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La santé de A à Z (pv:Ryou)

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Kass Narita
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Kass Narita
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Sam 8 Oct - 3:01
Pourquoi s’approchait-elle ? Pourquoi se baissait-elle ? Pourquoi une politicienne en vue venait le rejoindre sur le carrelage des toilettes publiques ?!

Tout en sachant qu’il ne pouvait pas se permettre de la fixer, Kass ne pouvait se retenir de dévisager la jeune femme de ses pupilles anormalement contractées pour la luminosité de la pièce. Il plaçait par un instinct une main en retrait, disposée de sorte à faciliter une fuite immédiate. Pourtant son corps se trouvait soudain paralysé. Elle ne devait pas être plus grande que lui, elle n’aurait pas de raison de lui faire du mal et pourtant, sa manière de l’approcher alors qu’il était à terre déclenchait une angoisse qu’il ne s’expliquait pas.

Il ne sentait plus ses jambes, tout le poids de son corps semblant reposer sur son poignet. Il allait jusqu’à fermer les yeux en détournant son visage, relavant le bras qui ne cherchait pas à s’enfuir pour protéger au moins partie de son crâne, attendant instinctivement le pire.

« Qu.. Quoi ? »


Il réalisait soudain la position absurde qu’il avait adopté. Quel fil, avait-il oublié quelque chose ? Il rouvrait les yeux pour regarder autour de lui et vérifier s’il avait eu une absence. Ce n’aurait pas été la première. Il tressaillit à nouveau face à la main à l’arrière de son crâne.

La chute ne lui avait pourtant pas semblé si grave, il ne s’était pas cogné la tête en tombant au sol. Ou il n’en avait peut-être simplement pas le souvenir ? Il s’était bien cogné dans la cabine contre le distributeur de papier toilette en revanche. Il n’avait pas fait attention, est-ce que le dispositif avait des dents qui auraient pu lui entailler le cuir chevelu ?

Bon sang, ça n’allait tout de même pas être la seconde commotion cérébrale en moins d’un an ? Et est-ce qu’il avait vraiment eu une absence ? Kass rabaissait le bras supposé le protéger ayant tout de même le réflexe de tendre la main vers l’arrière de sa tête. Est-ce qu’il allait sentir du sang s’il le faisait ? Etait-elle en train de donner à cette chute plus d’importance qu’elle n’en avait ou au contraire de calmer les choses pour éviter qu’il ne tombe dans les pommes à la vue du sang ? Ridicule, c’aurait été sous-estimer le nombre de fois où le japonais avait vu couler son sang.

« Quel jour est-on ?… »


Presque comme un cheveux sur la soupe mais il fallait le comprendre, sa dernière commotion cérébrale avait causé un blackout de deux semaines ainsi que cette petite cicatrice traînant encore sur sa mâchoire. A nouveau il se mettait en tête de se relever. L’enchaînement contribuait à dérégler son sens de l’équilibre donnant l’impression qu’il avait quelques verres dans le nez.

« Question stupide… Pardon. »


Elle n’aurait pas attendu plusieurs jours avec lui dans les toilettes de la bibliothèque et les chances qu’elle l’ait trainé en dehors et reproduit la pièce à l’identique et qu’il se retrouve dans un hangar au moment d’en sortir étaient au moins inférieures à 4%.

« Juste un alors… peut-être. »


Il parlait du médecin au cas où ce ne serait pas évident. Mais il y avait un médecin dans le coin ? Est-ce qu’elle comptait sortir dans le couloir et demander s’il y avait un médecin dans la salle ?


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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Sam 8 Oct - 20:16
Peut-être qu’il s’était vraiment cogné, oui. Il était décidément très confus. Et comme toute personne qui ne comprendrait pas ce qui lui arrive, il était sur la défensive. Ses gestes étaient clairs, il se préparait à fuir et à esquiver mon contact. C’était probablement plus inconscient qu’autre chose, il n’était pas très déterminé, mais ça ne m’arrangeait pas. S’il se méfiait trop et partait en courant, eh bien… ce ne serait plus mon problème, j’aurais fait ce que je pouvais. Mais je préférais quand même qu’il reste et accepte cette - très rare, ça ne m’arrive pas si souvent d’aider une seule personne comme ça - main tendue.

Je ne l’aurais pas aidé à se relever, toujours pour éviter de laisser un inconnu me tripoter et découvrir quelque chose d’étrange dans mes vêtements, alors c’était une bonne surprise de le voir se remettre debout seul. Maladroitement, lentement, mais seul. Il n’aurait pas pu fuir, me suis-je dit, même s’il l’avait voulu. Etait-ce pour ça qu’il prenait le traitement, pour des troubles moteurs ? Non, il se déplaçait encore très bien au moment de se précipiter vers les toilettes. C’était son cerveau le problème et rien d’autre, j’en avais eu suffisament de preuves.

Par contre, je n’allais pas l’aider à marcher mais je pouvais bien le guider pour lui éviter de réfléchir. Après tout, c’était peut-être douloureux pour lui de réfléchir, vu comme il évitait l’exercice. J’ai donc fait un pas vers la sortie, accompagné d’un geste de la main. Et toujours, sourire bienveillant et longues respirations pour rester zen et calme. Ce n’était pas le moment de m’agiter et de surchauffer.

