider. Mais si je me présentais en sauveuse, la première à remarquer le problème, alors ça pouvait être très bon pour mon image…

C’est avec cette idée, pas très altruiste je le reconnais, que j’ai rangé l’ouvrage qui reposait alors entre mes mains et que je me suis approchée. Je sortais du rayonnage au moment où il se tournait et partait d’un pas rapide vers les toilettes. Des dames. Et au moment où il m’a dépassée, j’ai pu entendre les battements violents de son coeur et voir les veines rouges éclatées dans le blanc de ses yeux. J’ignorais complètement qui était cet homme, pourtant je commençais à m’inquiéter.

Une inquiétude qui ne fit que monter quand je passais la porte des toilettes. Aucune trace de l’homme sinon ses gémissements paniqués qui venaient d’une cabine, vite suivis d’une boîte de médicaments qui vidait son contenu sur le sol. Des gellules très familières se mirent à rouler dans tous les sens. Et alors que le flacon s’immobilisait, je pus confirmer ma crainte. Je connaissais ce médicament, je l’avais pris pendant quelques années quand j’étais jeune. Il était originellement destiné à traîter plusieurs troubles mentaux et neurologiques, mais permettait de calmer les nerfs de façon plus générale. Des médecins avaient cru intelligent de le prescrire pour calmer mon Alter, mais les effets secondaires s’étaient avérés trop lourds. C’était comme remplacer mon cerveau et mes bras par du coton. Quoi que cet inconnu soit en train de traverser, pour avoir ce genre de traitement, c’était très moche.

Ouvrir la porte n’aurait servi à rien. A juger par son bras qui tentait - en vain - de ramasser les cachets, il devait peser dessus de tout son poids. La panique l’empêchait de faire le choix logique de sortir et de s’approcher. Il ne me restait qu’à faire ce choix pour lui. Je me suis approchée puis accroupie à côté des médicaments éparpillés, j’ai commencé à les ramasser - et à les nettoyer - puis j’ai tendu un poing plein de gélules vers la porte… Et je me suis immobilisée. Impossible de ne pas me souvenir à quel point cette saloperie me liquéfiait le cerveau. Prendre ces trucs, c’était comme me transformer en légume. Est-ce que je voulais vraiment aider quelqu’un à se détruire comme ça ? C’était vraiment la meilleure chose à faire ?

“Vous êtes certain d’en avoir besoin ?”


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Dim 2 Oct - 22:37
Distinguer la réalité n’était pas le plus difficile. S’arrêter, prendre le temps de comprendre, ne pas hésiter à demander aux personnes de répéter ce qu’elles étaient en train de dire. Il le savait pourtant, ces « crises » pesaient lourd sur sa paranoïa, lui faisaient entendre des propos que l’on avait pas dits, des regards qui ne l’avaient pas vraiment touché. Mais c’était là la chose la plus difficile à rationaliser. L’inconfort justifiait beaucoup d’écarts et il aurait largement l’occasion de se remettre en question devant une glace quand il aurait les idées plus claires.

Il était ardu de déterminer si la porte de la cabine jouait le rôle d’obstacle ou de bouclier pour le protéger de ce qu’il y avait à l’extérieur, ce qui le contraignait à vouloir se jeter sur ces pilules sont il savait qu’elles n’auraient aucun effet bénéfique sur le long terme. Il y avait trop longtemps qu’il devait se sevrer mais c’était dans des moments comme celui-ci que la patience n’entrait plus dans son vocabulaire. Il avait la sensation de tout entendre, jusqu’aux chuchotements dans la bibliothèque. Mais pourtant il avait à peine entendu quelqu’un rentrer dans les toilettes et à voir cette main se présenter, il enlevait soudainement la sienne comme s’il s’était rendu compte de la présence d’un animal dangereux derrière un grillage.

Il ne reconnaissait pas la voix de l’autre côté de la porte. Et même si cette femme ne pouvait théoriquement pas voir son visage, il eut tout de même le réflexe de joindre son pouce et son index sur ses paupières fermées pour étouffer ce qui avait manqué de déborder. Garder la face sans qu’on ne voit sa face. Plutôt ironique.

