Elle regarda le civil dans les yeux. Sa main était toujours refermée sur la scie, qui progressait lentement à travers le plastique et le métal. Fixer ainsi Barï Nikuya était un très mauvais choix, mais elle ne savait rien de son alter. Et surtout, les verres de son masque atténuaient l'éclat de son regard. Alors, quand Geometric sentit de la peur, elle ne le mit pas sur le dos du géant face à elle. Elle pensa juste à la folle en rose, criminelle connue et redoutée. A toutes les vies en jeu en cet instant. A ce qui se passerait si elle échouait. Aux risques, à la pression, à son ami qui était déjà passé par la fenêtre. Elle pensa qu'aujourd'hui ne devait être qu'un mission de routine, sécuriser l'évacuation de civils. Pas ça. Alors elle finit par hocher la tête et s'écarter, pour laisser l'outil entre ses mains.
"Merci."
Elle le contourna et se glissa sur un fauteuil, prête à courir pour aider Factory. Mais à l'instant où elle se mit en position, une griffe se referma sur son flanc. Le Brainless, déjà de retour après avoir tué Bigshot, était maintenant sur elle. La douleur explosait dans son ventre et des auréoles rouges se formaient sur son costume. C'était fini pour elle, au mieux elle se viderait de son sang jusqu'à l'inconscience, et au pire… Alors elle fit la seule chose encore à sa portée. Elle rassembla ses dernières forces pour sauter en arrière. Son poids entraîna le brainless, droit vers la coupure dans le train. Le choc suffit à l'élargir, à écarter le caoutchouc, et à les faire disparaître dans le vide. Cela n'écarterait le monstre que pour quelques secondes, mais avec de la chance, pendant qu'elle tombait vers sa fin, Factory pourrait neutraliser la folle de l'Alliance…
- - -
A ce stade, les mots de la criminelle sonnaient creux. Elle parlait d'horreur, de peur, sans savoir de quoi elle parlait ni à qui elle parlait. Factory se tenait toujours droite, prête à se défendre, et intérieurement ravie de l'attention que lui accordait la tueuse. Tant qu'elle se concentrait sur elle, tant qu'elle tentait inutilement de la choquer pour sa seule satisfaction tordue, le sauvetage se poursuivait. Alors l'héroïne d'acier ferait ce qu'elle savait faire de mieux, endurer ce qui aurait tué n'importe qui d'autre. Et si elle tenait assez longtemps, elle pourrait~
"Hng !"
Elle leva un bras par réflexe et se couvrit les yeux. Elle avait beau connaître l'alter de son adversaire, dans les grandes lignes, elle ne l'avait pas vu venir. Ses yeux étaient un des rares endroits où elle pouvait encore sentir la douleur et l'intensité lui fit faire un pas en arrière. L'instinct lui fit dresser un bouclier, une simple plaque de métal entre elle et la menace. Cette dernière précaution n'était cependant pas utile, car quelque chose détourna l'attention de la malade et retint son attaque. Le train avait tremblé, il avait passé un aiguillage. Est-ce qu'ils allaient quelque part, est-ce qu'il y avait un vrai plan derrière toute cette attaque ? Factory n'avait pas le temps d'y réfléchir avec un risque immédiat sous les yeux, elle devait agir. Alors elle réabsorba en partie sa protection et brandit ce qu'il en restait comme une arme.
"T'parles b'coup, mais t'sais, j'me d'mande…"
L'acier fendit l'air comme une hache, vers là où l'héroïne pensait trouver son adversaire, mais ne rencontra que du vide et une barre dans laquelle s'enfoncer.
"… Toi qu'aimes tell'ment la peur, t'sais pô vraiment c'que c'est, pô vrai ?"
Elle ne perdit pas son équilibre pour autant. Sa jambe se fléchit pour accompagner l'attaque avant de se tendre, tirant son poids en arrière. Elle profita du changement soudain de direction pour relancer sa massue improvisée en sens inverse dans une nouvelle attaque à l'aveugle.
"R'garde moi. Ch'ais pô m'battre. Ch'uis nulle. J't'arrives pô à la ch'ville."