“Il y a un cabinet pas loin, si vous pouvez marcher. Je peux vous accompagner jusque là, et vous aider à expliquer au médecin ce qui s’est passé, si ça vous convient.”

Ce n’était pas vraiment une proposition à ce stade, j’étais trop impliquée pour le laisser simplement me filer entre les doigts. Pour son propre bien, qu’il le veuille ou non, nous allions voir ce neurologue. Et justement, pour éviter que mon protégé craintif ne s’inquiète plus encore en me voyant magouiller avec le médecin, je devrais prendre soin des négociations les moins légales de cette histoire en secret. D’un moyen qui ne laisserait pas de trace, non plus. J’emmerdais le secret médical, mais laisser des preuves que j’avais corrompu quelqu’un, ce n’était pas un super plan.

“En attendant, essayons de voir si votre mémoire va bien. Voyons, un souvenir récent et un souvenir ancien… Pouvez-vous me dire ce que vous étiez en train d’emprunter comme livre, avant votre crise ? Et à quand remonte votre première fois dans cette bibliothèque ?”


Outre faire un bon test pour valider l’état de ses souvenirs, j’espérais le faire cogiter assez pour éviter qu’il ne dise des choses idiotes pendant quelques temps, que j’ai un peu de silence pour trouver une solution à mon problème. A savoir : comment, après l’avoir fait examiner dans un cabinet spécialisé, apprendre ce qu’il avait. Peut-être qu’en demandant gentiment, en plaidant simplement qu’il avait besoin d’aide et de quelqu’un pour prendre soin de lui ? Ou alors en piratant son terminal.


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Kass Narita
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Kass Narita
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Dim 9 Oct - 2:09
Si Kass craignait une expertise sur son état de santé au sens large, de peur de ce qu’on pourrait lui dire à ce sujet, il avait été suffisamment embrouillé pour ne plus y penser. Comme si cette nouvelle blessure à la tête était devenu le centre de sa vie. Il ne savait pas combien c’était grave, si c’était grave et finalement il allait devoir croire la politicienne. Il avait encore un pied dans une crise de panique, mieux valait s’éviter le rappel d’une mort imminente et inévitable. Non, il devait garder en tête une bosse, peut-être une entaille dans le pire des cas, pas de quoi se vider de son sang. De toute manière si c’était vraiment grave, des personnes se mettraient probablement à crier en le voyant.

En apercevant la politicienne près de la porte et à moitié plié en deux alors qu’il venait de se relever, Kass commençait intuitivement à l’imiter, prenant de grandes inspirations pour essayer de se calmer, ça ne pouvait pas lui faire de mal. Il s’arrêtait par les toilettes pour ramasser son sac et poussait du pied les comprimés pour les chasser dans la grille la plus proche. Il n’aurait pas fallu qu’un enfant puisse les prendre pour des friandises. Un élan d’étrange lucidité, celui de ne pas mettre en danger quelqu’un d’autre.

Puis, se souvenant soudainement qu’il n’était pas en position de la faire attendre, il pressait un peu le pas pour la rejoindre, sa main suivant le mur faisant office de fil conducteur. Allait-on encore le fixer lorsqu’il serait dans la bibliothèque. Il secouait très légèrement la tête, serrant les dents pour se concentrer sur la question, si au moins il pouvait se prouver que sa mémoire était intacte, c’aurait été un bon début.

« Heu… histoire de la photographie, 3e édition. »


Dans le rayon art, toujours. Mais soudain il se remémorait l’avoir laissé au comptoir, auprès d’une bibliothécaire à laquelle il avait clairement dit qu’il allait revenir. Comment réagirait-elle en le voyant sortir ? Ne se sentirait-elle pas insultée, vexée et lui en voudrait ? Peut-être devait-il aller la voir pour s’excuseer mais il y avait encore la queue au comptoir. Il pourrait aller directement lui annoncer mais il vaudrait mieux attendre son tour.

Cette fois, Kass allait jusqu’à se mordre la joue. Il n’avait pas répondu à la seconde question, c’était un test de mémoire non ? Même lui devait en être capable, sa santé immédiate en dépendait. Il ne pouvait pas se laisser distraire, encore.

« Au lycée… un exposé sur la 1ère guerre mondiale… »


Il tentait de se remémorer ce moment dans d’avantage de détails mais la tâche était difficile et le médecin potentiellement loin. Il marchait tout juste en s’emmêlant suffisamment les pieds pour ne pas finir à terre. Le mur n’était pas décoratif. Avec un peu de chance, d’ici qu’ils arrivent, les pilules auraient enfin fait leur plein effet. En attendant, il arrivait tout juste à se focaliser le temps d’enfin lui dire.