Il aurait pu lui demander ce qu’elle faisait dans les toilettes des hommes mais vu sa position, il ne souhaitait pas qu’on lui demande en retour ce qu’il faisait par terre. Restait cette question qu’il n’était pas certain de saisir. Après quelques secondes, Kass finissait par tendre une main hésitante sous la porte, paume vers le haut, les doigts toujours tremblants, le message était clair. Il n’osait pas directement toucher la paume de celle dont le timbre sonnait plus doucement que les autres, d’avantage par égard pour elle que par méfiance. Il reprenait d’une demi-voix, presque un murmure comme si quelqu’un d’autre allait les entendre ou s’il essayait d’insuffler un peu de calme dans des propos qui n’avait aucune raison de l’être.

« … Elles m’ont été prescrites… »


Mentir à une inconnue. Pourquoi pas… Elles avaient bien été prescrites à une époque, il y a longtemps. A présent Kass était celui qui fixait ses dosages, par habitude certainement. Elle n’avait pas à le comprendre ni à s’impliquer dans cette histoire. La gentillesse de l’avoir aidé à ramasser ces pilules était déjà bien au-delà de ce dont beaucoup était capable.


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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Lun 3 Oct - 0:02
Ce n’était pas un “oui”. Sa voix était faible, plus honteuse qu’énervée, plus abattue que désespérée. Peut-être incertaine, comme s’il doutait lui-même de l’importance de cette prescription. Comme s’il savait que le médicament était peut-être pire que le mal. Mais malgré tout ça, il tendait la main. Une discussion plus poussée serait sans doute nécessaire pour savoir quoi faire. Il faudrait que je lui demande exactement ce qu’il avait, et ce qu’il avait exactement comme effets secondaires. Que je vois à quel point il respectait les instructions de son médecin, qui auraient normalement dû lui éviter complètement ce genre de crise.

Mais je doutais fortement qu’il soit en état d’avoir ce genre de discussion tout de suite. Il s’était maîtrisé assez pour me répondre de façon claire, mais il était toujours enfermé derrière sa porte. Il n’avait toujours pas la lucidité de penser qu’il restait encore des pilules dans la boite, et qu’il n’avait qu’à sortir pour les ramasser. Ce geste avait dû lui demander un immense effort, peut-être était-ce tout ce dont il était capable maintenant. Il n’avait pas cherché à savoir qui j’étais, ou si j’étais digne de confiance, ce qui écartait la paranoïa. C’était au moins ça.

“Si vous le dites.”

Vous vous demandez sûrement pourquoi, alors que j’étais convaincue qu’il était dans un état déplorable, je pensais quand même qu’il devrait ne pas prendre son médicament ? Eh bien d’une part, parce que j’avais été à sa place. Je savais qu’entre deux maux, je préférais celui qui ne remplissait pas mon sang et mon cerveau de poison. Ensuite, parce que ce genre de médicaments a également des propriétés addictives. On n’y devient pas dépendant comme avec de la morphine ou de la cocaïne, mais c’est une solution de “facilité”. Et plus on s’habitue à la facilité abrutissante du médicament, plus il devient difficile de faire l’effort de résister aux crises. Plus on les ressent comme violentes, par opposition au calme quand on est drogué, même si elles n’empirent pas. Et c’est sans compter la possibilité que l’organisme, en réponse aux drogues, les rendent effectivement plus intenses.

En bref, la vraie meilleure solution était le sevrage accompagné d’un traitement chirurgical, ou psychiatrique, ou les deux. Parfois accompagné de médicaments, mais en dose faible et surtout décroissante. Avec un accompagnement constant pour éviter les problèmes comme celui qui venait de se passer.

Mais, et nous en arrivons à la dernière raison qui m’a poussée à tout de même ouvrir le poing et laisser tomber les gélules dans le creux de sa main, je ne suis pas médecin. Je ne savais pas quel traitement il avait, exactement, en plus de ce médicament. Quel suivi. Ni pour quoi exactement il était traité. Je ne pouvais que faire confiance à un expert, et m’assurer que j’avais eu raison quand les choses seraient calmées.

“Tenez.”


Je me suis ensuite redressée et j’ai fait quelques pas en arrière, sans pour autant sortir de ces toilettes. J’étais impliquée désormais, je ne pouvais plus prendre la fuite.


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Kass Narita
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Lun 3 Oct - 2:07
Kass avait consommé suffisamment de ces comprimés pour les reconnaître au seul toucher de sa main. La sensation contradictoire de savoir qu’un mal présent allait être soulagé sur le moment, peut-être pour le pire à l’avenir. Il n’aurait pas imaginé qu’il en viendrait un jour à avaler un médicament tombé au sol de toilettes publiques. Et pourtant, c’est sans hésitation qu’il mettait à part deux comprimés dans sa main, soufflant faiblement dessus avant de les avaler. Un rituel tellement encré dans son corps que l’eau en devenait superflue.