Incapable de voir autour d'elle, elle agissait par automatisme. Elle faisait ce qui avait du sens, sans s'adapter, sans réagir, par pure logique. Ses mouvements étaient plus mécaniques encore qu'à l’accoutumée, comme ceux d'un automate de chaîne d'assemblage.
"Et pourtant, ch'uis là. J'ai pô peur. Alors t'vois bien."
Elle se laissa porter par son geste et bascula tout son poids sur un seul pied. Sa rotation la renvoya presque à sa position d'origine, brassant le vide au hasard, jusqu'à ce qu'elle s'immobilise, en garde.
"T'sais pô faire peur. Pô quand ça compte."
- - -
Le héros grogna avant de rouvrir les yeux. Une seconde plus tôt, BigShot se voyait déjà mort, et maintenant… Maintenant il était vivant, au sol, et quelqu'un se tenait devant lui.
"Yo."
Plus Ultra:
Factory : Volonté 5/6 Énergie 3/10 Tool Eater : 4/4 Construct - Spring Boots : 4/4 [Outil - Spring Boots]
La forme qu’a pris son corps. Le trou crissant à mesure qu’ils le traversent. Le cri du monstre volant.
Encore. Bon sang, encore ! Deux héros ne sont plus dans le train. Comment, comment on va pouvoir s’en tirer ? Il ne reste plus qu’une pauvre fille qui est clairement au bout de ses forces, et le gamin. Et la folle ? Elle a l’air d’avoir encore plus d’énergie et d’entrain qu’avant. C’est la seule, la seule qui a l’air immuable. La seule qui a l’air de passer un bon moment. Pas de blessures, pas de respiration difficile, rien ! Rien à part son rire !
J’essaye de reporter mon attention sur la scie. Mes yeux me piquent encore, j’ai l’impression d’être ivre tellement je vois flou.
Mais je sens surtout autre chose. Quelque chose que je n’aurais jamais cru possible. Moi, Bari, le gars qui préfère baisser la tête, qui s’excuse, qui ne veut pas froisser les gens…
J’en ais marre.
C’est quoi le problème ? C’est la grille ? Je me sens en sécurité donc je relâche tout ? Eh oh, j’suis pas en sécurité là ! Une héroïne vient de se faire passer par-dessus bord !
Non, y’a autre chose.
J’en ai marre d’avoir peur ! Non, j’ai tellement peur que ça vient de dépasser le compteur ! J’suis un négatif, oui, en négatif ! J’en ai marre de voir cette folle rire ! J’en ai marre de voir les héros subir des coups ! J’en ai juste… Marre !
Gna gna gna « J’suis vexé », gna gna gna « 100 000 raisons d’avoir peur ». Elle me saoule, elle me saoule !
Je ne peux pas m’empêcher de redresser le regard vers la folle, à mesure que je scie, et scie ce que je peux entre les wagons.
C’est à cause d’elle ! A cause d’elle que, que, QUE !
Que je me sens aussi inutile.
Oh tu vas voir ! Tu… Vas… Voir. Je vais te le scier ton wagon ! Oh que oui, je vais tellement te le scier que même avec tes piou piou de lumière, tu ne pourras rien faire ! Ton petit publique, je vais te le faire perdre ! Et c’est une promesse ! #o&*%£@% ! Super-vilaine de $@%£# !
Eh ? C’est quoi de bruit ?
Aaaaaaah ! BON SANG !
Je me jette sur le côté, voilà que l’autre truc noir à aile vient de revenir. Il ne pouvait pas disparaitre pour de bon ? Non ! Et c’est qui qu’il vient embêter ! Le père Bari ! Evidemment !
Je le fixe bien droit dans les yeux. Toi mon petit gars, ce n’est pas le moment ! Du tout !
Je sens ma poigne se maintenir plus fermement sur la scie. Je n’ai pas le choix. L’héroïne et le gosse sont déjà occupé avec la folle. Y’a des civils bien moins endurant que moi juste derrière.
Non, cette fois, c’est la bonne !
Je viens tirer de toute mes forces, attend-moi wagon, je reviens, j’ai fait une promesse, tu seras découpé !