« … C’est gentil de votre part. »



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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Dim 9 Oct - 17:39
Je ne me fais pas assez confiance, bien sûr que ça allait marcher. L’inconnu s’inquiétait de l’état de sa tête, il avait mordu en plein dans mon bluff. Et donc forcément qu’il allait s’accrocher à tout ce que je pouvais lui proposer en lien avec son état. Il n’a pas mordu, il a couru. Sa bouche s’est scellée, son cerveau s’est mis à cogiter difficilement, et il a oublié tout ce qu’il pouvait dire ou faire pour m’emmerder. Seul comptait pour lui l’état de sa mémoire, et sa capacité à y puiser des souvenirs. Quand à moi… Eh bien, seul comptait son silence, et ma capacité à en profiter pleinement pour réfléchir au calme.

Enfin, il ne pensait pas non plus que à ça. Il fit quand même un détour pour pousser les cachets encore au sol dans l’évacuation d’eau. C’était un gros gâchis d’argent, ces pilules n’étaient pas données, mais je ne pouvais qu’approuver. Ce poison méritait de finir dans une poubelle ou dans les égouts, à se dissoudre dans l’eau croupie avant d’être filtré et détruit pour de bon. L’idée de se débarasser de cette saloperie me fit presque pardonner la lenteur à laquelle il bougeait, encore empirée par son détour. Pas complètement, mais assez pour me garder bienveillante à son égard.

Bienveillance qui n’était pas illimitée, mais pour une fois je n’avais pas envie de laisser mon esprit hyperactif prendre des décisions à ma place. Au lieu de le laisser m’épuiser et me lasser jusqu’à la furie, j’ai dégainé mon téléphone portable et noyé l’ennui dans le multi-tasking. Mon regard est resté tourné vers l’avant, avec des coups d'œil occasionnels vers l’inconnu, sans fixer l’écran ; mes doigts, de leur côté, dansaient sur les touches du pavé numérique pour écrire un message. Plus spécifiquement, contacter le dit neurologue et prendre un rendez-vous en urgence. Je n’allais pas attendre mon tour, non plus.

“Sans doute, oui. Mais est-ce que ce n’est pas normal d’aider une personne en détresse, quand on en a la possibilité ? Ou plutôt, est-ce que ça ne devrait pas être normal ?”

Marcher ainsi vers la sortie d’un pas délibérément lent a été l’occasion de revoir les rayons de la bibliothèque. Tous ses livres, parmi lesquels celui qui détenait les informations que j’étais venue chercher. Franchement, j’aurais sans doute eu le temps de reprendre mes recherches et de trouver ce dont j’avais besoin avant que l’inconnu n’atteigne la rue, mais il n’aurait pas compris pourquoi je le laissais seul comme ça. Il se serait senti perdu, abandonné, il aurait paniqué et fait encore plus de choses inutiles. La vérité, c’est que je comprends pourquoi personne ne veut faire l’effort d’aider des inconnus. C’est dommage, mais c’est vraiment une plaie de s’infliger ainsi tous les soucis et défauts de quelqu’un qui ne fera rien pour le rendre à qui que ce soit…

Mais c’est ainsi qu’on améliore le monde, en faisant des efforts. En s’intéressant aux gens en général, un peu plus loin que le cercle très limité de ses connaissances intimes. La politique avait cet avantage que peu d’actions pouvaient impacter énormément de personnes, et vraiment changer les choses, au lieu de simplement illuminer la journée d’une personne à la fois. La politique, c’était efficace. Mais un peu déshumanisé. C’est peut-être pour ça, pour injecter un peu de pure empathie très humaine et basique dans mon existence, que j’avais eu envie de l’aider comme ça.

“D’ailleurs, je ne peux pas juste vous appeler l’inconnu des toilettes. Vous pouvez m’appeler Hanazawa - j’ai tendu ma main libre dans sa direction - et vous ? Vous avez bien un nom.”


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Kass Narita
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Kass Narita
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Lun 10 Oct - 1:00
La gentillesse aurait due être normale mais elle ne l’était pas. Ce n’était pas non plus toujours regardé d’un bon oeil, comme s’il s’agissait d’une forme de faiblesse. De son point de vue, les personnalités politiques n’avaient jamais eu l’air bien sympathiques. Une méfiance assez répandue à laquelle il ne faisait pas défaut, même s’il éviter de se mêler aux conversations portant sur le sujet. Des promesses, des phrases prenantes, même sans se souvenir du détail, il avait en mémoire beaucoup d’impact visuel. La typographie, les couleurs choisies, la posture du personnage présenté. Alors la voir réellement était tout sauf naturel. Il n’aurait pas été étonné d’apprendre qu’il avait reconnu la mauvaise personne.

Il ne répondait pas à sa remarque sur la gentillesse. Il avait la sensation de n’avoir rien de très bon à dire sur ce sujet en ce moment précis. Ca lui viendrait peut-être un peu plus tard mais pour l’instant il tentait de presser un peu le pas pour marcher plus près. Un regard un peu curieux se retournant sur leur passage et voilà qu’il venait chercher sa capuche dans sa veste pour couvrir sa nuque. Elle l’aidait et il ne voulait pas lui faire honte. Alors il devait faire en sorte qu’elle n’ait pas à parler trop fort, qu’elle n’ait pas à se faire remarquer plus que ce n’était déjà le cas.