Sans même que les molécules ne commencent directement à se faire ressentir dans son organisme, l’effet placebo était réel, l’autorisant à fermer les yeux depuis sa cabine tout en serrant son sac contre lui. Il ne cherchait plus à ramasser le reste des comprimés, il le ferait plus tard, probablement, quand ça irait un peu mieux. Une injection aurait été plus efficace mais n’aurait-t’il pas été pire de se promener avec des seringues ?

Après de longues minutes prostré dans le coin de la cabine, Kass se décidait finalement à relâcher son sac pour passer ses doigts sur ses tempes, presque comme s’il cherchait à déterminer si son visage était encore là. Combien de temps avant les pleins effets ? Peut-être une bonne heure.

« … Vous êtes encore là ? »


Question un peu idiote mais à bien y réfléchir, il n’avait pas entendu la porte s’ouvrir à nouveau vers la bibliothèque. Que ce fut pour laisser quelqu’un entrer ou plus simplement sortir. L’obsession au moment de prendre ses comprimés avait exclu d’office quelques considérations qui pointaient finalement le bout de leur nez. Il ressortait de sa poche les comprimés restant, ceux qu’elle lui avait donné, qu’il n’avait pas pris. Il… s’agissait bien de ses comprimés n’est-ce pas ? Il théorisait qu’il s’agissait de ses comprimés, non il en était sure mais… n’aurait-il pas avalé à peu près n’importe quoi ?

Il ne connaissait pas cette femme, il n’avait pas vu son visage, elle aurait pu être masquée qu’il n’en aurait rien su, ils étaient seuls et tout ce qui le séparait d’elle était cette porte, fragile et ne couvrant pas les vingts derniers centimètres menant au sol. Il n’y avait pas que les hommes qui pouvaient être dangereux, les femmes pouvaient l’être tout autant. Et… celle-ci était venue dans les toilettes des hommes ? Il avait si peur qu’elle l’interroge sur sa propre situation qu’il n’avait rien demandé mais… il avait agit trop vite, au moins, il ne pensait plus au reste des regards, puisqu’il ne pouvait qu’imaginer la silhouette occupant la partie ouverte des toilettes publiques.


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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Mar 4 Oct - 23:52
Fidèle à cet état de lucidité vacillant et forcée que j’avais identifié, l’homme des toilettes prit le temps d’inspecter ses pilules et de souffler dessus - comme si ça allait changer quoi que ce soit - avant de les avaler d’un coup sec, sans eau. Je ne pouvais que l’imaginer, au son et aux mouvements du bas de son corps. Si je l’avais vu, l’idée absolument atroce d’avaler des cachets comme ça, à sec, m’aurait fait frissonner. J’aurais eu le temps d’y réfléchir, pourtant, mais je me suis efforcée de penser à autre chose. D’essayer de capter une réaction derrière cette porte close. De me souvenir de mon planning de la journée et de ce que je risquais de manquer en restant ici - heureusement, pas grand chose. Et surtout rien d’essentiel - Ou de trouver une posture confortable.

Cette dernière partie était la plus difficile. J’ai commencé par me reculer et venir l’appuyer sur un évier. Mais il était un peu humide alors je me suis décalée de côté. Le mal était fait, cependant, et la tâche d’eau qui maculait désormais mon tailleur collait à ma peau - je portais la version légère de ma combinaison isotherme, comme souvent quand j’étais en civile, depuis que la Forge m’en avait préparé une sélection - et la pression de l’évier ne faisait qu’empirer ça. Je me suis donc redressée, puis dirigée vers un mur afin d’y appuyer mon épaule. Là, j’ai commencé à douter de sa propreté. Donc en fin de compte, j’ai simplement fait les cent pas en consultant mon téléphone, à l'affût d’un signe de vie de l’inconnu.

Qu’il soit vraiment resté parfaitement immobile pendant plusieurs minutes était à la fois un exploit que je lui enviais, et le signe que le médicament faisait effet. Très vite, d’ailleurs, sans doute y avait-il une part d’effet placebo dans son accalmie. Jamais il n’avait été aussi rapide sur moi, et j’étais une enfant à l’époque. Mais finalement il s’est décidé à faire quelque chose, et j’ai relevé le nez de l’écran du portable.