Je sens mes muscles se mettre en marche, tandis que je fais coulisser la scie dans un coup verticale. Je ne vise pas vraiment, je veux juste que ce truc à la noix s’éloigne, me laisse reprendre mon opération. Dégage ! Dégage !
Bon sang ! Je suis trop lent ! A peine la scie en mouvement qu’il m’a déjà esquivé ! Il a reculé en arrière d’un saut vif, et mon attaque vient de frapper le vide !
L’héroïne, éblouit par mon incroyable alter, lève un bras qui prend une forme plate.
"T'parles b'coup, mais t'sais, j'me d'mande…"
“Hm ~ ?”
Un sourire apparaît sur le coin de ma bouche et grandit à vue d’oeil… Il est temps. Elle est enfin décidée à reconnaître ma supériorité ! Elle va s’abandonner à la terreur ! Elle va admettre que...
"… Toi qu'aimes tell'ment la peur, t'sais pô vraiment c'que c'est, pô vrai ?"
Hein ? Factory frappe avec force, mais c’est encore plus imprécis qu’avant. Je plonge alors en avant, esquivant avec agilité tout en déviant d’un coup de bras le yoyo du gamin aussi perturbé… Mais je suis perplexe. Qu’est-ce qu’elle vient de dire là ?!
"R'garde moi. Ch'ais pô m'battre. Ch'uis nulle. J't'arrives pô à la ch'ville."
Des fils de lumières poussent soudainement au bout de mes doigts alors que je me baisse pour éviter un second coup meurtrier, les yeux fixés sur ma proie. Qu’est-ce qu’elle est en train d’essayer de me dire exactement ?
"Et pourtant, ch'uis là. J'ai pô peur. Alors t'vois bien."
Mes dents se serrent de rage et mes sourcils se froncent alors que je profite de sa troisième attaque imprécise pour enrouler quelques uns de mes fils autour de son bras avec précision et discrétion.
"T'sais pô faire peur. Pô quand ça compte."
“Hmpf.”
Je me retiens d’exploser et regarde maintenant mon adversaire avec une haine nouvelle alors qu’elle se remet en garde. Comment ose-t-elle me parler sur ce ton !? Silencieuse, je prends des appuis solides et tire soudainement sur les fils enroulés autour de son bras à l’instant où le train tremble de nouveau.
“T’as une sacré gueule toi.”
Factory bascule en avant, déséquilibrée. Sans lui laisser le temps de réagir, je plonge à mon tour en avant et fonce à son corps à corps pour lui enfoncer avec rage mon genou dans son estomac. Mes tatouages s’illuminent et le coup décuple en puissance, pliant en deux l’héroïne malgré la dureté impressionnante de ses abdominaux.
“Ça me donne encore plus envie de te faire souffrir.”
"Bien, quatrième technique."
Le bras filandreux de Thready vient lentement s'enrouler autour d'un des miens alors que je la fixe avec un sourire amusé.
"Si tu arrives à entraver l'un des bras. Prépares-toi."
Je ricane et me met en garde, prête à me battre.
"Cette fois-ci, je parie 2000 yens que t'y arriveras pas ! T'as beau être une pro, je vais pas me laisser faire."
Thready soupire - on dirait que ça l'ennuie mais en vrai c'est sa façon de montrer qu'elle me trouve drôle - et se met en garde à son tour.
"Comme tu veux."
"Héhé, prépare tes s… Hé !"
Soudain, les fils de Thready se resserrent autour de mon bras et je me sens violemment tirée en avant. Je fais un pas en avant, déséquilibrée et j'ai à peine le temps de réaliser ce qu'il m'arrive que Thready est déjà sur moi. Quelle vitesse ! Elle a bondi à l'instant où elle a tiré et je n'ai pas pu la voir venir !
Son genou s'enfonce alors violemment dans mon abdomen, coupant ma respiration et me pliant en deux.
"Ouuf !"
"Celle-ci est rapide."
Hein ? À peine a-t-elle prononcé ces mots que sa jambe me fauche et qu'elle se glisse agilement derrière moi, se saisissant de mon second bras avec son alter. Je tombe tête la première et m'écrase sur le sol alors que Thready tire mes bras en arrière et les coince dans mon dos.