Il pensait à s’excuser encore une fois mais se retenait de le faire, repensant plutôt encore à cet exposé qui ne s’était pas si bien passé.

« … N.. Narita. … Kass, madame… »


C’était donc bien elle… Il n’avait probablement jamais de sa vie rencontré quelqu’un d’aussi important. Kass avait ce besoin de faire bonne impression. Ou de ne pas être complètement pitoyable au moins. Mais à bien y réfléchir, il l’aurait certainement eu même si elle n’était pas célèbre. Il admettait s’exprimer comme un enfant car bien qu’elle n’avait pas l’air tellement plus âgée que lui, il était intimidant de rencontrer quelqu’un capable d’accomplir autant de choses.

Il aurait aimé éviter la photo compromettante où il se retrouvait dans un buisson la tête la première dont elle aurait essayé de le sortir. Alors… il était temps de se concentrer sur sa marche. Il y avait également ce risque d’avoir l’air bizarre s’il continuait de trop la fixer. Ses yeux rivés sur ses pieds, il restait proche, jouant l’ombre un peu trop grande pour être réellement discrète, au risque de passer pour quelqu’un de louche au contraire.

Non, il ne pouvait pas lui demander si c’était encore loin, même si cela avait bien failli lui échapper. Il serait sage, parfaitement sage, incroyablement silencieux et si cela voulait dire grincer des dents, tant pis.


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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Lun 10 Oct - 11:58
Qu’il reste muré dans son mutisme après ça était plus surprenant. Avait-il lu clair dans mon jeu, savait-il que ses propos incohérents me fatiguaient ? Avait-il lu dans mon esprit pour y déceler mes véritables intentions ? C’était peut-être pour ça, les médicaments. Pour calmer des capacités télépathiques passives, intrusives et incontrôlables. Si tel était le cas, eh bien soit. Je n’allais pas me plaindre d’un peu de calme. Avec une emphase sur le “peu”. Autant la bibliothèque était un lieu de tranquilité, autant le vacarme habituel de la ville m’avait-il assailli dès que nous avions ouvert la porte. Face à tant de bruits de voiture dont mon cerveau cherchait à calculer la position, de bribes de conversations qu’il tentait de recomposer, de publicités qu’il voulait enregistrer ou de panneaux qu’il voulait lire pour les associer à des plans que je connaitrais déjà, les stimulations ne manquaient de toute façon pas. L’aspect visuel était facile à ignorer, mais les sons beaucoup moins, il s’imposaient comme des invités non-désirés dans le fil de mes pensées et imposaient un littéral effort de concentration sur les tâches qui m’intéressaient pour ne pas trop chauffer.

Mais peut-être n’avait-il rien lu du tout, aussi. Il cherchait peut-être si d’autres souvenirs avaient été perdus dans sa chute, ou d’autres facultés intellectuelles abîmées. Si tel était le cas, eh bien, je me serais inquiétée de sa façon de marcher avant tout. Mettre un pied devant l’autre, rester droit et stable sur ses appuis, des choses aussi élémentaires dont il était parfaitement capable avant notre rencontre aux toilettes - je l’avais vu courir pour se cacher, donc je savais de quoi je parlais - semblaient désormais difficile, et je ne pouvais pas le quitter du regard de peur qu’il s’effondre à nouveau. Vraiment, je n’avais pas choisi la personne la plus simple à aider. Mais ça ne marche pas comme ça, n’est-ce pas. On ne choisit pas vraiment ces élans d’empathie et de proximité.

“Enchantée, monsieur Narita.”

Narita, comme la ville et l’aéroport, un nom bien japonais. Contrairement à son prénom, qui lui ne m’évoquait rien. Entre deux messages avec le neurologue - ou plutôt sa secrétaire. Elle semblait réceptive à ma détresse mais le planning du docteur était complet pour la matinée. Sauf annulation de dernière minute, il ne pourrait pas nous recevoir. J’étais donc occupée à chercher l’identité du prochain client pour le rendre trop occupé pour son rendez-vous - j’ai fait une recherche rapide mais rien n’est venu. Aucune personnalité étrangère, aucun mot de patois quelconque. Je ne savais pas ce que ce prénom voulait dire, ce qu’il était supposé m’apprendre sur lui. Or, je déteste ne pas savoir. J’ai donc détourné le regard du téléphone pour le poser sur le pantin désarticulé qui me suivait avec peine.

“Kass, ce n’est pas japonais comme prénom, je me trompe ? Vous êtes étranger ? Si oui, votre accent est vraiment impressionnant.”

Peu probable quand on s’appelait Narita, mais je ne voulais pas non plus avoir l’air de trop y réfléchir. Et je voulais une réponse rapide, aussi. Le cabinet approchait, il n’était plus qu’à une centaine de mètres. Et je n’avais toujours pas assuré notre rendez-vous, il fallait que je me dépèche.