“Mettez ça sur le dos d’un mélange de curiosité et d’inquiétude.”

Pour une fois, la vérité derrière mes actions était parfaitement avouable. C’était bien mes sentiments, multiples mais pas contradictoires, vis-à-vis de son traitement proche du poison qui m’avaient fait rester. Sans ça, j’aurais été ravie de partir et poursuivre ma vie, mais quelque chose m’aurais dérangée si je l’avais fait. Je n’aurais pas pu accepter d’avoir ainsi laissé quelqu’un subir quelque chose que je connaissais et détestait trop bien.

J’ai replié mon téléphone et l’ait enfoui dans ma poche avant de m’approcher de la cabine. Il savait que j’étais là, et je ne cherchais pas à me cacher.

“J’ai pris le même médicament, et ce n’est pas un bon traitement. Il est juste bon à calmer les symptômes, sans rien faire pour résoudre le vrai problème. Est-ce que…”

J’ai fait encore un pas, jusqu’à venir poser un bras contre la porte. J’essayais d’entendre ce qui se passait à l’intérieur, de déceler ses mouvements hâtifs ou non, sa respiration haletante ou apaisée, n’importe quoi pour me faire une idée de sa réaction.

“Est-ce que vous avez un plan pour guérir ?”

Si non, s’il espérait vraiment abuser des cachets jusqu’à la fin de ses jours et passer le reste de sa vie dans un état de confusion médicamentée, alors autant le pousser tout de suite du haut d’un pont, car ce n’était pas une vie qui l’attendait. Pas même une parodie.


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Kass Narita
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Mer 5 Oct - 3:22
Elle était donc encore bien là… La curiosité et l’inquiétude ne jouaient pas vraiment dans la même catégorie. En soit, la curiosité était… Admissible, Parfois morbide, toujours un brin intrusive. Preuve d’intelligence peut-être, c’était aussi un sacré défaut. Mais quelque part, cela rendait aussi cette excuse plus « humaine ».

L’inquiétude par contre…. Kass pouvait compter sur les doigts de ses mains le nombre de fois où dans cette ville il avait vu une personne témoigner en témoigner pour un étranger. Sous couvert de protéger la vie privée, on fermait les yeux, ignorait l’évidence pour finalement faire comme si on ne l’avait jamais vu. C’était culturel et il y était accoutumé. Dans sa courte carrière d’assistant social, il avait pu voir ce genre de comportement, tout comme les personnes en étant victime. Des familles déchirées par la pauvreté et des enfants dont on ne signalait jamais la disparition. La règle d’or restait de ne pas s’en mêler.

Et soudain quelqu’un, une personne qu’il ne connait pas, était en train de s’inquiéter pour lui ? Non, la curiosité pouvait être réelle. L’inquiétude était une courtoise, au mieux.

Jusque là, les propos étaient courant. La mention de ses médicaments l’était moins. Kass venait saisir ses jambes pour que ses pieds arrêtent de bondir sur place, comme si cela allait l’empêcher d’écouter la femme cachée derrière la porte. Ses muscles étaient tendus à force de se contraindre à rester immobile et si sa respiration n’était pas tout à fait aussi bruyante qu’elle ne l’était à son entrée dans cette cabine, c’était uniquement car il empêchait l’air de sortir autrement que par ses narines. Moins bruyant, certes mais aucunement moins saccadé, presque à l’image d’un enfant qui retiendrait ses pleurs pour ne pas fâcher des parents violents. Et chaque mot était dangereux tant il représentait un risque de ruiner cette façade fragile.

Elle prenait des médicaments ? Ses médicaments ? Un même médicament pouvait servir à traiter plusieurs affections et malheureusement, toutes les maladies n’avaient pas vocation à guéries. Parfois, traiter les symptômes était la seule solution.

Il avait pourtant tenter de se rétablir, il y avait sincèrement cru. Néanmoins, il était conscient que le calendrier établi par son médecin était désormais dépassé. Selon les premières estimations, il n’aurait plus eu besoin de ces cachets très prochainement. Mais depuis quelques mois, il ne parvenait plus à réduire le dosage. Et les conséquences étaient… visibles.

« Qu’est-ce… que vous aviez ?… »


Si elle parlait de sa guérison, de médicaments qui n’étaient pas une solution et qu’elle en avait pris, c’était bien qu’elle était malade elle aussi, à un moment donné. Non seulement qu’elle était malade mais qu’elle était parvenue à en guérir. Sinon qui serait-elle pour utiliser de grands mots comme « solution », « bon traitement » ou « véritable problème » ? Et surtout, comment pouvait-il dresser un parallèle avec si peu d’éléments ?