Et, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle me tombe dessus et fini d'enrouler son alter autour de mes bras et de mes jambes, me ligotant totalement. Aussi sonnée que surprise, j'essaye de me débattre mais la prise de Thready est si puissante que j'arrive à peine à bouger un seul muscle.
"Je…"
"Tu me dois 2000 yens."
"Thready est une sacré bonne prof héhé."
Assise sur le dos d'une Factory saucissonnée par des liens aussi tranchants que brûlants, j'admire mon œuvre avec sadisme. Il n'aura suffit que de quelques secondes pour la maîtriser grâce à la technique de mon amie.
Je lève mes yeux pour les poser sur mon brainless encore affairé à se disputer avec un civil et lui fais un signe de tête.
"Viens là. ¡Date prisa!"
Ses yeux vides se posent sur moi alors que le civil plante la scie dans son bras dans un mouvement rageur. - Tiens c'est le monstre ? Il est encore vivant lui ? Oh merde… Pourquoi je flippe encore moi… Pourtant tout se passe bien… - Un bruit sourd me sort soudainement de mes pensés alors que le brainless atterrit à mes côtés après avoir contourné la grille, une scie plantée dans son bras. Mon sourire réapparaît alors que je donne une tape amicale à ma prisonnière.
"Emmène la en haut. J'ai un truc à lui montrer."
Je me lève et bondis sur le haut d'un siège, jetant un regard au gamin qui retrouve progressivement la vue :
"Tu sais, tu te débrouilles vachement bien petit ! Mais tu ferais mieux d'arrêter de te prendre pour un héros… Le brainless derrière moi attrape Factory sous son bras et déploie ses ailes. Comme tu peux le voir, ils meurent tous."
Mon sbire s'envole alors que je bondis, rejoignant le toit du train avec agilité.
"Hahahaha !"
Les bras écarté, je ris à plein poumons en me laissant envahir par l'adrénaline de la vitesse impressionnante du train ! Mes pieds sont fixés au sol métallique par des crampons lumineux et je laisse le vent fouetter mon corps et remuer mes cheveux. Quel kiff !
*Boum*
Derrière moi le brainless atterrit, déposant sans aucune délicatesse l'héroïne sur le toit du train avant de poser l'une de ses serres sur son dos pour l'immobiliser.
"Je dois avouer, vous m'avez bien amusée… Surtout toi."
Je tourne la tête pour regarder Factory et lui fait un clin d'œil moqueur.
"Et je crois qu'il est temps pour la grande méchante de révéler son plan diabolique !"
Un sourire sadique se dessine sur mon visage. Après tout, j'ai quand même détourné un train, tout le monde a envie savoir pourquoi ! Alors je me tourne, plantant bien mes chaussure dans le métal, pour faire face à mon public.
"Je n'ai pas choisi la ligne 6 pour rien tu sais… Je savais qu'en lançant ce métro à pleine balle sur cette voie, il ne déraillerait pas jusqu'aux bandes d'arrêt d'urgence… Tu sais, là où ces employés stupides viennent de nous dévier ?"
Je ricane, croisant mes bras devant moi telle une réelle méchante de films d'actions.
"Bref… Je lève mon poing et pointé derrière moi avec mon pouce. Sur notre chemin se trouve le pont Katsumoto… Tu connais ?"
Je sors de ma ceinture une télécommande imposante et appuie sur l'imposant bouton rouge qui se trouve au centre.
"Tu sais, ce même pont qui vient d'exploser a l'instant ?"
Au loin, on entend le faible bruit d'une violente détonation alors que mon sourire ne s'en fait que plus grand. Alors ?! Ça veut toujours faire la maligne maintenant ?
"Je te fais peut-être pas peur ma jolie, mais tu dois quand même admettre que je suis particulièrement douée non ?!"