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Kass Narita
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Kass Narita
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Lun 10 Oct - 19:41
Kass n’avait pas souvent droit au « monsieur » quand on s’adressait à lui. Là où cette appellation correspondait pourtant à la norme, le japonais était un habitué des familiarités. Tout le monde n’était pas fait pour imposer le respect et il faisait partie de ces gens là que l’on ne considérait jamais pleinement. En ce sens, l’appeler ainsi ne pouvait paraître que comme un moyen d’imposer une distance. Il avait donné son prénom, par habitude. Car on l’appelait plus souvent Kass que Narita. Et car il ne pouvait pas attendre de quelqu’un d’aussi important qu’elle mette les formes en s’adressant à lui. Mais à nouveau, ce n’était pas vraiment une question de forme n’est-ce pas ?

Les pilules avaient commencé à faire leur effet, la démarche de Kass avait changé pour devenir plus harmonieuse, des plus grands pas, moins nombreux, plus équilibrés en tenant compte de sa taille. Ses dents ne grinçaient plus, ses pupilles s’étaient dilatées, son souffle était un brin plus cohérent avec l’exercice pratiqué, considérant son manque naturel d’endurance. Le changement allait suffisamment loin pour lui permettre de relâcher un peu le sac qui lui aurait presque servi de peluche pour passer la sangle sur son épaule et le porter en bandoulière comme c’aurait dû être le cas.

Ses idées étaient supposément un peu plus claires mais le raisonnement ne l’était pas tant. Elle marquait la distance mais l’interrogeait tout de même sur quelque chose d’aussi personnel que son prénom. Enfin, il aurait peut-être aimé que ce soit personnel. Mais Kass n’avait jamais eu une relation suffisamment fusionnelle avec son père pour lui poser une telle question sans craindre les conséquences.

Il n’avait donc que des théories, des choses qu’il avait entendues au détour d’un couloir. La mention d’un Japon qui s’était détourné de ses origines, un Shintoïsme et un Bouddhisme qui ne portaient plus les valeurs conformes à ce qu’ils recherchaient. Il y avait aussi cette autre communauté située en Europe, chrétienne avec laquelle son père conservait des contacts. Peut-être que leur religion venait de là. Une volonté de ne pas être assimilé à ce qui était maintenant considéré comme la norme au Japon.

« Non… Je suis bien japonais. »


Les cheveux et les yeux de jais ne voulaient plus dire grand chose de nos jours, bien que sa mère correspondait à l’esthétique générale recherchée. Même son village n’imposait plus des traits « traditionnels ». Sans vraiment s’en rendre compte, Kass plongea sa main entre ses clavicules, sentant la croix au bout de ses doigts. Cela ne le regardait pas, il se serait donc normalement privé de poser la question mais Madame Hanazawa était une personnalité publique. On avait donc déjà dû lui poser la question.

« … Vous êtes croyante ? »


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Ryou Hanazawa
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Mar 11 Oct - 13:55
J’avais réussi à apprendre que quelqu’un, dont le nom n’est pas très important, avait un rendez-vous dans vingt minutes. Cela peut sembler long, mais c’était en réalité parfait. Cela voulait dire qu’il n’était sans doute pas encore arrivé, et qu’il était possible à la fois de créer un empêchement sur son chemin, et de prévenir le neurologue qu’il annulait, sans devoir l’évacuer de force de la salle d’attente. J’aurais dû me douter qu’il n’était pas étranger, il avait vraiment le type japonais, mais cela n’expliquait pas ce nom - et il ne cherchait pas à l’expliquer non plus.

Peut-être qu’un incident à son domicile pourrait retenir le futur non-patient ? Rien de trop grave, mais il fallait aussi que je puisse le provoquer à distance et rapidement, sans préparation. Non, ça n’allait pas marcher, il aurait fallu impliquer la Ménagerie et envoyer quelqu’un chez lui en urgence, mauvaise idée. Une urgence administrative, plutôt. Quelque chose de vraiment pressant, alors, quelque chose qui ne pouvait pas attendre quelques heures. Le problème serait bidon et il finirait par s’en rendre compte, mais tant mieux en un sens. Il aurait une grosse frayeur mais aucune conséquence durable. Sauf si le dit coup de frayeur réagissait mal avec ses problèmes neurologiques, mais quelles étaient les chances ?

J’ai donc commencé à creuser un peu plus profondément dans la vie du patient mystère gênant pour trouver avec quoi le distraire, puis j’ai poussé un long soupire - parfaitement sincère - et tourné à nouveau le regard vers Narita.

“Et de quelle religion parlons-nous ? Shintoïsme ? Bouddhisme ? Confucianisme ? Catholicisme peut-être ? L’Islam est bien ancrée dans certains pays voisins, aussi, il me semble.”

Quoique, il préférait peut-être que je ne le regarde pas dans les yeux pour dire ce genre de choses. Trop accusateur, trop personnel. Ça n'avait rien de personnel. Oh, le patient avait fait un emprunt pour investir dans une voiture de sport. J’ai concentré mon regard sur le téléphone, et ignoré la forme du pendentif qui se dessinait sous le tissu avec la pression. Catholicisme, donc.

