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La santé de A à Z (pv:Ryou)

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Kass Narita
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Kass Narita
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Mer 16 Nov - 4:31
Il y avait une façon de prendre une carte de visite, tout comme il y avait une manière bien spécifique de tenir ses baguettes ou de fermer un kimono. Kass respectait ces usages dans la limite de la connaissance qu’il avait de ces derniers. Il n’y avait donc pas grand chose d’étonnant à ce qu’il attende d’être debout pour redemander les informations de Madame Hanazawa. Il aurait aimé avoir une carte de visite à lui offrir en retour mais depuis qu’il avait « quitté » son travail d’assistant social, cela ne s’était plus avéré nécessaire. Peut-être un jour ferait-il quelque chose d’un peu plus important qui le justifierais néanmoins pour l’instant, il se penchait, tendant ses deux mains pour accueillir précieusement la carte de visite avant de la ranger proprement dans son porte-feuille.

Mais bien sur, il aurait été étrange que sa bienfaitrice ait eu besoin de son aide pour rentrer, ou qu’elle l’ait accepté. Comme un aveux sur l’incompétence manifeste du serveur à… exister. Il voyait certainement trop loin dans ce rapprochement. Mieux valait ne pas insister. Peut-être habitait-elle plus près qu’il ne le pensait et auquel cas ne voulait pas risquer de lui dire. C’était compréhensible. Ou peut-être n’allait-elle pas rentrer chez elle et faire… quelque chose d’autre dans le coin. Après tout, ce n’était pas car lui voulait rentrer qu’elle allait faire de même. Voilà, ce n’était pas nécessairement un moyen d’éviter de donner trop de détails à un inconnu avec lequel on cherche à garder une distance.

Par contre, il n’était pas si surprenant qu’elle lui retourne la question, par politesse évidemment, il n’en doutait pas. Kass sourit légèrement, gêné. A un moment comme celui-ci, il aurait bien aimé ressembler un peu plus à sa bienfaitrice, de par son assurance. Car pour sa part, il ne pouvait répondre que d’une voix se voulant rassurante et accompagnée d’un léger rire maladroit.

« Haha… Je vis juste à côté en réalité. Je devrais pouvoir y arriver sans problème. »


On laissait les enfants aller à la maternelle seuls accompagnés d’un petit drapeau pour pouvoir traverser en toute sécurité. Alors, Kass n’avait pas de petit drapeau mais il avait facilement 15 ans de plus que l’âge requis pour aller seul à l’école. Il devrait donc pouvoir marcher 800 mètres tout seul, sans faire un malaise ou s’endormir sur le trottoir.

Il était finalement temps de se séparer. Là, maintenant, face à ce stand de ramen et… avec beaucoup de choses à penser. C’aurait été mentir que de prétendre que le serveur était satisfait de l’ensemble des leçons qu’il avait pu tirer de cette demi-journée. Certaines, il aurait probablement préféré ne pas y faire face avant encore quelques années. Mais il avait déjà probablement trop tardé à s’informer. Il devrait faire en sorte de ne pas se laisser submerger par cette radio dont l’allure difforme était encore incrustée dans son esprit. Assez ironique quand c’était ce même cerveau anormal qui l’autorisait à se détester.

« Rentrez-bien madame Hanazawa. »


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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Dim 20 Nov - 15:51
Et maintenant il se décidait à être formel. J’aurais été tentée de penser qu’il faisait exprès de ne pas se caler sur mon attitude dans le but explicit de m’énerver ou tourner la situation de sorte que je sois celle qui donne mauvaise impression si je n’avais pas déjà déterminé avec certitude qu’il était trop timoré et apathique pour être capable de ce genre de risques. Non, il était juste un mélange malhabile de formatage nippon typique, obligé de suivre les règles et de marcher dans les clous et d’agir comme un automate préprogrammé, et d’introversion et craintivité extrêmes qui lui interdisaient la moindre forme de mise en avant de lui-même. Qu’importe, il avait pris la carte et c’était l’essentiel. S’il avait plus de soucis… Eh bien, je n’avais aucune confiance dans le fait qu’il oserait m’appeler, mais au moins il en avait les moyens désormais. Je ne pouvais rien faire de plus à ce stade, autant nous séparer et en finir là-dessus.