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Ryou Hanazawa
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Jeu 6 Oct - 0:22
C’est sans doute le moment où j’ai commencé à avoir des doutes. Ou des regrets. Peut-être, me suis-je dis, que cet élan de bonté allait me coûter plus qu’un peu de temps. Déjà parce que l’inconnu derrière la porte était en train de se refermer au lieu de s’ouvrir. Physiquement. Ses semelles ont fait du bruit en se posant sur la lunette des toilettes, et j’imaginais sans mal qu’il avait aussi entouré les bras autour d’elles. Sa respiration avait diminué en volume, signe qu’il avait fermé la bouche pour ne respirer que par le nez. De façon très irrégulière, signe qu’il paniquait toujours. J’avais décidé d’aider une huître. fantastique.

Mais ce qui m’a vraiment le plus déplu, c’était sa façon de participer à la conversation. D’abord en ne réagissant pas - ou pour être exact, en réagissant lentement. Sans doute avait-il besoin de temps pour réfléchir, mais moi ce temps me pesait terriblement quand je n’avais rien à gagner en étant là. Ensuite, il refusa de me répondre et posa une autre question. Vraiment, qu’il est difficile d’être bienveillante en ce monde où tout le monde doute de tout le monde. Mais d’un certain côté, je peux comprendre ce genre de doutes. Une personne vulnérable comme lui était une cible de choix, et le monde est rempli d’escrocs. Il ne serait même pas vraiment exagéré de dire que j’en suis en partie responsable.

Comment réagir dans ce genre de cas ? J’ai choisi de persévérer. Même s’il ne me facilitait pas la tâche, ce que j’ai signalé par un soupire.

“Laissé sans surveillance, mon Alter est nocif pour mon corps. Mes nerfs, plus spécifiquement, attaquent la chair alentour.”


Ce n’est techniquement pas faux, mais je n’aime pas expliquer les détails de mon Alter. C’est un demi-secret qui relie mes deux identités, et j’ai donc un rapport compliqué avec lui.

“C’est la première chose que les médecins ont vu sur mon Alter. Et pendant un temps, au lieu de chercher à comprendre vraiment ce qu’il faisait, et comment je pouvais vivre avec au quotidien, ils ont choisi l’option de facilité et m’ont gavée des mêmes cachets que vous venez d’avaler.”

Le bon côté, s’il fallait absolument en chercher un, serait que les médicaments ont aussi altéré l’excellente mémoire que me donne mon cerveau supraconducteur. J’ai donc peu de souvenirs de cette époque lointaine. Et aucun n’est très bon.

“J’ai passé ce temps à vivre comme un zombie. Les vrais, ceux liés au vaudou. Appeler ça vivre est presque une exagération. Mais j’ai fini par me rebeller, avant d’être accro, et refuser de les prendre. J’ai cherché, et on m’a aidée à chercher, une autre solution. Même la douleur me semblait préférable à l’oubli et l’apathie…”


Je me suis penchée encore un peu, assez pour poser le front à côté des charnières.

“Mais ça n’a pas été facile. Sans aucune aide, je ne sais pas où j’en serais. Alors je sais que c’est idiot, et que vous avez sans doute de très bonnes raisons de prendre ces médicaments. Mais vous n’allez pas bien, c’est évident. Alors, sachant ce que cela peut vouloir dire, je m'inquiète. Vous n’avez d’ailleurs toujours pas répondu à ma question.”


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Kass Narita
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Jeu 6 Oct - 3:32
Ce n’était pas par hasard s’il avait évité cette question. Le sujet était sensible, même sans être partagé avec une inconnue. Leur histoire n’était pas vraiment similaire mais il retrouvait quelques points communs, si ce n’était qu’il était certainement plus chanceux que cela.

Ces pilules qui lui avaient originellement été prescrites par son père. Quand il l’avait fait, c’était avec l’idée de donner une meilleure vie à Kass, une vie normale. Les médicaments n’avaient jamais été le problème, Kass l’était devenu en arrivant à l’âge adulte. Et les comprimés qui lui donnaient ce semblant de normalité en dépit de la fatigue n’avait soudain plus prodigué les mêmes effets qu’à l’époque. Moins d’efficacité, d’avantage d’effets secondaires. Si son état de santé ne s’était pas dégradé, il ne serait jamais allé voir un psychiatre pour discuter de son traitement.