“Toutes les religions ont en commun de ne reposer sur aucune preuve concrète. Il faut y croire, on ne peut pas prouver qu’elles sont dans le vrai. Et la plupart sont incompatibles entre elles, que ce soit niveau génèse ou commandements. A partir de là, et même en admettant l’existence du spirituel ou du divin, comment savoir laquelle est la bonne ? Comment savoir laquelle choisir ?”

Parler religion n’était pas vraiment le sujet que j’aurais choisi, et je me demandais encore comment la question de son nom nous avait amenée là. Était-il d’origine religieuse, justement ? Alors il venait d’une foi peu populaire, ou était lui-même très obscur dans son propre canon, car même Internet ne le trouvait pas. Tac, tac, tac, j’avais basculé sur une fausse adresse mail temporaire pour contacter le patient en me faisant passer pour la banque.

Cher monsieur, bla bla bla, vous avez ignoré nos précédents courriers, bla bla bla, retards de paiement de frais exceptionnels, bla bla bla, l’huissier arrive pour saisir la garantie, bla bla bla. Si ça ne l’envoyait pas refaire toute sa comptabilité, alors rien ne pouvait plus l’empêcher d’aller chez son neurologue à temps. Par contre, est-ce que je prévenais la clinique de son annulation à sa place, ou est-ce que je comptais sur lui pour le faire ? Est-ce que je prenais le risque que le médecin soit prévenu deux fois, ou qu’il ne le soit pas du tout ?

“Pour la plupart des gens, ils choisissent celle qu’on leur a enseignée depuis leur naissance. Ce n’est alors pas un choix, plutôt - du lavage de cerveau en bonne et due forme - un automatisme. D’autres cherchent des réponses à leurs angoisses, mais ils ne cherchent alors pas la religion qui a raison, ils cherchent juste la plus réconfortante, pour eux, à cet instant-donné. Et pour les autres, qui ne doutent pas, qui ne voient pas de signe du divin au quotidien, et ne sont pas nés dans un foyer religieux. Pourquoi s’embêter, tout simplement, avec une religion ou une autre ?”


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Kass Narita
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Mar 11 Oct - 16:36
Etait-elle sur son téléphone depuis tout à l’heure…?

Il n’y avait pas vraiment de quoi se sentir ignoré… Elle le regardait parfois, répondait à ses questions en apportant un soin particulier aux détails. Il n’avait jamais vu ça. Mais peut-être était-il en train de surestimer la situation, d’en faire quelque chose de plus absurde que cela ne l’était en réalité. Le japonais pencha légèrement la tête, il n’essayait pas de voir ce qu’il se passait sur son téléphone, il cherchait simplement à s’assurer qu’il dramatisait rien.

Elle ne pouvait pas, et lui parler, et communiquer avec son téléphone. Non, Madame Hanazawa était une personne importante, certainement attendait-elle des nouvelles pour un meeting ou quelque chose du genre, peut-être des informations sur d’éventuels soutiens politiques. Finalement le téléphone n’était que disponible en cas de réception de notifications relatives à…

Bon sang, elle était réellement en train de taper. Elle entretenait une discussion tout en ayant un autre sujet sur les bras au même moment sur son téléphone. Il détournait le regard, cela ne le regardait pas, il ne voulait pas se montrer intrusif. C’était plus impressionnant que vexant. La théorie de la femme occupée revenait en flèche. Peut-être pouvait-il déculpabiliser un peu si elle était encore capable d’en faire autant en l’ayant sur les bras.

Elle avait mentionné avoir pris les mêmes pilules, est-ce que cela avait un rapport avec sa capacité à faire tout cela en même temps ? Voilà encore une question qu’il ne pouvait pas poser. Si celle de la religion était déjà particulièrement indiscrète, celle-ci était d’un autre niveau.

Si Kass abordait très peu la question de la religion, ce n’était pas tant par peur de voir ses croyances dénigrées. Il avait beau être chrétien, il était tout à fait à l’écoute du fait que ses croyances n’étaient pas partagées. Il n’avait pas une conception très classique de sa religion non plus.

Kass ne croyait pas au paradis, ne croyait pas à l’enfer mais pourtant allait aux célébrations deux fois par mois. Il aimait la communauté, la sensation d’avoir quelque chose à partager avec des personnes qu’il n’avait pourtant jamais rencontrées. L’idée d’avoir quelque chose de plus grand que lui ou ses problèmes. C’était également un moyen d’être reconnaissant pour chaque chose, donner moins d’importances aux évènements plus désagréables. Presque une philosophie de vie.

Il lâchait sa croix pour rajuster la bandoulière sur son épaule. Il avait certainement des choses à dire sur le sujet mais Kass ne cherchait jamais le conflit. Madame Hanazawa faisait visiblement partie de ces personnes qui savaient ce qu’elle pensait et comment se positionner, quand lui ne prenait jamais le risque de contrarier son auditoire. Il n’avait pas besoin d’exprimer verbalement son opinion pour en avoir une, il pouvait la garder pour lui.