“Vous de même, monsieur Narita.”

… Hah, mais bien sûr. Comme si j’allais me contenter de ça. L’occasion de voir son logement, de le comprendre encore un peu plus pour vraiment pouvoir l’aider, était trop belle. Normalement, j’aurais attendu qu’il parte le premier puis je l’aurais suivi, prétendant cette gênante coïncidence qui veut que, alors même qu’on se sépare pour chacun suivre son chemin, on découvre que les dits chemins partent dans la même direction. Mais je doutais fort que Narita soit prêt à partir le premier. Bien sûr, je pouvais toujours essayer de deviner dans quel quartier il vivait à partir de ses vêtements, tel un Sherlock Holmes des temps modernes, mais les espaces urbains contemporains se prêtent peu à l’exercice. Ou alors je pouvais miser sur ma chance. J’étais certaine de partir dans la mauvaise direction, mais je pouvais au moins essayer.

J’ai donc salué une dernière fois, puis j’ai commencé à m’éloigner. Et j’ai profité du premier virage dans une ruelle pour me planquer et m’arrêter. Comme si je pouvais laisser la chance décider pour moi. A la place j’ai enlevé ma veste et je l’ai inversée pour faire disparaître le très reconnaissable tissu rouge derrière le revêtement intérieur noir. Je l’ai ensuite enroulée en un genre de coiffe élégante autour de ma tête pour dissimuler mes cheveux blonds, aussi plutôt visibles. Et enfin, j’ai échangé mes lunettes contre une paire beaucoup plus discrète que j’ai toujours sur moi, au cas où un accident arrive à la première. Enfin, pas toujours, seulement quand je suis moi-même et pas Lady Moriarty. Mais bref. Ces petits ajustements de tenue n’avaient aucune chance de tromper quelqu’un qui me regarderait de près et se demanderait qui je suis, mais ce n’était pas le but. Tout ce que je voulais, c’était pouvoir disparaître dans la foule aux yeux de Narita, et le suivre sans qu’il ne s’en rende compte. Je ne pouvais pas laisser la chance s’en charger pour moi.

Une fois le changement de style terminé, je suis ressortie de la ruelle d’un pas nonchalant et me suis tournée vers le stand de ramens. Je n’avais pas pris trop longtemps, même si Narita avait commencé à bouger il ne pouvait pas être trop loin. Je n’avais qu’à le repérer, le suivre en traînant les pieds pour ne pas trop réduire la distance - même avec la densité de la foule, je ne risquais pas de le le perdre de vue, moi - et je saurais ce qu’il avait fait de son chez-lui.


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Kass Narita
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Kass Narita
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Dim 26 Fév - 19:15
C’était peut-être à force d’essayer de se convaincre que les choses allaient ainsi s’arrêter, mais plus les secondes s’écoulaient et plus Kass avait le désagréable pressentiment que cela ne pourrait pas se finir aussi “facilement”. A croire qu’il apprenait de ses erreurs. Il se savait paranoïaque toutefois, c’était rarement à tort concernant Madame Hanazawa. Et en soit, un simple accord verbal pour séparer leurs chemins ne valait rien. Le serveur dû donc attendre que sa sadique de bienfaitrice soit physiquement sur le départ pour décoincer légèrement ses épaules, la regardant s’éloigner avec un brin de sidération.

Il n’y croyait plus, non. Il se serait presque attendu à ce qu’elle l’accompagne en préfecture pour déclarer son alter ou quelque chose du genre. Mais… fallait-il vraiment déclarer une maladie ? Probablement pas et forcément viendrait un temps où d’autres priorités surclasseraient leur rencontre. C’était normal, voire rassurant. Kass n’avait pas l’habitude d’être au centre de l’attention, même s’il ne s’agissait que d’une personne. Et ces intéractions avaient bien pu confirmer ce qu’il avait depuis longtemps observé.

Il était plus facile de se nourrir des intéractions d’une foule ou d’un petit groupe sans prendre part aux échanges. Il n’avait pas besoin d’apporter le malaise pour apprécier voir de parfaits inconnus s’entendre dans leur noyau. Il n’avait pas non plus besoin d’entendre les détails, il pouvait capter l’humeur ou l’ambiance sans se faire un indésirable dans leur intimité.