Plus Ultra:
- Rosa utilise Obscuridad. (Elle devient [déchargée] )
- Dé 1 - Illuminación utilise Luz Trampa sur Ai : Attaque : Dé + 13 ( 14 - 3 + 2 ) Défense : 9 ( 3 + 8 - 2 )
- Dé 2 - Brainless volant attaque Ai : Attaque : Dé + 6 Défense : 9 ( 3 + 8 - 2 )
Je n'écrirais plus les CD ici car Rosa ne peut plus utiliser les techniques et équipements de sa FT. C'est donc inutile. ( Obscuridad a détruit la ceinture, elle n'a donc plus d'équipement disponible ni de quoi se recharger.)
Face à un personnage aussi cinglé, Léo préférait rester silencieux. La vilaine semblant s’amuser et profiter de ce « bon moment », il considérait qu’il valait mieux gagner du temps et profiter de cette situation qui n’était pas aussi hostile qu’elle pourrait l’être. Ce qui impliquait : ne pas la provoquer. Et il ne s’attendait pas à ce que l’héroïne professionnelle se mette à le faire, en tapant là où ça pouvait faire mal. Ça aurait presque été mieux de faire semblant d’avoir peur ! Malgré sa vue encore affectée, il put vaguement voir qu’elle s’était faite rapidement maitrisée. Shit shit shit. Comment il allait faire si elle ne pouvait plus se battre. La vilaine se mit soudainement à le complimenter le garçon, difficile de savoir si elle le pensait vraiment ou non. Ce qu’elle lui dit ensuite le fit grincer des dents. Personne ne mourra ici. Il essayait de garder son calme, mais commençait à avoir du mal. Il se surprenait déjà à être resté aussi zen jusque-là. Qu’est-ce qu’elle allait leur préparer à présent ?
Le Brainless fit monter l’héroïne sur le toit, et la punk les rejoignit avec sa seule agilité. Hors de question de les laisser seuls, il devait veiller à ce qu’il ne lui arrive rien. Léo bondit sur la grille qui séparait le wagon en deux et l’escalada rapidement. En-haut, il prit appui sur ses pieds pour sauter vers le bord de l’ouverture causée plus tôt, s’accrocha par la force de ses bras, puis plaça finalement ses jambes l’un après l’autre sur le dos du train.
À cette vitesse, un grand vent se faisant sentir, un peu déstabilisant au début. Et on entendait encore mieux le bruit des roues coulissant sur les rails. La combinaison de ces deux éléments créait une certaine pollution auditive. L’étudiant se concentrait pour prêter une oreille attentive aux dires de la vilaine. Des nouvelles glaçantes. Il écarquillait les yeux face à ces informations, et la preuve explosive de ces affirmations. Les pensées se bousculaient brutalement dans sa tête. Comment… Comment ils allaient s’en sortir ?
« Et alors… ? »
Léo serrait le poing.
« "J’ai simplement envie de m’amuser", "ça me donne envie de te faire souffrir", "j'ai fait péter un pont haha je suis douée non ?" Just who the hell do you think you are !? »
Il avait gardé tout ça pour lui tout le long du voyage, mais il était à bout. C’était certainement ce qu’elle voulait depuis le début, que chacun laisse aller ses émotions. Eh bah elle avait gagné.
« C’est vraiment ça l’explosion de Musutafu ? Des enfants qui voulaient juste s’amuser ? Vous parlez de tuer des gens comme si ce n’était rien, comme si les habitants étaient des poupées faites pour être démontées. »
Le corps de Léo s’entourait d’un halo translucide, avant de s’élancer d’un coup. Ses sourcils étaient froncés, son visage dans son ensemble ne cachait pas sa haine.
« You really piss me off. »
Ses deux bras étaient tendus vers l’arrière. Pour l’un d’eux, la paume de la main était orientée vers le haut, servant de lit à un objet rond. Puis arrivé à une certaine distance, il balança son bras vers l’avant, tout en retournant sa paume. Forward Pass. Un trick de yo-yo consistant à envoyer le jouet vers l’avant. Une bonne manière de gagner subitement de l’allonge, sans qu’on ne le voie venir. Ne retenant pas sa force, il envoya l’émigrette pour frapper le plus fort possible.
Léo : Volonté : 3/6 Énergie : 7/7 Time Room Game : On -> Actif sur Léo pour son attaque du tour. Aveuglé : 1/2 Léo est aveuglé. Son attaque et sa défense sont diminués de 2.