« Vous devez avoir raison. »


Ce qui ne l’empêchait pas de penser que la religion pouvait être quelque chose de très sain, une aide pour mettre les choses en perspective, mettre en contact des communautés, des familles qui n’auraient jamais été liées autrement. Pour certains qui n’avaient pas eu la chance de grandir dans des milieux adaptés, une chance aussi d’être exposés à des valeurs fortes telles que la moralité, l’altruisme, la famille.

Madame Kanazawa n’avait certainement pas besoin de la religion de son point de vue. Elle était forte, intelligente et déterminée. Il n’avait pas besoin de plus d’une demi-heure passée en sa compagnie pour voir tout cela mais ces qualités étaient rares et les autres, ceux qui ne partageaient pas ses qualités avaient besoin d’autre chose. Kass avait peut être été conditionné, mais sa foi ne s’exprimait pas comme ses parents lui avaient enseigné. Il était peut-être un lâche, mais il n’avait jamais vu sa religion comme une solution.


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Ryou Hanazawa
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Mer 12 Oct - 22:53
Il y avait l’option de surveiller ses communications pour voir ce qu’il faisait, aussi. Mais je ne pouvais pas agir en me disant que, simplement parce qu’il n’avait pas prévenu le neurologue, il ne le préviendrait pas plus tard. Ou il pourrait lui en parler à leur prochain rendez-vous. Je ne suis pas médium, juste supérieurement intelligente. Ou alors, je pouvais lui forcer la main pour le pousser à prévenir le docteur. Je n’étais pas dans son téléphone, je ne pouvais que lui envoyer des mails et des messages sous un faux nom - pour faire plus, j’aurais eu besoin d’un peu plus de temps mais surtout de discrétion. Narita s’était retenu jusqu’ici de jeter un œil à mon écran, mais là encore je n’étais pas médium, je ne pouvais pas assurer qu’il ne le ferait pas à l’avenir. Alors certes, je pouvais l’empêcher lire précisément le texte de mes messages, mais l’apparence globale devait rester insoupçonnable.

“Pas forcément.”

J’ai donc décidé de laisser le moins de traces possibles tout en privilégiant la sécurité, à savoir n’envoyer des messages qu’à un destinataire mais quand même faire réagir l’ex patient. Bla bla bla, ici votre médecin, bla bla bla, pas oublié notre rendez-vous, il était déjà en train de lire ses mails - normalement - et de fouiller ses messages, il verrait donc celui-ci dès son envoi. J’ai rajouté une petite ligne pour l’inciter à appeler au lieu de répondre au message, sois-disant que c’était un rappel automatique, pour pas qu’il perde son temps à me prévenir moi.

“Et vous n’avez pas répondu à ma question. C’est un prénom d’origine religieuse ? Je ne suis pas une experte en religion - je n’ai ni la passion de l’histoire ni le temps à perdre pour ça - mais aucune de celles que je connaissais n’a de figure célèbre appelée ainsi. A moins que vous n’ayez juste une crise de foi, auquel cas je ne pourrais pas vous aider.”

Une fois le message envoyé, il ne me restait plus rien à faire de mon téléphone pour l’instant, il a donc regagné mon sac. L’hypothèse de la crise de foi justement était assez peu probable, le médicament devait commencer à faire effet et donc à calmer ce genre de fulgurances cognitives. Sauf si quelque chose de précis l’avait provoquée. Est-ce que ses croyances aussi, en plus de ses angoisses, lui interdisaient de consulter un médecin ? Autant je voulais bien aider à calmer les secondes, autant les premières ne me donneraient envie que d’une chose, lui botter le train pour qu’il prenne soin de sa vie. Une religion qui vous pousse à vous tuer à petit feu, ce n’est plus absurde, c’est monstrueux.

“Enfin, je suppose que ça pourra attendre - ais-je conclu en m’arrêtant de marcher. Nous étions arrivés, ce que j’ai marqué d’un geste du menton vers la porte voisine. L’immeuble lui-même ressemblait à un bâtiment d’habitation très classique, mais une plaque à côté de la sonnette listait les différents cabinets présents dans le bâtiment, parmi lesquels celui qui nous intéressait.


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Dernière édition par Ryou Hanazawa le Lun 15 Jan - 22:40, édité 2 fois
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Kass Narita
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Jeu 13 Oct - 3:31
Ce n’était pas un oubli. Il n’avait pas répondu à sa question car il n’avait pas de réponse à lui apporter. Cela ne paraissait pourtant pas difficile à comprendre qu’il n’y avait pas de signification particulière et que continuer de répéter qu’il ne savait pas une chose qui pouvait paraître si évidente ne le mettait pas à l’aise. Pourtant tous ne savaient pas l’origine précise de leur nom. Et ce, même dans un pays où les Kanji décortiquaient chaque nom et prénom dans un sens bien particulier.

Il y avait une obligation de savoir maintenant ? Une déclaration à faire en préfecture ? Cette histoire n’avait aucun intérêt. Aucun. Mais si vraiment il fallait une histoire. Alors peut-être valait mieux en finir avant qu’ils ne rentrent dans le cabinet.