Sur cette note, Kass tournait finalement des talons pour se fondre dans la foule sur un trottoir plus bondé. Enfin une chose où il ne brillait pas par sa maladresse. La marche n’était pas bien longue mais le ressenti était un peu différent quand le japonais devait à présent tout faire pour ne pas ressasser ce qu’il venait de vivre. Objectif bien naïf quand il avait conscience de ses propres carences quand il s’agissait de tenir sa tête en ordre.

A peine une cinquantaine de mètres plus loin, il s’adossait donc quelques instants contre la devanture d’un café, pour ne pas se transformer en un obstacle, au moment de sortir son casque et de le brancher au lecteur numérique associé. Il ne faisait peut-être que retarder l’inévitable mais il serait plus facile de mettre les choses à plat dans un endroit sécurisé.

Dans le son projeté, un calme qu’il ne parvenait pas à simuler seul, doublé de la sensation d’enfin ne plus s’entendre penser. Kass, à nouveau sur le départ, prit une direction plus franche, les mains dans les poches, traversant à nouveau la foule pour prendre la direction d’immeubles d’habitation à quelques pâtés de maison.

Un quartier familial, comptant difficilement parmi les pires, à proximité des commerces, d’un parc et à la délinquance moindre. L’immeuble devant lequel il arrivait en lui-même était récent, sécurisé, entretenu, démontrant l’implication de la copropriété. Une résidence qu’il serait difficile de payer pour un serveur travaillant à mi-temps. Face à la grande porte vitrée, le japonais sortit ses clés, passant l’une d’elles devant le boîtier, lui offrant l’accès au hall d’entrée dans un bip typique.


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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Jeu 9 Mar - 21:35
Premier point à mon avantage : Narita était lent. Comprenez par là qu’il marchait en traînant les pieds, sans conviction ni empressement, il tirait le poids de ses tourments - pour beaucoup inventés ou exagérés, car j'étais presque certaine que ses pensées n’étaient pas occupées par son véritable problème - et se traînait dans les rues alors qu’il se dirigeait, je l’espérais, vers chez lui. Le repérer a été un peu plus compliqué, il ne dépassait vraiment pas de la foule, et n’avais pas une apparence très atypique. Mais je l’ai retrouvé malgré tout, et une fois cette étape passée, le reste s’est fait tout seul.

Lentement mais sûrement, il s’écartait du quartier plus commercial où nous étions pour se diriger vers un secteur d’habitation à peine plus dense, aux loyers plutôt modestes et au cadre étonnamment agréable pour ses tarifs. Un instant j’ai eu peur qu’il se doute de quelque chose, ou que son corps se soit écrasé sous le poids de son esprit jamais au repos. Il s’est en effet effondré sur la devanture d’un café, son épaule a percuté la vitre et il s’est complètement figé. Était-ce un moyen étrange de surveiller la réaction de la foule, voulait-il voir si j’allais le dépasser ou s'immobiliser en même temps que lui ? La première option était impensable, mais la seconde aurait été trop risquée s’il me voyait faire. Et ce même si, pour autant que je pouvais en juger, il n’avait aucun moyen de regarder derrière lui sans se retourner. J’ai donc ralenti mes pas sans pour autant freiner totalement, et cherché un endroit proche où me réfugier en prétendant prendre un virage.

Mais c’était une fausse alerte. Au final, il a simplement sorti un casque de son sac, et repris sa route en se coupant totalement du monde. Cette isolation signifiait qu’il aurait encore plus de difficultés, le cas échéant, à me repérer. Il ne couvrait pas juste ses oreilles, il créait une nouvelle source de stimulis pour détourner son attention de la réalité, et donc possiblement de moi. A ce stade, je n’avais plus aucune raison de faire le moindre effort pour me cacher.