Là, il avait appris qu’il n’était pas victime d’un médicament, il était victime de lui-même. Et… Peut-être que c’était comme elle le mentionnait. Ce fameux alter que le docteur Kazura avait évoqué avec lui. Cette chose à laquelle il aurait été « plus naturel » de commencer à s’exposer tout en réduisant le traitement. Et pour la suite… Eh bien Kass n’était pas difficile, il avait enduré en bon publique : la perte de ses muscles, les douze heures de sommeil quotidien, le manque de souffle, d’endurance, la faiblesse de son système immunitaire. Toutes ces choses dont il ne savait si elles étaient dues au traitement ou à autre chose.

Kass retenait sa respiration quelques instants, ce n’était pas tant qu’il avait besoin de temps pour réfléchir mais les idées qui lui venaient apparaissait dans un tel foutoir qu’il peinait à faire le tri.

« … Ca n’a pas toujours été comme ça. »


Le traitement fonctionnait bon sang. Pourquoi avait-il arrêté de fonctionner ? Pourquoi ne pouvait-il pas avoir droit à cette normalité ? Il n’y avait pas d’équivalent, aucune autre pilule prescrite dans le traitement de la schizophrénie n’avait semblé fonctionner. Alors certes, la bonne démarche, la démarche logique aurait été d’aller voir un médecin après la mort de son psychiatre.

« Je n’ai pas b.. Besoin de toutes mes facultés. »


Il l’admettait, les effets secondaires étaient importants. Si encore il avait été stable, il les aurait accepté bien volontiers. Il était habitué et la nausée que lui provoquait l’abstinence médicamenteuse paraissait pire que tout. Mais… il n’y avait pas que ça.

« Si mon alter était pire ?… »


Il n’y avait pas besoin d’être un génie pour suivre la progression naturelle. Ses parents n’avaient pas d’alter, il serait le premier à en avoir un. Dès lors quelles garanties avait-il qu’il serait viable ? Lorsque des races étaient croisées, le résultat n’était pas toujours bon. Pour le bien d’une évolution commune, certaines branches étaient vouées à disparaître, à échouer dans leur adaptation.

A l’époque où il aurait dû retourner voir un médecin, Kass enchaînait des travails peu payés et n’était couvert par aucune assurance. Ne pas faire appel à un spécialiste n’était donc pas vraiment un choix. Mais à présent qu’il pouvait se permettre ce genre de luxe, il n’osait plus. Il n’en avait pas le courage. Son père était médecin, il avait voulu faire médecine lui-même et si les choses étaient ce à quoi elles ressemblaient.

« Je ne peux pas aller voir quelqu’un pour qu’on me dise que… »


Qu’il va mourrir.

Il en avait rarement autant dit, même si le final n’était qu’un quart de ce qui lui venait à l’esprit. Peut-être que ne pas connaître l’identité de son interlocutrice l’avait aidé. Il en avait certainement d’ailleurs trop dit. Kass tendit la main pour pousser légèrement la porte de la cabine de sorte à l’entrouvrir. Car il était normalement là, le moment où l’inconnue tournait des talons. Il ne reposait pas la question mais quelque part, elle raisonnait sans qu’il n’en ait réellement besoin : « Vous êtes toujours là ».


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Ryou Hanazawa
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Jeu 6 Oct - 23:04
Silence. Qu’est-ce que je pouvais ajouter après ça, sans rentrer dans des détails personnels qui n’apporteraient rien à cette discussion ? Nous approchions de la limite de ce que j’étais prête à faire pour un inconnu qui ne voulait pas de mon aide. M’épuiser pour une seule personne n’était pas mon genre.

Mais je n’ai pas eu à repartir. Il a trouvé ses mots, et cette fois ce n’était pas une question. Plutôt l’éternelle histoire de l’immobilisme. Ca marchait avant, je m’en contente, j’ai peur de ce qui se passerait si je tentais autre chose. C’est quelque chose que je peine à comprendre. Cette faculté des gens à s'accommoder du pire, à se convaincre eux-même que subir et souffrir sans se plaindre est la meilleure solution. Certains en tirent même une certaine forme de fierté. Ils n’ont pas cherché à bouleverser le status-quo, ils n’ont pris aucun risque, ils n’ont aucune aspiration, et on devrait les louer pour ça !