« Selon ma mère, si j’avais été une fille, on m’aurait appelé Cassandre. » Qu’il prononçait bien évidemment à la japonaise en bon monoglotte. « J’ai cru comprendre que c’était un personnage du folklore européen. La détentrice d’une vérité qu’elle ne peut partager. » Et voilà qu’il se donnait presque l’impression de parler d’une secte. « C’est un peu tiré par les cheveux mais je n’ai pas vraiment d’autres pistes, mon prénom s’écrit en Katakana. » L’alphabet utilisé pour traduire phonétiquement les mots d’origine étrangère. De toute évidence, il y avait vraiment eu une volonté de couper avec leur héritage. « C’est mon père qui l’a choisi. » Son père tenait réellement ce rôle de chef de famille. Et sa mère aurait tout accepté sans jamais la moindre hésitation. « Et il était… Il est quelqu’un d’occupé, ce n’est pas vraiment le genre de questions que je peux lui poser. Donc je ne sais pas. »


Kass se souvenait encore de cette fois où le chien d’un des habitants du village s’était échappé et l’avait attaqué. Son père lui avait alors reproché de ne pas avoir su dominer un simple animal alors qu’il aurait dû être le plus intelligent des deux. Chaque interaction qu’ils partageaient était murement réfléchie car le serveur craignait toujours de rencontrer ce regard. Celui lui rappelant qu’il lui faisait perdre son temps une fois de plus. Il était en effet un homme occupé. Le médecin ainsi que la figure proéminente du village. Celui que tous venaient voir. Celui auprès duquel les nouveaux candidats devaient se présenter à nu.

Mais avait-il déjà parlé de lui au passé pour autant ? Bien qu’il fut son père, la place qu’il tenait encore dans sa vie était mince. Se résumant aux messages que Kass laissait régulièrement sur le téléphone fixe depuis ces deux dernières années. Un homme occupé.

Bien qu’il était resté calme dans ses propos, Kass regrettait de s’être… trop étalé. Il ne connaissait pas ce cabinet. A bien y réfléchir il aurait peut-être mieux fait d’aller aux urgences. Dans tous les cas, elle n’avait pas de raisons d’en faire plus. Reconnaître une personne occupée était presque inné et il n’aurait pas voulu lui faire perdre d’avantage de temps. Peu importe combien elle aurait pu être multi-tâche. Il s’inclinait.

« Je vous remercie de m’avoir accompagné jusqu’ici. »


Son crâne n’était pas si douloureux maintenant qu’il était en capacité de se concentrer un peu mieux. Kass prendrait certainement un rendez-vous auprès d’un des généralistes. Madame Hanazawa en avait déjà beaucoup fait et naturellement venait le moment pour eux de se séparer


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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Sam 15 Oct - 0:41
Une étrange transformation d’un nom européen, donc, un nom mythologique tiré d’une ancienne religion qui n’était pas la sienne, et vraisemblablement pas celle de ses parents. Bien piètre Cassandre que voilà, qui peinait à raconter la moindre histoire mais parvenait à me convaincre quand enfin un récit cohérent sortait de sa bouche. Parce que oui, son histoire était si bordélique et improbable que je ne le croyais pas capable de l’inventer, et une anecdote aussi absurde et insignifiante avait un air de vérité. Et aussi, les relations familiales pouvaient expliquer les éventuels troubles mentaux et la difficulté à s’affirmer, médicament ou non. Auquel cas je ne pourrais absolument rien pour lui, et ce serait la fin de notre voyage ensemble. Psychologue, psychiatre, conseil familial, il aurait plein d’experts plus à même de l’aider ; et pleins de traitements, aussi, plus adaptés à sa situation. Ce qui, en conséquence, me laissait croire que le problème était plus complexe qu’un simple complexe d’infériorité.

Qui n’était pas pour autant à exclure. Nous marchions depuis trente-sept minutes, donc le médicament avait - sauf si son organisme réagissait différemment de celui d’un patient ordinaire - commencé à faire effet ; mais cela n’expliquait pas son regain de politesse et de passivité. Sans doute avait-il pensé qu’il ne valait rien, qu’il ne méritait pas que quelqu’un perde son temps avec lui, peut-être songeait-il même à ne pas vraiment aller chez le médecin pour ne pas le déranger et à plutôt filer à l’anglaise pour retourner se morfondre dans la médiocrité d’une existence dénuée d’étincelle de vie. Aucune chance que je le laisse rejeter sa chance comme ça.

“Mais de rien, c’est normal. Venez, je crois que c’est par ici.”

Et j’ai poussé la porte après avoir sonné. L’intérieur ressemblait toujours à un immeuble d’habitation, avec les boîtes, un escalier et un ascenseur pour monter. Le dernier serait trop lent, nous avions des jambes et de l’énergie - enfin, j’avais de l’énergie - donc j’ai pris la direction des marches.

“Je suis impliquée maintenant, je ne vais pas vous lâcher avant de savoir exactement ce que vous avez, et que vous êtes en chemin pour vous guérir.”


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Dernière édition par Ryou Hanazawa le Dim 23 Oct - 12:55, édité 1 fois
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