Narita, de son côté, a profité du calme qu’il venait de se créer pour reprendre sa marche d’un pas beaucoup plus leste et déterminé. Pas que ça le rende plus difficile à suivre, juste moins facile. Le vrai danger, et danger est un mot très fort, était la foule qui se faisait plus éparse. Moins de passants, c’était moins de cachette, je ne me fondais plus dans la foule comme avant. Un regard en arrière au mauvais moment, et je serais découverte ; mais j’étais confiante dans le fait qu’il ne regarderait pas en arrière. Il était bien trop heureux de retrouver l’abri relatif de son domicile, à l’abri de tout ce qu’il n’avait pas laissé y entrer.


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Kass Narita
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Kass Narita
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Sam 30 Sep - 23:39
La “maison”. Ou ce qui y ressemblait. Il était encore difficile de s’habituer à un nouvel immeuble, de nouveaux voisins. Il ne connaissait pas la plupart d’entre eux mais ce n’était pas non plus le cas dans son précédent logement. Kass badgea, poussa la porte, prenant tout de même le temps de la refermer derrière lui, ne serait-ce que par respect pour les autres résidents.

Puis, bien évidemment, l’ascenseur, non sans un petit regard vers l’escalier qu’il avait presque été forcé de prendre un peu plus tôt. Quelques secondes, un tintement et voilà que les portes s’ouvrirent pour le laisser rentrer. Au même moment, le serveur enleva son casque pour le tenir d’une main. Il n’y avait personne en vue mais s’il devait croiser quelqu’un il comptait bien faire preuve de la politesse et du formalisme minimal.

Et alors que les portes se refermèrent et que l’ascenseur commença son ascension vers le quatrième étage, les émotions qui le traversèrent se firent de plus en plus difficiles à centrer. Sa peur de mourir avait-elle toujours été si forte, au point de le mettre dans cet état ? Heureusement, il n’était pas claustrophobe mais la différence était ténue et si les murs ne se rapprochaient pas, lui prit le temps de s’y accrocher, sa main libre placée sur son cœur comme s’il pouvait le faire ralentir par sa seule volonté.

Pourtant les portes s’ouvrirent et il était encore en vie. Quelques secondes de plus, quelques minutes de plus pour mettre la mort au défi de le prendre. La neurologue ne s’était pas montrée rassurante mais ne l’avait pas directement envoyé à l’hôpital ni appelé une ambulance pour l’y escorter. Il devait donc avoir encore un peu de temps devant lui. Il relâcha sa poitrine et vint plutôt bloquer le capteur de l’ascenseur pour éviter que la porte ne se referme sur lui. Il sortit et tira son jeu de clés de sa poche.

A l’intérieur, un détail refit surface dans un coin de sa  tête avant de l’envahir. Il n’était pas complètement seul dans cette affaire car il y avait bien ce chat qui l’attendait tous les soirs et même s’il n’était que la main qui le nourrissait, pour quelqu’un qui avait toujours eu peur de ne pas pouvoir s’occuper de sa propre personne, ce n’était pas rien.

“Je suis rentré…”

Deux tours, pas de deuxième verrou pour un deux pièces mais à l’ouverture pas de chat. Rien d’étonnant jusque-là, il était probablement dans la chambre. Plutôt que de fermer directement derrière lui, Kass procéda comme il le faisait souvent, une chose à la fois. Et pour commencer, il se dirigea vers le plan de travail, à trois mètres de l’entrée pour y poser son sac.


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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Lun 13 Nov - 22:25
Il a finalement atteint un immeuble et ouvert la porte avec son badge. A ce stade, plusieurs options s’ouvraient à moi. Est-ce que j’essayais de le suivre, quitte à être très visible et presque assurément me faire repérer ? Est-ce que j’observais de l’extérieur en espérant avoir la chance qu’il s’approche assez d’une fenêtre pour que je repère son appartement ? Est-ce que je profitais de connaître son nom pour repérer sa boîte aux lettres, qu’il n’avait pas consultée, et espionner son courrier ? Une rapide observation des lieux m’a vite décidée. L’ascenseur, vers lequel il se dirigeait, était en ligne droite en face de la porte vitrée. La cage d’escalier était juste à côté, mais je ne l’imaginais pas fournir l’effort nécessaire à les monter. L’immeuble avait un design moderne, le même que celui à qui il faisait face, avec tous les appartements du même côté pour que les balcons donnent sur la rue, large et bordée d’arbres donc plutôt élégante, contrairement à l’arrière qui donnait sur des bâtiments plus bas et vétustes. Personne ne semblait présent, et les caméras de sécurité étaient concentrées sur les accès stratégiques et l’intérieur des appartements.