Ma couleur : #0033FF
Messages RP : 716
Dés de combat
Mer 29 Juil - 22:54
Le membre 'Léo Oxton' a effectué l'action suivante : Faire une action
Sans les yeux, Factory perdait grandement en équilibre. Un simple virage trop rapide du train suffit à la surprendre et la déséquilibrer. Bien sûr, la malade n'avait pas ce soucis, et elle profita de son erreur pour la ligoter. En un instant, l'héroïne se retrouva pliée en deux et immobilisée. En plus, le coup poussa en plein dans la batterie implantée dans son ventre, lui remuant les entrailles et causant une douleur soudaine dans l'un des derniers endroits de son corps encore capable de la ressentir. Ce n'était cependant pas suffisant pour lui déformer le visage, ni pour donner du poids au discours répétitif qui tournait en boucle dans la bouche de la folle, car même son visage était animé par des pistons plutôt que des muscles.
"J't'ai d'jà dis…"
Elle n'eut pas le temps d'en dire plus avant qu'une main la saisisse et la soulève. Même si elle avait grandement perdu en volume, l'héroïne pesait encore son poids et la malade n'avait clairement pas les muscles pour la soulever. C'était plus probablement le Brainless qui l'accompagnait. Le temps qu'il la traîne, Factory en profita pour se débattre mollement. Elle se doutait que ruer ne changerait rien, mais elle voulait éprouver ses liens. Comme elle s'en doutait, ils étaient faits de la même matière lumineuse brûlante que les armes de la criminelle.
Elle se calma dès qu'un souffle de vent souffla sur son visage. Malgré les trous dans le train, les courants d'air qui s'y engouffraient n'avaient pas cette puissance. Ils étaient probablement à l'extérieur. L'espace d'un instant, l'héroïne se demanda si la malade voulait la lâcher dans le vide pour se débarrasser d'elle, comme elle l'avait fait avec Bigshot et Geometric, mais le rire de la criminelle la fit changer d'avis, et le contact du toit sous son ventre confirma sa déduction. Ça et le poids du brainless qui appuyait sur elle. Sans ses yeux, l'héroïne devait se baser sur ses autres sens qui étaient bien moins bons et ne comprenait pas grand-chose à ce qui se passait. Comprendre ce que la malade racontait lui demandant déjà toute sa concentration, en plus de ressembler à une perte de temps.
"Bof, pô tant qu'ça."
L'instant qui suivit fit peur à l'héroïne pour la première fois depuis le début de l'attaque. Une autre voix, enfantine, se fit entendre sur le toit. Quelqu'un d'autre était monté. Forcément, Factoty se souvint du gamin avec son yoyo qui avait déjà attiré l'ire de la folle un instant auparavant. Il était sur le toit. Et il insultait la malade qui avait juré de tous les tuer. Ca, c'était une mauvaise nouvelle, car elle risquait bien de le tuer pour de vrai. Elle devait récupérer son attention, et vite.
"T'es même p'tôt mauvaise, 'n fait !"
D'un coup, des lames sortirent de tout son corps et tranchèrent ses liens. L'une d'entre elle repoussa même la griffe du Brainless. Elle ne parvint pas à le blesser, mais l'héroïne voulait juste se dégager et se remettre sur pied. Et dès que ce fut fait, elle reprit le métal dans son corps pour bondir, poussée par les pistons dans ses jambes, et frapper.
"C'fragile, 'n humain. C'pô dur à tuer. Qu't'ais b'soin d'tant d'moyens, qu't'ai b'soin d'tant d'temps, qu't'ai b'soin d'ça pour t'sentir b'en, c'est qu't'es pô douée. Pour tuer, et pour vivre."
Une fois encore, son attaque manqua. La vue lui revenait tout juste, elle discernait des formes, mais pas assez pour être précise. Et même si elle était désormais libérée du décor encombré du wagon, elle n'était plus au mieux de sa forme. Son corps n'était pas loin de lâcher, et elle avait laissé trop de métal sur son sillage. Si les renforts n'arrivaient pas vite, la folle aurait vraiment ce qu'elle voulait, et ça n'était pas acceptable.