Moi j’en suis incapable. Accepter les problèmes, endurer, tout ça n’est pas pour moi. L’ennui et la routine sont un poison, leur effet sur mon esprit est physiquement douloureux. Et maintenant que je me suis battue pour gagner la belle vie que je mène, voir des gens incapables de faire cet effort pour eux-même - incapables de vouloir faire cet effort, ça me rend malade. Tous ces efforts, toute cette détermination utilisés à se convaincre de ne rien changer au lieu d’écouter le choix logique, de se lever et de se battre !

Sans doute qu’un peu de cette irritation se reflétait dans mon regard quand il croisa enfin celui du mystérieux malade. Je ne savais toujours pas ce qu’il avait comme problème, exactement, mais je n’en avais pas vraiment besoin puisque l’histoire était toujours la même. Et son air abattu me disait bien qu’il n’avait pas envie de changer, lui non plus.

“Vous avez fait une crise de panique en plein lieu public, puis vous êtes enfermé dans les toilettes des femmes pour avaler des pilules abrutissantes ramassées à même le sol. Des toilettes.”

Maintenant qu’il avait entrouvert la porte, j’aurais facilement pu la forcer. Pousser un grand coup, puis extirper de force ce pauvre type de son cabinet pour le traîner chez un neurologue. Mais la moindre forme de violence l’aurait braqué, et là j’aurais vraiment pu abandonner. A la place j’ai juste soutenu son regard, et rapproché mon visage de l’ouverture de la porte.

“Je ne connais pas votre vie, mais je me pose tout de même une question. Que craignez-vous de si terrible, pour que votre souffrance actuelle vous semble préférable ? Qu’avez-vous à perdre, exactement ?”


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Kass Narita
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Kass Narita
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Ven 7 Oct - 3:18
Dis comme ça, ce n’était pas glorieux… ou très classe. Certes, il avait avalé des pilules qui étaient tombées à même le sol de toilettes publiques. Il ne l’aurait normalement pas fait pour des motifs hygiéniques très concrets. Il n’avait pas le choix, tout simplement, ce n’était pas non plus comme s’il pouvait se rendre à la boutique souvenir de la bibliothèque pour aller demander son médicament. Et puis pour sa défense cette cabine était plus confortable qu’elle n’en avait l’air. Les toilettes étaient à n’en point douter très propre et le carrelage reprenait la crédence du couloir menant aux sanitaires dans un effort esthétique louable. D’ailleurs il n’était pas le seul à se réfugier dans des toilettes, il y avait des personnes qui y passaient des heures rien que pour être sur leur téléphone portable sans être interrompu. Certes, il n’était pas assis sur le siège et à même le sol mais cela relevait du détail. De toute façon, une chose était certaine.

« Ce ne sont pas les toilettes des f…  »


Son ton n’avait rien d’interrogatif, un peu sur la défensive certainement. Sauf que la remise en question venait rapidement, en qui avait-il le plus confiance. Une parfaite inconnue ou lui-même ? Et la réponse était sans appel. Il était dans les toilettes des femmes, il s’était réfugié dans les mauvaises toilettes et à défaut d’avoir l’air en difficulté il aurait bien évidemment eu l’air d’un voyeur. Croiser le regard de l’inconnue n’aidait pas vraiment puisque Kass s’imaginait soudain à sa place. Se rendre dans les toilettes de la bibliothèque pour y croiser un fou furieux comme un chat tentant d’attraper une balle sous une porte. Il sursautait.

« J… Je suis tellement désolé ! »


Qu’est-ce qui lui avait pris ? Rien ne pouvait excuser un comportement pareil ! Rien ! Ce n’était pas elle qui était bizarre ! C’était lui !! Et à ce stade, qu’elle prenne 10 minutes pour rester là et lui parler ne pouvait qu’être un acte de charité. Et même si son but final était de vendre ses organes, elle les avait certainement mérités.

Il ne pouvait pas rester là ! Il devait remédier à cette situation. Son corps commençait d’ailleurs déjà à bouger sans attendre, une main au sol, ses jambes pour le projeter vers le haut et une ascension immédiatement interrompu par l’énorme distributeur de papier toilette, lui faisant perdre l’équilibre et chuter contre la porte, l’ouvrant sur son passage avant de finir au sol au pied de l’évier. Il entreprenait déjà de se relever à nouveau mais il y avait pire. Car n’étant plus focalisé sur ses seuls yeux ou sa voix, il réalisait.