Je me suis placée sur le trottoir en face, dans l'alignement de l’entrée, à l’ombre des arbres, et appuyée au tronc de l’un d’eux. Narita s’est retourné une fois dans l’ascenseur mais j’étais loin, en partie dissimulée, et il ne regardait pas tant qu’il voyait vaguement ce qui se passait autour de lui. Les portes se sont refermées sur lui, la cage d’acier a commencé à s’élever, et les chiffres sur l’écran ont défilé. J’avais juste besoin de savoir à quel étage il descendrait, le reste serait simple. 1, 2… Quand le chiffre s’immobilisa sur le 4 plus longtemps que les autres numéros, je su que c’était bon.

Restait la dernière étape, la plus risquée. Même si risqué est un bien grand mot, une personne ordinaire aurait peut-être été en danger mais pour moi c’était trivial. Personne n’était en mesure de me voir, il y avait peu de passage, donc j’ai pris appui sur le tronc d’un arbre pour m’y hisser, de là atteindre le balcon du second, puis poursuivre l'ascension jusqu’à m'installer tranquillement à un des balcons du quatrième étage comme si j’avais parfaitement le droit d’être là. Cette brève escalade m’a pris moins de temps que Narita n’en a mis pour arriver chez lui. J’ai pû le voir à travers ses propres fenêtres, qui marchait lentement dans son hall d’entrée. Je savais désormais quel appartement était le sien, et je pourrais l’observer mener sa vie. Peut-être voir la tête de ses poubelles.


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Kass Narita
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Kass Narita
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Mar 14 Nov - 8:42
Sac posé, main disposée et cervelle indisposée. Kass plaça ses mains sur la surface du comptoir. Face à la surface, il s’accorda de longues secondes, focalisé sur la sensation du plan de travail, sur l’éclairage de la pièce ou plus largement le sentiment de sécurité relative que cet endroit était susceptible de lui apporter. Au moment de relever les yeux, pas un miroir pour l’accueillir, seulement les placards de la cuisine et ce fut pour le mieux. Dans cette situation, il était le dernier à vouloir se voir.

« Ca va le faire… »

De toute façon les options étaient limitées. Et la peur ? Beaucoup vivaient avec, pourquoi pas lui ? De belles pensées pour des doigts que seul le contact de la surface ferme empêchait de trembler. Le déni comme arme, il ne serait pas le premier.

Le regard de Kass poursuivit son ascension, s’arrêtant cette fois en haut du placard. Il se saisit du paquet de croquettes. A défaut d’être capable de digérer cette journée, peut-être trouverait-il un peu de réconfort auprès de l’animal qui avait besoin de lui. N’importe qui aurait pu remplir cette gamelle mais dans son état, être capable de faire ce que n’importe qui ferait était déjà une aubaine.

Se tournant dos au comptoir, les yeux rivés sur la porte entrouverte de sa chambre, Kass s’accroupit, dos au plan de travail, jusqu’à s’asseoir à même le sol au contact direct des placards, à quelques pas de la gamelle. Il secoua le paquet de bas en haut, bien conscient que ce signal universel ferait sortir le deuxième résident de sa cachette.

« Tu viens manger ? »

Il était parfois difficile de réaliser le bien que pouvait faire un animal dans la vie d’une personne seule. Pourtant l’expression sur le visage de Kass quand il vit une petite patte se glisser dans l’entrebâillement de la porte pour finir de l’ouvrir et s’y faufiler changea instantanément.

Le chat approcha, appâté par la nourriture que le serveur versa dans la gamelle avant d’en reposer le sac toujours à même le sol. Dire qu’il semblait heureux au contact de cet animal était… faux. Mais ce contact eut le mérite de le soulager en partie de ce poids qui l’accablait, même si ce n’était que temporaire.

« Tu t’es senti seul ? »

Ses doigts parcourant le pelage de l’animal, Kass laissa sa tête reposer contre le meuble. La gamelle vide, l’animal vint trouver sa place sur ses jambes.