Plus Ultra:
Factory : Volonté 4/6 Énergie 1/10 Construct - Spring Boots : 0/4 [Outil - Spring Boots]
Geometric : K.O.
Bigshot : K.O.
Factory attaque Rosa Attaque : 14 + 4 - 2 - 2 = 14 Défense : 8 + 5 = 13 Attaque Réussie, enfin ! Et dire que je vais devoir la sacrifier... Ai ne fait pas perdre d'énergie mais perd le status [Capturé]
Factory utilise Spring Boots sur Rosa Attaque : 10 + 4 - 2 - 2 = 10 Défense : 8 + 5 = 13 Attaque Ratée
Construct - Spring Boots : Attaque sans bonus. Retire la moitié des points d'Énergie d’une attaque normale (à l’arrondi inférieur). Cette technique ne coûte pas d’action.
Dernière édition par Ai Ueyonabaru le Dim 2 Aoû - 2:39, édité 4 fois
Messages RP : 716
Dés de combat
Ven 31 Juil - 17:01
Le membre 'Ai Ueyonabaru' a effectué l'action suivante : Faire une action
Mais ce n’est pas possible… Il est sérieux là ? Ah… Ah oui, il est sérieux.
Super… Vraiment super. Dix sur dix, score parfait d’emmerdement maximale.
Avec ma scie… IL EST PARTI AVEC MA FICHUE SCIE !
Mais raaaaaaah ! C’est quoi ça ? Ça veut dire quoi ? Ce sont des messages divins pour me dire qu’il faut que j’arrête ? Qu’il faut que je reste inutile ? Non mais c’est vrai ! Depuis le début de cet enfer, dès que j’essaye un truc, c’est pour me prendre un gros « Nope ! » dans le visage. A chaque fois !
Eh bah, non ! Voilà, c’est non ! Non c’est non ! J’ai promis que j’allais scier ce train, je vais scier ce train ! Mince à la fin !
Il est parti où ?
J’ai à peine le temps de regarder autours de moi, que je vois un truc qui ne me plait pas énormément. Les chaussures du gamin, qui dépasse depuis l’ouverture éventré dans le toit. Est-ce qu’il vient de…
Il est là-haut hein… Evidemment qu’il est là-haut. Il n’aurait pas plutôt, je ne sais pas, aller au wagon restaurant prendre un café. Mais non mon pauvre Bari, sur le toit d’un trait, c’est beaucoup plus drôle !
Bon sang, je jure devant tous les kamis, tous les dieux, et tous les démons, que si je me sors indemne de ce train, j’annule mon abonnement et je ne monte plus jamais sur un truc à rail. Plus jamais !
Je frappe un peu du pied de frustration. Rah et puis tampi ! De toute façon, soit je ne fais rien et je vais mourir quand l’autre taré détruira le train. Soit j’essaye au moins !
Je déglutis tandis que ma main se pose sur la grille. Puis, je viens poser un pied.
Le métal grince comme jamais sous mon poids. Est-ce que ça va seulement tenir au juste ?
On y croit. Ça fera peut-être comme les mangas. Le pouvoir d’y croire, la détermination tout ça… Ou pas… Rah ! On verra bien !
C’est dur bon sang, j’ai beau grimper la grille, mon poids me tire vers le bas. Pas s’arrêter, si je m’arrête, c’est cuit. Allez, encore, encore un effort…
Je commence à sentir le vent sur mon crâne. Je suis en train de monter sur le toit d’un train. Je suis en… Aaaaah !
Je me baisse pour mieux saisir un bout de métal. Ça va être chaud, ça va être très compliqué !
Je regarde autours, v’là le gamin, la folle, et l’héroïne. Et… Là ! Ma scie ! Toujours dans le bras de ce truc volant à la noix ! Reviens là toi !
J’essaye de m’approcher de lui, je serre le poing pour lui en mettre une mais… Ouf ! J’ai eu chaud. J’ai du mal à garder l’équilibre, un peu plus, et je passais par-dessus bord !
Je reporte mon regard sur la scie.
Objectif, attraper la scie. Dès que j’ai la scie, je retourne vite dans le wagon et je fini le travail. Et si j’y arrive, ce sera fini…