« Vous êtes la dame des prospectus…? »


Etait-ce ce que l’on appelait une terreur nocturne ? Cela devait car dans quel monde est-ce qu’une femme politique influente allait lui faire un discours dans des toilettes publiques sur le bénéfice de la santé ? Non, il était bien réveillé, il n’y avait pas de doutes là-dessus, il était tout de même forcé de se frotter les yeux pour vérifier à nouveau. Toujours la dame des prospectus.

« Qu… Quelle était la question ? »


Et pourquoi se sentait-il soudain sous pression ? C’était le charisme ? Le charisme fonctionnait comme ça ? Non, il ne pouvait pas lui demander de se répéter c’était… la pire des choses, elle perdait déjà son temps avec lui alors qu’elle avait clairement mieux à faire, il devait lui donner mieux que ça. Mais même avec cette question, il n’avait pas de réponse. C’était presque intimidant. C’était intimidant.

« Je ne sais pas. »


Surtout, ne pas lui offrir ses organes. Ce serait totalement hors de propos. Elle le prendrait pour un fou, si ce n’était pas déjà fait.


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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Ven 7 Oct - 23:07
“Vous n’av~”

Pour une fois, je peux dire que quelqu’un m’a prise de vitesse. Alors que je me forçais à tenir le rythme d’une conversation ordinaire, certes, mais ce n’est pas ce que je veux dire. Je n’avais pas vu venir cet élan de panique, et encore moins la culbute qui en a résulté. J’aurais pû essayer de le rattraper avant qu’il ne s’effondre au sol et ne se blesse, mais nous étions trop proches, et la porte gênait, donc je n’étais même pas certaine de réussir. Et je n’avais pas envie de le toucher, de peur qu’il arrache tout ou partie de mes vêtements et révèle la combinaison. Alors j’ai fait un très bref pas en arrière pour esquiver, puis suis restée en position alors qu’il se tournait par terre.

J’ai un peu regretté de ne pas avoir au moins essayé, je l’avoue. L’inconnu - cheveux gris, yeux bleus très clairs ; peau pâle de quelqu’un qui voit peu le soleil ; musculature maigre en accord avec quelqu’un qui ne pratique pas, ne peut pas pratiquer, une activité physique ; pas de cicatrice ou blessure évidente, ou de callosité aux mains ; un reclus qui sort peu et vit peu, comme on pouvait l’attendre de quelqu’un drogué au neuroleptique en permanence - était d’un coup devenu incohérent dans ses propos, il a parlé de prospectus comme si j’étais l’effigie d’une marque avant de parler de son oubli et sa confusion. Pour peu, il aurait oublié où il était. Les médicaments n’avaient pas pu agir aussi vite, donc soit il était naturellement instable - ce qui pouvait expliquer les médicaments, mais pas qu’on le laisse sans surveillance après les lui avoir prescrits - soit il venait de se cogner la tête. Ce qui explique pourquoi j’ai regretté de ne pas avoir essayé de le retenir.

Mais cela m’a aussi donné une idée, assez intéressante pour m’éviter de me morfondre sur mon implication dans un accident banal et sans histoire. Je me suis approchée et accroupie auprès de lui, avec un air d’inquiétude - non feinte, mais un peu exagérée.

“Mon pauvre, c’est terrible ! Vous avez vraiment perdu le fil ? De quoi vous souvenez-vous ?”

Ma main s’est tendue pour venir toucher l’arrière de son crâne. Ce n’était pas là qu’il s’était cogné, mais il était confus, non ? Et c’était plus spectaculaire ainsi. Je voulais qu’il croit s’être blessé, ce qui était de toute façon probablement vrai. Un peu de faux sang à m'étaler sur les doigts aurait été parfait, mais je ne me promène pas avec ça sur moi. Il faudrait bluffer, et profiter qu’il ne pouvait pas regarder derrière lui. Et le convaincre de ne pas tripoter lui-même son absence de plaie ouverte.

“C’était une vilaine chute, vous avez dû vous faire mal au crâne. Laissez-moi vous accompagner chez un médecin, au moins !”

Un neurologue, pour être exacte. Quelqu’un qui saurait examiner mon nouvel ami ou presque, et me dire ce qu’il avait vraiment. Si les neurolytiques étaient vraiment la bonne solution. Et comment le secouer un peu pour le pousser à chercher un meilleur traitement. Il faudrait graisser une patte ou deux pour ça, mais je pouvais toujours invoquer ma bonne volonté si on me confrontait.


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