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Ryou Hanazawa
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Ryou Hanazawa
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Lun 15 Jan - 23:21
J’ai fini par trouver l’endroit idéal où m’installer, une chaise en plastique bon marché d’un blanc sale très visiblement usé par le temps et l’exposition aux éléments qui présentait l’immense avantage, malgré ses défauts, d’être en forme de chaise. La baie vitrée juste derrière, qui connectait le balcon à l’appartement à l’intérieur, permettait de voir sans trop se tromper qu’il n’y avait ni activité ni lumière de l’autre côté ; et en face, elle était idéalement placée pour observer Narita. Qui, pendant tout le temps que j’avais passé à escalader la rambarde puis replacer la chaise plus à ma convenance, n’avais pas bougé d’un pouce. Désagréablement peu surprenant de sa part.

“Tsk.”

Ça manquait de quelque chose pour s’occuper les doigts. Un cocktail, peut-être. Ou quelque chose à démonter. Un livre. Quelque chose pour échapper à la lente agonie qu’était l’attente interminable que quelque chose se passe. Parce que quelque chose allait forcément se passer, un truc qui me permettrait de voir un peu plus dans sa vie, son intimité et donc son honnêteté. Sans le filtre de ses inhibitions et traumatismes. Je ne m’attendais pas, je l’avoue, à ce que ce quelque chose soit un chat. Il avait, pourtant, dit qu’il en avait un. Le seul être vivant à partager sa vie. Rien de surprenant à ce qu’il cherche du réconfort auprès d’une bouillotte récalcitrante couverte de poils et de griffes. Avec des gestes lents, il a pris des croquettes et attiré son colocataire félin, qui n’a pas tardé à se montrer.

Et à montrer qu’il n’avait rien de félin du tout.

A ce point du récit, j’aimerais ponctuer le texte d’une exclamation comme “Quoi ?!” ou “Impossible !” mais la vérité c’est que je n’ai rien dit. J’étais à la fois trop sous le choc, et trop concentrée sur ma propre discrétion. Il fallait au moins ça pour contenir le choc d’une découverte à laquelle je n’étais absolument pas prête. Car en lieu et place d’un chat, c’est un Brainless qui est venu piocher dans la gamelle. Une de ces créatures artificielles immondes que fabriquait All for One avant son décès, au cerveau exposé et au physique grotesque, à qui Narita parlait et accordait des papouilles comme à un animal de compagnie des plus ordinaires.

Il n’y avait pas trente-six conclusions à en tirer, et pas grand chose de plus à voir pour l’instant. J’ai abandonné ma chaise en plastique pour entamer la descente de la façade avec des réflexions plein la tête. J’avais offert une visite chez le neurologue, ma carte de visite et mes conseils à un membre de l’Alliance. Dont je connaissais désormais le nom, l’adresse, et donc je savais qu’il avait une vie publique à perdre. Était-ce un moyen de pression parfait, ou l’opportunité d’entrer en contact avec le groupe terroriste le plus conspué du moment, celui qui venait de secouer le Japon ? En tout cas, c’était un atout de taille autant qu’une déception. Parce que je n’avais pas vu venir la nature criminelle des activités de Narita, parce que cette personne pour qui j’avais ressenti de l’empathie et de la proximité s'avérait être un meurtrier en puissance, ou quelque chose entre les deux. Quoi que je fasse par la suite, il était évident que je devais garder cette cartouche pour le bon moment, pour le jour où je pourrais en tirer le maximum et atteindre un véritable objectif grâce à elle. Et que je ne devais jamais dire à aucun membre de la Ménagerie, à personne en fait, comment j’avais obtenu cette information.

Restait une dernière question à laquelle je ne trouvais aucune bonne réponse. Et si Narita me recontactait, que faudrait-il faire ? Et s’il essayait de me faire venir chez lui ? Non, ce dernier cas de figure ne risquait pas d’arriver. Il avait eu la présence d’esprit de parler d’un chat - comment n’avais-je pas senti qu’il mentait ? - alors il aurait celle de ne pas montrer son monstre de compagnie à qui que ce soit.


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